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Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Liban mercredi

- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mercredi pour discuter de la situation au Liban. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui aurait dû se déplacer mercredi soir, va finalement repousser à jeudi son départ à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU.

- Les frappes israéliennes ont fait au moins 564 morts au Liban, dont 50 mineurs, et des centaines de blessés dans le sud et l'est du pays ainsi qu'à Beyrouth, selon le ministère libanais de la Santé. Un hôpital aurait aussi été ciblé. Les écoles ont été fermées dans plusieurs régions et des dizaines de milliers d'habitants ont déjà fui leurs domiciles. L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir frappé "plus de 1600 cibles du Hezbollah".

- Le Hezbollah a confirmé mercredi qu'un de ses responsables militaires, Ibrahim Kobeissi, avait été tué dans un bombardement israélien mardi sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion de la puissante formation pro-iranienne. Cette frappe a fait au moins six morts et quinze blessés, selon les autorités libanaises.

- Plusieurs centaines de personnes sont arrivées en Syrie depuis deux postes-frontières au nord du Liban, vers la ville d'Homs et ses environs. Des dizaines de voitures se pressent également au poste-frontière de Masnaa, situé dans la vallée de la Békaa (est), dans le but de rejoindre Damas.

- En riposte, le Hezbollah a annoncé avoir lancé des roquettes sur trois cibles dans le nord d'Israël. La défense israélienne a fait état d'une cinquantaine de projectiles.

- L'Assemblée générale des Nations unies s'ouvre mardi avec la crainte d'une guerre régionale au Proche-Orient, après une journée de bombardements israéliens meurtriers au Liban. De nombreux pays ont appelé à la désescalade et dit leur inquiétude face à la perspective d'une "guerre totale".

- À Gaza, l'offensive israélienne a fait au moins 41'467 victimes, essentiellement des civils, selon le Hamas. Près de 96'000 personnes ont également été blessées et une majeure partie du territoire a été endommagée ou détruite, dont la plupart des hôpitaux, écoles, lieux de culte et ressources agricoles.

Suivi assuré par RTSinfo

23h50

Près d'un demi-million de déplacés au Liban, selon un ministre

Le nombre de Libanaises et Libanais déplacés approche les 500'000 depuis le renforcement de la campagne de bombardements israéliens dans le pays, a indiqué le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.

Avant les récentes frappes, le Liban comptait environ 110'000 déplacés, et "maintenant on approche probablement le demi-million", a-t-il lancé en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, lors d'un événement organisé par la Fondation Carnegie pour la paix internationale.

Abdallah Bou Habib a par ailleurs critiqué les propos tenus par le président américain Joe Biden à la tribune de l'ONU sur le Proche-Orient. "Ils n'étaient ni forts, ni encourageants, et ils ne vont pas résoudre le problème libanais", a-t-il déploré.

22h45

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU mercredi

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mercredi pour discuter de la situation au Liban. La réunion, demandée par la France, aura lieu mercredi à 18h00 (minuit heure suisse), en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Liban mercredi. [KEYSTONE - JULIA DEMAREE NIKHINSON]
Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Liban mercredi. [KEYSTONE - JULIA DEMAREE NIKHINSON]

21h10

Israël n'a "aucun désir" d'une "invasion au sol" du Liban 

Israël n'a "aucun désir" d'envahir au sol le Liban et préfèrerait une solution diplomatique pour mettre fin à son conflit avec le Hezbollah, a affirmé l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon.

"Nous avons l'expérience du Liban (en 2006, Ndlr). Nous n'avons pas de désir d'une invasion au sol où que ce soit. Je ne veux pas y envoyer mon fils. Nous ne voulons pas envoyer nos gars se battre dans un pays étranger", a déclaré le diplomate israélien en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, focalisée sur l'escalade du conflit entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

>> Les précisions du 19h30 :

Attaques israéliennes au Liban : Stéphane Amar analyse la stratégie de l'armée israélienne
Attaques israéliennes au Liban : Stéphane Amar analyse la stratégie de l'armée israélienne / 19h30 / 53 sec. / le 24 septembre 2024

20h55

Retour sur les tension entre le Hezbollah et Israël

Le sud du Liban est aujourd’hui au centre de la guerre que mène Israël contre le Hezbollah. La milice chiite, financée par l’Iran, y a instauré un Etat dans l’Etat. Cette zone voit se succéder des affrontements entre les deux ennemis depuis la création de l’organisation au début des années 80.

L’un des affrontements les plus marquants est celui de 2006, qui s'est soldé par la résolution 1701 adoptée à l'unanimité par l'ONU. Elle prévoit un cessez-le-feu dans la région, le retrait des forces israéliennes et le désarmement du Hezbollah. Une zone démilitarisée de 30 kilomètres est instaurée entre la frontière nord d’Israël et le fleuve Litani. Environ 15'000 casques bleus y sont déployés aux côtés de l’armée libanaise.

