Le bilan des frappes israéliennes au Liban monte à près de 500 morts
- Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, dans le sud et l'est du pays, parmi lesquels 35 enfants et 58 femmes, selon le ministère de la Santé. Les attaques ont aussi fait plus de 1645 blessés.
- L'armée israélienne a indiqué avoir frappé "plus de 1100 cibles" du Hezbollah ces dernières 24 heures. Israël avait prévenu en début de matinée d'une intensification de ses frappes et enjoint les citoyens libanais à "s'éloigner des cibles" potentielles. Les écoles ont été fermée dans plusieurs régions et des centaines d'habitants du sud du Liban ont commencé à fuir la région.
- En riposte, le Hezbollah a annoncé avoir lancé des roquettes sur trois cibles dans le nord d'Israël.
- L'offensive israélienne a fait au moins 41'455 victimes à Gaza, essentiellement des civils, selon le Hamas. Plus de 95'000 personnes ont également été blessées. Par ailleurs, selon des experts indépendants, près de 60% des bâtiments du territoire ont été endommagés ou détruits, dont la plupart des hôpitaux, écoles, lieux de culte et ressources agricoles.
Suivi assuré par RTSinfo
22h50
Le DFAE déconseille de se rendre en Israël
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) déconseille depuis lundi soir de se rendre en Israël. Le gouvernement israélien a déclaré lundi un état d'urgence spécial (Special State of Emergency) pour l'ensemble de son territoire, notent les services du conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Cet état d'urgence a une durée indicative de sept jours, relève le DFAE, qui a actualisé lundi soir sa page de conseils pour les voyageurs qui comptaient se rendre en Israël.
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22h30
Le bilan des frappes israéliennes au Liban monte à près de 500 morts
Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, dans le sud et l'est du pays, parmi lesquels 35 enfants, selon le Centre des opérations d'urgence du ministère de la Santé. Parmi les morts figurent également 58 femmes. Les attaques ont aussi fait plus de 1645 blessés.
L'armée israélienne a indiqué auparavant avoir frappé "plus de 1100 cibles" du Hezbollah ces dernières 24 heures au Liban. Dans la soirée, Tsahal a indiqué avoir tué "un grand nombre de terroristes" du Hezbollah. Le porte-parole de l'armée n'a toutefois pas fourni de précision chiffrée.
20h50
La crainte d'un embrasement en cas d'intervention au sol d'Israël
La perspective d'une intervention au sol par l'armée israélienne est dans tous les esprits et fait craindre un embrasement régional. Si Israël ne veut pas se contenter d'affaiblir le Hezbollah, mais l'expulser du sud du Liban, son armée devra certainement le faire via une intervention terrestre.
Dans cette hypothèse, les deux acteurs risquent gros. Israël pourrait voir d'autres acteurs, comme l'Iran, s'impliquer dans les combats, ou finir piégé dans un bourbier militaire. Pour le Hezbollah, une guerre au sol pourrait entraîner tout le pays dans le conflit et provoquer l'effondrement du Liban.
20h25
L'Egypte demande l'intervention du Conseil de sécurité de l'ONU
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé "les puissances internationales et le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir immédiatement" pour mettre fin à "la dangereuse escalade israélienne au Liban". Le ministère a averti que cela pourrait conduire à une "guerre régionale globale".
De son côté, l'Irak dit vouloir organiser une "réunion urgente" des délégations des pays arabes présentes à New York en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, pour discuter "des répercussions de l'agression sioniste" sur le Liban et "oeuvrer conjointement à stopper son comportement criminel".
19h50
Washington annonce renforcer sa présence militaire au Proche-Orient
Les Etats-Unis vont envoyer "un petit nombre" d'effectifs militaires supplémentaires au Proche-Orient "afin de renforcer [leurs] forces déjà présentes dans la région" en réponse à la montée des tensions régionales, a annoncé le porte-parole du Pentagone, sans donner davantage de détails, invoquant des raisons de sécurité.
Washington a déployé des milliers de soldats dans la région ainsi que des navires militaires, des avions de combat et des systèmes de défense aérienne destinés à protéger Israël et les forces américaines sur place.
