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Publié Modifié

Au moins 17'000 enfants ont été séparés de leur famille à Gaza, selon l'ONU

- Au moins 17'000 enfants sont "non accompagnés ou séparés" de leur famille dans la bande de Gaza, où la population s'agglutine à Rafah, dans le sud, véritable "usine à désespoir", a averti l'ONU vendredi.

- Les pressions de l'opinion publique et de la communauté internationale pour obtenir une trêve et la libération des otages à Gaza provoquent des remous dans la classe politique israélienne. Les questions sont nombreuses autour du comportement de l'extrême droite, qui refuse jusqu'à présent tout compromis impliquant un arrêt des combats.

- Les Etats-Unis ont annoncé de rares sanctions visant des colons israéliens extrémistes accusés de violences à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, le président Joe Biden dénonçant une situation "intolérable". Environ 490'000 Israéliens vivent en Cisjordanie dans des colonies considérées comme illégales par le droit international.

- Les violents combats et les bombardements se poursuivent dans la bande de Gaza. Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 27'131 personnes tuées dans le territoire, en majorité des femmes, enfants et adolescents, depuis le 7 octobre. Il fait également état de près de 66'300 blessés et de nombreuses personnes ensevelies sous les décombres. À ce bilan s'ajoutent au moins 364 personnes tuées par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie occupée, selon l'Autorité palestinienne.

- En face, l'attaque du 7 octobre contre Israël a entraîné la mort de 1163 personnes, dont 710 civils israéliens, 77 civils étrangers et 376 militaires ou policiers, selon un nouveau décompte réalisé jeudi à partir des derniers chiffres officiels.

Suivi assuré par RTSinfo

22h15

Les Houthis au Yémen disent avoir tiré des missiles vers Israël

Dans un communiqué, les rebelles Houthis au Yémen ont affirmé vendredi avoir "mené une opération militaire contre des cibles spécifiques de l'ennemi israélien (...), avec des missiles balistiques".

L'armée israélienne a indiqué que son système de défense aérien avait intercepté "un missile sol-sol qui s'approchait du territoire israélien dans la zone de la mer Rouge".

Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont ajouté dans leur communiqué qu'ils "n'hésiteraient pas à mener d'autres opérations militaires contre l'ennemi sioniste sur terre et en mer jusqu'à la cessation de l'agression contre la bande de Gaza et la levée du blocus" imposé à ce territoire par Israël.

21h25

Antony Blinken fera pression pour un accord de libération des otages lors de son voyage

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken va faire pression pour la libération d'otages, en échange d'une pause dans l'offensive israélienne à Gaza, lors de son voyage au Moyen-Orient, a fait savoir le département d'Etat vendredi.

Antony Blinken ira notamment au Qatar et en Egypte, qui agissent comme médiateurs, ainsi qu'en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite pour ce qui est son cinquième déplacement au Moyen-Orient depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël.

17h35

Au moins 17'000 enfants ont été séparés de leur famille, selon l'ONU

Au moins 17'000 enfants sont "non accompagnés ou séparés" de leur famille dans la bande de Gaza, où la population s'agglutine à Rafah, dans le sud, véritable "usine à désespoir", a averti l'ONU vendredi.

"Au moins 17'000 enfants (...). Cela correspond à environ 1% pour l'ensemble de la population déplacée (1,7 million)", a déclaré un porte-parole de l'Unicef pour les territoires palestiniens, Jonathan Crickx, aux journalistes à Genève.

S'exprimant en visioconférence depuis Jérusalem, il a indiqué qu'il était "extrêmement difficile" de retrouver la trace de ses enfants car parfois "ils ne peuvent même pas dire leur nom" lorsqu'ils arrivent dans les hôpitaux, blessés ou en état de choc.

Des enfants palestiniens déplacés dans le nord de la bande de Gaza. [Keystone - Mohammed Saber]
Des enfants palestiniens déplacés dans le nord de la bande de Gaza. [Keystone - Mohammed Saber]

Besoins en santé mentale

Lors des conflits, les enfants qui se retrouvent sans leurs parents sont souvent pris en charge par d'autres proches. Mais actuellement à Gaza, où la population manque de nourriture, d'eau et d'abri, "ces familles élargies ont elles-mêmes du mal à subvenir aux besoins de leurs propres enfants et de leur famille", a expliqué Jonathan Crickx.

Selon l'Unicef, plus d'un million d'enfants de la bande de Gaza, "presque la totalité", ont besoin d'une aide en termes de santé mentale, contre plus de 500'000 avant le début de l'offensive israélienne.

