Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Nouvelles sanctions de l'UE contre des colons israéliens et des militants sionistes radicaux

- L'Union européenne a imposé lundi une nouvelle série de sanctions à des colons et des groupes de militants israéliens. Ceux-ci sont responsables à ses yeux de violations "graves et systématiques" des droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem.

- Des bombardements aériens et des tirs d'artillerie visent encore ce lundi la bande de Gaza, après un week-end meurtrier. L'armée israélienne poursuit son "offensive contre le Hamas" avec notamment des frappes ces derniers jours sur un camp de déplacés et une école abritant des civils.

- La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de 22 morts dans une frappe dimanche sur une école abritant des personnes déplacées et gérée par l'UNWRA, l'armée israélienne assurant avoir ciblé des "terroristes".

- Un haut responsable du Hamas a fait part à l'AFP dimanche de la décision du mouvement d'arrêter les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dénonçant le "manque de sérieux" et les "massacres" israéliens.

- Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 90 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, revoyant à la hausse son précédent bilan.

- Israël a indiqué samedi avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas, dont son chef militaire. "La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas où, selon nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents, et aucun civil", a indiqué l'armée dans un communiqué. 

- L'armée israélienne a reconnu son "échec" lors de l'attaque du Hamas dans le kibboutz Beeri, le 7 octobre, dans un rapport publié jeudi après avoir été présenté aux habitants du village, qui ont exigé la mise en place d'une commission d'enquête d'Etat.

- Plusieurs dizaines de corps ont été découverts sous des décombres à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, après la fin d'une vaste opération israélienne dans ce secteur, a fait savoir la Défense civile du territoire palestinien. D'intenses combats ont toujours lieu dans la ville.

- Dimanche, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38'584 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël.

RTSinfo

03h00

Israël mène la "guerre" aux détenus, dit un ministre palestinien

Le ministre palestinien chargé des prisonniers Qadoura Fares a accusé Israël de mener une "guerre de vengeance" contre des détenus palestiniens arrêtés dans le cadre de la guerre à Gaza. Il a dénoncé un usage répandu de la torture depuis le 7 octobre.

L'armée israélienne a dit "rejeter catégoriquement les allégations concernant des maltraitances systématiques de détenus" arrêtés dans la bande de Gaza.

01h15

Le Hezbollah dit avoir bombardé le nord d'Israël après une frappe qui a fait deux morts

Un combattant du Hezbollah et sa soeur ont été tués dans une frappe israélienne sur la ville de Bint Jbeil dans le sud du Liban, ont indiqué l'agence nationale d'information et le mouvement islamiste libanais, l'armée israélienne disant y avoir visé un site de stockage d'armes.

Dans la nuit, le Hezbollah a annoncé avoir envoyé des dizaines de roquettes de type katioucha et falaq sur la localité frontalière de Kyriat Shmona "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages dont le massacre effroyable à Bint Jbeil".

L'armée israélienne a affirmé avoir intercepté la moitié de la vingtaine de "projectiles lancés depuis le Liban", sans faire état de blessés.

00h15

Treize ONG humanitaires alertent sur la "détérioration" de l'accès de l'aide humanitaire à Gaza

Treize ONG ont alerté sur la "détérioration" de l'accès de l'aide humanitaire à la bande de Gaza. Le territoire palestinien fait l'objet depuis la semaine dernière d'une intensification des opérations israéliennes.

Les 13 ONG, parmi lesquelles Oxfam, Care, Save the children ou encore Médecins du monde, dénoncent "l'obstruction systématique à l'aide par Israël et ses attaques contre les opérations d'aide". Selon elles, moins de la moitié (53) des 115 missions humanitaires planifiées ont été facilitées par Israël (46%).

La prise du point de passage de Rafah par les Israéliens début mai, désormais détruit, a provoqué un "arrêt complet" de l'acheminement, selon les ONG. "Les points de passages au sud sont complètement fermés ou inaccessibles d'un point de vue logistique en raison de la détérioration des conditions de sécurité", dénonce MSF, selon qui des "tonnes d'aide absolument nécessaires" y sont "bloquées".

Plus de 1500 camions d'aide humanitaire contenant médicaments, kits de premiers secours et produits de première nécessité sont notamment bloqués à Al-Arish, en Egypte.

L'acheminement au nord de la bande - isolée du sud par les forces israéliennes et où 20% des foyers sont classés en situation "catastrophique" et 50% en situation "urgente" pour risque de famine - reste lui "très limité", explique MSF.