19h20
Sirènes d'alerte à Haïfa, des habitants se ruent vers les abris anti-aériens
Des habitants de Haïfa, troisième ville d'Israël dans le nord du pays, se sont précipités vers les abris anti-aériens au moment où les sirènes d'alerte à la roquette ont retenti lundi soir, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué que "les sirènes ont retenti dans la ville de Haïfa et ses environs, dans le nord d'Israël".
18h50
Pourquoi la chaîne qatarie Al Jazeera est-elle dans le viseur d'Israël?
Dimanche, l'armée israélienne a émis un ordre de fermeture pour 45 jours des bureaux à Ramallah (Cisjordanie occupée) de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, dont la Knesset avait déjà coupé la diffusion en avril.
Très populaire auprès des Palestiniens, Al Jazeera est accusée de diffuser l'idéologie du Hamas, ce que nie la chaîne créée à Doha le 1er novembre 1996 par un décret de l'ancien émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani.
Selon Sébastien Boussois, chercheur spécialiste du Moyen-Orient, cette décision vise à "déstabiliser petit à petit la médiation qatarienne" dans le conflit entre Israël et le Hamas, dont le Qatar est un allié.
"On a l'impression que tout le monde peut être touché"
L'armée israélienne dit viser des cibles du Hezbollah et invite la population à s'en éloigner. Des centaines d'habitants ont pris la fuite, d'autres sont coincés sur place, car les routes ont été prises d'assaut.
Dans la région de Tyr, plus grande ville du sud du Liban, qui a été aujourd'hui cernée et bombardée, les habitants essaient de se mettre en sécurité. "On a vu des gens arriver à Tyr tout au long de cette journée pour essayer de sortir de cet enfer, des gens qui ont quitté leur village et qui ne veulent pas prendre la route", explique dans Forum la correspondante de la RTS sur place, Annabelle Durand.
Ce sentiment est partagé par Anthony Samrani, corédacteur en chef de l'Orient-Le Jour à Beyrouth. "Je pense que tout le pays a peur et est paniqué. Il faut bien se rendre compte de ce que ça veut dire, 300 morts. C'est 20% des morts du conflit de 2006, qui avait duré 33 jours. Et cela en une seule journée. C'est le plus haut bilan depuis la guerre civile libanaise. On a le sentiment que tout le monde peut être touché", explique Anthony Samrani dans Forum.
Pour la suite, le journaliste voit deux possibilités: "Est-ce qu'Israël cherche à faire plier le Hezbollah ou est-ce qu'Israël cherche à préparer une offensive d'une plus grande ampleur et donc à épuiser le parti avant que cette offensive ne voie le jour? Les deux objectifs, à mon avis, ne sont pas incompatibles. Je pense qu'on est encore dans le premier scénario, mais on peut très vite glisser vers le second."
17h45
L'aviation israélienne mène une vague de frappes sur l'est du Liban
L'aviation israélienne mène en début de soirée une vague de raids sur la plaine de la Békaa, dans l'est du Liban, après avoir intensivement pilonné le sud du pays, a indiqué l'agence nationale d'information (Ani, officielle).
"Les raids ennemis ont visé les hauteurs de la chaîne de l'Anti-Liban", qui surplombe la Békaa et plusieurs villages de cette région, où le Hezbollah est fortement implanté, a précisé l'Ani. L'armée israélienne a dit avoir avoir frappé "environ 800 cibles" du Hezbollah au Liban.
Frappe sur Beyrouth
Un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth lundi soir a visé le commandant du Hezbollah pour le front sud, a indiqué une source proche de la formation pro-iranienne. Le Hezbollah a affirmé dans la soirée que le commandant allait "bien" et était "en lieu sûr".
Il s'agit du deuxième raid sur la banlieue sud, bastion du Hezbollah, depuis vendredi, lorsqu'une frappe israélienne avait tué le chef de la force d'élite du mouvement islamiste libanais.
16h50
Le bilan s'alourdit à 274 morts au Liban
Les bombardements intensifs israéliens sur le Liban ont fait 274 morts, dont 21 enfants et 29 femmes, a annoncé le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad. Des milliers de familles ont été forcées à se déplacer.
