Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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La guerre à Gaza entre dans son 10e mois, sur une relance des efforts en vue d'une trêve

- Alors que la guerre entre le Hamas et Israël est entrée dans son dixième mois, les efforts en vue d'une trêve sont relancés. Des émissaires israéliens retourneront ces prochains jours à Doha pour des pourparlers avec les médiateurs qataris, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

- Le Hamas dit avoir approuvé une proposition américaine d'entamer des pourparlers sur la libération des otages israéliens, y compris des soldats. Selon les agences de presse, le parti au pouvoir à Gaza aurait renoncé à son exigence qu'Israël s'engage d'abord à un cessez-le-feu permanent avant de signer un tel accord.

- Dans le même temps, les combats continuent et plusieurs personnes ont été tuées dans la bande de Gaza où les combats continuent.

- Le Hamas a annoncé samedi que 16 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur une école abritant environ 7000 réfugiées et réfugiés à Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien. Plus tôt dans la journée, des secouristes avaient fait état de 10 morts dont trois journalistes locaux dans une frappe aérienne contre une maison de Nousseirat.

- Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38'153 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre, ajoutant que 87'828 personnes avaient été blessées dans le territoire en près de neuf mois de bombardements et d'invasions terrestres par l'armée israélienne.

RTSinfo

21h50

Le Hezbollah dit avoir visé un site israélien sur le mont Hermon au Golan

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir visé avec des drones explosifs un centre de reconnaissance sur le mont Hermon dans le Golan syrien occupé par Israël, évoquant la "plus importante opération menée par ses forces aériennes" depuis le 8 octobre.

L'attaque, "une réponse" à la mort de l'un de ses combattants dans l'est du Liban (à environ 100 km de la frontière), a visé "les dômes et appareils d'espionnage et de renseignement ainsi que ses systèmes techniques, les détruisant et déclenchant un important incendie", a ajouté le parti chiite.

L'armée israélienne avait indiqué samedi avoir "éliminé un membre clé de l'Unité de Défense Aérienne du Hezbollah".

Le Hezbollah a en outre dit avoir ciblé quatre sites militaires dans un barrage de tirs sur le nord d'Israël dimanche, entre autres attaques aux missiles guidés notamment. Quatre personnes ont été blessées en Israël, dont au moins trois par des éclats d'obus, selon un centre médical.

21h45

Quatre morts dans une frappe sur une école, d'après le Hamas

Le Hamas a annoncé que quatre personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne qui a une nouvelle fois ciblé une école abritant des déplacés, l'armée israélienne affirmant avoir visé des "terroristes".

Un porte-parole de la Défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a indiqué qu'"Ihab al-Ghussein, vice-ministre du Travail, fait partie des personnes tuées dans le raid israélien" qui a ciblé une école gérée par le Patriarcat latin à Gaza-ville, selon cette même source.

L'armée israélienne a indiqué de son côté dans un communiqué que "des terroristes" se cachaient dans l'école qui abritait aussi "une usine de fabrication d'armes du Hamas".

21h40

Le Hamas accepte de négocier sur les otages en l'absence de trêve

Un haut responsable du Hamas sous couvert d'anonymat a confirmé à l'AFP dimanche que le mouvement islamiste acceptait de négocier sur la libération des otages israéliens et de prisonniers palestiniens en l'absence d'un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. Un responsable palestinien proche des efforts de paix avait également transmis cette information à l'agence de presse Reuters samedi.

"Le Hamas exigeait l'accord d'Israël à un cessez-le-feu complet et permanent, comme condition avant de négocier", a-t-il dit. "Ce point a été surmonté, les médiateurs s'étant engagés sur le fait que tant que les négociations sont en cours, le cessez-le-feu reste en vigueur."

Israël s'est par le passé fermement opposé aux demandes du Hamas d'un cessez-le-feu permanent.

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué dimanche soir que "tout accord permettra à Israël de revenir et de se battre jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints", ajoutant qu'"Israël maximisera le nombre d'otages vivants qui seront restitués de la captivité du Hamas".

Le Hamas a informé les médiateurs, selon le haut responsable, qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes: d'abord l'entrée dans la bande de Gaza de 400 camions d'aide par jour, puis le retrait de l'armée israélienne du "couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah" (dans le sud, à la frontière avec l'Egypte), puis une "phase finale" consistant notamment en un retrait complet du territoire palestinien.

