Selon son chef, le Hamas s'est préparé pour "une longue guerre d'usure"
- Le chef du Hamas Yahya Sinouar a affirmé que le mouvement islamiste palestinien était prêt pour une "longue guerre d'usure" contre Israël, dans un message aux rebelles houthis du Yémen, qui ont mené dimanche une rare attaque au missile sur le centre d'Israël.
- Au moins 18 Palestiniens ont été tués lundi dans des raids israéliens qui ont touché plusieurs familles dans la bande de Gaza, ont indiqué des secouristes, à l'heure où le mouvement islamiste Hamas a affirmé avoir la force de continuer à "résister" à Israël.
- La possibilité d'une solution diplomatique pour mettre fin aux affrontements quasi-quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah "s'éloigne" aux yeux du ministre de la Défense israélien, selon un communiqué publié lundi par son bureau.
Suivi assuré par RTSinfo
23h15
"Rien ne justifie la punition collective" des Palestiniens, dit le chef de l'ONU
"Rien ne justifie la punition collective" infligée par Israël à la population de Gaza qui subit une souffrance "inimaginable", a dénoncé lundi le secrétaire général de l'ONU.
"Evidemment, nous condamnons tous les attaques terroristes du Hamas, ainsi que les prises d'otages", mais "la vérité est que rien ne justifie la punition collective de la population palestinienne, et c'est ce que nous voyons de façon dramatique à Gaza", a-t-il ajouté, décrivant les morts, les destructions, la faim, les maladies que subit le territoire assiégé.
21h30
Portrait de Mouna Maroun, première Arabe rectrice d'une université israélienne
Alors que la tension s'intensifie entre Israël et le Hezbollah libanais, Mouna Maroun, une arabe de confession chrétienne, a récemment été désignée rectrice de l'Université de Haïfa, la troisième plus grande ville d'Israël. Cet établissement, accueillant 20'000 étudiants et enseignants de toutes les communautés du pays, reste relativement paisible.
"Il y a des juifs, des Arabes, et parmi les Arabes, des chrétiens, des musulmans et des Druzes. On leur offre la possibilité d'accéder à un haut niveau d'éducation. Mais surtout, on leur donne l'opportunité de se retrouver ensemble. En réalité, le campus est souvent le premier lieu de rencontre entre un jeune arabe et un jeune juif", dit-elle, lundi dans le 19h30 de la RTS.
Et d'ajouter: "Il est vrai qu'il existe un conflit politique et que la situation est difficile. Cependant, il n'est pas nécessaire d'être juif pour être bouleversé par les massacres du 7 octobre, tout comme il n'est pas nécessaire d'être arabe pour être touché par la souffrance des innocents à Gaza, en particulier des femmes et des enfants. Il suffit d'être humain pour comprendre et accepter l'ensemble de ces émotions."
20h30
Reconnaissance de la Palestine: Mahmoud Abbas se rend mardi à Madrid
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, doit se rendre mardi à Madrid pour une visite de 48 heures, à "l'invitation de l'Espagne", après la reconnaissance par ce pays de l'Etat de Palestine, a-t-on appris lundi de source officielle palestinienne.
Mahmoud Abbas doit être reçu par le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le roi Felipe VI d'Espagne, avant de se rendre à New York où il est attendu vendredi, en vue de participer à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Le roi Felipe VI a reçu lundi les lettres de créances de Hosni Abdel Wahed, premier ambassadeur en Espagne de l'Etat de Palestine, après sa reconnaissance par Madrid au mois de mai.
Hosni Abdel Wahed, qui était chef de la mission diplomatique de la Palestine en Espagne depuis 2022 et jouissait d'un statut similaire à celui d'un ambassadeur, a changé officiellement de rang après la reconnaissance de l'Etat palestinien par Madrid il y a quelques mois.
20h25
Selon le chef de l'opposition israélienne, un accord de cessez-le-feu est possible à Gaza
Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a appelé lundi à Washington à conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza permettant la libération des otages.
"Je pense que tous les intérêts politiques devraient être mis de côté pour cela. C'est bien plus important", a-t-il dit à la presse après avoir rencontré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au département d'Etat.
"Israël a besoin de l'accord sur les otages (...) et aucun processus politique ni aucune turbulence politique ne doit affecter l'accord sur les otages. Nous devons les ramener chez eux", a-t-il ajouté.
"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour nous assurer qu'il y ait un accord sur les otages", a encore dit Yaïr Lapid. "C'est faisable. Nous pouvons conclure un accord sur les otages et nous devons le faire".
Tout en dénonçant le Hamas, il a déclaré que le gouvernement Netanyahu "devrait faire plus" pour parvenir à cet accord.
18h30
Israël risque de devenir un "paria" pour le "génocide" perpétré à Gaza
"Je pense qu'il est inévitable qu'Israël devienne un paria face à son agression continue et incessante contre les Nations Unies (et) les Palestiniens", a lancé Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse à Genève.
Francesca Albanese a accusé à plusieurs reprises Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
La juriste italienne, qui comme ses autres collègues experts indépendants est mandatée par le Conseil des droits de l'homme mais ne parle pas au nom de l'ONU, est l'une des critiques les plus virulentes d'Israël. Ce dernier a demandé son renvoi de son poste.
