Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Au nord de Gaza, l'armée israélienne mène les combats "peut-être les plus acharnés" de son invasion

- L'armée israélienne a indiqué vendredi qu'elle était en train de mener à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, les combats "peut-être les plus acharnés" depuis le début de son offensive terrestre sur le territoire palestinien depuis une semaine. Elle avait pourtant annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas au nord de l'enclave et affirmait que les "quatre derniers bataillons" du groupe armé palestinien se cachaient à Rafah.

- L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de deux Israéliennes et d'un Israélien, emmenés dans le territoire palestinien après l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël.

- A La Haye, au deuxième jour d'audience devant la plus haute juridiction de l'ONU saisie par l'Afrique du Sud qui affirme qu'Israël aurait intensifié une campagne "génocidaire" avec son opération à Rafah, le représentant israélien a dénoncé vendredi des accusations "totalement déconnectées" de la réalité.

- Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de la bande de Gaza, pour acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

- Le Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 35'303 morts dans la bande de Gaza depuis le début de l'invasion israélienne à Gaza le 7 octobre. Il recense aussi plus de 78'000 blessés, dont plus de 12'000 enfants, selon l'ONU.

Suivi assuré par RTSinfo

21h35

Les Etats-Unis évacuent 17 médecins de Gaza

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir évacué 17 médecins américains qui se trouvaient bloqués dans la bande de Gaza depuis la prise par l'armée israélienne du passage de Rafah à la frontière avec l'Egypte.

Washington a finalement entrepris d'évacuer ces médecins par le passage de Kerem Shalom entre le territoire palestinien assiégé et Israël, a précisé un responsable américain proche du dossier, sous couvert de l'anonymat.

"Certains des médecins américains qui étaient bloqués à Gaza (...) sont arrivés en sécurité avec l'aide de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem", a déclaré un porte-parole du département d'Etat.

21h00

À Gaza, les milliers de blessés tentent de survivre dans un système de santé dévasté

À 11 ans, Razan fait partie des victimes de l'assaut israélien. Elle a été amputée de la jambe gauche à la suite d'un bombardement. "J'ai appris la mort des membres de ma famille en sortant du bloc opératoire", raconte-t-elle au 19h30. Et la jeune fille n'était alors qu'au début de ses peines: en fauteuil roulant, elle a dû se déplacer trois fois pour fuir les bombes, trouver un hôpital fonctionnel et essayer de se reconstruire. "Je voudrais avoir une prothèse pour pouvoir courir et jouer comme les autres enfants", explique-t-elle.

Le système de santé à Gaza a été presque entièrement détruit. L'hôpital Shuhadaa Al-Aqsa, au centre de l'enclave, est l'un des rares qui tiennent encore debout. Des patientes et des patients comme Razan font parfois 15 kilomètres pour y être pris en charge. Ils arrivent par centaines, avec parfois des brûlures au troisième degré, des membres lacérés ou déjà amputés.

Pourtant, seule une poignée de personnes sont parvenues à se faire transférer à l'étranger pour une prise en charge. L'armée israélienne a pris le contrôle du point de passage de Rafah, seule voie d’issue des Gazaouis, et bloque les évacuations.

Selon le décompte officiel, plus de 78'000 Palestiniennes et Palestiniens ont été blessés depuis le début des opérations israéliennes dans la bande de Gaza, dont plus de 12'000 enfants, selon l'ONU.

>> Voir le grand format du 19h30 :

Plus de 78 000 Palestiniens ont été blessés depuis le début de la guerre à Gaza, dont 12 000 enfants selon l'ONU
Plus de 78 000 Palestiniens ont été blessés depuis le début de la guerre à Gaza, dont 12 000 enfants selon l'ONU / 19h30 / 2 min. / le 17 mai 2024

19h55

Un responsable du Hamas tué dans une frappe israélienne au Liban

Un responsable local du Hamas a été tué dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture vendredi soir dans la plaine de la Békaa (centre du Liban), a indiqué une source proche de la formation palestinienne.