16h25

Le bureau de Handicap International détruit dans un bombardement

Les locaux de Handicap International (HI) à Gaza City ont été détruits mercredi lors d'un bombardement sur le territoire palestinien, a déclaré vendredi l'ONG, déplorant n'avoir reçu "aucune alerte ou avertissement", alors que les coordonnées du bâtiment étaient signalées aux autorités israéliennes.

Le bâtiment "est complètement détruit", a regretté l'ONG dans un communiqué. "Aucun membre du personnel de HI n'était présent, mais nous ne disposons pas d'informations sur d'éventuelles autres victimes dans les environs."

"Aucune alerte ou avertissement n'a été donné (...) bien que les coordonnées du bâtiment aient été dûment communiquées au système de notification mis en place par les Nations unies et les forces israéliennes pour éviter que des locaux humanitaires ne soient pris pour cible par inadvertance", précise Handicap International.

14h30

L'UNRWA en crise, ce qu'en pense la presse

L'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, est ébranlée suite aux accusations d'Israël et treize de ses employés ont été renvoyés pour avoir pris part aux massacres du 7 octobre. Depuis, les principaux pays donateurs ont gelé leur contribution, à commencer par les Etats-Unis, le principal bailleur de fonds, mettant en danger l'organisation.

>> Le débat du 12h45 avec Luis Lema, journaliste au Temps, et Laurent Sierro, journaliste à Keystone-ATS :

Rendez-vous Presse : Luis Lema, journaliste du Temps, et Laurent Sierro, correspondant à l'agence de presse Keystone-ATS à l'ONU, parlent de la disparition potentielle de l'UNRWA
Rendez-vous Presse : Luis Lema, journaliste du Temps, et Laurent Sierro, correspondant à l'agence de presse Keystone-ATS à l'ONU, parlent de la disparition potentielle de l'UNRWA / 12h45 / 8 min. / le 2 février 2024

13h20

Plus de 100 nouvelles victimes en 24h, selon le bilan du Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un bilan de 27'131 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Le Hamas a fait état dans un communiqué de 112 morts au cours des 24 dernières heures.

Par ailleurs, le mouvement a recensé un total de 66'287 personnes blessées depuis le début de la guerre, tandis que de nombreuses victimes sont encore enfouies sous les décombres.

13h05

"Agression antisémite" sur un campus de Strasbourg, en France

Trois personnes ont été molestées sur le campus de l'Université de Strasbourg, dans l'est de la France, lors d'une "agression antisémite" dénoncée vendredi par le président de l'université. Les faits ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, mais le président de l'université en a pris connaissance jeudi.

"Je condamne avec la plus grande fermeté l'agression antisémite qui a eu lieu sur le campus universitaire", indique-t-il vendredi dans un communiqué. Selon lui, les victimes, de confession juive, auraient été qualifiées de "fascistes sionistes".

Selon l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), les victimes ont été attaquées pendant qu'elles collaient des affiches contre l'antisémitisme ou appelant à la libération des otages à Gaza. L'organisation affirme qu'une "militante antisioniste" avait tout d'abord menacé verbalement les jeunes colleurs d'affiches, avant de revenir accompagnée de cinq personnes.

"Diabolisation d'Israël"

Une plainte a été déposée. "Les victimes ont reçu des coups mais il n'y a pas eu d'hospitalisation. Il n'y a pas encore eu d'interpellations. L'enquête est en cours", a précisé la police.

Le président de l'université a fait état d'incidents depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre, comme des tags ou "des blocages avec des slogans parfois limites par rapport à Israël". "Mais c'est la première fois qu'on a des faits aussi graves", a-t-il dit en annonçant que l'institution allait porter plainte.

De son côté, l'UEJF a estimé que "la diabolisation d'Israël nourrie par les groupuscules d'extrême gauche dans les universités entraîne la violence antisémite. Il est urgent de cesser de la tolérer".

12h55

La Belgique recadre l'ambassadeur israélien après un bombardement sur ses bureaux à Gaza

La ministre belge des Affaires étrangère Hadja Lahbib a convoqué vendredi matin l'ambassadrice d'Israël en Belgique après des frappes ayant "détruit" les bureaux d'Enabel, l'agence belge de développement à Gaza, a annoncé son ministère dans un communiqué. Les bureaux étaient déserts au moment du bombardement.

"La destruction des infrastructures civiles est absolument inacceptable et n'est pas conforme au droit international. La Belgique appelle depuis le premier jour du conflit toutes les parties à respecter le droit international", ajoute ce texte.

