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Benjamin Netanyahu demande à l'armée un plan d'"évacuation" des civils de Rafah et de "destruction" du Hamas

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à son armée de lui soumettre un "plan combiné" d'"évacuation" des civils de Rafah et de "destruction" du Hamas dans ce dernier refuge des déplacés dans la bande de Gaza, ont annoncé vendredi ses services.

- La riposte militaire menée par Israël à Gaza, en réponse à l'attaque du Hamas, est "excessive", a jugé jeudi le président américain Joe Biden, dans une rare critique à l'égard d'Israël. Le président américain a ajouté qu'il fait pression pour accroître l'aide humanitaire destinée aux civils palestiniens.

- Les Etats-Unis ont annoncé avoir mené des frappes jeudi visant quatre drones de surface et sept missiles de croisière "prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge" par les rebelles Houthis du Yémen.

- Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est rentré de sa tournée au Proche-Orient les mains vides. Il espérait obtenir un cessez-le-feu à Gaza, mais à la place, le Premier ministre israélien Benjamin Netaynahu a ordonné à ses troupes de préparer une offensive sur la ville de Rafah.

- Le chef des droits humains de l'ONU a estimé jeudi que les destructions par l'armée israélienne de bâtiments dans la zone frontalière avec Israël à Gaza, dans le but de constituer une "zone tampon", constituaient un "crime de guerre".

- L'armée israélienne a intensifié jeudi ses frappes sur Rafah, accentuant les craintes sur le sort de plus d'un million de Palestiniens coincés dans cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza. Cela alors que les tractations se poursuivent pour une trêve.

20h50

Le projet d'offensive sur Rafah est "alarmant", selon la diplomatie européenne

Le projet israélien d'offensive sur Rafah, dernier refuge des déplacés de la guerre dans la bande de Gaza, est "alarmant", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell."Cela aurait des conséquences catastrophiques, aggravant une situation humanitaire déjà désastreuse et un bilan civil insupportable", a-t-il ajouté.

"1,4 million de Palestiniens se trouvent actuellement à Rafah, sans endroit sûr où aller, confrontés à la famine", a poursuivi Josep Borrell.

Condamnations de Mahmoud Abbas

La présidence palestinienne a également condamné "avec véhémence" le projet israélien. Il s'agit d'"une menace réelle et un dangereux prélude" à l'application du projet politique israélien visant à "déplacer les Palestiniens de leur terre", ajoute le bureau du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dans un communiqué.

"Les Palestiniens n'abandonneront pas leur terre et n'accepteront pas d'être déplacés de force hors de leur patrie", poursuit la présidence palestinienne.

Elle appelle également le Conseil de sécurité de l'ONU "à assumer ses responsabilités" face à cette expansion de l'"occupation israélienne" qui est une "violation flagrante de toutes les lignes rouges" et "menace la sécurité et la paix dans la région et le reste du monde".

20h00

Le Hezbollah lance des roquettes sur le Golan occupé par Israël

Le Hezbollah a affirmé vendredi avoir lancé des dizaines de roquettes sur une position de l'armée israélienne dans le Golan syrien occupé par Israël.

Le Hezbollah a revendiqué plusieurs autres attaques vendredi contre des positions israéliennes, notamment contre du "matériel d'espionnage" et un char d'assaut, dans des régions frontalières.

Ces attaques ont eu lieu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian se trouve à Beyrouth, et peu après que la Syrie a déclaré avoir abattu deux drones près de Damas qui, selon elle, avaient pénétré dans son espace aérien en provenance du Golan occupé.

16h30

Benjamin Netanyahu demande à l'armée un plan d'"évacuation" des civils de Rafah

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à son armée de lui soumettre un "plan combiné" d'"évacuation" des civils de Rafah et de "destruction" du Hamas dans ce dernier refuge des déplacés dans la bande de Gaza, ont annoncé vendredi ses services.

Environ 1,3 million de Palestiniens, soit plus de la moitié de la population totale de la bande de Gaza, s'entassent à Rafah, dernière ville du sud avant la frontière, fermée, avec l'Egypte, faisant craindre un bain de sang en cas d'offensive militaire israélienne massive.

"Il est impossible d'atteindre l'objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah. A l'inverse, il est clair que toute activité (militaire) intense à Rafah requiert que les civils évacuent les zones de combat", explique le cabinet de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

Jeudi, Washington a averti d'un "désastre" à Rafah et assuré ne pas soutenir une opération "sans une planification sérieuse" d'Israël pour y protéger les civils.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - ABIR SULTAN]
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - ABIR SULTAN]

16h00

Des experts onusiens parlent de possibles crimes de guerre à Jénine

Les exécutions de trois Palestiniens dans un hôpital de Jénine, en Cisjordanie, pourraient constituer des crimes de guerre, selon plusieurs experts indépendants de l'ONU. Même si Israël accuse ces personnes de terrorisme, l'Etat hébreu doit toujours honorer le droit international humanitaire (DIH), ont-ils affirmé vendredi depuis Genève.

Le 29 janvier dernier, un commando armé de 10 membres des forces de sécurité israéliennes était entré dans l'hôpital avec des vêtements de soignants. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà considéré que cette approche constituait "un assaut contre la santé publique".

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme estime ne pas avoir suffisamment d'indications. Mais les experts onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, affirment eux que ce recours aux vêtements de soignants et l'exécution de patients sans défense dans un centre de santé peuvent équivaloir à des crimes de guerre.

