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Benjamin Netanyahu pris en étau entre la pression américaine et ses alliés d'extrême-droite

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est tiraillé entre ses alliés américains, qui le pressent d'accepter le plan de cessez-le-feu présenté par Joe Biden, et ses alliés d'extrême-droite. Deux ministres israéliens ont menacé de démissionner, s'opposant à toute négociation avec le Hamas, même pour sauver les otages.

- Le président américain Joe Biden a présenté vendredi ce qu'il a décrit comme une proposition israélienne pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, estimant qu'il était "temps que cette guerre se termine". Les médiateurs qataris et égyptiens ont appelé à accepter cet accord.

- Benjamin Netanyahu a averti que les "conditions" pour arriver à un "cessez-le-feu permanent" à Gaza n'avaient pas changé dans le plan israélien et qu'elles comprennent toujours la "destruction" du Hamas, ainsi que la "libération de tous les otages" retenus. De son côté, le Hamas a dit considérer "positivement" cette feuille de route, mais continue d'exiger un cessez-le-feu permanent et un retrait total des forces israéliennes du territoire palestinien avant tout accord.

- Malgré l'annonce d'un plan de cessez-le-feu, l'armée israélienne a poursuivi ses opérations à Rafah durant tout le week-end avec des frappes aériennes, des tirs d'artillerie intenses et des déplacements de chars dans le centre de la ville.

- L'armée israélienne a tué au moins 36'4399 personnes en sept mois dans le territoire palestinien et fait plus de 82'000 blessés, selon le dernier bilan fourni par le Hamas. Des centaines de milliers de personnes ont dû quitter leur domicile, alors que le territoire a été en grande partie détruit. Côté israélien, l'attaque du 7 octobre a fait 1189 morts, selon un bilan de l'AFP. Ce nouveau décompte comprend également tous les otages dont la mort a été confirmée.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Les bombardements ne s'arrêtent pas sur la bande de Gaza

Des bombardements israéliens incessants et meurtriers ont ciblé dimanche plusieurs secteurs de la bande de Gaza, dont Rafah, malgré les appels du monde entier à mettre fin aux massacres. Des témoins ont déclaré avoir vu des véhicules militaires israéliens dans l'ouest et le centre de Rafah. Ils ont fait état de fortes explosions, de combats, de tirs continus avec des drones et des hélicoptères Apache.

Environ un million de Palestiniens ont fui devant la progression, sous une couverture aérienne, des forces israéliennes jusqu'au centre et l'ouest de cette ville frontalière de l'Egypte, devenue l'épicentre de la guerre. Le Croissant-Rouge palestinien a dit recevoir des appels à l'aide de civils à Rafah mais qu'il était "très difficile" de les atteindre "en raison de la poursuite des bombardements israéliens".

"En raison des opérations israéliennes, des milliers de familles ont été à nouveau forcées de fuir. Les 36 abris à Rafah de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont désormais vides", a dit l'organisation.

Dans le nord de Gaza, trois Palestiniens ont été tués dont un enfant dans un bombardement qui a détruit leur habitation dans le quartier d'Al-Darraj à Gaza, selon une source hospitalière. Dans le centre, les secteurs de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat ont également été visés par des bombes. L'armée israélienne, elle, fait état d'opérations "ciblées".

21h55

Le ministre israélien de la Défense affirme qu'Israël prépare "une alternative" au Hamas

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre, selon un communiqué diffusé par son ministère.

Lors d'une rencontre avec des troupes près de la frontière avec Gaza, le ministre a décrit un "cadre" comprenant "d'isoler des zones" de Gaza de la présence de combattants du Hamas et "d'introduire d'autres forces qui permettront d'établir la formation d'une alternative de pouvoir" au Hamas.

Le 15 mai, Yoav Gallant s'était opposé frontalement au Premier ministre Benjamin Netanyahu qui estimait vaine toute discussion sur l'avenir de ce territoire palestinien avant que le Hamas ne soit anéanti. Il avait aussi fait part de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza.

21h20

La Fédération suisse des communautés israélites témoigne de son "inquiétude"

Avec les opérations meurtrières de l'armée israélienne à Gaza, de nombreuses personnes témoignent d'une montée de l’antisémitisme en Suisse. C'est dans ce contexte que la Fédération suisse des communautés israélites s'est choisi un nouveau président lors de son assemblée annuelle des délégués dimanche, sur fond d'inquiétude.

"Je suis devenu un peu plus prudent, je regarde autour de moi notamment autour des synagogues", témoigne un participant. "On a des membres de notre communauté qui nous ont demandé de ne plus recevoir de courrier avec la mention de la communauté juive sur l'enveloppe", affirme un autre.

En réaction au conflit, l'assemblée a adopté une résolution affirmant entre autres sa solidarité totale avec Israël, tout en "déplorant les grandes souffrances subies par les populations civiles". Elle insiste sur "la nécessité de rechercher la paix et la sécurité [pour] la population d'Israël, les Palestiniens et toute la région".

"C'est une volonté de démontrer qu'on a de l'empathie pour toutes les victimes", explique le nouveau président de la Fédération suisse des communautés israélites Ralph Friedländer, tout en estimant que "la survie d'Israël est menacée".

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Lors de son assemblée annuelle, la Fédération suisse des communautés israélites a évoqué son inquiétude face à l'antisémitisme
Lors de son assemblée annuelle, la Fédération suisse des communautés israélites a évoqué son inquiétude face à l'antisémitisme / 19h30 / 1 min. / le 2 juin 2024

20h55

La pression de la rue s'exerce aussi sur Benjamin Netanyahu

Aux pressions exercées sur le Premier ministre israélien s'ajoute la colère de la rue. D'immenses rassemblements à Tel Aviv et Jérusalem ont défié ce week-end Benjamin Netanyahu, réclamant la libération des otages et l'acceptation du plan de paix annoncé par les Etats-Unis.