19h45

Nouvelle série de sanctions de l'UE contre des colons israéliens et des groupes de militants sionistes radicaux

L'Union européenne a imposé lundi une nouvelle série de sanctions à des colons et des groupes de militants israéliens. Ceux-ci sont responsables à ses yeux de violations "graves et systématiques" des droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem.

Les sanctions prévoient le gel des avoirs et l'interdiction de visas pour entrer dans l'Union européenne. A sa liste de colons et groupes "extrémistes" ou autres "militants violents", l'UE ajoute cinq personnes et trois entités supplémentaires.

Les organisations ciblées cette fois sont Moshe's Farm, Zvi's Farm et le groupe Tzav 9, accusé notamment de bloquer l'entrée d'aide humanitaire et de carburant dans la bande de Gaza par "des actions violentes", souligne le communiqué.

Appels au "nettoyage ethnique des Palestiniens"

Parmi les cinq personnes sanctionnés figurent notamment Moshe Sharvit et Zvi Bar Yosef, des dirigeants de colonie, déjà sous le coup, depuis le printemps, de sanctions prises par les Etats-Unis et le Canada.

Les trois autres sont Isaschar Manne, Ben-Zion "Bentzi" Gopstein (dont l'organisation Lehava avait été sanctionnée en avril par l'UE), ainsi que Baruch Marzel qui "a ouvertement appelé au nettoyage ethnique des Palestiniens".

Environ 490'000 Israéliens sont installés en Cisjordanie dans les colonies, au milieu de trois millions de Palestiniens. Toutes ces colonies sont illégales au regard du droit international.

14h00

Des combats font plusieurs morts dans le sud et le centre de la bande de Gaza

L'armée israélienne poursuivait lundi les bombardements sur le sud et le centre de la bande de Gaza, affirmant viser des responsables du Hamas.

A Rafah, des habitants ont fait état de combats nourris lundi. Les forces israéliennes, ont-ils relaté, ont fait sauter des maisons dans l'ouest et le centre de la ville.

Les services de secours ont dit avoir retrouvé les corps de dix Palestiniens, pour certains en état de décomposition, tombés sous le feu israélien dans l'est de Rafah.

Dans le centre de l'enclave, les bombardements se sont intensifiés sur les camps de réfugiés d'Al Bureij et d'Al Maghazi. Cinq personnes au moins ont été tuées, selon des sources médicales.

L'armée israélienne affirme avoir ainsi éliminé des combattants du Hamas.

LUNDI 15 JUILLET

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 38'664 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 38'664 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus de neuf mois.

Au moins 80 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 89'097 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques du 7 octobre sur le sol israélien.

Le ministère de la Santé du mouvement islamiste a également mis à jour le bilan de la frappe aérienne israélienne sur une école dans le centre de Gaza dimanche, passant de 15 à 22 morts.

23h30

Le Brésil dénonce un "massacre sans fin" à Gaza

Le gouvernement du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a dénoncé dimanche les frappes israéliennes sur le sud de Gaza appelant le monde à ne pas rester silencieux face à un "massacre sans fin".

"Le dernier bombardement dans la bande de Gaza, qui a tué des centaines d'innocents, est inacceptable", a déclaré la présidence brésilienne dans un communiqué.

"C'est affreux de voir qu'ils continuent de punir collectivement le peuple palestinien. Des dizaines de milliers de personnes ont déjà été tuées dans des attaques successives depuis l'année dernière", ajoute la présidence.

"Nous, les dirigeants politiques du monde démocratique, ne pouvons rester silencieux face à ce massacre sans fin", fait-elle valoir.

Lula, dont le pays préside cette année le G20, a accusé le gouvernement israélien de commettre un "génocide" à Gaza et l'ambassadeur brésilien en Israël a été rappelé.

22h30

Nouveau bombardement israélien sur une école dans le centre de la bande de Gaza

La Défense civile dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a fait état de 22 morts dans une frappe dimanche sur une école abritant des personnes déplacées, l'armée israélienne assurant avoir ciblé des "terroristes".

L'attaque a visé une école gérée par l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dans le camp de réfugiés de Nousseirat, cible de deux récentes frappes israéliennes.

Cette frappe est la cinquième sur une école abritant des déplacés par la guerre en huit jours.

Le bombardement du bâtiment scolaire Abou Arabane, "qui abrite des milliers de déplacés a fait 15 morts", principalement des femmes et des enfants, avait déclaré la veille le porte-parole de la Défense civile, avant une mise à jour lundi avec le recensement de 7 morts de plus.