15h45

les forces israéliennes prennent d'assaut un hôpital de Khan Younès

Les forces israéliennes ont pris d'assaut vendredi l'hôpital Al-Amal de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza qu'elles assiègent depuis plusieurs semaines, a annoncé le Croissant-rouge palestinien (PRCS), qui gère l'établissement.

"Les forces d'occupation (israéliennes) ont pris d'assaut l'hôpital Al-Amal et commencé à le fouiller", et "nous avons du mal à communiquer avec nos équipes à l'intérieur", a indiqué le PRCS dans un communiqué.

Interrogée sur le sujet par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

Refuge pour 8000 personnes

L'hôpital Al-Amal s'est retrouvé au milieu des combats entre forces israéliennes et combattants du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Jeudi, le PRCS avait fait état d'"intenses bombardements" et de "tirs nourris d'armes lourdes" autour de l'établissement.

L'ONG d'aide médicale réclame depuis plusieurs jours qu'il soit protégé et puisse continuer à se ravitailler, soulignant les pénuries d'oxygène, de médicaments et de carburant qui alimente les groupes électrogènes lui fournissant de l'électricité.

En début de semaine, le Croissant-Rouge avait indiqué que 8000 personnes qui avaient trouvé refuge à Al-Amal et dans son siège local proche avaient été évacuées.

14h15

Les bombardements sur Rafah se poursuivent

L'armée israélienne poursuit ses bombardements vendredi sur Rafah, ville du sud de la bande de Gaza. Des photographes de l'AFP ont vu plusieurs bâtiments détruits dans les frappes israéliennes.

Dans cette même ville, un groupe de personnes portaient les corps de trois enfants, tués dans un bombardement.

11h10

Nouveau bilan palestinien

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un bilan de 27'947 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a fait état d'un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures, et de 67'459 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.

09h25

Anthony Blinken est rentré de sa tournée au Proche-Orient les mains vides

Anthony Blinken est rentré de sa tournée au Proche-Orient les mains vides. Le secrétaire d'État américain espérait obtenir un cessez-le-feu à Gaza, mais à la place, le Premier ministre israélien Benjamin Netaynahu a ordonné à ses troupes de préparer une offensive sur la ville de Rafah.

Serait-ce le signe d'une perte d'influence des Américains auprès de l'Etat hébreu? Pour Elisabeth Sheppard-Sellam, spécialiste des relations Etats-Unis-Israël, interrogée dans La Matinale, "les Etats-Unis ont encore beaucoup d'influence pour plusieurs raisons, dont la principale est leur soutien infaillible militaire et financier à Israël. Mais on a l'impression qu'en ce moment Netanyahu n'écoute pas".

>> L'interview complète d'Elisabeth Sheppard-Sellam dans La Matinale :

Anthony Blinken est rentré de sa tournée au Proche-Orient les mains vides. [Keystone - AP Photo/Mark Schiefelbein, Pool]Keystone - AP Photo/Mark Schiefelbein, Pool
Antony Blinken est rentré de sa tournée au Proche-Orient les mains vides / Le Journal horaire / 1 min. / le 9 février 2024

09h00

Nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen

Les Etats-Unis ont annoncé avoir mené des frappes jeudi visant quatre drones de surface et sept missiles de croisière "prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge" par les rebelles Houthis du Yémen.

Ces drones et missiles ont été "identifiés dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis" et représentaient "une menace imminente" pour la navigation, a déclaré le Commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) sur X.

L'armée américaine avait confirmé plus tôt avoir réalisé de nouvelles frappes mercredi sur des sites des Houthis, un mouvement proche de l'Iran. Les forces américaines avaient mené des "frappes d'autodéfense contre deux systèmes mobiles de missiles antinavires prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge", avait déclaré le Centcom.

08h45

Les Israéliens toujours unis derrière Benjamin Netanyahu

Même si la cote de popularité du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est au plus bas dans les sondages, les Israéliens restent unis et semblent le suivre dans sa détermination à aller jusqu'au bout, jusqu'à une victoire totale sur le Hamas.

"Il y une unanimité en Israël sur la volonté, je ne sais pas si c'est d'anéantir le Hamas mais de priver les capacités militaires et gouvernementales du Hamas. Tout simplement parce que ces événements du 7 octobre pourraient se reproduire", a déclaré dans La Matinale Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l'université de Bar Ilan près de Tel Aviv."»

>> Les explications dans La Matinale :

Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien. [Keystone]Keystone
Benjamin Netanyahu répète sa détermination à aller jusqu’au bout dans la guerre à Gaza / La Matinale / 1 min. / le 9 février 2024

08h30

La riposte d'Israël à Gaza est "excessive", juge Biden

La riposte militaire menée par Israël à Gaza, en réponse à l'attaque du Hamas, est "excessive", a jugé jeudi le président américain Joe Biden.

"Je pense, comme vous savez, que la riposte à Gaza, dans la bande de Gaza, a été excessive", a affirmé le dirigeant lors d'un échange avec des journalistes à la Maison Blanche.

La riposte d'Israël à Gaza est "excessive", a jugé Joe Biden. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]
La riposte d'Israël à Gaza est "excessive", a jugé Joe Biden. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]

L'armée israélienne a intensifié jeudi ses frappes sur Rafah, et Washington a averti son allié historique du risque d'un "désastre" dans cette ville de la bande de Gaza.

"Je pousse très fort, très très fort pour que l'aide humanitaire arrive jusqu'à Gaza", a par ailleurs affirmé Joe Biden jeudi.

Le territoire palestinien est confronté à une situation humanitaire "cauchemardesque" selon l'ONU.