"C'est une date très importante", estime un manifestant dans le 19h30. "Biden a pris la parole et a dit qu'il y avait un accord et que notre gouvernement devait l'entendre. Nous pensons que nous devons accepter l'accord. C'est le moment, le bon moment pour le faire."

>> Voir les explications du 19h30 :

En Israël, la pression est forte sur Benjamin Netanyahou, après l'annonce d'un plan de paix par le président américain Joe Biden
En Israël, la pression est forte sur Benjamin Netanyahou, après l'annonce d'un plan de paix par le président américain Joe Biden / 19h30 / 1 min. / le 2 juin 2024

>> "Benjamin Netanyahu va certainement chercher à gagner du temps." L'analyse de Stéphane Amar :

Mise en place d’un cessez-le-feu à Gaza : les explications de Stéphane Amar, correspondant au Moyen-Orient
Mise en place d’un cessez-le-feu à Gaza : les explications de Stéphane Amar, correspondant au Moyen-Orient / 19h30 / 1 min. / le 2 juin 2024

20h30

Les Maldives ferment leurs frontières aux Israéliens

Les Maldives vont interdire l'entrée de leur territoire aux Israéliens, a annoncé le bureau du président. Le chef de l'Etat de cet archipel de l'océan Indien, Mohamed Muizzu, a "décidé d'imposer une interdiction des passeports israéliens", a déclaré un porte-parole, sans donner de détails sur la date d'entrée en vigueur de l'interdiction.

Le président Muizzu a également annoncé une campagne nationale de collecte de fonds intitulée "Les Maldiviens solidaires de la Palestine".

Cette petite république islamique de plus de 1000 îlots coralliens est réputée pour ses plages de sable blanc et ses lagons turquoise et est une destination privilégiée du tourisme de luxe.

Les Maldives avaient levé une interdiction précédente frappant les touristes israéliens au début des années 1990 et avaient décidé de normaliser leurs relations avec Israël en 2010.

19h45

Netanyahu "surpris et déçu" par l'absence de soutien américain à ses attaques contre la CPI

Dans une interview diffusée dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "surpris et déçu" par le fait que l'administration américaine ne soutienne pas des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur veut un mandat d'arrêt contre lui.

La Maison Blanche a estimé cette semaine que sanctionner cette organisation ne serait pas "la bonne approche", même si le président Joe Biden avait jugé "scandaleuse" la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens. Le secrétaire d'Etat Antony Blinken avait même laissé entendre que l'administration était ouverte à travailler avec le Congrès sur une réponse à l'annonce du procureur de la CPI.

"Les Etats-Unis avaient affirmé qu'ils appuieraient (...) la proposition de lois sur des sanctions", a estimé le Premier ministre israélien dans un entretien avec la radio Sirius XM enregistré mercredi, soit avant que Joe Biden n'annonce son plan de fin des hostilités à Gaza. "L'Amérique est en danger, parce que si les responsables élus israéliens (...) font l'objet de mandats d'arrêt et que les soldats israéliens font l'objet de mandats d'arrêt, la même chose arrivera à vos soldats et à vos élus", a-t-il poursuivi.

Côté américain, des élus républicains poussent pour faire adopter des mesures contre la CPI.

18h35

Benjamin Netanyahu toujours plus sous pression

En Israël, Benjamin Netanyahu est tiraillé entre ses alliés américains et ses alliés d'extrême-droite. Vendredi soir, Joe Biden a mis en garde contre une "guerre illimitée" en quête d’une "notion non identifiée de victoire totale", tandis qu'en réaction, deux ministres israéliens ont menacé de démissionner, s'opposant à toute négociation avec le Hamas, même pour sauver les otages, et faisant pression pour recoloniser Gaza.

Le Premier ministre israélien ne peut toutefois pas se permettre de perdre le soutien historique des Etats-Unis. Selon un article du Wall Street Journal, Israël a d'ailleurs changé ses plans d'offensive à Rafah sous la pression étasunienne, agissant par raids lancés depuis le long de la frontière égyptienne plutôt que d'opérer directement dans Rafah. Israël voulait ainsi éviter de franchir la ligne rouge américaine tout en poursuivant ses objectifs de guerre.

Et même si l'opposant de droite modérée Yair Lapid a assuré samedi le gouvernement de son soutien "pour un accord pour les otages" si Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich devaient quitter le gouvernement, c'est une possible crise politique qui se profile en Israël, avec un Premier ministre de plus en plus isolé.

>> Les explications à Jérusalem de Charlotte Derouin :

Israël: le plan Biden crée des tensions au sein du gouvernement
Israël: le plan Biden crée des tensions au sein du gouvernement / Forum / 2 min. / le 2 juin 2024

18h00

L'Egypte continue à exiger un retrait israélien du point de passage de Rafah

L'Egypte a accueilli dimanche au Caire une réunion avec des responsables israéliens et américains consacrée à la réouverture du passage-frontalier de Rafah, crucial pour l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé un média égyptien. Celui-ci n'a pas précisé si un accord avait été trouvé.

A l'occasion de cette rencontre, le Caire a réitéré son refus de voir le côté palestinien du point de passage de Rafah contrôlé par Israël, selon un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, télévision proche du renseignement égyptien.

Lorsque l'armée israélienne a lancé ses opérations terrestres le 7 mai à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza et frontalière de l'Egypte, elle a pris le contrôle côté palestinien du point de passage éponyme.

Ce passage constitue une porte d'entrée cruciale pour l'aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

16h30

Deuxième frappe du Hezbollah sur des positions israélienne sur le Golan

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir bombardé le Golan occupé, pour la deuxième fois en l'espace de quelques heures, après des frappes israéliennes dans l'est du Liban et la mort de deux civils dans le sud du pays.

Les combattants du Hezbollah ont "bombardé (...) le quartier général de la 210ème division du Golan dans la caserne de Nafah avec des dizaines de roquettes Katyousha", a précisé le mouvement dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait "d'une réponse à l'agression de l'ennemi contre la région de la Békaa".