Une école gérée par l'ONU a été bombardée à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2024. [NurPhoto via AFP - MAJDI FATHI]
Une école gérée par l'ONU a été bombardée à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2024. [NurPhoto via AFP - MAJDI FATHI]

Quatre écoles visées en une semaine

L'armée israélienne a déclaré que son aviation avait "frappé un certain nombre de terroristes qui opéraient dans la zone du bâtiment de l'école Abou Arabane de l'Unrwa à Nousseirat".

Selon elle, le bâtiment "servait de repaire" et de base pour des "attaques" contre les troupes israéliennes.

Des habitants ont rapporté que des victimes, dont des enfants, ont été transférées vers des hôpitaux proches.

Les images de l'AFPTV montrent le complexe de trois étages, avec des vêtements et de la literie à l'air libre par-dessus les grilles. Un mur portant le logo de l'ONU a été soufflé et des pièces à l'intérieur ont été endommagées.

Au cours de la semaine écoulée, quatre écoles abritant des déplacés ont été visées en quatre jours par des frappes israéliennes qui ont fait plusieurs morts.

20h00

Le gouvernement israélien vote la prolongation du service militaire obligatoire

Le gouvernement israélien a voté dimanche la prolongation du service militaire obligatoire pour les hommes, dont la durée passerait de 32 à 36 mois, alors que les effectifs de l'armée sont sous pression en raison de la guerre à Gaza.

Le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a confirmé l'adoption du projet de loi, qui sera soumis au Parlement.

Si elle est adoptée, la durée du service de 36 mois sera effective immédiatement, pour une période de cinq ans, selon une copie du projet de loi publiée en ligne.

En raison des "besoins actuels de l'armée après les événements du 7 octobre 2023", la disposition temporaire propose que "la durée maximale du service des hommes soit de 36 mois", précise le projet de loi.

La loi s'appliquerait également aux soldats actuellement déployés.

18h10

Israël n'a "aucune intention de paix", selon Ankara

Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a accusé Israël de n'avoir "aucune intention de paix" à Gaza, lors d'une conférence de presse avec son homologue saudien en visite à Istanbul.

"Israël et Netanyahu commettent de nouveaux massacres chaque fois qu'il existe une atmosphère positive. Cela montre qu'ils n'ont en réalité aucune intention de paix, a martelé Hakan Fidan.

"Après l'attaque contre des civils à Khan Younès hier, nous comprenons que l'intention d'Israël n'est pas de mettre fin à ce conflit, mais de poursuivre sa politique d'extermination du peuple palestinien", a-t-il poursuivi.

16h15

Israël dit avoir tué un important commandant du Hamas samedi

L'armée israélienne a affirmé dimanche avoir tué un important commandant du Hamas dans une attaque menée la veille sur le sud de la bande de Gaza.

"L'armée de l'air israélienne a frappé et éliminé le commandant de la brigade de Khan Younès du Hamas, Rafa Salama, dans la zone de Khan Younès", affirme un communiqué. Rafa Salama était l'un des "proches complices de Mohammed Deif, le commandant de la branche militaire du Hamas", ajoute-t-il.

Israël avait annoncé samedi avoir visé dans le secteur de Khan Younès deux hauts dirigeants du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, présentés comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre".

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le Tsahal annonce l'élimination d'un important commandant du Hamas à Gaza
Le Tsahal annonce l'élimination d'un important commandant du Hamas à Gaza / 19h30 / 27 sec. / le 14 juillet 2024

14h00

Nouveau bilan publié par le ministère de la Santé du Hamas

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a annoncé dimanche un nouveau bilan de 38'584 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, entrée dans son dixième mois.

Au moins 141 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 88'881 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

12h30

Une frappe israélienne sur Damas fait un mort, selon un média officiel

L'agence de presse officielle Sana, qui cite une source militaire, a fait état dimanche d'un soldat tué et de trois autres blessés dans des frappes israéliennes visant plusieurs positions près de Damas et ses alentours.

L'armée israélienne, qui revendique rarement ses frappes en Syrie, a déclaré de son côté avoir visé un centre de commandement militaire syrien, des infrastructures et des cibles de l'unité de défense aérienne de l'armée syrienne.

"Un soldat a été tué et trois autres blessés" à la suite de l'attaque, a indiqué Sana. L'attaque a été lancée dans la nuit "depuis le Golan syrien occupé, visant plusieurs positions militaires dans la région sud et un bâtiment résidentiel du quartier de Kafr Sousa à Damas", a-t-elle ajouté.