16h45

Premier entretien entre Keir Starmer et Benjamin Netanyahu

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé dimanche toutes les parties à la "prudence" à la frontière entre Israël et le Liban, lors de son premier entretien téléphonique avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu. Les échanges de tirs sont quotidiens entre Israël et le Hezbollah libanais, allié pro-iranien du Hamas palestinien.

Le nouveau chef du gouvernement britannique a également réitéré la position du Royaume-Uni dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, en soulignant "la nécessité claire et urgente d'un cessez-le-feu, la libération des otages et une augmentation immédiate du volume d'aide humanitaire" dans le territoire palestinien.

15h45

Plusieurs manifestations en Israël pour réclamer une trêve 

Plusieurs manifestations ont lieu dimanche en Israël pour réclamer du gouvernement qu'il accepte un accord de cessez-le-feu et la libération des otages, alors que la guerre entre dans son dixième mois.

Cette journée de "perturbation" a débuté à 06h29, heure à laquelle l'attaque de combattants du Hamas contre le sud d'Israël a commencé le 7 octobre 2023.

Des manifestants ont notamment bloqué la circulation, pour le deuxième jour consécutif, sur certains axes de Tel-Aviv. Parmi eux, beaucoup reprennent des slogans appelant à la tenue d'élections en agitant des drapeaux israéliens.

14h25

Les négociations pour une trêve continuent au début du 10e mois de guerre

Selon le média Al-Qahera News, l'Egypte accueille des discussions avec des médiateurs en vue d'une trêve à Gaza. Des émissaires israéliens retourneront ces prochains jours à Doha pour des pourparlers, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en soulignant la persistance d'"écarts" avec le Hamas.

A l'entrée de la guerre dans son dixième mois, les troupes israéliennes bataillent toujours. Le camp de Nousseirat (centre), Choujaïya (un quartier est de Gaza-ville) et Rafah (sud) ont été bombardés. L'armée a dit y avoir tué 30 "terroristes" ces dernières 24 heures. A Khan Younès, l'aviation israélienne dit avoir frappé le siège du ministère de l'Intérieur du Hamas.

Le Croissant-Rouge palestinien a de son côté dénombré six morts, dont deux enfants de trois et quatre ans, dans une frappe israélienne sur une maison à Zawaida (centre). Six Palestiniens ont été tués dans une frappe sur une maison de la ville de Gaza et trois autres dans un raid sur une habitation de la zone portuaire, selon des secouristes et la défense civile de Gaza.

En riposte à la mort d'un membre allié du Hamas samedi par un drone israélien dans l'est du Liban, le Hezbollah a revendiqué dimanche le tir de "dizaines de roquettes Katioucha" sur une base militaire près de Tibériade dans le nord d'Israël, et une attaque sur un "centre d'espionnage" frontalier. Un homme a été blessé, selon l'armée.

12h10

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 38'153 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38'153 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a neuf mois.

Au moins 55 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 87'828 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

DIMANCHE 7 JUILLET

Le Hamas en attente de la réponse d'Israël à sa proposition de trêve

Le Hamas attend une réponse d'Israël sur sa proposition de cessez-le-feu, ont déclaré deux responsables du groupe palestinien, cinq jours après avoir accepté une partie essentielle du plan américain visant à mettre fin à la guerre.

"Nous avons laissé notre réponse aux médiateurs et nous attendons la réponse de l'occupation", a déclaré l'un des deux responsables du Hamas qui a demandé à ne pas être nommé.

Un autre responsable palestinien, informé des délibérations en cours sur le cessez-le-feu, a déclaré qu'Israël était en pourparlers avec les Qataris.

"Ils ont discuté avec eux de la réponse du Hamas et leur ont promis de leur donner la réponse d'Israël dans les jours à venir", a déclaré ce responsable, qui a demandé à ne pas être nommé.

20h00

Au moins 16 morts dans une frappe israélienne sur une école de Gaza

Au moins 16 personnes ont été tuées à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, lors d'une frappe israélienne sur l'école al-Jaouni qui abritait près de 7000 des Palestiniennes et Palestiniens déplacés, a rapporté l'agence de presse officielle.

Le ministère de la Santé du Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées. "Il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a réagi le porte-parole de la Défense civile gazaouie, indiquant que le nombre de victimes pourrait augmenter après la frappe.

Il a dénoncé "un nouveau massacre de l'occupation israélienne qui vise des abris et des écoles qui abritent de nombreux citoyens du fait des destructions de maisons à travers la bande de Gaza".