Cette annonce intervient quelques heures après des frappes israéliennes sur ses positions dans l'est du Liban, loin de la frontière, au moment où les violences entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées. Deux combattants ont été blessés, selon une source proche du mouvement chiite.

13h30

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 36'439 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 36'439 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a bientôt huit mois.

Au moins 60 personnes sont mortes ces dernières 24 heures, précise le Hamas, qui fait état par ailleurs de 82'627 personnes blessées dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre le 7 octobre.

12h50

Un média libanais annonce deux morts civils dans une frappe israélienne

L'agence officielle de presse libanaise a annoncé que deux civils ont été tués dimanche dans de nouvelles frappes israéliennes dans le sud du pays, au moment où les violences entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées.

La puissante formation islamiste avait annoncé en matinée avoir envoyé plusieurs drones d'attaque sur une position militaire israélienne dans le Golan occupé, quelques heures après des frappes israéliennes sur ses positions dans l'est du Liban, loin de la frontière.

Depuis vendredi, l'armée israélienne pilonne des villages du sud du Liban, où quatre personnes ont été tuées vendredi: une femme, un secouriste affilié au Hezbollah et deux combattants du parti islamiste.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes et avait annoncé samedi avoir "abattu un drone israélien de type Hermes 900".

L'armée israélienne a confirmé qu'un "missile sol-air" avait abattu un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais". Elle a annoncé avoir mené en représailles, dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes contre "un complexe militaire" du Hezbollah près de Baalbeck. Deux combattants ont été blessés, selon une source proche du mouvement chiite.

07h55

Arrestations de pro-Palestiniens à New York dans un musée

Au moins 22 personnes ont été arrêtées après l'irruption vendredi de militants pro-palestiniens dans un musée de New York, a annoncé samedi la police. Des dégradations ont été commises.

Des centaines de manifestants avaient bloqué les accès du Brooklyn Museum, chantant des slogans pro-palestiniens et brandissant des pancartes. Certains avaient pénétré dans l'établissement, pour y accrocher sur la façade une bannière proclamant "Palestine libre, halte au génocide".

Au moins 22 personnes ont été arrêtées après l'irruption vendredi de militants pro-palestiniens au Brooklyn Museum à New York, le 1er juin 2024. [Anadolu via AFP - FATIH AKTAS]
Au moins 22 personnes ont été arrêtées après l'irruption vendredi de militants pro-palestiniens au Brooklyn Museum à New York, le 1er juin 2024. [Anadolu via AFP - FATIH AKTAS]

"Malheureusement, des dégâts ont été commis et des membres de notre personnel ont été agressés", a affirmé une porte-parole du musée.

DIMANCHE 2 JUIN

L'armée américaine annonce avoir abattu un drone et deux missiles houthis en mer Rouge

L'armée américaine a annoncé avoir abattu samedi en mer Rouge un drone et deux missiles lancés par les rebelles yéménites houthis. Aucun blessé ou dégât n'a été rapporté par les bateaux qui naviguent dans la zone au moment de ces attaques.

Le drone détruit a été abattu dans la journée, a indiqué dans un message sur le réseau social X le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CENTCOM). Deux autres drones se sont abîmés en mer.

Dans une deuxième attaque, en soirée, les forces du CENTCOM ont intercepté "avec succès" deux missiles balistiques antinavires tirés en direction de l'USS Gravely", un destroyer américain. Ils "ont été détruits dans le cadre de l'autodéfense. Aucun dégât ni blessé n'ont été rapportés", a souligné le CENTCOM.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre les navires qu'ils estiment liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre meurtrière contre le Hamas.

23h35

Un ado palestinien abattu en Cisjordanie occupée

L'agence officielle palestinienne Wafa a annoncé la mort d'un adolescent palestinien de 15 ans en Cisjordanie occupée, tué par les forces israéliennes lors d'un raid sur un camp de réfugiés de Aqabat Jabr, près de la ville de Jéricho.

De son côté, l'armée israélienne a affirmé que deux suspects ont lancé des cocktails molotov vers la colonie voisine de Vered Yeriho, mettant en danger la vie de civils ainsi que des propriétés. "Les soldats ont répondu dans la zone en tirant à balles réelles en direction des suspects", précise l'armée. L'état de santé de la seconde personne n'était pas claire, selon l'agence Wafa.

Cela porte à au moins 520 le nombre de Palestiniens tués en Cisjordanie occupée, par des soldats ou des colons israéliens, depuis le 7 octobre, selon les autorités palestiniennes. Au moins 14 Israéliens, dont deux militaires, ont été tués dans ce territoire au cours de la même période.

22h45

Le Chili se joint à la plainte de l'Afrique du Sud contre Israël

Le président chilien Gabriel Boric a annoncé samedi que son pays allait se joindre à l'Afrique du Sud dans la requête visant à ordonner l'arrêt de l'offensive israélienne à Gaza devant la Cour internationale de justice (CIJ).

"J'ai décidé que le Chili allait soutenir et se joindre à la requête présentée par l'Afrique du Sud (...) dans le cadre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", a déclaré le dirigeant dans un message au Congrès de son pays.

Dans son allocution, le président chilien a évoqué la "situation humanitaire catastrophique" à Gaza et appelé à "une réponse ferme de la communauté internationale". A plusieurs reprises, le président Boric, dont le pays reconnaît l'Etat de Palestine depuis 2011, a déclaré que la guerre à Gaza n'avait "aucune justification" et était "simplement inacceptable".

"Risque de génocide" déjà reconnu

La CIJ a été saisie fin décembre par l'Afrique du Sud, qui a reconnu un mois plus tard, à une forte majorité, l'existence d'un "risque réel et imminent qu'un préjudice irréparable soit causé" à la population de Gaza. Elle a ordonné à Israël de "faire tout ce qui est en son pouvoir" pour prévenir tout acte de génocide. De nouveau saisie par Pretoria, la CIJ a ordonné le 24 mai à Israël de stopper "immédiatement" son offensive militaire à Rafah.

La cour ne s'est pas encore prononcée sur le fond de l'affaire, l'accusation selon laquelle Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.