Selon Sana, la défense antiaérienne a intercepté "un bon nombre" de missiles.

DIMANCHE 14 JUILLET

Un haut responsable du Hamas annonce l'arrêt des négociations

Un haut responsable du Hamas a fait part à l'AFP dimanche de la décision du mouvement d'arrêter les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dénonçant le "manque de sérieux" et les "massacres" israéliens.

Samedi, l'armée israélienne a confirmé avoir visé le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, dans une frappe sur le sud de la bande de Gaza. Selon le Hamas, cette frappe aurait visé un camp de déplacés et tué des dizaines de personnes.

Le haut responsable du Hamas a précisé à l'AFP que son chef militaire était toujours en vie après la frappe israélienne.

Selon l'un de ces responsables, le Hamas "est toutefois prêt à reprendre les négociations" lorsque Israël "fera preuve de sérieux pour conclure un accord de cessez-le-feu" et sur la libération en échange de Palestiniens détenus par Israël d'otages retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre qui a déclenché la guerre. 

>> Ecouter le sujet de Forum :

Des bâtiments détruits par l'État d'Israël en Palestine. [Keystone/AP Photo - Tsafrir Abayov]Keystone/AP Photo - Tsafrir Abayov
Le Hamas interrompt les pourparlers après une attaque d’Israël sur un camp de déplacés à Gaza / Forum / 2 min. / le 14 juillet 2024

22h30

Le Hezbollah libanais dit avoir bombardé le nord d'Israël

Le Hezbollah libanais a dit avoir lancé des roquettes sur le nord d'Israël, blessant quatre soldats, en riposte à une frappe israélienne qui, selon une source sécuritaire, a tué deux civils dans le sud du Liban.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle.

"En riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages (...) et civils dans le sud, notamment l'attaque contre Khardalé", le mouvement islamiste libanais, qui a mené une dizaines d'attaques contre des positions militaires israéliennes à la frontière samedi, a dit avoir lancé des dizaines de roquettes sur la localité frontalière israélienne de Kyriat Shmona.

L'armée israélienne a indiqué que quatre de ses soldats avaient été blessés, dont un grièvement, par des éclats d'obus provenant des intercepteurs dans le nord d'Israël, samedi soir, suite à des tirs venant du Liban.

22h20

"Personne n'est en sécurité", selon Philippe Lazzarini

"L'affirmation selon laquelle les habitants de Gaza peuvent se déplacer vers des zones 'sûres' ou 'humanitaires' est fausse", a réagi sur X le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini. A Gaza "aucun endroit n'est sûr. Personne n'est en sécurité", a-t-il souligné, en réaction aux frappes israéliennes sur le camp de déplacés d'al-Mawasi, un secteur qui avait été désigné par Israël comme une "zone humanitaire".

Selon l'Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, environ 1,5 million de personnes se trouvent dans le secteur d'al-Mawasi, à Khan Younès et plus au sud à Rafah.

20h30

"Aucune certitude" sur le sort du chef de la branche armée du Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi soir n'avoir "aucune certitude" sur le sort du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, visé avec un autre responsable du mouvement islamiste par une frappe israélienne dans la bande de Gaza.

"L'Etat d'Israël a mené une attaque sur Gaza aujourd'hui pour tenter d'éliminer Mohammed Deif et son adjoint Rafa Salama", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Il n'y a pas de certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre".


Chef des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif est l'une des personnes les plus recherchées par Israël.

Selon le Hamas, la frappe a fait au moins 90 morts dans un camp de déplacés d'Al-Mawasi, près de Khan Younès.

20h00

Un médecin valaisan raconte sa mission à Gaza

Médecin à Verbier, Hicham El Ghaoui est récemment rentré d'un deuxième voyage humanitaire dans "l'enfer" de la bande de Gaza. Peu après son retour en Suisse, la RTS a pu rencontrer l'urgentiste de 40 ans, témoin privilégié de l'horreur qui règne dans le territoire palestinien.

Témoignage de Hicham El Ghaoui , médecin valaisan de retour de Gaza
Témoignage de Hicham El Ghaoui , médecin valaisan de retour de Gaza

Avec un groupe de seize médecins internationaux de l'ONG Rahma Worldwide, Hicham El Ghaoui a été autorisé par Israël à se rendre à nouveau dans les territoires palestiniens. Fort de sa première expérience et conscient des besoins sur place, le médecin d'origine marocaine et né en France, avait lancé une collecte de fonds, de médicaments et de matériel médical pour son nouveau projet. Les autorités israéliennes l'ont finalement empêché d'apporter du matériel au-delà du checkpoint.