Parmi les morts figurent également deux secouristes, alors que 16 personnels de santé ont été blessés, a-t-il ajouté, précisant que "deux ambulances, un camion de pompiers et un centre de soin ont été pris pour cible". Les raids de lundi ont fait plus de 1000 blessés, pris en charge dans 27 hôpitaux, a également déclaré le ministre.
Près de 5000 personnes ont été blessées "en moins d'une semaine" dans des attaques israéliennes, a-t-il déclaré, ce chiffre incluant les victimes des explosions d'appareils de transmission du Hezbollah pro-iranien - attribués à Israël - et d'une frappe israélienne vendredi sur la banlieue du sud de Beyrouth.
Ce chiffre représente environ la moitié du nombre de blessés de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, qui avait fait entre "10'000 et 11'000 blessés".
15h55
Benjamin Netanyahu dit qu'Israël est en train d'inverser le rapport de force
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu'Israël était en train d'inverser le "rapport de forces" dans le nord du pays, après les frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban voisin.
"La politique d'Israël n'est pas d'attendre les menaces mais de les anticiper, ce que nous faisons", a déclaré le dirigeant lors d'une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon un communiqué de son bureau.
15h40
L'ONU "extrêmement préoccupée" par "l'escalade" de la violence au Liban
L'ONU s'est dite "extrêmement préoccupée" par l'escalade de la violence entre Israël et le Hezbollah au Liban, jugeant que cette spirale "doit cesser".
"Les attaques que nous avons vues sur les appareils de communication, les bipeurs, suivies d'attaques et de tirs de roquettes entre les deux parties (...) marquent une véritable escalade", a déclaré la porte-parole du bureau des droits de l'homme de l'ONU.
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15h20
L'Iran et le Hamas dénoncent l'attaque d'Israël sur le Liban
L'Iran a mis en garde Israël contre "les conséquences dangereuses" de ses bombardements au Liban. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a "fermement condamné les vastes attaques aériennes" menées par Israël et a "mis en garde contre les conséquences dangereuses de la nouvelle aventure des sionistes", selon un communiqué officiel.
Il a qualifié ces attaques de "folles" et a "vivement critiqué le soutien apporté par les Etats-Unis à Israël", tout en appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à "prendre des mesures immédiates" pour mettre fin à la guerre à Gaza.
De son côté, le Hamas a dénoncé une "agression barbare" d'Israël.
14h40
La panique gagne peu à peu la population libanaise
Alors que les bombardements israéliens sur le Liban s'intensifient et que les morts civiles s'enchaînent, l'armée israélienne a appelé certains habitants du sud du Liban à évacuer leurs domiciles. Cette menace israélienne accroît le sentiment de panique face à une augmentation potentielle des bombardements sur les zones d'habitation.
Au cours des précédents épisodes de frappes intenses, c'étaient surtout les vallées où sont stockées des armes du Hezbollah qui étaient visées, explique un habitant de Tyr joint par téléphone, qui témoigne que les bombardements se rapprochent de la ville côtière, jusqu'ici épargnée mais "devenue quasiment une ville-fantôme", selon une journaliste de la RTS sur place.
Les hôpitaux du sud du pays ont été appelé à libérer des places pour pouvoir prendre en charge de futurs blessés et des habitants fuient vers Tyr. "Des centaines de personnes sont arrivées" dans une école abritant des déplacés, a indiqué un responsable de l'organisme de gestion des catastrophes, tandis que d'autres "campent dans la rue".
Par ailleurs, des centaines de voitures transportant des familles étaient coincées dans des embouteillages à Saïda, la grande ville du sud, tandis que d'autres se dirigent vers la capitale Beyrouth, où tout le monde est aux aguets. Des parents paniqués récupèrent précipitamment leurs enfants a l'école.
Le Premier ministre démissionnaire Najib Mikati a annulé un voyage à l'ONU et dénonce un "plan de destruction" mené par Israël.
14h05
Le Hamas fait état de 41'455 morts
Le Hamas a annoncé un nouveau bilan d'au moins 41'455 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël. Au moins 24 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95'878 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza.