12h45

Les ministres d'extrême-droite du gouvernement Netanyahu rejettent l'accord américain

Des ministres israéliens d'extrême-droite ont menacé de quitter le gouvernement de Benjamin Netanyahu, ce qui mènerait de facto à sa dissolution, s'il allait de l'avant avec l'accord sur un cessez-le-feu à Gaza comprenant une libération des otages.

Dans des messages sur X, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a estimé que la proposition était "une défaite totale" qui représenterait "une victoire pour le terrorisme et un risque pour la sécurité d'Israël".

De son côté, Bezalel Smotrich, ministre des Finances, a affirmé qu'il "ne prendra pas part à un gouvernement" qui accepterait ce plan. "Nous réclamons la poursuite de la guerre jusqu'à ce que le Hamas soit détruit et que les otages reviennent", a-t-il dit sur X.

>> Voir les explications du 12h45 :

En Israël, la pression est très forte sur Benjamin Netanyahou, après l'annonce d'un plan de paix par le président américain Joe Biden
En Israël, la pression est très forte sur Benjamin Netanyahou, après l'annonce d'un plan de paix par le président américain Joe Biden / 12h45 / 1 min. / le 2 juin 2024

22h15

Le Qatar et l'Egypte se joignent aux Etats-Unis pour appeler à accepter l'accord de trêve

Les médiateurs qatari, américain et égyptien ont appelé Israël et le Hamas palestinien à "finaliser" un accord de cessez-le-feu sur la base du plan annoncé par le président américain Joe Biden, selon un communiqué commun publié au Caire et à Doha.

Selon la déclaration commune des trois pays médiateurs, les principes énoncés dans le discours de Joe Biden "ont permis de regrouper les exigences de toutes les parties dans un accord qui sert de nombreux intérêts". "Cet accord offre une feuille de route pour un cessez-le-feu permanent et la fin de la crise", ajoute-t-elle.

Le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte sont engagés depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un accord de trêve, mais les négociations ont été interrompues début mai lorsque Israël a lancé des opérations terrestres à Rafah.

22h00

Plus de 20'000 personnes à Paris pour une manifestation antifasciste et décoloniale

Quelque 22'000 personnes, selon la police, ont défilé dans les rues de Paris, malgré la pluie, en hommage au militant antifasciste Clément Méric, 18 ans, mort le 5 juin 2013 à Paris sous les coups de skinheads d'extrême-droite, mais aussi en soutien aux Palestiniens et aux Kanaks de Nouvelle-Calédonie.

Tous les ans, des groupes antifascistes honorent sa mémoire et dénoncent la montée de l'extrême-droite. Mais cette année, des militants décoloniaux se sont joints au mouvement, dénonçant les massacres et la colonisation israélienne en Palestine ainsi que les politiques répressives envers les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie.

Au milieu des parapluies émergeaient des bannières "Free Palestine", "Stop au génocide" ou "Jeunesse de Kanaky assassinée par les milices racistes et coloniales". "On est là pour rappeler les combats de Clément (...). C'est aussi une manière de porter ses combats (...) l'anti-impérialisme, l'anti-colonialisme", a expliqué un jeune militant antifasciste.

21h30

Une quinzaine d'enfants blessés dans une frappe israélienne au Liban

L'armée israélienne a bombardé samedi des villages du sud du Liban, blessant 16 enfants âgés de 4 à 14 ans, selon l'autorité sanitaire du Hezbollah. Plus tôt, le mouvement libanais avait revendiqué des attaques contre des infrastructures militaires au nord d'Israël et avoir abattu un drone israélien "de type Hermes 900".

Une source au sein Comité islamique de santé, affilié au mouvement islamiste libanais, a déclaré les enfants avaient été transportés à l'hôpital après l'attaque d'un "avion de guerre israélien".

L'Agence nationale d'information (ANI) a indiqué de son côté qu'un raid israélien avait fait sept blessés dans la ville de Siddiqin, dans la région de Tyr.

Le mouvement chiite, qui a déploré la mort de deux combattants vendredi, a indiqué samedi avoir mené une attaque aérienne "à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis". L'attaque est une "riposte" à un tir de drone contre une moto à Majdal Selm qui a fait deux blessés dans la matinée. Le Hezbollah a également dit mener samedi d'autres attaques contre des positions militaires israéliennes, "en réponse aux agressions israéliennes contre les localités du sud et habitations civiles".

19h30

Malgré les efforts diplomatiques, Rafah est toujours sous les bombes

L'armée israélienne a intensément bombardé samedi la ville de Rafah, à peine quelques heures après l'annonce par le président américain Joe Biden d'un plan de cessez-le-feu. Ces dernières 24 heures, au moins 95 Palestiniens ont péri à travers le territoire, a indiqué samedi le Hamas.

À Rafah, les forces israéliennes ont poursuivi leur offensive, en particulier dans l'ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des raids aériens, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires. "Toute la nuit, les bombardements aériens et à l'artillerie n'ont pas cessé un instant dans l'ouest de Rafah", a témoigné un habitant. "Des tireurs israéliens ont pris position sur des immeubles surplombant Tal al-Sultan".

Des tirs d'artillerie intenses ont également été signalés par des témoins dans l'est et le centre de Rafah, où l'armée a lancé son offensive le 7 mai. Depuis, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d'al-Mawasi, plus à l'ouest, si bien que la vie est devenue "apocalyptique" dans certaines zones du sud du territoire, s'est alarmée l'ONU.

Ailleurs dans le territoire palestinien, le camp palestinien de Nousseirat (centre) a été bombardé et le quartier de Zeitoun à Gaza-Ville (nord) a été la cible de tirs, selon des témoins.