Marqué par le "chaos" qu'il a pu voir dans les hôpitaux gazaouis, le médecin du val de Bagnes, également père de trois petites filles, ne sait pas s'il repartira encore une fois en Palestine. "On me pose souvent la question. Non, je ne veux pas y retourner. C'est l'enfer. Je ne souhaite à personne d'y aller. Mais s'il le faut, j'irai. Parce que rester ici tout en sachant ce qui se passe là-bas, si je peux y aller, amener du matériel, former les jeunes médecins et que ça aide, alors j'y retournerai à contrecœur, parce que bien sûr que c'est risqué. Vous risquez votre vie, ça vous traumatise. Un cerveau normal ne peut pas revenir de là-bas et dire tout a été bien", explique-t-il.

>> Voir son témoignage dans le 19h30 :

De retour de Gaza, le médecin valaisan Hicham El Ghaoui témoigne
De retour de Gaza, le médecin valaisan Hicham El Ghaoui témoigne / 19h30 / 2 min. / le 13 juillet 2024

>> Découvrir son témoignage complet : "Non, je ne veux pas retourner à Gaza, mais s'il faut, j'irai", témoigne un médecin valaisan

19h50

Le bilan de l'attaque sur Al-Mawasi passe à 90 morts

Le Hamas a annoncé samedi que 90 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza, révisant à la hausse un premier bilan, dans un secteur où Israël a dit avoir visé le chef de la branche armée du mouvement islamiste.

Des Palestiniens inspectent la scène après un raid israélien dans la zone d'Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]
Des Palestiniens inspectent la scène après un raid israélien dans la zone d'Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]

Dans un communiqué, le ministère a dénoncé "un massacre odieux de l'occupation" (Israël, ndlr), faisant état de 90 morts, "dont la moitié étaient des femmes et des enfants", et de 300 blessés.

Il avait d'abord fait état de plus de 71 morts et de 289 blessés.

La zone d'al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.

19h55

Une vingtaine de morts dans une frappe dans l'ouest de Gaza

La Défense civile palestinienne a fait état de 20 personnes tuées samedi dans une frappe dans un camp de réfugiés dans l'ouest de la ville de Gaza, où l'armée israélienne poursuit ses opérations, dans le nord du territoire palestinien.

>> Voir les explications du 19h30 :

Une frappe aérienne imputée à Israël sur un camp de déplacés à Gaza aurait fait au moins 71 morts
Une frappe aérienne imputée à Israël sur un camp de déplacés à Gaza aurait fait au moins 71 morts / 19h30 / 1 min. / le 13 juillet 2024

En début d'après-midi, Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, avait fait état d'"un grand nombre d'obus" tombés sur al-Shati" puis dénoncé "un nouveau massacre" visant la mosquée du quartier.

L'hôpital Baptiste de la ville a indiqué que 17 personnes tuées dans une frappe sur le camp, et un certain nombre de blessés, avaient été transférés dans l'établissement.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

19h00

Israël dit avoir visé le chef militaire du Hamas

Israël a indiqué samedi avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas, dont son chef militaire, dans le sud de la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien a fait état d'au moins 71 morts dans une frappe israélienne sur un camp de déplacés près de Khan Younès, dans le sud du territoire.

Au dixième mois de sa guerre à Gaza contre le Hamas, l'armée israélienne a affirmé avoir visé Mohammed Deif, le chef de sa branche armée, parmi les responsables les plus recherchés par Israël, et Rafa Salama, commandant de la brigade à Khan Younès.

"La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas où, selon nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents, et aucun civil", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Sans préciser si Mohammed Deif et Rafa Salama avaient été tués, elle a estimé que "la plupart des victimes étaient également des terroristes".

Le Hamas a estimé que les allégations israéliennes visaient "à masquer l'ampleur de l'effroyable massacre".

"Il y a eu un tir de drone, puis trois missiles", relate dans le camp Mahmoud Abou Akar. "C'est arrivé tout d'un coup, sans avertissement."

14h30

Deux personnes tuées au sud du Liban selon une source sécuritaire libanaise

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP qu'une frappe aérienne israélienne avait tué samedi deux civils dans le sud du Liban, l'armée israélienne disant y avoir tué deux membres du Hezbollah.

La source sécuritaire a déclaré sous couvert d'anonymat que "deux civils prenaient de l'eau d'une source au bord de la route" dans la région de Deir Mimas lorsqu'ils ont été tués dans une "frappe aérienne israélienne".