Le directeur d'Enabel Jean Van Wetter a précisé sur X que les bureaux de l'agence, situés dans une tour de six étages dans le quartier d'al-Rimal, au centre de la ville de Gaza, avaient été "complètement détruits jeudi dans un bombardement". "Nous sommes tous choqués (...) nous ne pouvons accepter cela", a-t-il commenté.

Le ministère belge a ajouté vouloir mettre à l'ordre du jour d'une prochaine consultation européenne la question de "l'indemnisation des infrastructures endommagées par Israël dans le cadre de projets financés par l'UE et ses Etats membres".

12h30

La quasi-totalité des enfants de Gaza ont besoin d'un soutien psychologique, alerte l'Unicef

La quasi-totalité des enfants de l'enclave palestinienne ont besoin d'un "soutien psychologique", alerte vendredi l'Unicef. L'organisation humanitaire évoque des symptômes tels que "des niveaux extrêmement élevés d'anxiété persistante, une perte d'appétit. "Ils ne peuvent pas dormir, ils ont des crises émotionnelles ou ils sont pris de panique chaque fois qu'ils entendent un bombardement", a déclaré Jonathan Crickx, chef de la communication de l'Unicef pour les Territoires palestiniens occupés.

"Avant cette guerre, l'Unicef estimait déjà que 500'000 enfants à Gaza avaient besoin d'un soutien psychosocial. Aujourd'hui, nous estimons que presque tous les enfants ont besoin de ce soutien, soit plus d'un million d'enfants", a-t-il ajouté.

L'Unicef a par ailleurs déclaré vendredi que 17'000 enfants à Gaza étaient laissés sans accompagnement ou séparés de leur famille en raison de l'invasion israélienne.

12h00

Enquête ouverte en Suède après l'alerte à l'ambassade israélienne

Les services de renseignement suédois (Säpo) ont annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "crime terroriste" après la tentative d'attentat déjoué contre l'ambassade d'Israël en Suède mercredi. "L'enquête préliminaire ouverte par la police le 31 janvier (...) a été reprise par les services de renseignement suédois", ont-ils indiqué dans un communiqué. "La qualification pénale a été changée en crime terroriste".

Aux alentours de 13h mercredi, la police de Stockholm a été alertée par l'ambassade, qui avait trouvé "un objet qu'elle jugeait dangereux" dans son enceinte, avait précisé la police. Une zone autour de l'objet avait été bouclée et l'engin, qui avait probablement été "activé", selon la police, a été détruit par les démineurs nationaux.

La mission israélienne en Suède avait immédiatement réagi, dénonçant une "tentative d'attentat". Selon des tabloïds suédois, l'engin en question était une grenade à main qui aurait été lancée par-dessus la clôture.

Sur les deux mois suivant le début de la guerre à Gaza, 120 plaintes pour incitation à la haine antisémite ont été enregistrées en Suède, selon des chiffres de la police. Fin octobre, le gouvernement suédois a promis 10 millions de couronnes (1 million de dollars) pour renforcer la sécurité des institutions et des congrégations juives.

11h30

L'hypothèse d'une trêve divise la classe politique en Israël

Les pressions de l'opinion publique et de la communauté internationale pour obtenir une trêve et la libération des otages à Gaza provoquent des remous au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahu et de la classe politique israélienne, alors qu'un accord pour libérer la centaine d'otages encore retenus dans le territoire assiégé serait à l'étude.

Le Premier ministre, de son côté, tente de maintenir à flot une coalition fragile, l'une des plus à droite et des plus religieuses de l'histoire d'Israël, et de préserver sa place.

"Je pense que, du fait de la pression de l'opinion", le gouvernement "va accepter une forme d'échanges" entre des prisonniers palestiniens et des otages israéliens, estime Israela Oron, ancienne commandante de l'armée israélienne et spécialiste de la sécurité à l'Université Ben-Gourion. Selon elle, "Netanyahu essaye de préparer sa coalition à cet accord".

L'extrême droite ne devrait pas quitter le gouvernement

Membre de la majorité, l'extrême droite a prévenu qu'elle "renversera le gouvernement" si un tel accord supposait la fin de la guerre. "Nous n'accepterons pas une situation dans laquelle le Hamas est gagnant", a déclaré mercredi le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir.