L'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

18h50

Le Hamas renoncerait à demander un cessez-le-feu permanent en vue d'un accord

Le Hamas a approuvé une proposition américaine d'entamer des pourparlers sur la libération des otages israéliens, y compris des soldats, 16 jours après la première phase d'un accord visant à mettre fin à l'invasion de Gaza, a affirmé un haut responsable du mouvement islamiste.

Selon l'agence Reuters, le Hamas aurait renoncé à son exigence qu'Israël s'engage d'abord à un cessez-le-feu permanent avant de signer l'accord. Un responsable palestinien proche des efforts de paix a déclaré que la proposition pourrait conduire à un "accord-cadre" pour mettre fin aux combats si Israël l'adoptait.

Une source au sein de l'équipe de négociation israélienne a déclaré de son côté qu'il y avait désormais une réelle chance de parvenir à un accord. Des familles d'otages se sont également exprimées samedi pour appeler Benjamin Netanyahu à accepter un accord. Sollicité, le Premier ministre israélien n'a pas commenté dans l'immédiat.

18h15

Près de 300 personnes à Lausanne pour dénoncer la "complicité" suisse au "génocide"

Quelque 300 militants et sympathisants pro-palestiniens ont manifesté au centre-ville de Lausanne pour appeler à l'arrêt des violences et dire "stop au génocide neuf mois après son début" et dénonçant "la "complicité de la Suisse" avec Israël. "Pour stopper le génocide, stoppons la complicité!", pouvait-on lire sur une banderole en tête du cortège.

"Sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes", ont-ils également clamé.

La manifestation s'est déroulée dans le calme. Mise sur pied par une coalition de quatorze organisations, elle visait notamment à dénoncer la complicité de la Suisse avec Elbit Systems, "une entreprise d’armement israélienne qui profite du génocide en cours à Gaza".

Les militants ont demandé que l'Etat et les entreprises suisses cessent les collaborations économiques, politiques et militaires avec Israël.

17h00

Nouvelles escarmouches entre le Hezbollah et l'armée israélienne

Le Hezbollah a annoncé samedi avoir lancé des "drones explosifs contre un site militaire" de la localité frontalière de Beit Hillel. Les sirènes d'alerte ont retenti dans le nord d'Israël, l'armée faisant état de "l'interception d'une cible aérienne suspecte" et de la chute à Beit Hillel "d'appareils hostiles".

En réponse, son aviation a bombardé des "cibles terroristes du Hezbollah" dans le sud du Liban, selon elle.

Dès le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert un front avec Israël en soutien au Hamas. Depuis les violences sont quotidiennes et font craindre un risque d'embrasement dans la région.

13h55

De nouveaux morts dans différentes villes de la bande de Gaza

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières et livré des combats au Hamas palestinien dans la bande de Gaza, où au minimum 87 personnes ont péri ces dernières 48 heures.

Des secouristes ont fait état de dix morts, dont trois journalistes locaux, dans une frappe aérienne contre une maison à Nousseirat, dans le centre du territoire. Un quatrième journaliste a été tué à Gaza-ville (nord), selon le bureau de presse du Hamas.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que deux de ses employés avaient été tués à al-Bureij (centre) sans autre précisions.

Les combats se sont en outre poursuivis à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, où l'armée mène une opération terrestre appuyée par l'artillerie et l'armée de l'air depuis le 27 juin. L'armée a affirmé que "des membres terroristes du Hamas ont été éliminés lors de (ces) combats" et fait état de "la destruction d'armes et d'infrastructures" dont des tunnels.

Les soldats poursuivent aussi les combats à Rafah (sud) où selon l'armée "des cellules terroristes ont été éliminées" et "plusieurs tunnels détruits et des armes saisies" avec l'aide de l'aviation.

10h15

Près de 38'100 morts dans la bande de Gaza, selon le Hamas

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38'098 morts dans le territoire palestinien. Au moins 87 personnes ont été tuées ces dernières 48 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 87'705 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

SAMEDI 6 JUILLET

Le Hamas accepte de discuter en vue de la libération des otages israéliens

Le Hamas a accepté une proposition formulée par les Etats-Unis prévoyant de débuter les discussions en vue de la libération des otages israéliens, dont les soldats et les hommes, dans une période de 16 jours après la mise en oeuvre de la première phase du plan dévoilé en mai par le président Joe Biden, a déclaré samedi une source de haut rang du Hamas.