La frappe est intervenue alors que les violences se sont intensifiées cette semaine entre le Hezbollah, allié du Hamas, et l'armée israélienne.

19h55

Le Hezbollah dit recourir à de nouvelles armes dans ses attaques contre Israël

Jeudi, le Hezbollah libanais a annoncé avoir mené une attaque avec un drone équipé de deux missiles "S5", généralement tirés depuis des avions, contre un site militaire à Metoulla dans le nord d'Israël.

Il a publié une vidéo montrant le drone volant vers un site où se trouvent des chars. Il lance deux missiles puis explose contre sa cible.

C'est la première fois que le mouvement annonce l'utilisation d'une telle arme depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers.

17h40

L'armée israélienne annonce avoir trouvé les corps de trois Israéliens à Gaza

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza, qui avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova le 7 octobre dans le sud d'Israël. Sur les 252 personnes emmenées comme otages ce jour-là, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée.

Selon l'amiral Daniel Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches. 

>> Lire aussi : Ehud Olmert: "Israël doit négocier un accord pour libérer les otages et quitter Gaza"

17h10

Plaintes pénales déposées à l'Uni de Fribourg et à l'EPFZ

Le rectorat a déposé vendredi une plainte pénale pour violation de domicile à l'encontre du collectif Coordination Etudiante pour la Palestine (CEP), qui avaient pourtant quitté les lieux le jour même sur injonction de la police. Le rectorat concrétise ainsi une intention formulée dès mardi. Il avait fixé un ultimatum à mercredi 15h00, qui n'avait pas été respecté par la cinquantaine d'activistes. La rectrice Katharina Fromm a voulu "restaurer l’ordre universitaire", explique un porte-parole.

Dans un communiqué, le collectif dit "regretter l’intransigeance et le manque de dialogue du rectorat, qui veut casser le mouvement pacifique de solidarité avec le peuple de Gaza qui subit un génocide". La CEP estime que le rectorat "viole plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit de manifester, le droit de s’exprimer, le droit de réunion, ou encore le droit de fréquenter des lieux publics, en refusant aux étudiants de se rassembler pacifiquement".

À l'EPFZ, des personnes externes surtout visées

L'occupation du bâtiment central de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) la semaine dernière n'est, elle non plus, pas restée sans suites. Vingt-huit personnes ont été dénoncées à la justice dont 23 n'étaient ni étudiants ni employés de la haute école. Seuls cinq étudiants et une personne employée font partie du lot.

La direction a porté plainte pénale pour effraction, indique-t-elle vendredi. Elle exclut, en revanche, toute sanction académique contre les personnes internes concernées.

>> Lire davantage : Fin de l'occupation pro-Palestine à l'Unifr et plainte déposée

16h00

Les combats "peut-être les plus acharnés" à Jabaliya, au nord de la bande de Gaza

L'armée israélienne a indiqué vendredi qu'elle était en train de mener à Jabaliya, deuxième ville la plus peuplée du nord de la bande de Gaza, les combats "peut-être les plus acharnés" depuis le début de son offensive terrestre sur le territoire palestinien.

L'armée israélienne avait pourtant annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas au nord de l'enclave. Et jusqu'à très récemment, elle affirmait que les quatre derniers bataillons du Hamas se cachaient à Rafah. C'est d'ailleurs sous ce prétexte que Tsahal a entamé le 7 mai des opérations dans cette ville adossée à la frontière égyptienne, avec l'objectif annoncé d'y "anéantir" le mouvement palestinien.

Reprise des combats

Mais d'intenses combats ont repris il y a un peu moins d'une semaine à Jabaliya. "Le Hamas avait le contrôle total de Jabaliya jusqu'à notre arrivée il y a quelques jours", a déclaré vendredi l'armée israélienne. "Jusqu'ici nous estimons avoir tué environ 200 terroristes", a précisé l'armée.