Dès le lendemain des attaques du Hamas il y a près d'un an, le Hezbollah a lancé des salves de roquettes sur Israël depuis le sud du Liban. En conséquence, entre 60'000 et 80'000 Israéliens ont fui leurs habitations situées au nord du pays. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut qu'ils puissent retourner chez eux. Mais si le Hezbollah a subi des pertes humaines et matérielle en nombre ces dernières jours, il lui reste le soutien de l’Iran.

>> Le reportage du 19h30 :

Le sud du Liban est le théâtre d'affrontements entre Israël et le Hezbollah depuis la création de l'organisation
Le sud du Liban est le théâtre d'affrontements entre Israël et le Hezbollah depuis la création de l'organisation / 19h30 / 2 min. / le 24 septembre 2024

>> Les précisions de l'envoyée spéciale de la RTS au Liban :

Attaques israéliennes au Liban : les précisions d'Annabelle Durand, envoyée spéciale au Liban
Attaques israéliennes au Liban : les précisions d'Annabelle Durand, envoyée spéciale au Liban / 19h30 / 1 min. / le 24 septembre 2024

20h30

La ville de Saïda, au sud de Beyrouth, accueille nombre de réfugiés

La ville de Saïda, au sud de Beyrouth, accueille de nombreux réfugiés. Beaucoup de femmes et d’enfants, qui fuient leurs villages bombardés, s'y sont entassés à la hâte. La route qui mène vers le nord est toujours surchargée et les véhicules sont bondés.

Hassan et sa soeur Leya sont arrivés tard dans la nuit dans une école de Saïda transformée en refuge, après un périple qu'ils n’oublieront pas. "On a fait une pause sur la route, on s’est arrêté quelque part, on est parti et cinq minutes plus tard, une bombe est tombée là où nous étions. On l'a échappé belle. C’est complètement fou", témoigne Hassan dans le 19h30.

Dehors, des centaines de personnes n'ont pas trouvé d’endroit pour se loger. La municipalité est déjà dépassée par la demande, alors que les déplacés sont de plus en plus nombreux .

>> Voir le reportage du 19h30 :

Alors qu’Israël poursuit ses bombardements au Liban, des dizaines de milliers d'habitants tentent de fuir les attaques
Alors qu’Israël poursuit ses bombardements au Liban, des dizaines de milliers d'habitants tentent de fuir les attaques / 19h30 / 2 min. / le 24 septembre 2024

19h45

Le Hezbollah dit avoir tiré 90 roquettes vers une base militaire dans le nord d'Israël

Le Hezbollah a dit avoir visé une base militaire israélienne dans le nord du pays avec deux salves de 90 roquettes au total.

"En défense du Liban et de son peuple", les combattants du Hezbollah ont visé "la base de Dado", près de Safed dans le nord d'Israël, siège du commandement nord de l'armée israélienne, a déclaré le mouvement.

De son côté, l'armée israélienne a affirmé dans la soirée que le Hezbollah libanais avait tiré environ 300 roquettes sur son territoire mardi, après avoir indiqué plus tôt dans la journée que son aviation avait pilonné des sites du mouvement islamiste au Liban.

19h15

La Jordanie, "jamais" une patrie alternative pour les Palestiniens

Le roi Abdallah II de Jordanie a catégoriquement écarté toute possibilité que son pays puisse servir de "patrie alternative" pour les Palestiniens. Il a mis en garde contre un déplacement contraint de populations par Israël, qui constituerait un "crime de guerre".

Le monarque a encore affirmé "qu'aucun pays ne peut profiter de l'escalade" actuelle au Proche-Orient et dénoncé la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Abdallah II a également appelé la communauté internationale à se joindre à "une vaste opération de secours visant à fournir de la nourriture, de l'eau potable, des médicaments et d'autres produits vitaux" à la bande de Gaza assiégée, où près d'un an de guerre a provoqué des "souffrances sans précédent".

18h40

"L'armée libanaise est faible, parce que les Occidentaux en ont voulu ainsi"

Face à l'escalade entre Israël et le Hezbollah, l'armée libanaise prend très peu de place. Invité dans l'émission Forum de la RTS, Daniel Meier, chercheur et enseignant à Sciences-Po Grenoble, rappelle que l'armée libanaise est faible. "Si elle est faible, c'est parce que ceux qui la financent, c'est-à-dire essentiellement l'Europe occidentale et les Etats-Unis, ont souhaité qu'elle soit faible."