>> Voir le sujet du 19h30 sur le plan de trêve et les bombardements à Rafah :

Le président américain Joe Biden a dévoilé un plan de paix israélien à Gaza. Une proposition jugée positivement par le Hamas
Le président américain Joe Biden a dévoilé un plan de paix israélien à Gaza. Une proposition jugée positivement par le Hamas / 19h30 / 2 min. / le 1 juin 2024

18h40

La Palestine mise à l'honneur et discutée au théâtre de Vidy

Artiste engagée, Adeline Rosenstein a grandi à Genève avant de rejoindre Berlin puis Bruxelles. Née dans une famille juive, elle partage aujourd'hui son indignation face aux atrocités vécues par le population de Gaza dans un projet théâtral qui réunit des personnes de différents horizons.

"On s'est aperçu dès le mois d'octobre que beaucoup de personnes n'osaient plus parler, n'osaient même plus poser de questions, de peur de heurter ou d'être accusé de chercher la provocation. Donc on s'est dit qu'il fallait créer un espace de discussion pour la Palestine qui ne soit pas infesté de suspicions", explique la comédienne et metteuse en scène, qui propose une Conversation pour la Palestine, organisée dimanche au théâtre de Vidy à Lausanne.

Interrogée dans Forum, elle se dit également motivée par ses origines juives: "Il paraît que c'est en notre nom qu'il faut massacrer un tel nombre de personnes innocentes. Évidemment que c'est insupportable. Il y a de plus en plus de personnes qui sentent que ce que fait le gouvernement israélien est une provocation à la haine."

>> L'interview d'Adeline Rosenstein dans Forum :

L'artiste Adeline Rosenstein organise une "Conversation pour la Palestine" à Vidy.
Le monde artistique se mobilise pour Gaza: interview d’Adeline Rosenstein / Forum / 5 min. / le 1 juin 2024

Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un programme de trois jours de "Rencontres artistiques pour la Palestine" au Théâtre de Vidy, qui comprend également une pièce de théâtre palestinienne produite avec le Freedom Theatre de Jénine, des films réalisés par des cinéastes de Gaza ces derniers mois et des rencontres avec des artistes palestiniens et palestiniennes. "Conversation pour la Palestine" clôt ce programme et sera suivi d'un repas.

18h20

Il sera difficile tant pour Israël que le Hamas de refuser la proposition de trêve

Le plan en trois phases proposé par le camp pro-israélien, dont l'annonce par Joe Biden a créé la surprise vendredi soir, a suscité des réactions contradictoires: le Premier ministre israélien s'est empressé de le relativiser, déclarant que les conditions de trêve n'avaient pas changé, tandis que le Hamas dit considérer "positivement" cette feuille de route. Le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid estime quant à lui qu'Israël doit suivre les Etats-Unis.

"C'est la première fois que le président Biden s'engage publiquement, de manière ferme, pour présenter lui-même une initiative israélienne soutenue par l'administration américaine. C'est l'élément le plus important", estime Hasni Abidi, chargé de cours au Global Studies Institute de l'Université de Genève, dans Forum. "En l'annonçant lui-même, il laisse très peu de place à Benjamin Netanyahu pour ne pas l'accepter."

Selon ce spécialiste du monde arabe et méditerranéen, le Hamas a de son côté "tout intérêt à accepter cette résolution", pour plusieurs raisons. "La première, c'est qu'il doit absolument réfléchir lui aussi sur le jour d'après, l'après-Gaza, pour traduire politiquement son bras de fer avec Israël. Il subit aussi une pression des médiateurs, notamment du Qatar et l'Egypte, qui subissent eux-mêmes une pression énorme des Américains. (...) Et le troisième élément, c'est la conjoncture: l'actualité juridique de la Cour pénale internationale et de la Cour internationale de justice forcent en quelque sorte l'administration Biden à s'inscrire dans une dynamique de négociation."

Hasni Abidi rappelle que la situation est inédite, et que les contraintes qui pèsent sur Joe Biden sont multiples. "Il joue sa crédibilité, absolument", estime-t-il.

>> L'interview d'Hasni Abidi dans Forum :

Hasni abidi
Un cessez-le-feu à Gaza, peut-on y croire? Interview d’Hasni Abidi / Forum / 7 min. / le 1 juin 2024

17h00

Le pénible retour des habitants dans les ruines du camp de Jabalia

Dans les rues méconnaissables de Jabalia, des Palestiniens déplacés par les violents combats entre Israël et le Hamas reviennent chez eux, "choqués" et "perdus". Ces dernières semaines, l'armée israélienne a mené d'intenses bombardements sur ce secteur qu'elle avait pourtant affirmé contrôler en janvier.

"J'ai été choqué par l'ampleur des destructions de cette dernière agression contre le camp de Jabalia", a confié un habitant "incapable de retrouver sa propre maison", transformée en ruines. "Les gens sont déterminés à installer des tentes et des abris de fortune au milieu des décombres", affirme le trentenaire, tout en évoquant la peur de voir l'armée israélienne revenir. "Mais nous resterons sur notre terre. Nous n'avons nulle part d'autre" où aller.

"Jabalia rayée de la carte"

Les correspondants de l'AFP ont vu ces derniers jours de nombreux Palestiniens affluer dans ce camp du nord du territoire assiégé par Israël, essayant de retrouver leur foyer et sauver ce qui pouvait encore l'être. Des hommes, des femmes et des enfants marchaient au milieu des bâtiments détruits. Des familles mettaient des matelas et des cartons sur des charrettes tirées par des ânes quand d'autres transportaient des affaires sur leurs épaules, cherchant à sauver ce qui pouvait l'être.

"Jabalia a été rayée de la carte", dénonce un Palestinien originaire du camp. "C'est comme si un tremblement de terre avait frappé le camp", s'exclame un autre.

15h30

La Suisse soutient le nouveau plan de cessez-le-feu pour Gaza

La Suisse soutient la nouvelle proposition présentée vendredi par Joe Biden pour un accord sur les otages ainsi qu'une trêve dans la guerre de Gaza. Il faut recréer une perspective politique basée sur la solution à deux Etats, affirme le DFAE.

La Suisse soutient le plan en trois phases du président Joe Biden pour un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages détenus à Gaza, l'aide humanitaire et un chemin vers une fin permanente des hostilités, a écrit le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères Nicolas Bideau samedi sur X.