Une source proche du Hezbollah a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat que l'une des victimes était membre du mouvement islamiste libanais, tandis que le deuxième homme appartenait au mouvement Amal, allié du Hezbollah. Les deux hommes étaient "des civils et non des combattants", a ajouté la source.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que "des soldats ont identifié deux terroristes du Hezbollah s'apprêtant à lancer des projectiles vers le territoire israélien dans la région de Deir Mimas dans le sud du Liban". "Peu de temps après l'identification, l'armée de l'air a frappé les terroristes", ajoute le communiqué.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas, échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, qui font craindre une guerre à plus grande échelle.

L'Agence nationale de presse libanaise (ANI) a déclaré qu'un "drone ennemi" avait tué les deux hommes samedi, dont un membre du conseil local du mouvement Amal dans le village voisin de Kfar Kila, frontalier d'Israël. L'ANI a indiqué qu'ils allaient chercher de l'eau à la source "pour la donner au bétail de Kfar Kila".

Le mouvement Amal a publié un communiqué affirmant qu'un de ses membres, né en 1964, avait été tué.

Les violences à la frontière israélo-libanaise ont fait plus de 500 morts au Liban, dont plus de 90 civils, selon un décompte de l'AFP. Du côté israélien, au moins 29 personnes, dont 13 civils, ont été tuées, selon les autorités.

13h00

L'Argentine déclare le Hamas "organisation terroriste internationale"

L'Argentine a déclaré le mouvement islamiste palestinien Hamas comme une "organisation terroriste internationale" en raison des attaques menées en Israël le 7 octobre et d'"un long historique d'attentats", a annoncé la présidence dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi.

Le président argentin, l'ultralibéral Javier Milei, se présente comme un proche allié de l'Etat d'Israël.

11h50

Une frappe israélienne sur un camp de déplacés fait au moins 70 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi qu'au moins 71 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi dans le sud de la bande de Gaza, revoyant à la hausse son précédent bilan.

Dans un communiqué, le ministère a dénoncé "un massacre odieux de l'occupation (Israël, ndlr) contre des citoyens et des déplacés dans la zone d'Al-Mawasi de Khan Younès", faisant état de plus de 71 morts et de 289 blessés.

Au moins 20 Palestiniens ont été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. [REUTERS - Mohammed Salem]
Au moins 20 Palestiniens ont été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi. [REUTERS - Mohammed Salem]

"Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l'on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l'occupation", avait rapporté Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile.

La zone d'Al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.

L'armée israélienne a indiqué samedi avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas. Une frappe a été menée dans une zone "où deux terroristes du Hamas de haut rang et d'autres terroristes se cachaient parmi des civils", a déclaré l'armée dans un communiqué, précisant à l'AFP qu'elle avait eu lieu à Khan Younès. "Le raid a eu lieu dans une zone ouverte entourée d'arbres, plusieurs bâtiments et hangars."

SAMEDI 13 JUILLET

Israël poursuit ses frappes dans la bande de Gaza

L'armée israélienne a indiqué samedi poursuivre ses opérations dans la bande de Gaza et notamment à Gaza-ville, où un correspondant de l'AFP a constaté des tirs d'artillerie et de drones israéliens.

Dans le centre du territoire palestinien, une frappe israélienne sur une maison de Deir el-Balah a tué un père et ses trois filles âgées de cinq à neuf ans, d'après le Croissant-Rouge palestinien.

Plus au nord, des témoins avaient vu vendredi des soldats se retirer de certains quartiers de Gaza-ville, principale ville du territoire palestinien où une soixantaine de corps ont été découverts dans deux secteurs ravagés par les combats, d'après la Défense civile.

22h25

Le chef de l'ONU appelle à la poursuite du financement de l'UNRWA

Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé les donateurs à poursuivre le financement de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), rappelant qu'aucune alternative n'existe, malgré les critiques israéliennes. Lors d'une conférence, il a souligné que les Palestiniens perdraient une "bouée de sauvetage essentielle" sans l'Unrwa.

"Permettez-moi d'être clair: il n'existe aucune alternative à l'Unrwa", a-t-il insisté. "Alors que nous pensions que la situation ne pouvait pas empirer à Gaza, d'une manière ou d'une autre, effroyablement, les civils sont poussés un peu plus profondément dans les cercles de l'enfer", a ajouté le patron de l'ONU.

Le responsable de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a de son côté alerté sur le fait que l'agence n'était pas en mesure de poursuivre ses missions au-delà d'août si elle ne recevait pas des financements supplémentaires.