Il précise: "Dans le fond, c'est une armée qui sert essentiellement à poursuivre des djihadistes, qui sert à des opérations de type police militaire ou à des interventions musclées, mais pas tellement pour repousser une armée qui arrive sur son territoire."

>> Les précisions de Forum sur la situation au Liban :

De nouvelles frappes israéliennes sur le Liban, des centaines de civils fuient le pays (vidéo)
De nouvelles frappes israéliennes sur le Liban, des centaines de civils fuient le pays (vidéo) / Forum / 2 min. / le 24 septembre 2024

Le spécialiste du Liban explique que le pays, proche de la banqueroute, n'a pas de réels moyens pour financer lui-même son armée. "Et le matériel fourni est un matériel qui ne remet pas en cause la suprématie stratégique israélienne. Par exemple, l'armée libanaise n'a pas d'avions."

En cas d'offensive terrestre israélienne au sud du Liban, l'armée libanaise pourrait défendre les Libanais aux côtés du Hezbollah, selon le chercheur. "Du fait de la violation internationale du territoire et de la souveraineté libanaise que cela constituerait, l'armée libanaise serait fondée à répliquer. Mais à chaque fois que l'armée libanaise s'est frottée à l'armée israélienne, ça s'est plutôt mal passé. Ce serait donc plus symbolique qu'autre chose", conclut Daniel Meier.

>> L'interview de Daniel Meier dans Forum :

Mais où est l’armée libanaise? Interview de Daniel Meier (vidéo)
Mais où est l’armée libanaise? Interview de Daniel Meier (vidéo) / Forum / 4 min. / le 24 septembre 2024

18h15

La Suisse "préoccupée" par les conséquences pour les civils

La Suisse est "préoccupée" par la dégradation récente consécutive aux affrontements entre Israël et le Hezbollah et les conséquences pour les civils. Devant le Conseil des droits de l'homme, son ambassadeur à l'ONU à Genève Jürg Lauber a appelé les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits humains.

Le Département fédéral des affaires étrangères recommande depuis lundi aux ressortissants suisses de ne pas se rendre dans les deux pays affectés. Ceux qui se trouvent au Liban doivent quitter le pays, dit-il. La situation est "dangereuse" dans ce pays et elle peut se détériorer en Israël, ajoute-t-il.

18h00

Le HCR "outré" par la mort d'un employé et d'un contractuel au Liban

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a dit être "outré" par la mort la veille d'un de ses employés et d'un de ses contractuels au Liban, frappé par d'intenses raids israéliens.

L'organisation onusienne "est profondément attristée par la mort de deux membres très appréciés de la famille du HCR au Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Les deux personnes se trouvaient dans un immeuble pris pour cible par Israël.

17h30

Le président iranien qualifie d'insensée l'inaction de l'ONU

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays soutient le Hezbollah et le Hamas, a qualifié d'"insensée et incompréhensible" l'"inaction" des Nations unies envers Israël.

"Ce ne sont pas seulement les enfants, c'est aussi le système de l'ONU qui meurt à Gaza", a de son côté déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan. Israël est en train "d'entraîner toute la région dans la guerre", a-t-il encore déploré.

17h00

Joe Biden met en garde contre une "guerre généralisée" au Liban

Joe Biden a mis en garde contre une "guerre généralisée" au Liban et estimé qu'il était "temps de finaliser maintenant" un accord de cessez-le-feu à Gaza, lors de son allocution aux Nations unies à New York.

"Même avec l'escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible", a déclaré le président américain. "En fait, cela reste la seule voie possible vers une sécurité durable permettant aux habitants des deux pays de rentrer en toute sécurité chez eux à la frontière", a poursuivi le président américain. "Et c'est ce pour quoi nous travaillons sans relâche", a-t-il ajouté.

>> Les précisions de Forum :

Première journée de l’Assemblée générale à l’ONU avec le Liban au centre des débats
Première journée de l’Assemblée générale à l’ONU avec le Liban au centre des débats / Forum / 4 min. / le 24 septembre 2024

16h40

Benjamin Netanyahu annonce que Israël continuera de frapper le Hezbollah

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu'Israël continuerait de frapper le Hezbollah au Liban, alors que les échanges de tirs transfrontaliers entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste se poursuivent.

"Je dis au peuple libanais: notre guerre n'est pas contre vous, notre guerre est contre le Hezbollah", a déclaré Benjamin Netanyahu dans une vidéo diffusée par son bureau.