13h30
Le bilan des frappes israéliennes au Liban passe à 100 morts
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans un nouveau bilan que 100 personnes avaient été tuées et plus de 400 autres blessées dans les frappes intensives israéliennes sur le sud du pays, le plus lourd bilan en près d'un an de violences.
12h40
Au moins 50 morts au Liban après des frappes israéliennes massives
Israël a mené des frappes massives sur "plus de 300 sites du Hezbollah" dans le sud et l'est du Liban, faisant au moins 50 morts et 300 blessés, selon un premier bilan du ministère de la Santé du Liban, qui précise que des enfants, des femmes et des secouristes font partie des victimes.
L'armée israélienne avait conseillé tôt lundi aux habitants du sud du Liban de se mettre à l'abri. Elle a averti que les frappes visant le mouvement islamiste allaient "se poursuivre dans un avenir proche" et que celles-ci seraient "plus importantes et plus précises".
En milieu de journée, le Hezbollah a annoncé avoir lancé en représailles des roquettes sur trois cibles dans le nord d'Israël. "En réponse aux attaques de l'ennemi israélien qui ont visé les régions du sud et de la Békaa", les combattants du Hezbollah ont "bombardé deux positions militaires israéliennes ainsi que les complexes de l'industrie militaire Rafael", a précisé le groupe armé dans un communiqué.
11h30
Le Premier ministre libanais dénonce un "plan de destruction" israélien
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé un "plan de destruction" mené par Israël, dont l'armée a dit avoir lancé environ 150 frappes sur des cibles du Hezbollah au Liban lundi.
"L'agression israélienne persistante contre le Liban est une guerre d'extermination à tous égards, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais", a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a appelé "l'ONU et son Assemblée générale ainsi que les pays influents (...) à dissuader l'agression".
09h10
La Chine appelle ses ressortissants à quitter Israël "au plus vite"
La Chine a appelé ses ressortissants en Israël à quitter "au plus vite" le pays ou à "se mettre en lieu sûr", après une escalade des violences avec le Hezbollah libanais le long de la frontière qui fait craindre un embrasement régional.
"La situation le long de la frontière entre Israël et le Liban est très tendue actuellement avec des affrontements militaires fréquents, tandis que la situation sécuritaire en Israël demeure sérieuse, complexe et volatile", a écrit l'ambassade chinoise à Tel Aviv. Les autorités chinoises appelaient jusqu'à présent leurs ressortissants à "renforcer" leurs précautions.
08h20
Un embrasement inédit depuis près de 20 ans entre Israël en le Liban
La communauté internationale multiplie les mises en garde et avertissements face au risque de guerre totale entre Israël et le Hezbollah, après un week-end marqué par de violents affrontements d'une intensité jamais vue depuis la guerre de 2006, dans la foulée des attentats israéliens ayant visé les bipeurs des membres du Hezbollah. Par ailleurs, pour le deuxième jour consécutif, les milices pro-Iran en Irak ont revendiqué le tir de drones vers le territoire israélien dans la nuit de dimanche à lundi.
A Haïfa, grande ville du nord d'Israël à la frontière avec le Liban, les écoles sont fermées lundi et la population a pour consigne de rester à proximité des abris. Les hôpitaux ont eux transféré leurs patients dans des salles protégées. Le chef d'Etat major israélien lui-même a pris la parole dimanche pour tenter de rassurer la population, promettant aux personnes déplacées depuis près d'un an de les "ramener chez elles". "Les opérations israéliennes vont s'intensifier", a-t-il prévenu. Dans ce contexte, le chef de l'ONU Antonio Guterres s'est inquiété que le Liban "ne devienne un autre Gaza".
Plusieurs enfants tués
Au Liban, les recherches des secouristes se sont poursuivies sur le site d’un immeuble effondré, visé par une frappe aérienne israélienne vendredi. Au moins 10 personnes sont encore portées disparues tandis que de nombreuses familles attendent dans l'angoisse. Le ministère libanais de la Santé a annoncé recourir aux tests ADN pour pouvoir identifier certains cadavres trop mutilés par le bombardement.