Un appel d'urgence de l'ONU afin d'obtenir 1,2 milliard de dollars en faveur des Palestiniens d'ici à la fin de l'année, ainsi qu'un autre lancé aux pays voisins, n'a pour l'instant permis de récolter que 20% des fonds nécessaires, a détaillé Philippe Lazzarini.

19h00

L'armée reconnaît avoir "échoué" dans la défense d'un kibboutz le 7 octobre

L'armée israélienne a reconnu son "échec" lors de l'attaque sanglante du Hamas dans le kibboutz Beeri, le 7 octobre, dans un rapport publié jeudi après avoir été présenté aux habitants du village, qui ont exigé la mise en place d'une commission d'enquête d'Etat.

Dans ce document, qui détaille les actions des soldats durant l'attaque, la commission d'enquête, menée par un général à la retraite, affirme que l'armée a "échoué dans sa mission de protéger les habitants du kibboutz Beeri".

Situé à environ quatre kilomètres à l'est de la barrière dressée par Israël le long de sa frontière avec la bande de Gaza, le lieu a été le théâtre d'un massacre de civils et d'une vaste prise d'otages le matin du 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza.

Les maisons du kibboutz de Beeri ne sont plus que des ruines. [KEYSTONE - ABIR SULTAN]
Les maisons du kibboutz de Beeri ne sont plus que des ruines. [KEYSTONE - ABIR SULTAN]

Plus de 100 civils tués

Selon le rapport militaire, 101 civils ont été tués et 32 personnes ont été prises en otage, parmi lesquels 11 sont encore retenus dans la bande de Gaza. Par ailleurs, 150 maisons et bâtiments du village collectiviste ont été détruits, la plupart incendiés.

Pendant les combats, 23 soldats et 8 policiers ont été tués, selon le rapport, qui précise que "340 terroristes s'étaient infiltrés dans le kibboutz".

Dans la conclusion du rapport en 11 points, l'armée affirme "ne pas avoir été préparée à un scénario d'une infiltration massive comme celle du 7 octobre" et reconnaît aussi "un manque de coordination" entre ses troupes sur place.

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Des soldats israéliens, le 9 juillet 2024. [Keystone - EPA/Alaa Badarneh]Keystone - EPA/Alaa Badarneh
Proche-Orient: l'armée israélienne rend un rapport autocritique sur le 7 octobre / Forum / 2 min. / le 12 juillet 2024

15h15

"La santé physique des Gazaouis se dégrade"

Le conflit entre Israël et le Hamas a profondément affecté la vie des habitantes et habitants de la bande de Gaza, dont 80% ont été déplacés, d'après l'ONU. Et leur santé se dégrade, souligne vendredi dans Tout un monde Pascale Coissard Rogeret, la coordinatrice d'urgence de Médecins sans frontières sur place.

"On voit toujours plus de gens qui ont perdu leurs membres et qui n'ont pas de chaise roulante ou de prothèse. On observe aussi énormément de diarrhées et de maladies de la peau dues au manque d'eau, aux conditions de vie, à l'hygiène et au soleil", décrit-elle.

>> Lire l'article en entier : Pascale Coissard Rogeret, de MSF: "La santé physique des Gazaouis se dégrade"

11h00

Le Hamas propose un gouvernement palestinien indépendant

Le Hamas a proposé qu'un gouvernement indépendant formé de personnalités n'appartenant à aucun parti dirige la bande de Gaza et la Cisjordanie après la guerre, a indiqué un membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien à propos des négociations indirectes en cours entre Israël et le Hamas sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis en vue d'un arrêt des combats et de la libération des otages.

"L'administration de Gaza après la guerre est une affaire palestinienne interne ne devant souffrir aucune ingérence extérieure, et nous ne discuterons pas (de l'après-guerre) à Gaza avec une quelconque partie étrangère", ajoute ce dirigeant.

Un autre dirigeant du Hamas a néanmoins déclaré sous couvert d'anonymat que la proposition de ce gouvernement non partisan avait été présentée "avec les médiateurs". Ce gouvernement devra gérer "les affaires de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dans la première phase de l'après-guerre" et "tracer la voie vers des élections générales", a-t-il précisé.

10h25

"D'un coup, la situation est devenue catastrophique"

Après l'offensive israélienne sur le quartier de Choujaïya, les derniers habitants se demandent où aller alors que leur quartier est désormais détruit. Il n’y a presque plus aucune maison habitable, précise la Défense civile palestinienne, qui déclare également avoir accès "pour la première fois" à certaines zones depuis le début de l’offensive fin juin et qui n'a pu retrouver que des cadavres.