Des secours se trouvent dans un bâtiment détruit par une frappe israélienne. [KEYSTONE - MOHAMMED ZAATARI]
Des secours se trouvent dans un bâtiment détruit par une frappe israélienne. [KEYSTONE - MOHAMMED ZAATARI]

16h00

Fermeture des écoles et universités libanaise jusqu'à la fin de la semaine


Dans un communiqué, le ministre de l'Education libanais Abbas Halabi a décrété "la prolongation de la fermeture des écoles publiques et privées", dont les lycées et les universités "jusqu'à la fin de cette semaine". Le ministre de la Santé, Firass Abiad, a pour sa part annoncé "la fermeture des crèches jusqu'à la fin de la semaine".

15h30

Le Liban "au bord du gouffre", alerte le chef de l'ONU

"Le Liban est au bord du gouffre", a alerté le secrétaire général de l'ONU devant les dirigeants réunis à New York.

"Gaza est un cauchemar permanent qui menace d'emporter toute la région dans le chaos. A commencer par le Liban. Le peuple libanais, le peuple israélien et les peuples du monde ne peuvent se permettre que le Liban devienne un autre Gaza", a lancé le patron de l'ONU Antonio Guterres. "Nous devrions tous être alarmés par cette escalade."

"Rien ne peut justifier les actes du Hamas du 7 octobre. Je l'ai déjà dit. Mais rien ne peut justifier d'infliger un châtiment collectif au peuple palestinien", a encore affirmé le Portugais, sous les applaudissements de l'assemblée générale. "La communauté internationale doit se mobiliser pour obtenir un cessez-le-feu immédiat", a poursuivi Antonio Guterres.

L'Assemblée générale de l'ONU écoute la pris de parole du secrétaire général Antonio Guterres à New York. [KEYSTONE - SETH WENIG]
L'Assemblée générale de l'ONU écoute la pris de parole du secrétaire général Antonio Guterres à New York. [KEYSTONE - SETH WENIG]

Keir Starmer appelle à la "désescalade"

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a, lui, appelé "à la retenue" et à la "désescalade". Le dirigeant britannique a appelé "toutes les parties à éviter une catastrophe", réclamant à nouveau un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et le retour des otages, dans un discours prononcé lors de la conférence annuelle du parti travailliste à Liverpool.

15h10

Un stock de blé suffisant pour "au moins deux mois" au Liban, rassure le gouvernement

Le stock de blé disponible sur le marché local au Liban est "suffisant pour au moins deux mois", a affirmé le ministère de l'Économie et du Commerce, alors que de longues files d'attentes se formaient déjà devant les boulangeries de la région de Baalbeck-Hermel, au nord de la Békaa. Le ministère appelle les consommateurs "à ne pas se ruer sur le pain ou la farine, car l'approvisionnement en blé reste organisé pour garantir la stabilité du marché".

Dans ces régions pilonnées par l'aviation israélienne, la population ne parvient pas à se procurer du pain dans les commerces et supermarchés, majoritairement fermés, explique une correspondante du journal L'Orient-Le Jour. Les restaurants, stations-service et pharmacies ont également fermé leurs portes, explique-t-elle, évoquant une "paralysie quasi-totale" de cette région.

14h40

Un nouveau bombardement sur Beyrouth fait au moins six mort

L'armée israélienne a indiqué avoir mené une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, ce qu'a confirmé une source de sécurité libanaise, qui précise qu'un immeuble résidentiel du quartier de Ghobeiri a été touché. "Les détails suivront", a déclaré Tsahal. Elle avait annoncé plus tôt des bombardements visant selon elle des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan "préliminaire" du ministère de la Santé libanais, au moins six personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans cette nouvelle attaque sur la capitale. Parmi les victimes figure "un membre important de la division des roquettes" du Hezbollah, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters.

Un immeuble résidentiel du quartier de Ghobeiri a été détruit. [AFP - ANWAR AMRO]
Un immeuble résidentiel du quartier de Ghobeiri a été détruit. [AFP - ANWAR AMRO]

13h50

Les bombardements poussent des centaines de Libanaises et Libanais à se réfugier en Syrie

Environ 500 personnes sont arrivées en Syrie depuis le Liban voisin, a déclaré un responsable de sécurité syrien. Elles ont traversé la frontière par les postes d'al-Qousseir et d'Addabousiyah (nord) entre 16h et minuit", a déclaré ce responsable. Des véhicules continuaient d'affluer dans les premières heures mardi matin vers Homs et ses environs.

Le Hezbollah est un soutien du président syrien Bachar al-Assad et a combattu pour défendre le régime, aux côtés de l'Iran, contre la rébellion syrienne et contre le groupe Etat islamique depuis 2012.

Des témoins ont également indiqué que des "dizaines de voitures" libanaises se trouvaient au poste-frontière de Masnaa, situé dans la vallée de la Békaa (est) frappée par des raids israéliens, dans le but de rejoindre Damas. "Il n'y a pas de localité dans la région de Baalbek qui n'ait pas été ciblée" a déclaré un habitant de Békaa, précisant qu'il se dirigeait avec sa famille vers la capitale syrienne.