14h45

Le Hezbollah dit lancer une série d'attaques après des frappes israéliennes

Le mouvement mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé que ses combattants "ont abattu un drone de type Hermes 900". Le Hezbollah avait déjà annoncé avoir détruit des drones israéliens de type Hermes au cours des derniers mois, la dernière opération similaire remontant à avril.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué qu'un "missile sol-air" avait abattu l'un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais", ajoutant que les faits étaient en cours d'examen.

Plus tôt samedi, le mouvement pro-iranien, qui a déploré la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a indiqué avoir mené "un assaut aérien à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis".

Le parti a ajouté que l'attaque était intervenue "en riposte" à un tir de drone contre une moto à Majdal Selm qui a fait deux blessés dans la matinée, a expliqué le Comité islamique de santé, affilié au Hezbollah.

L'armée israélienne a, elle, affirmé dans un communiqué que "deux terroristes du Hezbollah opérant dans la région de Majdal Selm ont été frappés par un avion".

14h35

Le chef de l'opposition israélienne soutient le plan de libération d'otages à Gaza

Le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid a assuré le Premier ministre de son soutien à la feuille de route israélienne pour la libération d'otages à Gaza, un plan précédemment refusé par les partenaires d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.

"Le gouvernement israélien ne peut pas ignorer le discours important du président Biden", a écrit le centriste Yair Lapid sur X, en référence au discours la veille du président américain dans lequel il dévoilait une feuille de route israélienne pour un cessez-le-feu à Gaza.

"Il y a un accord sur la table" et le gouvernement israélien "devrait s'en saisir", poursuit Yair Lapid, ancien Premier ministre d'Israël, assurant Benjamin Netanyahu de son soutien "pour un accord pour les otages si (Itamar) Ben Gvir et (Bezalel) Smotrich quittent le gouvernement".

14h10

L'Egypte tient dimanche une réunion avec Israël et les Etats-Unis sur le passage de Rafah

L'Egypte accueillera dimanche une réunion avec Israël et les Etats-Unis sur "la réouverture du passage-frontalier de Rafah" vers la bande de Gaza, annonce samedi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.

Citant "un haut responsable", la chaîne de télévision égyptienne rappelle que Le Caire exige, côté palestinien, "un retrait israélien total" du terminal de Rafah qui relie l'Egypte à la bande de Gaza, et constitue actuellement pour l'aide humanitaire une porte d'entrée cruciale vers le territoire palestinien dévasté par la guerre.

Lorsque l'armée israélienne a lancé ses opérations terrestres le 7 mai à Rafah, elle a pris le contrôle côté palestinien du point de passage éponyme.

Depuis, l'Egypte et Israël se renvoient la responsabilité du blocage de l'aide. Les autorités égyptiennes refusent de gérer le point de passage en coordination avec la partie israélienne, préférant oeuvrer avec des instances internationales ou palestiniennes.

12h30

Un nouveau bilan du Hamas fait état de 36'379 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 36'379 personnes tuées depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a bientôt huit mois.

Au moins 95 personnes sont mortes ces dernières 24 heures, selon un communiqué du Hamas, et 82'407 blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre.

11h50

Benjamin Netanyahu dit que le plan sur la fin de la guerre inclut la "destruction" du Hamas

"Les conditions d'Israël pour stopper la guerre n'ont pas changé", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué, au lendemain de la présentation d'une feuille de route israélienne par le président américain Joe Biden, près de huit mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Le dirigeant israélien a cité "la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l'assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël". "Selon la proposition, Israël continuera d'insister pour que ces conditions soient remplies avant qu'un cessez-le-feu permanent ne soit mis en place", poursuit ce texte écrit en anglais.

"L'idée qu'Israël acceptera un cessez-le-feu permanent avant que ces conditions ne soient remplies est vouée à l'échec", a-t-on ajouté de même source.

Benjamin Netanyahu dit que le plan sur la fin de la guerre inclut la "destruction" du Hamas. [AFP - BRENDAN SMIALOWSKI]
Benjamin Netanyahu dit que le plan sur la fin de la guerre inclut la "destruction" du Hamas. [AFP - BRENDAN SMIALOWSKI]

Plan israélien présenté par Joe Biden

Vendredi, le président des Etats-Unis, allié d'Israël, a présenté un plan israélien en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération d'otages, une nouvelle feuille de route jugée "positive" par le Hamas.

"Nous ne pouvons pas laisser passer" cette occasion d'un accord à Gaza, a lancé Joe Biden. "Il est temps que cette guerre se termine", a-t-il ajouté.

>> Ecouter les explications du 12h30 :

Joe Biden présente un plan de trêve pour Gaza (image d'illustration). [Reuters - Kevin Lamarque]Reuters - Kevin Lamarque
Joe Biden présente un plan de trêve pour Gaza / Le 12h30 / 2 min. / le 1 juin 2024

La première phase, selon Joe Biden, prévoit un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des "zones habitées de Gaza" pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés durant l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre contre Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir "permanent" si le Hamas "respecte ses engagements", a ajouté le président démocrate. La phase suivante du plan comprendrait notamment la libération de tous les otages encore détenus.

>> Voir aussi les précisions du 12h45 :

Israël a proposé un plan pour un cessez-le-feu et un retrait des troupes de six semaines à Gaza
Israël a proposé un plan pour un cessez-le-feu et un retrait des troupes de six semaines à Gaza / 12h45 / 2 min. / le 1 juin 2024

11h00

Comment le keffieh est-il devenu un symbole de lutte et de résistance?

De nombreuses manifestations pro-palestiniennes ont lieu dans les universités suisses, européennes et américaines ces dernières semaines. Partout, des jeunes portent le keffieh, ce foulard à carreaux, généralement noir et blanc. On vous explique quand et comment il a pris une signification politique.

>> Voir les explications de RTSreligion :

Le keffieh, un symbole de lutte et de résistance
Le keffieh, un symbole de lutte et de résistance / L'actu en vidéo / 3 min. / le 30 mai 2024

>> En lire : Comment le keffieh est-il devenu un symbole de lutte et de résistance?