La Matinale a pu joindre des habitants de ce quartier, et notamment Walid et sa famille. Ils étaient restés chez eux depuis le début de la guerre, mais ont finalement fait le choix de partir.

"D'un coup, la situation est devenue catastrophique: les Israéliens ont envahi le quartier et nous avons dû quitter notre maison. Nous n’avons rien pu prendre, juste les vêtements que nous avions sur nous. On a dû tout laisser derrière nous", témoigne-t-il.

Déplacés dans un autre quartier de la ville de Gaza, sans savoir si leur maison était toujours debout, cette famille doit désormais quitter la ville. "Mais pour allez où?", se demande Walid.

D’autres Gazaouis ont décidé de retourner dans ce quartier ravagé. Mais ce sont des scènes de désolation, des décombres, des habitations réduites à l’état de gravats et "l’odeur de la mort, partout", explique Zhodiye, une femme âgée.

>> Les témoignages recueillis par La Matinale :

Un homme dans les débris d'un bâtiment dans le quartier de Choujaïya, dans la ville de Gaza. [afp - Omar al-Qattaa]afp - Omar al-Qattaa
Témoignages de Gazaouis après l'offensive israélienne sur le quartier de Choujaya / La Matinale / 1 min. / le 12 juillet 2024

09h10

Le Hamas annonce 32 morts dans des frappes

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a fait état de 32 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes. Dans un court communiqué, il précise que "32 martyrs, dont une majorité d'enfants et de femmes, ont été transférés dans des hôpitaux cette nuit, du fait de la poursuite des massacres" israéliens, sans préciser quels hôpitaux.

Les médias gouvernementaux du Hamas ont déclaré que "plus de 70 frappes aériennes" ont été recensées en plusieurs endroits de la bande de Gaza, dont des quartiers de Gaza-ville, le camp de Nousseirat (centre), Khan Younès et Rafah (sud).

07h40

Une soixantaine de corps découverts dans un quartier de Gaza

Une soixantaine de corps ont été découverts sous des décombres à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, après la fin d'une vaste opération israélienne qui a dévasté le secteur, selon la Défense civile du territoire palestinien.

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir achevé ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, qui ont permis le démantèlement de "huit tunnels" et l'élimination de "dizaines de terroristes", selon un communiqué. Les secours fouillent désormais les bâtiments détruits à la recherche de victimes.

Les décombres des bâtiments dans le quartier de Choujaïya, dans la ville de Gaza. [AFP - OMAR AL-QATTAA]
Les décombres des bâtiments dans le quartier de Choujaïya, dans la ville de Gaza. [AFP - OMAR AL-QATTAA]

Désormais, "85% des immeubles sont inhabitables", sans compter la totalité des infrastructures qui ont été "démolies", a de son côté déclaré le porte-parole de la Défense civile.

L'armée israélienne poursuit son opération dans le centre de la ville de Gaza contre des combattants "dans le quartier général de l'Unrwa", l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Des affrontements ont aussi eu lieu dans le sud de la ville et des bombardements dans l'ouest.

04h00

"Des progrès" en vue d'un accord entre Israël et le Hamas, assure Joe Biden

Le président américain Joe Biden a fait état de "progrès" en vue d'un accord entre Israël et le Hamas pour mettre fin à la guerre en cours à Gaza.

"Les Etats-Unis oeuvrent depuis des mois à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, à ramener les otages chez eux, à ouvrir la voie à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du sommet de l'Otan.

"Il s'agit de questions difficiles, complexes. Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive et je suis déterminé à conclure cet accord et à mettre un terme à cette guerre, qui devrait cesser maintenant", a-t-il ajouté.

03h15

La jetée artificielle américaine à Gaza sera bientôt démantelée

Un port artificiel américain, en principe destiné au déchargement d'aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée, va prochainement être définitivement démantelé, ont annoncé les Etats-Unis. La structure, dont la construction a coûté 230 millions de dollars (plus de 205 millions de francs), est minée par les problèmes depuis sa mise en place.

Installée il y a deux mois par l'armée américaine, elle a surtout fait parler d'elle par son accumulation d'échecs, contrastant avec le discours officiel des autorités à Washington la présentant comme un motif d'espoir pour les centaines de milliers d'habitants de Gaza menacés par la famine.

"La jetée va bientôt achever ses opérations", a confirmé le général Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, en promettant des précisions sur la date et le processus final ces prochains jours.