D'intenses combats, accompagnés de bombardements, ont également repris début mai dans le quartier de Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, également dans le nord du territoire palestinien.

Le camp de réfugiés de Jabaliya était, avant la guerre, le plus grand camp de déplacés de la bande de Gaza. Surpeuplé, plus de 110'000 personnes s'y entassaient sur 1,4 km2, selon l'ONU.

15h35

En France, une tribune appelle Emmanuel Macron à reconnaître un Etat palestinien

Dans une tribune publiée vendredi dans le quotidien Le Monde, un collectif d'intellectuels et de personnalités du monde de la culture appelle le président français Emmanuel Macron et l'ensemble de la communauté internationale à reconnaître "sans plus attendre" l'Etat de Palestine.

La tribune, à l'initiative de l’écrivaine franco-marocaine Nadia Benjelloun et du militant pour la paix franco-israélien Ofer Bronchtein, a été signée par quelque 500 personnes, dont plusieurs personnalités israéliennes. Parmi elles et eux, on retrouve la chanteuse israélienne Noa, le dramaturge libano-canadien Wajdi Mouawad, l'historien français Benjamin Stora, ou encore la sociologue franco-israélienne Eva Illouz.

"Le conflit israélo-palestinien, qui dure maintenant depuis plus d'un siècle, atteint depuis le 7 octobre et ses lendemains un paroxysme inédit inacceptable", écrit le collectif, appelant la communauté internationale, et particulièrement la France, à "réagir avec force et détermination".

"Reconnaître l'Etat de Palestine et donner des gages de sécurité à Israël d'abord, négocier ensuite", demande le texte. "La France, dont la singularité est reconnue dans le concert des nations, doit montrer l'exemple à ceux qui n'osent pas encore."

A ce jour, 137 des 193 Etats membres de l'ONU ont reconnu l'Etat palestinien.

15h25

Un Marocain condamné à la prison à vie au Royaume-Uni après une attaque vengeresse

Un ressortissant marocain de 45 ans qui affirmait vouloir "venger" les Palestiniens tués à Gaza a été condamné vendredi au Royaume-Uni à la prison à vie, assortie d'une période de sûreté de 44 ans, pour le meurtre d'un retraité en pleine rue le 15 octobre dernier.

Prononçant la peine à l'encontre de l'accusé, la juge a conclu qu'il s'agissait d'un "acte terroriste". Le condamné voulait une "vengeance contre les actes" d'Israël" et "intimider et influencer le gouvernement britannique dans ses relations internationales", a-t-elle déclaré.

L'homme avait également attaqué le même jour son colocataire dans son sommeil avec un couteau. Il avait ensuite attaqué le retraité qui marchait dans le centre-ville, le frappant à six reprises.

Arrêté 20 minutes plus tard, il avait déclaré lors de sa garde à vue qu'il pensait les avoir tués tous les deux. Il a déclaré aux policiers "qu'il voulait les tuer tous les deux à cause du conflit à Gaza", invoquant le rôle du Royaume-Uni dans la création d'Israël.

14h30

La jetée à Gaza est opérationnelle, mais sera-t-elle suffisante?

Un premier chargement d'aide humanitaire destiné à la population a commencé à être débarqué vendredi matin sur la jetée provisoire installée par les États-Unis à Gaza. Même si elle fonctionne comme prévu, l'ONU prévient que la route maritime ne permettra d'acheminer qu'une fraction de l'aide nécessaire à l'enclave assiégée. 

>> Voir également le sujet du 19h30 :

Construit par l'armée américaine, une jetée provisoire a permis de débarquer un premier chargement d'aide humanitaire à Gaza
Construit par l'armée américaine, une jetée provisoire a permis de débarquer un premier chargement d'aide humanitaire à Gaza / 19h30 / 1 min. / le 17 mai 2024

>> Plus d'explications et d'images à ce sujet : La jetée à Gaza est opérationnelle, mais quelle quantité d'aide pourra-t-elle vraiment recevoir?