12h45

Un nouveau bilan de 558 morts au Liban, un hôpital touché

Les frappes israéliennes meurtrières sur le Liban ont fait 558 morts lundi, dont 50 enfants, a annoncé le ministre de la Santé lors d'une conférence de presse. Ce bilan "dément toutes les allégations israéliennes selon lesquelles des combattants sont visés", a ajouté le ministre. "La vérité, malheureusement, est que la grande majorité, si ce n'est pas tous, sont des personnes non armées qui se trouvaient dans leurs maisons."

Le ministre a par ailleurs indiqué que 16 secouristes et pompiers avaient été blessés et qu'un hôpital à Bint Jbeil (sud) avait été visé par une frappe.

Des bâtiments détruits au Liban. [KEYSTONE - HASSAN AMMAR]
Des bâtiments détruits au Liban. [KEYSTONE - HASSAN AMMAR]

Il s'agit du plus lourd bilan depuis la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006, alors que l'Etat hébreu a lancé mardi de nouveaux bombardements contre son voisin. L'armée israélienne, de son côté, affirme simplement qu'un "grand nombre" de membres du Hezbollah ont été tués.

11h55

Douze nouvelles victimes officiellement répertoriées à Gaza

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 41'467 morts à Gaza. Au moins 12 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué, ajoutant que 95'921 personnes avaient été blessées par les opérations de l'armée israéliennes dans le territoire palestinien assiégé et pilonné sans relâche depuis près d'un an.

Des Palestiniens fouillent les décombres d'un immeuble de Gaza détruit par Israël, à la recherche de survivants. [AFP - OMAR AL-QATTAA]
Des Palestiniens fouillent les décombres d'un immeuble de Gaza détruit par Israël, à la recherche de survivants. [AFP - OMAR AL-QATTAA]

11h35

À Paris, un "Appel pour la paix" réunit Israéliens et Palestiniens sur scène

Avec une énergie féroce mais sans naïveté, des activistes israéliens et palestiniens ont voulu montrer lundi soir à Paris l'autre visage du Proche-Orient, celui où "la paix est possible". "Nous sommes l'antidote de l'extrémisme. Rien n'effraye plus ceux qui veulent déchaîner la haine que la vision de nous tous ici réunis", a lancé le Palestinien Aziz Abou Sarah.

Organisé par l'association française "Guerrières de la paix", l'événement s'est tenu au Théâtre de la Colline, situé dans le nord de Paris et dirigé par le Libano-Québécois Wajdi Mouawad, et a fait salle comble. Militants arabes, juifs, israéliens et palestiniens se sont succédé sur la scène pour cet "appel de Paris pour la paix au Proche-Orient".

"Tant de vies ont été perdues au cours de la dernière année", a rappelé Maoz Inon, un Israélien qui a perdu ses deux parents dans l'attaque du 7 octobre et qui, avec Aziz Abou Sarah, écume les scènes médiatiques pour promouvoir la paix. "Nous n'avons pas besoin de vos pensées, de vos prières, de vos condoléances. Nous avons besoin de vous pour agir", a-t-il martelé.

"Cette année a été très dure pour nous tous, je ne peux même pas compter le nombre d'amis à moi qui ont perdu des membres de leur famille", a abondé Aziz Abou Sarah, dont le frère est décédé lorsqu'il était jeune des suites de sa détention dans une prison israélienne. Le militant dit rejeter "amertume, haine et vengeance" et prône plutôt "la colère".

Ça fait plus de 40 ans que je milite pour la paix et au lieu d'être nommée pour le prix Nobel, je suis désignée comme terroriste

Tahani Abu Daqqa, ex-ministre des Sports de l'Autorité palestinienne

"La colère est une bonne chose, elle peut alimenter l'activisme et déclencher un changement. Je suis en colère tous les jours", a-t-il lancé. "Ce n'est pas un appel pour la paix, c'est un cri, un hurlement", a poursuivi la rabbine Nava Hefetz. "La paix est possible, indispensable, et nous sommes prêts à être considérés comme des traîtres par les nôtres", a-t-elle ajouté.

À ses côtés, Tahani Abu Daqqa, ancienne ministre des Sports de l'Autorité palestinienne, a rappelé une froide réalité: "Ça fait plus de 40 ans que je milite pour la paix et au lieu d'être nommée pour le prix Nobel, je suis désignée comme terroriste", a-t-elle dit. "Vous êtes tous responsables, votre silence vous rend complice des crimes commis à Gaza", a-t-elle encore asséné.