Le mouvement palestinien a renoncé à exiger qu'Israël s'engage d'abord à un cessez-le-feu permanent avant de signer l'accord et autoriserait les négociations pour y parvenir au cours d'une première phase de six semaines, a indiqué la source.

Un responsable palestinien proche des efforts de paix avait estimé que la proposition pourrait aboutir à un accord si elle était acceptée par Israël et qu'elle mettrait fin à la guerre à Gaza.

La source au sein du Hamas a indiqué que la proposition prévoyait que les médiateurs garantissent un cessez-le-feu temporaire, l'acheminement de l'aide et le retrait des troupes israéliennes tant que les pourparlers indirects se poursuivent en vue de la mise en oeuvre de la deuxième phase de l'accord.

23h25

Nouvel échange de tirs entre le Hezbollah et Israël

Le Hezbollah libanais a déclaré avoir lancé plusieurs salves de roquettes sur le nord d'Israël vendredi soir, au lendemain d'une première vaste offensive en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Dans des communiqués distincts, le Hezbollah a annoncé vendredi avoir lancé "des salves de roquettes de type katioucha" sur le village agricole de Margaliot et deux positions militaires frontalières, en représailles "aux attaques de l'ennemi contre des villages et habitations du sud".

L'armée israélienne a déclaré de son côté que deux de ses soldats avaient été légèrement blessés "par des projectiles tirés vers la localité frontalière de Kyriat Shmona", ajoutant qu'ils ont été transportés à l'hôpital. Elle a dit avoir frappé en riposte "la source des lancements" et tiré à l'artillerie sur plusieurs régions du sud du Liban.

L'agence de presse officielle libanaise ANI a fait état de son côté de "tirs d'obus au phosphore provenant de positions israéliennes ennemies dans le but de déclencher des feux de forêt", dans la région de Nabatiyeh, dans le sud du pays.

Dans la soirée, l'ANI a fait état de quatre blessés légers près de Bint Jbeil, dont deux pompiers visés par des avions de combat israéliens alors qu'ils étaient "en train d'éteindre un incendie".

Les violences à la frontière ont fait au moins 496 morts au Liban, dont environ 95 civils et 326 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP. Du côté israélien, au moins 16 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités.

22h00

Près de la frontière libanaise, la crainte du Hezbollah fait débat

Jeudi, le Hezbollah libanais a lancé contre Israël une attaque d'une intensité inédite depuis le 7 octobre afin de venger l'assassinat d'un haut responsable de la milice chiite, laissant craindre toujours plus une guerre totale au Proche-Orient. Côté israélien, la ville de Kyriat Shmona est en première ligne des tensions.

Quasiment désertée, la plupart des commerces y sont désormais fermés. Mais le dispositif israélien anti-missiles protège toujours la ville frontalière, qui porte toutefois certains stigmates des attaques récurrentes du Hezbollah. Certains habitants restés sur place veulent désormais en découdre une fois pour toutes avec le Hezbollah et "démilitariser complètement le sud du Liban, quelle que soit la manière".

Mais la question fait débat. Selon d'autres habitants, le Hezbollah ne veut pas la guerre. "S'il voulait faire quelque chose, il aurait pu attaquer dans les jours suivant le 7 octobre. Tout le monde était encore là et l'armée n'était pas encore arrivée ici. Et ils ne l'ont pas fait", souligne une femme âgée.

En Israël, la zone frontalière avec le Liban a été désertée

19h25

Le chef des services secrets israéliens quitte le Qatar, les négociations ajournées

Le chef des services de renseignements israéliens a quitté Doha vendredi en fin de journée après des discussions avec des responsables qataris sur un accord de libération d'otages et une trêve dans la bande de Gaza, selon une source proche des négociations.

Israël renverra "la semaine prochaine" ses émissaires à Doha pour relancer les négociations, a indiqué un porte-parole au bureau du Premier ministre. "Il est souligné qu'il y a toujours des écarts entre les parties", ajoute le texte.

Le Premier ministre israélien avait ordonné jeudi au chef du Mossad David Barnea de se rendre au Qatar après l'annonce par le Hamas de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien. Il devait y rencontrer Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, le Premier ministre du Qatar, selon une source proche des négociations.