Les États-Unis espèrent commencer par acheminer environ 90 camions d'aide par jour par la mer, puis passer rapidement à environ 150 camions.

Selon les responsables internationaux, l'aide apportée par la voie maritime devrait atteindre un demi-million de personnes lorsqu'elle sera pleinement opérationnelle. Cela représente un peu plus d'un cinquième de la population.

>> A écouter également dans Forum :

Le port flottant américain pour acheminer de l’aide à Gaza est désormais ‘‘opérationnel’’ (vidéo)
Le port flottant américain pour acheminer de l’aide à Gaza est désormais ‘‘opérationnel’’ (vidéo) / Forum / 2 min. / le 17 mai 2024

13h55

Un nouveau camion attaqué, car soupçonné de transporter de l'aide pour Gaza

L'armée israélienne a indiqué vendredi que "des "dizaines de civils israéliens" avaient incendié un camion la veille au soir en Cisjordanie, blessé son conducteur ainsi que des soldats israéliens, des médias israéliens incriminant des colons qui soupçonnaient un chargement d'aide pour la bande de Gaza.

Les faits se sont déroulés vers Kokhav Hashahar, une colonie israélienne de la région de Benyamin, dans le nord-ouest de la Cisjordanie, territoire qu'Israël occupe depuis 1967.

Selon l'armée, des militaires israéliens sont intervenus pour "séparer les civils israéliens du chauffeur" israélien attaqué et prendre en charge médicalement ce dernier.

13h50

Appel conjoint de 13 pays opposés à une vaste opération à Rafah

Treize pays - Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, Corée du Sud et sept Etats membres de l'UE dont la France - ont adressé vendredi un appel conjoint à Israël l'exhortant à ne pas lancer d'offensive de grande ampleur sur Rafah et à ouvrir les frontières de Gaza à l'aide humanitaire.

"Nous réitérons notre opposition à une opération militaire à grande échelle à Rafah, laquelle aurait des conséquences catastrophiques pour la population civile", écrivent les chefs de la diplomatie de ces pays dans ce texte signé, côté européen, par la France, l'Italie, l'Allemagne, la Suède, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas et adressé à leur homologue israélien, Israël Katz.

Tout en saluant les récentes mesures adoptées par le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à améliorer les flux d'entrée de l'aide internationale à Gaza, ils réclament "des efforts supplémentaires".

"Nous exhortons le gouvernement israélien à laisser l'aide humanitaire entrer dans la bande de Gaza par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah", poursuivent les ministres.

Ils demandent à Israël de "prendre des mesures concrètes pour la protection des civils, des travailleurs humanitaires internationaux et locaux et des journalistes" et plaident pour un "cessez-le-feu durable".

13h40

Audience de la CIJ brièvement interrompue par des protestations

Une audience de vendredi devant la Cour internationale de justice a été brièvement interrompue alors que les juges entendaient les arguments finaux d'Israël contre des accusations de "génocide" à Gaza portées par l'Afrique du Sud.

Une femme criant "menteurs" a pu être entendue sur la retransmission vidéo de la cour, interrompue pendant moins d'une minute avant de redémarrer, la représentante d'Israël concluant ses propos.

12h30

L'action humanitaire paralysée à Gaza, quasi coupée du monde, selon des ONG

Les organisations internationales craignent de ne pouvoir maintenir leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, entravées par la difficulté de faire entrer de l'aide et les multiples contraintes logistiques.

"Il y a énormément de besoins, et il y en aura de plus en plus, et de moins en moins d'accès à la population donc c'est de plus en plus urgent" d'apporter une réponse humanitaire, résume le responsable d'une ONG européenne demandant à rester anonyme.

La bande de Gaza est quasi coupée du monde depuis une semaine et l'entrée de l'aide pratiquement interrompue depuis que l'armée israélienne a commencé des opérations terrestres à Rafah, ville de l'extrême sud de la bande de Gaza où sont massées des centaines de milliers de personnes, habitants et déplacés.