11h20

Des dizaines de milliers de déplacés et des hôpitaux sous tension au Liban, alertent les agences de l'ONU

Les Nations unies ont indiqué mardi être "extrêmement alarmés" par "la brusque escalade des hostilités entre Israël et le Hezbollah" au Liban, où les effets pour les civils sont "inacceptables", a martelé un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).

"Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons hier et cette nuit, et leur nombre ne cesse d'augmenter", a précisé ce porte-parole lors d'un point de presse à Genève.

L'ONU appelle les Etats influents au Proche-Orient à empêcher que la situation entre Israël et le Liban ne se détériore encore. Mardi à Genève, le Haut-Commissariat aux droits humains a demandé des investigations indépendantes sur tous les décès de civils. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la région a appelé à protéger le personnel et les infrastructures de santé, alors que plusieurs secouristes et travailleuses et travailleurs de santé ont été tués.

La semaine dernière, des milliers d'interventions avaient déjà dû être menées sur les victimes des explosions de bipeurs et de radios, selon le responsable. Environ un millier de personnes sont toujours prises en charge. Le nombre de centres de santé suffit, mais l'approvisionnement manque, ajoute l'OMS.

>> Le reportage du 12h45 sur place :

Au Sud du Liban, Israël poursuit ses bombardements et la population prend massivement la fuite
Au Sud du Liban, Israël poursuit ses bombardements et la population prend massivement la fuite / 12h45 / 1 min. / le 24 septembre 2024

11h00

"Le Hezbollah ne peut pas s'opposer seul à un pays défendu par les Occidentaux", fustige le président iranien sur CNN

Dans une interview accordée à la chaîne CNN et diffusé mardi, le président iranien Massoud Pezeshkian a réaffirmé que son allié le Hezbollah ne pouvait "pas rester seul" dans sa lutte très inégale face à Israël. "Le Hezbollah ne peut pas s'opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis", a-t-il déclaré dans un entretien traduit du farsi à l'anglais.

"Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza", a-t-il par ailleurs appelé.

Le nouveau président iranien doit prononcer son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Il a accusé lundi Israël de vouloir "élargir" le conflit au Moyen-Orient, soulignant que cela ne "bénéficierait à personne" et insistant sur le fait que Téhéran ne cherchait pas à "déstabiliser" la région.

Lors d'une table ronde avec des journalistes, il n'a pas répondu directement à la question de savoir si l'Iran répondrait désormais plus directement à Israël. "L'Iran ne restera pas indifférent", a toutefois déclaré sur X son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

10h00

Le Hezbollah riposte par des tirs de roquettes, sans faire de victimes

L'armée israélienne a indiqué que plus de 50 projectiles avaient été tirés mardi matin entre 9h30 et 9h45 (locales) vers le nord d'Israël depuis le Liban. "La majorité ont été interceptés et plusieurs projectiles" ont endommagé des bâtiments dans la zone, précise Tsahal dans un communiqué.

De son côté, le Hezbollah a déclaré avoir attaqué l'État hébreu au moins six fois mardi matin avec des missiles Fadi-1 et Fadi-2. L'aéroport militaire israélien de Megiddo, à l'ouest d'Afula, a notamment été ciblé, de même que la base militaire de Ramat David, près de la ville côtière de Haïfa.

Le Hezbollah avait signalé avoir utilisé pour la première fois les missiles Fadi dimanche. Ces roquettes portent le nom d'un ingénieur de la milice qui a été tué lors du conflit avec Israël en 1987. Long de six mètres, ces projectiles ont une portée de 70 à 100 kilomètres et peuvent transporter des ogives pesant de 80 à 170 kilogrammes.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé de nouvelles frappes "visant les infrastructures du Hezbollah" au Liban.

>> Après le tir de ces projectiles depuis le Liban, la peur d'une guerre grandit, écouter le sujet du 12h30 :

Firefighters douse a fire after projectiles fired from Lebanon hit an emergency storage in the Kiryat Shmona municipality, northern Israel, 24 September 2024. Hezbollah fired rockets on the northern Israeli city of Kiryat Shmona. According to the Israeli authorities, the strikes did not make victims but caused several fires. Israel's army had struck Lebanon in the past 24h against what it said was 'dozens of Hezbollah targets in numerous areas in southern Lebanon'. The Lebanese Health Ministry said on 23 September that almost 500 people were killed following the Israeli strikes on Lebanon. EPA/ATEF SAFADI [EPA/KEYSTONE - ATEF SAFADI]EPA/KEYSTONE - ATEF SAFADI
La peur d’une guerre à grande échelle grandit après le tir d’une cinquantaine de projectiles depuis le Liban / Le 12h30 / 2 min. / le 24 septembre 2024

08h45

Dans les régions frontalières, la peur pousse à la fuite mais certains restent

Le Liban a vécu sa journée la plus meurtrière en près d'une année de front ouvert avec Israël en marge de la guerre à Gaza. Plusieurs centaines de frappes israéliennes ont martelé le sud du pays pendant plus de 72 heures, et la peur n'a jamais été aussi grande chez les civils, mais aussi les secouristes, dont beaucoup ont été tués ou blessés. Mais malgré la peur, certains habitants refusent de quitter ces régions frontalières. "Tous les jours, Israël bombarde notre peuple, mais nous allons rester ici. C'est notre terre, on y reste jusqu’à la mort", témoigne l'un d'entre eux dans La Matinale de la RTS.