Répondant aux journalistes par visioconférence, Francesca Albanese s'est demandé "s'il ne faudrait pas s'interroger sur l'adhésion" à l'ONU, "pour laquelle Israël semble n'avoir aucun respect?"
Francesca Albanese et plusieurs de ses collègues experts ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme l'escalade de la violence et des violations des droits de l'homme par Israël à Gaza mais aussi en Cisjordanie, le mépris d'Israël pour les décisions des tribunaux internationaux et ses attaques verbales contre l'ONU elle-même. Les rapporteurs ont également fustigé le "deux poids deux mesures" des pays occidentaux et insisté sur le fait qu'Israël devait faire face aux conséquences de ses actes.
18h25
Le Hamas s'est préparé pour "une longue guerre d'usure"
"Nous nous sommes préparés pour mener une longue guerre d'usure", a dit Yahya Sinouar, chef du Hamas, promettant que les groupes de "la résistance" à Gaza, en Irak, au Liban et au Yémen allaient "briser la volonté d'Israël", selon le message publié par les Houthis et le Hamas.
Le message intervient au lendemain d'une rare attaque sur le centre d'Israël, revendiquée par les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa et une grande partie de la côte de la mer Rouge.
Le tir de missile des Houthis n'a pas fait de victime mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis des représailles.
Les rebelles yéménites ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas depuis près d'un an.
16h20
L'Iran dément fournir des missiles hypersoniques aux Houthis
L'Iran ne fournit pas de missiles hypersoniques aux rebelles houthis du Yémen, qui ont revendiqué dimanche le tir d'un missile sol-sol contre le centre d'Israël, a déclaré lundi le président Massoud Pezeshkian.
Le missile, que les Houthis présentent comme hypersonique, est tombé dimanche matin dans une zone inhabitée du centre d'Israël, sans faire de victime ni de dégâts. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les Houthis paieraient "un lourd tribut" après ce tir sans précédent.
"Il faut une semaine à une personne pour se rendre au Yémen (depuis l'Iran), comment ce missile aurait-il pu leur parvenir ? Nous n'avons pas de missiles de ce type à fournir au Yémen", a déclaré le président iranien lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision. Les missiles hypersoniques sont des missiles balistiques dont la vitesse est supérieure à Mach 5.
Massoud Pezeshkian a toutefois souligné que l'Iran ne renoncerait jamais à son programme de missiles, un instrument de dissuasion face à Israël "qui tire des missiles chaque jour sur (la bande de) Gaza". "Si nous n'avions pas de missiles, ils (les Israéliens) nous bombarderaient quand ils le veulent, comme à Gaza", a affirmé le président iranien.
13h35
Israël estime que la solution diplomatique avec le Hezbollah s’éloigne
"La possibilité d'un cadre négocié pour le front nord s'éloigne à mesure que le Hezbollah continue de 's'enchaîner' au Hamas; la dynamique est claire", a déclaré Yoav Gallant, ministre de la Défense d’Israël, lors d'une discussion téléphonique dans la nuit de dimanche à lundi avec son homologue américain, Lloyd Austin, indique le communiqué.
Yoav Gallant a tenu ces propos alors que, selon plusieurs médias israéliens, Amos Hochstein, émissaire spécial du président américain Joe Biden, est attendu pour des entretiens avec des dirigeants israéliens lundi. Amos Hochstein fait régulièrement la navette depuis des mois entre Israël et le Liban pour tenter d'apaiser les tensions à la frontière.
Tout comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dimanche, Yoav Gallant a évoqué le sort des dizaines de milliers d'Israéliens toujours évacués de localités proches de la frontière entre Israël et le Liban où les échanges de feu sont quasi-quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et la bande de Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre.
Crainte d'un embrasement régional
"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que [les habitants du Nord] rentrent chez eux en toute sécurité", a déclaré Benjamin Netanyahu dimanche. "Le statu quo ne peut pas durer. Il faut changer l'équilibre des forces à notre frontière nord", a-t-il ajouté.
La paix très relative et fragile qui y règne depuis la fin de la guerre de 33 jours ayant opposé Israël au Hezbollah à l'été 2006 s'est transformée en guerre larvée depuis que le mouvement chiite libanais a rouvert le front le 8 octobre en soutien au Hamas dans la bande de Gaza.
Les affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de chaque côté, et font craindre depuis des mois un embrasement régional.
11h50
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 41'226 morts
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, a annoncé lundi un nouveau bilan de 41'226 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, dans son douzième mois.
Au moins 20 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95'413 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
LUNDI 16 SEPTEMBRE
La Défense civile de la bande de Gaza fait état de 18 morts dans des frappes israéliennes
La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état lundi d'au moins 18 morts et plusieurs blessés dans des frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dévasté par la guerre. Dix personnes sont mortes après qu'une frappe a touché une maison au sein du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de Gaza, a indiqué un médecin de l'hôpital al-Awda, où les corps ont été amenés.
La Défense civile a confirmé le bilan de dix morts dans cette frappe, ajoutant que six autres Palestiniens avaient été tués lors d'une frappe aérienne sur une maison du quartier de Zeitoun (sud de la ville de Gaza). Ce quartier est régulièrement ciblé par des opérations militaires israéliennes depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque du Hamas sur le sol israélien.
Deux personnes ont été par ailleurs tuées lors d'une frappe aérienne sur une maison de Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, selon la Défense civile.