11h25

Plaintes contre des reportages de la RTS au sujet de l'attaque du 7 octobre rejetées

Deux reportages diffusés dans le 19h30 au sujet de l'attaque du 7 octobre dernier du Hamas sur Israël étaient conformes au droit des programmes. L'Autorité indépendante d'examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) a rejeté deux plaintes qui visaient la RTS.

La première visait l'émission du 7 octobre. Le présentateur avait qualifié les auteurs du massacre de "combattants" et "militants" du Hamas et non de terroristes. Ce que déplorait le plaignant. Les propos du journaliste lorsqu'il a résumé le témoignage d'une habitante de Gaza étaient également mis en cause.

L'AIEP a conclu que les faits décrits et certaines formulations utilisées n'étaient pas incorrects à cette époque, indique-t-elle vendredi dans un communiqué. Le public a été à même de comprendre que les propos du journaliste présentant l’attaque du Hamas comme "une réponse nécessaire" étaient le résumé des propos de l’habitante de Gaza et non son propre avis, relève l'AIEP.

L'autre plainte rejetée visait une interview de la rabbine et philosophe Delphine Horvilleur diffusé dans le 19h30 du 13 octobre. Dans la plainte, il a été fait valoir que l’indication de l’invitée qu’"on y assassine des bébés qu’on égorge" était une information fausse le jour de la diffusion de l’entretien.

D’autre part, le fait d’évoquer par la parole des bébés qu’on égorge entrerait dans la catégorie des représentations violentes illicites sans aucun besoin d’information, relevait la plainte. Les membres de l’AIEP ont considéré que l’information critiquée constituait un élément secondaire du témoignage livré par l’invitée, sans influence notable sur la formation de l’opinion des téléspectateurs, d’autant plus que personne n’a nié que des bébés avaient été tués.

Le public n’a ainsi pas été induit en erreur, a estimé l'AIEP. Le principe de la présentation fidèle des événements n’a pas non plus été violé. Par ailleurs, les membres ont retenu que l’interview n’avait pas véhiculé un témoignage de haine.

10h30

À La Haye, Israël estime que les accusations de génocide sont "déconnectées de la réalité"

L'affaire de "génocide" portée contre Israël, dans laquelle l'Afrique du Sud demande à la plus haute juridiction de l'ONU d'ordonner un cessez-le-feu à Gaza, est une "caricature" de la Convention des Nations unies sur le génocide qu'Israël est accusé d'avoir violée, et "complètement déconnectée" de la réalité, a estimé vendredi un représentant israélien devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye (Pays-Bas).

"L'Afrique du Sud présente à la cour pour la quatrième fois un tableau complètement déconnecté des faits et des circonstances", a-t-il déclaré. "Une guerre tragique est en cours mais il n'y a pas de génocide".

Il a souligné qu'il n'y avait pas eu d'assaut "à grande échelle" à Rafah, mais "des opérations spécifiques et localisées précédées d'efforts d'évacuation et de soutien aux activités humanitaires".

"Un nouveau et horrible niveau de génocide"

Pretoria a demandé à la CIJ d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Une offensive considérée comme inutile et potentiellement dramatique pour de nombreux observateurs.

>> Lire à ce sujet : Ehud Olmert: "Israël doit négocier un accord pour libérer les otages et quitter Gaza"

L'audience devant la CIJ a été brièvement interrompue lorsqu'une femme a crié "menteurs" alors qu'Israël concluait sa déclaration.

Pretoria a déclaré jeudi devant la CIJ que "le génocide" commis par Israël avait atteint un "niveau horrible", évoquant notamment des fosses communes, des actes de torture et un blocage de l'aide humanitaire.