>> Le reportage d'Arthur Sarradin, tout près d'une des zones de bombardement  :

Deux femmes, un enfant et un homme de la ville de Sidon se préparant à fuir les tirs d'Israël au Liban. [Keystone/AP Photo - Mohammed Zaatari]Keystone/AP Photo - Mohammed Zaatari
Les frappes aériennes de l’armée israélienne sur le Liban se poursuivent, la population se prépare à fuir / La Matinale / 4 min. / le 24 septembre 2024

08h30

L'armée israélienne revendique de nouvelles frappes sur le Liban durant la nuit

L'armée israélienne a indiqué mardi que plus de 50 projectiles avaient été tirés mardi matin vers le nord d'Israël depuis le Liban, où les échanges de tirs transfrontaliers depuis des mois avec le mouvement islamiste Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours.

07h25

"Guerre totale", terme adéquat ou galvaudé pour le conflit israélo-libanais?

Les mises en garde contre l'éclatement d'une "guerre totale" dans la région se multiplient. De l'Egypte aux Occidentaux en passant par la Chine, tous utilisent ce terme en parlant de la situation qui ne cesse d'empirer entre Israël et ses voisins. Mais pour l'expert militaire Alexandre Vautravers, l'utilisation de ce terme est galvaudée car une "guerre totale" impliquerait que toutes les ressources des pays belligérants soient essentiellement axées vers l'effort de guerre. Ce qui n'est pas le cas, selon lui, en Israël et au Liban.

Selon lui, il serait donc plus précis de parler de guerre "sans restriction" ou "hors limites", dans la mesure où les actes hostiles sortent de la sphère militaire et touchent les domaines financiers, sociaux, agricoles ou psychologiques.

>> Retour sur ces notions dans La Matinale :

Des sauveteurs près d'un site de tir israélien à Beyrouth. [Keystone/AP Photo - Hassan Ammar]Keystone/AP Photo - Hassan Ammar
"Guerre totale" ? Les explications de Nicolas Vultier / La Matinale / 1 min. / le 24 septembre 2024

07h10

Points de situation au Liban, en proie à la panique

Après les attaques israéliennes particulièrement meurtrières, le Liban reprenait ses esprits mardi matin. Des bombes israéliennes continuaient de frapper le sud, mais dans une moindre intensité que la veille, "quand un déluge de feu s'est abattu sur cette région ainsi que sur l'est du Liban", raconte la correspondante de la RTS à Beyrouth Laure Stephan. Des habitants du sud et de l'est ont fui toute la journée dans des mouvements massifs dans plusieurs directions.

Des milliers de voitures de réfugiées et réfugiés fuyant le sud du Liban engorgent les rues de Saïda, à une trentaine de kilomètres au nord de Tyr. [KEYSTONE - MOHAMMED ZAATARI]
Des milliers de voitures de réfugiées et réfugiés fuyant le sud du Liban engorgent les rues de Saïda, à une trentaine de kilomètres au nord de Tyr. [KEYSTONE - MOHAMMED ZAATARI]

À Beyrouth, la capitale encore frappée la veille par un drone israélien, des résidents de la banlieue sud redoutant que ce quartier résidentiel et bastion du Hezbollah soit à nouveau pris pour cible était aussi sur le départ. Des écoles publiques ont été ouvertes pour accueillir les déplacés, et la population se prépare au pire. Des émissaires de Paris, de Doha et d'Ankara doivent mener dans la journée des discussions diplomatiques pour tenter d'éviter une escalade.

>> Les explications de Laure Stephan mardi matin en direct de Beyrouth :

Une ambulance dans les rues de Beyrouth après une nouvelle frappe israélienne sur la banlieue sud. [KEYSTONE - WAEL HAMZEH]KEYSTONE - WAEL HAMZEH
Israël bombarde le Liban: les explications de Laure Stephan sur place / La Matinale / 1 min. / le 24 septembre 2024

Des milliers de Libanaises et de Libanais ont pris la fuite mais d'autres restent coincés sur place. La RTS a pu recueillir lundi après-midi le témoignage d'une employée de l'ONU qui vit au centre de la ville côtière de Tyr (sud-ouest), cernée de bombardement toute la journée. "Je suis à la maison, j'attends les ordres de sécurité parce que les rues entre Tyr et Beyrouth sont complètement bloquées par les gens paniqués qui sont en train de partir vers le nord du Liban", raconte-t-elle. "Pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de vols non plus, donc on ne sait pas quoi faire. On attend, et voilà. C'est inquiétant."