17h40

Le Hamas attend une réponse d'Israël à de nouvelles propositions

Le Hamas s'attend à une première réponse d'Israël à ses nouvelles "idées" en vue d'un cessez-le-feu d'ici samedi, a indiqué vendredi un haut responsable de l'organisation, à l'approche d'une reprise des négociations pour mettre fin à la guerre.

"Nous ne voulons pas parler de ces idées en détail. Nous attendons une réponse", probablement vendredi ou samedi matin. "Si la réponse est positive, nous discuterons de ces idées en détail", a-t-il déclaré, assurant par ailleurs que les "bonnes capacités militaires" de son mouvement lui permettaient de "poursuivre" la guerre.

16h50

Au Royaume-Uni, le Labour a perdu des plumes pour sa posture pro-israélienne

La victoire du parti travailliste aux législatives britanniques a été quelque peu ternie par une poignée de défaites symboliques face à des candidats qui ont axé leur campagne sur l'invasion de Gaza, signe que l'électorat de gauche reste particulièrement sensible à ce sujet. Quatre travaillistes ont été battus par des indépendants qui réclamaient une meilleure prise en compte du drame humanitaire en cours. Dans d'autres circonscriptions, des personnalités travaillistes ont été réélues avec des majorités plus courtes que prévu.

Source de tensions de longue date au sein du Labour, la question palestinienne avait déjà coûté des sièges au parti lors d'élections locales au printemps. D'anciens membres du parti, "purgés" pour leurs positions pro-palestiniennes, ont ainsi fait perdre des circonscriptions aux travaillistes, en remportant les sièges ou en captant une partie des voix de gauche.

Le conflit a notamment été au cœur de la campagne de Jeremy Corbyn, ancien chef du Labour (2015-2020), réélu dans sa circonscription du nord de Londres comme indépendant après avoir été exclu du parti. En plus de coûter au nouveau parti majoritaire l'un de ses bastions, ce camouflet constitue un affront pour Keir Starmer, qui s'est toujours montré véhément envers son prédécesseur, accusé d'avoir "laissé prospérer l'antisémitisme au sein de la formation".

Parti "déconnecté de l'électorat" sur Gaza

Dans l'est de Londres, le Labour a également perdu un siège au profit des conservateurs, en raison de la concurrence de son ancienne candidate Faiza Shaheen, qui avait perdu l'investiture pour avoir "aimé" il y a plusieurs années des messages sur X considérés comme minimisant l'antisémitisme. Elle s'était dite victime d'islamophobie et avait accusé la direction du Labour de l'avoir empêchée d'exprimer son soutien à la cause palestinienne.

"Le parti a clairement perdu du soutien dans certaines parties du pays en raison de sa position sur Gaza", a estimé la députée travailliste Zarah Sultana sur la BBC, s'inquiétant que sa formation soit "déconnectée" de l'électorat sur ce sujet.

Des manifestations massives ont eu lieu au Royaume-Uni depuis l'automne en soutien aux Palestiniens. Le sujet est très sensible pour la communauté musulmane du pays, traditionnellement acquise au Labour. Keir Starmer s'est ainsi vu reprocher son soutien très ferme à Israël et sa réticence à demander un cessez-le-feu. Depuis février, il réclame un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", mais son programme mentionne une reconnaissance d'un Etat palestinien "quand le bon moment sera venu".

Vendredi dans sa première prise de parole après sa nomination, le nouveau ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy a appelé à "un cessez-le-feu immédiat" pour aider Joe Biden à "faire sortir les otages".

12h10

Le manque de carburant fait courir un risque "catastrophique" au système de santé de Gaza

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que le manque de carburant faisait courir un risque "catastrophique" au système de santé de Gaza, déjà mis à mal par la guerre qui fait rage sur le territoire palestinien.

"Seulement 90'000 litres de carburant sont entrés à Gaza mercredi", a-t-il écrit jeudi soir sur le réseau social X. Or, le secteur de la santé, à lui seul, a besoin de 80'000 litres par jour "ce qui oblige l'ONU - y compris l'OMS - et leurs partenaires à faire des choix impossibles", assène t-il.

Entrée de fioul limitée

Le manque de carburant est récurrent dans le territoire assiégé et soumis à d'intenses bombardement israéliens. Gaza est totalement bouclé et tout ce qui y entre est contrôlé par les Israéliens.

Le carburant sert aux générateurs des hôpitaux comme aux véhicules humanitaires ou encore aux boulangeries et unités de désalinisation, mais les Israéliens estiment qu'il peut aussi servir aux combattants du Hamas et limitent donc sévèrement le carburant qui entre.