"L'Afrique du Sud avait espéré, lors de notre dernière comparution devant cette cour, mettre un terme à ce processus génocidaire afin de préserver la Palestine et son peuple", a déclaré le représentant de Pretoria. "Au lieu de cela, le génocide d'Israël s'est poursuivi à un rythme soutenu et vient d'atteindre un nouveau et horrible niveau", a-t-il ajouté.

10h15

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 35'303 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 35'303 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 31 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 79'261 blessés en plus de sept mois de guerre.

09h00

Un premier chargement d'aide débarqué par la jetée provisoire à Gaza

Un premier chargement d'aide humanitaire destiné à la population gazaouie a commencé à être débarqué vendredi matin par la jetée provisoire que l'armée avait terminé la veille d'arrimer sur la côte de la bande de Gaza, a indiqué l'armée américaine sur X.

Vendredi "vers 09H00 (06H00 GMT), des camions transportant de l'aide humanitaire ont commencé à débarquer (un premier chargement) par une jetée temporaire" sur la côte de Gaza, dans le cadre "d'un effort multinational pour livrer de l'aide supplémentaire aux civils palestiniens de Gaza via un couloir maritime de nature exclusivement humanitaire", indique le Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

Un premier chargement d'aide humanitaire a été débarqué à Gaza grâce à la jetée provisoire installée par l'armée américaine
Un premier chargement d'aide humanitaire a été débarqué à Gaza grâce à la jetée provisoire installée par l'armée américaine / 12h45 / 1 min. / le 17 mai 2024

07h20

La Fédération palestienne de football appelle la FIFA à suspendre Israël

La fédération palestinienne de football a demandé vendredi la suspension "immédiate" d'Israël de la FIFA, l'instance dirigeante du football mondial. "La balle est dans votre camp", a déclaré Jibril Rajoub, président de la Fédération palestinienne de football, à son homologue de la FIFA Gianni Infantino, lors de son congrès qui se tient à Bangkok.

La FIFA a repoussé la proposition palestinienne de tenir dès vendredi un vote sur une éventuelle suspension de la Fédération israélienne de football, mais son président Gianni Infantino a promis une décision d'ici le 20 juillet prochain.

Le dirigeant de l'instance mondiale du football a dit avoir mandaté "une expertise légale indépendante", dont les conclusions seront lues au Conseil de la FIFA, qui se réunira de manière extraordinaire d'ici le 20 juillet "pour prendre les décisions qui sont appropriées".

La Fédération israélienne de football qualifie quant à elle de "cynique" cette demande.

06h55

Mort de deux Thaïlandais dans l'attaque du 7 octobre: la réaction du Premier ministre thaïlandais

Le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin s'est dit "profondément attristé" vendredi, au lendemain de l'annonce par l'armée israélienne de la mort de deux Thaïlandais lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre.

"Le gouvernement thaïlandais continuera à faire tout son possible pour obtenir la libération des autres otages", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a annoncé jeudi que ces deux employés agricoles d'un kibboutz attaqué par le Hamas le 7 octobre, étaient morts durant l'attaque des combattants palestiniens et que leurs corps avaient été emmenés dans la bande de Gaza.

Selon un décompte de l'AFP fondé sur des chiffres israéliens, il y a désormais six otages thaïlandais.

06h30

Israël devant la CIJ pour se défendre d'accusations de "génocide"

Israël va répondre vendredi devant la plus haute juridiction de l'ONU aux allégations de l'Afrique du Sud selon lesquelles il aurait intensifié une campagne "génocidaire" avec son opération militaire à Rafah.

Pretoria a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, essentielle selon Israël pour éliminer les militants du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Israël a précédemment souligné son engagement "inébranlable" envers le droit international et qualifié l'affaire de l'Afrique du Sud de "totalement infondée" et "moralement répugnante".

>> Les précisions dans La Matinale :

L'Allemagne est accusée devant la CIJ de faciliter un "génocide" dans la bande de Gaza. [AP/Keystone]AP/Keystone
Israël accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice / La Matinale / 1 min. / le 17 mai 2024

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