SAMEDI 1ER JUIN

Antony Blinken promeut le nouveau plan sur Gaza auprès de plusieurs pays arabes

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu la nouvelle feuille de route sur Gaza en vue d'un cessez-le-feu lors d'appels avec ses homologues jordanien, saoudien et turc. De retour d'une réunion de l'Otan à Prague, le secrétaire d'Etat a "insisté sur le fait que le Hamas doit accepter l'accord sans délai", a déclaré le porte-parole du département d'Etat.

Antony Blinken a souligné que "la proposition était dans l'intérêt des Israéliens et des Palestiniens, ainsi que de la sécurité à long terme de la région", a-t-il ajouté.

23h50

L'UE salue la proposition "réaliste" de cessez-le-feu à Gaza

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué vendredi la feuille de route israélienne "réaliste" pour un cessez-le-feu à Gaza présentée par le président Joe Biden, estimant qu'elle offrait "une réelle opportunité" de mettre fin à la guerre.

"Je suis tout à fait d'accord avec Joe Biden sur le fait que la dernière proposition offre une réelle opportunité d'avancer vers une fin de la guerre et des souffrances des civils à Gaza. Cette approche en trois étapes est équilibrée et réaliste. Elle a maintenant besoin du soutien de toutes les parties", a écrit la présidente de la Commission sur les réseaux sociaux.

22h50

Le Hamas considère positivement la proposition de Joe Biden

Le mouvement islamiste palestinien Hamas juge positive la nouvelle proposition en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza associée à la libération d'otages, selon un communiqué.

"Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers", a indiqué Hamas dans ce communiqué.

22h15

Netanyahu invité à parler devant le Congrès américain

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été invité par les chefs parlementaires républicains et démocrates à venir s'exprimer devant le Congrès, a indiqué vendredi le chef de la Chambre des représentants Mike Johnson.

"Nous sommes avec l'Etat d'Israël dans sa lutte contre le terrorisme, notamment en ce moment où le Hamas retient toujours captifs des citoyens américains et israéliens et que ses chefs mettent en danger la stabilité régionale", ont écrit les quatre leaders parlementaires de la Chambre et du Sénat dans leur invitation.

21h00

Israël répète que la guerre "ne cessera pas" sans l'anéantissement militaire du Hamas

Israël a averti vendredi que sa guerre à Gaza continuerait jusqu'à l'anéantissement du Hamas après que Washington eut annoncé qu'une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avait été présentée au mouvement islamiste palestinien.

"Le gouvernement israélien est uni dans son désir de ramener nos otages aussi vite que possible [et] le Premier ministre a autorisé l'équipe de négociations à présenter un plan pour atteindre cet objectif, tout en insistant sur le fait que la guerre ne s'arrêtera pas tant que tous ses buts ne sont pas atteints, ce qui comprend le retour de tous nos otages et l'élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas", indique un communiqué du Bureau de Benjamin Netanyahu.

20h00

Israël propose un accord "global" de cessez-le-feu

Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi qu'Israël a proposé un nouvel accord "global" de cessez-le-feu à Gaza. Il a estimé que le Hamas "doit accepter l'accord". "Nous ne pouvons pas laisser passer" cette occasion, a-t-il dit.

L'Etat hébreu propose le retrait de toutes ses forces de Gaza pour six semaines, a expliqué le locataire de la Maison Blanche. "Il est temps que cette guerre se termine", a encore lancé le président américain.

Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi qu'Israël a proposé un nouvel accord "global" de cessez-le-feu à Gaza. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]
Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi qu'Israël a proposé un nouvel accord "global" de cessez-le-feu à Gaza. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]

La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des "zones habitées de Gaza", pour une durée de six semaines. L'arrêt des combats serait accompagné de la libération de certains otages israéliens, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens.

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir "permanent" si le mouvement palestinien "respecte ses engagements", a ajouté Joe Biden, en appelant le Hamas à "accepter" la proposition d'accord.

La phase suivante comprendrait notamment la libération de tous les otages encore détenus à Gaza. Joe Biden a demandé au gouvernement israélien de résister aux "pressions" des partisans d'un conflit "sans fin".

Il a parlé également d'un grand programme de reconstruction à Gaza où les civils, selon lui, vivent aujourd'hui "un enfer", ainsi que du droit des Palestiniens à "l'auto-détermination".

19h35

Après Rafah, les industriels israéliens indésirables à un salon de défense en France

La France a annulé vendredi la participation des industriels israéliens de l'armement au salon de défense Eurosatory, après qu'un bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah par l'armée israélienne a soulevé l'indignation internationale et suscité des manifestations en France.

Selon le ministère français des Armées, "les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah".

Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a demandé à la France de "revenir" sur cette décision.

18h10

Fin des opérations à Jabaliya (nord)

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir achevé ses opérations à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, après des jours d'intenses combats et plus de 200 frappes aériennes.

Dans un communiqué diffusé après plus de deux semaines d'affrontements, Tsahal a déclaré que ses troupes avaient achevé "leur mission" dans le camp de réfugiés et s'étaient retirées afin d'attaquer d'autres cibles.

Jabaliya, zone urbaine densément peuplée abritant de nombreux réfugiés de 1948 et leurs descendants, avait été transformée par le Hamas en "zone de combat fortifiée", a déclaré Tsahal dans son communiqué.

Les troupes israéliennes ont tué des centaines de combattants lors de combats rapprochés, saisi d'importantes caches d'armes et détruit des lance-roquettes prêts à l'emploi, a-t-elle affirmé.

Sous terre, les forces israéliennes ont détruit un réseau de tunnels s'étendant sur 10 kilomètres et tué le commandant du bataillon de district du Hamas, précise encore le communiqué.