À l'inverse, le leader de l'opposition Yaïr Lapid (centriste, laïc) a proposé une alternative, affirmant consentir à la fin des combats si elle conduisait à la libération des otages. "Je ne suis pas prêt à ce qu'on ne libère pas les otages pour des raisons politiques", a-t-il assuré à la télévision. Il s'est aussi dit prêt à "entrer au gouvernement".

Mais la perspective d'un dialogue entre Benjamin Netanyahu et son opposant semble lointaine. Et selon des experts, l'hypothèse de voir les ministres d'extrême droite renoncer au pouvoir reste improbable. "Je ne vois pas l'extrême droite déchirer un gouvernement qui constitue (...) l'aboutissement de leur carrière jusqu'à présent" et qui a peu de chances de se représenter, estime ainsi le professeur de sciences politiques israélien Reuven Hazan.

10h30

Le groupe irakien Al-Noujaba veut poursuivre les attaques contre les soldats américains

L'influent groupe armé pro-Iran Al-Noujaba a annoncé qu'il comptait poursuivre les attaques contre les troupes américaines au Proche-Orient, malgré les menaces de représailles brandies par Washington après la mort de trois de ses soldats en Jordanie.

"La Résistance islamique en Irak, avec ses autres factions, va poursuivre" ses actions, jusqu'à ce que ses "revendications soient satisfaites", à savoir "l'arrêt des opérations à Gaza" et le départ des soldats américains d'Irak, promet Al-Noujaba.

Toute attaque américaine "entraînera une réponse appropriée", a aussi averti son chef, qui fait partie de la nébuleuse de combattants "Résistance islamique en Irak". Ce regroupement de mouvements armés pro-Iran est directement incriminé par Washington pour la frappe de drone qui a frappé l'une de ses bases en Jordanie fin janvier.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a même estimé que l'attaque ayant tué trois soldats américains "portait certainement la marque" des Brigades du Hezbollah, autre groupe armé irakien considéré comme un des principaux meneurs de la "Résistance islamique en Irak".

10h00

"Au moins trois combattants pro-iraniens" tués par une frappe israélienne en Syrie

"Au moins trois combattants pro-iraniens" ont été tués dans une frappe israélienne en Syrie vendredi à l'aube qui a visé pour la deuxième fois cette semaine les environs de la capitale Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Une source militaire syrienne, citée par les médias officiels, a fait état de son côté d'un "raid aérien" israélien sur plusieurs positions au sud de Damas vers 2h30 (heure suisse), sans faire de victimes.

Selon l'OSDH un Iranien et un Irakien ont été tués" dans cette frappe qui a visé "un site relevant du Hezbollah libanais" au sud de Damas. L'organisation, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a précisé que le site visé se situait "sur la route menant à Sayeda Zeinab", un sanctuaire chiite.

Une autre position située sur la route de l'aéroport international de Damas, également au sud de la capitale, qui avait été évacuée par les combattants pro-iraniens, a également été visée, selon l'OSDH.

Interrogée, l'armée israélienne a répondu "ne pas commenter les informations de médias étrangers".

11h00

Au Liban, l'UNRWA joue un rôle majeur dans la préservation du peuple palestinien

L'agence de l'ONU pour la protection des réfugiés palestiniens s'inquiète de voir ses services s'interrompre à la fin du mois, faute de financements internationaux. Cet organisme joue pourtant un rôle clé pour la santé des centaines de milliers de réfugiés palestiniens, à Gaza comme dans le reste du Proche-Orient, mais aussi pour l'éducation des enfants.

Dans le camp palestinien de Bourj el Barajneh, à Beyrouth, l'arrêt des activités de l'UNRWA constituerait un scénario cauchemardesque. L'agence est devenue d'autant plus vitale que le Liban est en pleine crise économique. "L'UNRWA, c'est la ligne de vie pour les réfugiés palestiniens, au Liban, en Palestine. Si l'UNRWA meurt, nous mourrons aussi!", témoigne une réfugiée. Elle dit son indignation face au gel des fonds de l'agence de la part de nombreux pays occidentaux: "Ils disent que des employés ont participé à l'attaque du 7 octobre, mais les Israéliens ont tué 150 employés de l'UNRWA à Gaza! Ils ont détruit des écoles!"

>> Écouter le reportage de Laure Stephan dans le camp de Bourj el Barajneh :

Des enfants palestiniens réfugiés dans un camp de l'ONU au sud du Liban. [AP Photo - Mohammed Zaatari]AP Photo - Mohammed Zaatari
Les réfugiés palestiniens en danger: reportage dans une clinique de l’UNRWA au Liban / La Matinale / 1 min. / le 2 février 2024

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