>> Son témoignage complet :

Immersion dans la région de la ville de Tyr où les habitants subissent les frappes israéliennes
Bombardements au Liban: le témoignage de Mona à Tyr / La Matinale / 1 min. / le 24 septembre 2024

Côté israélien, le nord du pays est aussi en état d'alerte, même si aucune victime civile n'est à déplorer. Les sirènes d’alerte ont à nouveau retenti dans la nuit de lundi à mardi dans plusieurs villes et villages. Les services de secours font état de quelques personnes blessées en courant vers les abris. Les écoles sont fermées pour le 3ème jour consécutif, et le gouvernement israélien a étendu l'état "de situation spéciale" sur l’ensemble de son territoire.

Le gouvernement affirme que son objectif est d'assurer le retour chez eux de plus de 60'000 habitants de la région, déplacés depuis un an en raison des tirs de roquettes du Hezbollah, en soutien aux Palestiniens. Il compte donc repousser le mouvement chiite libanais au-delà de la rivière Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière.

>> Le point sur la situation en Israël avec Ariane Ménage, correspondante de la RTS à Tel Aviv :

Benjamin Netanyahu a dissous le cabinet de guerre. [Keystone]Keystone
Guerre israélo-libanaise: le point d'Ariane Ménage à Tel Aviv / La Matinale / 1 min. / le 24 septembre 2024

Enfin le Hezbollah, de son côté, a revendiqué dans la nuit avoir lancé des attaques contre plusieurs cibles en Israël, dont un aéroport militaire. Il réitère son soutien à Gaza, affirmant ainsi sa détermination dans son soutien au Hamas et aux Palestiniens.

MARDI 24 SEPTEMBRE

Nombreux appels à l'ONU à une désescalade pour éviter "une guerre totale"

"Aucun pays n'a à gagner à une nouvelle escalade au Proche-Orient", ont estimé lundi les Etats du G7 en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, grand-messe annuelle de l'ONU qui commence mardi à New York. Après deux journées de "Sommet de l'avenir" consacrées aux "grands défis de l'humanité", plus de 100 cheffes et chefs d'Etat ou de gouvernement vont se succéder à la tribune pendant une semaine.

Le cycle d'"actions et de réactions risque d'accroître la spirale de violence et de plonger tout le Proche-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables", estime dans un communiqué le groupe de pays riches occidentaux.

Plus tôt, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait averti que les bombardements massifs israéliens sur le Liban menait le Proche-Orient "presque au bord d'une guerre totale".

>> Synthèse dans La Matinale :

Les Etats membres de l'ONU se sont engagés dimanche à dessiner "un avenir meilleur" pour l'humanité. [Keystone]Keystone
Plusieurs Etats craignent une escalade au Moyen-Orient après les frappes d'Israël au Liban / La Matinale / 60 sec. / le 24 septembre 2024

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils comptaient présenter lors de l'Assemblée générale des idées "concrètes" pour faire baisser la tension à la frontière entre Israël et le Liban. Washington s'oppose également à une invasion terrestre israélienne pour attaquer le Hezbollah.

Inquiétudes et condamnations de toutes parts

La France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer la situation au Liban, a déclaré lundi le nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. "La France appelle les partis et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles", a-t-il déclaré.

De nombreux pays, dont la Russie, le Qatar, l'Egypte et la Jordanie, ont fait part de leur inquiétude. Le G7 a souligné qu'"aucun pays n'a à gagner" d'une escalade au Moyen-Orient, pointant le risque d'un "conflit régional aux conséquences inimaginables".

La Chine a de son côté dénoncé mardi des "attaque aveugles" contre des civils au Liban, tandis que l'Irak a dit vouloir une "réunion urgente" des pays arabes en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour "stopper" Israël. La Turquie accuse quant à elle l'Etat hébreux de vouloir "mener toute la région au chaos". Enfin, le président iranien Massoud Pezeshkian a également accusé Israël de vouloir "élargir" le conflit.

>> Les explications complètes de Carrie Nooten, correspondante de la RTS à New York :

Carrie Nooten. [DR]DR
La crise au Proche-Orient s'invite à l'Assemblée générale de l'ONU / La Matinale / 1 min. / le 24 septembre 2024

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