"Parmi les victimes, il y a deux de mes tantes et leur famille. Ils vivaient dans l’immeuble qui s’est effondré. N'ont survécu que de jeunes hommes qui n'étaient pas là. Nous n’avons pas encore récupéré tous les corps", raconte une Libanaise au micro de la RTS.
"Ce sont des innocents, des enfants avec des rêves. Ils sont comme votre fils ou votre fille. Ils étaient pleins de vie. Tout cela a disparu", témoigne un autre habitant de Beyrouth. Deux enfants et deux personnes âgées de sa famille étendue ont déjà été retrouvés morts. "Je suis en colère, bien sûr. Notre ennemi n’est pas humain."
07h50
Hôpitaux, mosquées, écoles, terrains agricoles: l'ampleur sans précédent des destructions à Gaza
Depuis le début des bombardements sur la bande de Gaza il y a un an, l'offensive israélienne a causé un niveau de destruction "sans parallèle" dans le monde ces dernières années, relèvent des chercheurs américains. En plus du lourd bilan humain d'au moins 41'000 morts, environ 169'000 bâtiments ont été endommagés ou détruits, soit près de 59% du territoire construit. Les plus importantes destructions sont survenues au cours des deux-trois premiers mois d'opération, alors que l'armée israélienne pilonnait sans relâche ce territoire de 365 kilomètres carrés densément construit.
Dans le nord, la ville de Gaza, qui comptait 600'000 habitants avant la guerre, n'est que désolation, avec près des trois quarts de ses bâtiments touchés. A Rafah, dans l'extrême sud, un peu moins de la moitié des bâtiments ont été touchés. De plus en plus de façades d'immeubles ou de maisons sont éventrées ou totalement détruites. Et d'après Amnesty International, le long de la frontière avec Israël, plus de 90% des bâtiments semblent avoir été "détruits ou gravement endommagés" entre octobre 2023 et mai 2024.
Hôpitaux, écoles, mosquées et biens agricoles particulièrement visés
Les hôpitaux sont souvent pris pour cible par l'armée israélienne, sous prétexte qu'ils serviraient de bases aux combattants des groupes armés palestiniens. Les assauts israéliens sur l'hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza, l'a réduit à une "coquille vide avec des tombes", selon l'OMS. Dans un décompte réalisé le 20 août dernier, seuls 16 des 36 hôpitaux de Gaza étaient "partiellement" opérationnels selon elle.
Par ailleurs, 70% des mosquées ont été endommagées ou détruites. Les bâtiments scolaires, y compris ceux sur lesquels flotte le drapeau bleu de l'ONU, payent également un lourd tribut. L'Unicef comptabilise, au 6 juillet, au moins 477 écoles ayant subi des dégâts, soit près de 85% des 564 établissements répertoriés.
Enfin, selon des images du centre satellitaire de l'ONU datant du 27 août, 68% des surfaces agricoles ont été endommagées, soit 102 km2, en particulier au nord du territoire. La destruction des biens agricoles (systèmes d'irrigation, fermes d'élevage, vergers, machines ou sites de stockage) est encore plus importante, avec entre 80 et 96% "décimés" dès le début de l'année 2024, selon un rapport de l'ONU publié en septembre.
06h00
Israël pilonne le Liban et conseille aux citoyens libanais de "s'éloigner des cibles" du Hezbollah
L'armée israélienne a enjoint aux citoyens libanais de s'éloigner des cibles présumément liées au Hezbollah dans le sud du Liban, ajoutant que ses bombardements allaient "se poursuivre dans un avenir proche" et qu'ils seraient "plus importants et plus précis".
"Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l'intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisés par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l'abri pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.
Dans le même temps, des journalistes ont fait état de dizaines de frappes israéliennes contre le sud et l'est du Liban. L'agence officielle ANI a indiqué que "les avions de guerre ennemis avaient lancé [...] plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure" en même temps que "des raids intenses dans la vallée de la Békaa", dans l'est du pays.
Ces frappes ont tué un "civil [...] et blessé deux membres de sa famille" ainsi que quatre autres personnes, a indiqué l'ANI.