Pour l'heure, les quantité limitées de carburant sont assignées "aux hôpitaux clé" comme le centre médical Nasser, l'hôpital Al-Amal et un hôpital de campagne koweïtien ainsi qu'à 21 ambulances du Croissant Rouge palestinien. Il faut "empêcher l'arrêt complet des services", insiste le docteur Tedros.Adhanom Ghebreyesus. L'hôpital européen de Gaza étant hors service depuis le 2 juillet, "perdre plus d'hôpitaux sur le territoire serait catastrophique".

10h00

Raid israélien en cours à Jénine, au moins sept morts

L'Autorité palestinienne a annoncé la mort de sept Palestiniens tués lors d'un raid israélien à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, zone où l'armée israélienne a annoncé mener une "opération antiterroriste". Le Hamas a fait état de la mort de cinq de ses hommes.

Dans un communiqué, le Hamas a indiqué que quatre "combattants" et un "commandant" avaient été "tués par balles ce matin dans le camp de réfugiés de Jénine".

De son côté, le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne a fait état de sept morts au total, âgés de 19 à 54 ans.

D'après les données du ministère, 10 Palestiniens ont été tués en 48h en Cisjordanie. A ce bilan s'ajoutent un enfant et une femme, tués lundi lors d'une incursion israélienne dans la région de Tulkarem, également dans le nord du territoire.

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, "une frappe de drone" a visé vendredi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'Autorité palestinienne a annoncé la mort de cinq Palestiniens tués lors d'un raid israélien à Jénine. [Keystone - Majdi Mohammed - AP Photo]
L'Autorité palestinienne a annoncé la mort de cinq Palestiniens tués lors d'un raid israélien à Jénine. [Keystone - Majdi Mohammed - AP Photo]

07h05

Evacuer et se loger, "une équation impossible" pour de nombreux Gazaouis

Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne, des dizaines de milliers de Palestiniens ont quitté des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès, une nouvelle fois jetés sur les routes du territoire dévasté. Mais les Gazaouis, démunis et écrasés par la chaleur, n’ont aucun endroit où aller.

C'est le cas de Nahed, pour qui, depuis neuf mois, la vie n’est qu’une succession de fuites et de déménagements en urgence. Cette mère de famille d’une cinquantaine d’années vit dans une petite maison de Khan Younès. Mardi soir, elle a dû tout quitter avec ses enfants, à la recherche d’un lieu sécurisé.

"Nous sommes sortis de chez nous à 20h00, c'est-à-dire quand il commence à faire nuit, et nous avons marché à peu près deux kilomètres", témoigne-t-elle dans La Matinale de la RTS. Après de longues recherches, Nahed a fini par trouver une petite tente pour dormir. "Nous avons passé une nuit très effrayante et malheureuse", dit-elle.

Epuisée, elle a tenté de joindre des amis par téléphone pour trouver une solution sûre, loin des bombardements, sans succès. Elle a donc dû se contraindre à retourner chez elle. Nahed raconte que pour elle, comme pour "des milliers de citoyens de Khan Younès", évacuer et se loger est "une équation impossible".

"Malgré toutes les déclarations israéliennes de sortir les citoyens de Khan Younès, nous avons dû retourner là où nous habitions", explique-t-elle.

>> Ecouter le témoignage de Nahed dans La Matinale :

Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée, des dizaines de milliers de Palestiniens ont quitté des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès. [Keystone - Haitham Imad - EPA]Keystone - Haitham Imad - EPA
Des dizaines de milliers de Palestiniens fuient le sud de Gaza / Témoignage de Nahed / La Matinale / 1 min. / le 5 juillet 2024

VENDREDI 05 JUILLET

Tirs israéliens dans le sud de Gaza

Alors qu'Israël retourne à la table des négociations vendredi au Qatar, la guerre ne connaît pas de répit avec de nouveaux tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile, sept personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dont cinq dans une école de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien assiégé et bombardé par Israël depuis près de neuf mois. Des combats ont continué principalement dans le quartier de Choujaïya de la ville de Gaza.

Des témoins ont fait état de tirs d'artillerie israéliens dans la nuit de jeudi à vendredi et de frappes aériennes plus tôt dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès ainsi qu'à Rafah, ville frontalière avec l'Egypte, où une violente fusillade a eu lieu, selon des témoins.

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