18h00

L'armée israélienne progresse dans Rafah (sud)

Sous une couverture aérienne, les forces israéliennes ont progressé dans la ville de Rafah vendredi, devenue l'épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Selon des témoins, des frappes israéliennes ont ciblé Rafah d'où ont fui environ un million de Palestiniens depuis l'entrée des chars israéliens dans l'est de la ville le 7 mai.

L'armée a confirmé la présence de ses forces dans le centre de la ville, indiquant que ses "commandos" y avaient découvert "des lance-roquettes" du Hamas, des "tunnels" et des "armes".

Mercredi, l'armée a pris à Rafah le contrôle d'une zone d'environ 14 km d'est en ouest, bordant la frontière égyptienne, appelée "couloir de Philadelphie". Via ce couloir, le Hamas "faisait transiter régulièrement des armes vers Gaza", selon l'armée.

Malgré la vague d'indignation internationale soulevée par le bombardement dimanche d'un camp de déplacés à Rafah, qui a fait 45 morts dont des enfants selon le Hamas, l'armée poursuit son offensive dans cette ville surpeuplée, lancée avec l'objectif déclaré d'éliminer les derniers bataillons du mouvement palestinien.

Quelque 300 combattants du Hamas ont été tués depuis le 7 mai, d'après l'armée.

Israël a juré de "détruire" le Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque menée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d'Israël.

15h30

Occupants pro-palestiniens de l'EPFZ évacués par la police

Des militants pro-palestiniens du groupe "Students for Palestine" ont occupé vendredi matin le bâtiment principal de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Ils demandaient notamment à l'EPFZ de "prendre clairement position sur le génocide en cours à Gaza". Ils ont été évacués par la police.

Des responsables de l'EPFZ ont demandé aux occupants de quitter le bâtiment et leur ont fixé un ultimatum. Devant le refus des activistes de partir, l'EPFZ a déposé une plainte pénale pour violation de domicile. La police municipale zurichoise est intervenue en début d'après-midi. Les manifestants ont été évacués par les forces de l'ordre. Douze personnes ont été contrôlées et dénoncées.

16h15

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 36'284 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, a annoncé vendredi un nouveau bilan de 36'284 personnes tuées depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a près de huit mois.

Au moins 60 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, selon ce communiqué du ministère, et 82'057 blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque inédite du Hamas en Israël.

15h40

Le chef de l'UNRWA exige qu'Israël cesse "sa campagne" contre son agence

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, exige qu'Israël cesse "sa campagne" contre son agence, dans une tribune publiée vendredi dans le New York Times.

"La guerre à Gaza donne lieu à un mépris flagrant pour la mission des Nations unies, notamment des attaques scandaleuses contre les employés, les installations et les opérations" de l'UNRWA, écrit Philippe Lazzarini dans ce texte. "Ces attaques doivent cesser et le monde doit agir pour faire rendre des comptes à leurs auteurs", ajoute-t-il dans les colonnes du quotidien américain.

15h00

L'aide humanitaire à Gaza n'atteint pas la population, selon l'ONU

L'aide humanitaire qui est autorisée à rentrer dans la bande de Gaza "n'atteint pas la population", a affirmé l'ONU, estimant que les autorités israéliennes ne remplissent pas leurs obligations légales. 

"Nous avons donc besoin d'une aide supplémentaire", a-t-il souligné, visant notamment l'attitude des autorités israéliennes au point de passage de Kerem Shalom, le principal point d'entrée de l'aide notamment depuis que celui de Rafah a été fermé par l'armée le 7 mai.

"Nous continuons d'insister sur le fait que l'obligation des autorités israéliennes - en vertu de la loi - de faciliter l'aide ne s'arrête pas à la frontière", a insisté Jens Laerke, le porte-parole de l'Office de coordination des situations d'urgence des Nations unies (OCHA).

Cette obligation "ne s'arrête pas lorsque les camions traversent la frontière de quelques mètres et que vous repartez dans l'autre sens et laissez aux humanitaires le soin de traverser les zones de combat actives pour les récupérer, une chose qu'ils ne peuvent pas faire", a-t-il dit.

14h55

Industriels israéliens "indésirables" à l'Eurosatory, un salon de la défense

La France a annulé la participation des industriels israéliens de l'armement au salon de défense Eurosatory après qu'un bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah par l'armée israélienne a soulevé l'indignation internationale et suscité des manifestations en France.

"Par décision des autorités gouvernementales, il n'y aura aucun stand de l'industrie de défense israélienne sur le salon Eurosatory 2024", a affirmé l'organisateur de la manifestation, Coges Events.

Selon le ministère français des Armées, "les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah".

Sollicitée par l'AFP, l'ambassade d'Israël en France n'a pas réagi dans l'immédiat.

14h45

L'armée israélienne affirme avoir retrouvé les corps de sept otages

L'armée israélienne a indiqué avoir retrouvé les corps de sept otages lors de combats contre le Hamas dans l'est de Jabalia, ville densément peuplée du nord de la bande de Gaza qui abrite de nombreux réfugiés, déclarant avoir mené plus de 200 frappes aériennes et détruit 10 kilomètres de tunnels.

Les troupes israéliennes affirment également avoir tué des centaines de combattants lors de combats rapprochés dans cette zone. Les forces impliquées ont "achevé leur mission" et se préparent à progresser dans d'autres zones du territoire palestinien, précise l'armée.

14h20

Une résolution de l'OMS sur la santé des Palestiniens en suspens à l'ONU

Un projet de résolution de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant la crise sanitaire à Gaza est resté en suspens après l'adoption d'un amendement israélien exigeant que le texte mentionne les otages détenus par le Hamas.

Le texte, d'une grande complexité technique, a été présenté mercredi à l'OMS par une coalition de pays arabes, incluant les habitants des territoires palestiniens. La résolution vise la mise en place d'une conférence de donateurs pour répondre aux besoins sanitaires croissants à Gaza et dans les territoires palestiniens ainsi que la rédaction d'un rapport sur la crise sanitaire et sur la "destruction gratuite d'établissements de santé" par Israël à Gaza.

Mais Israël, avant même que le texte ne soit soumis au vote, a exigé sa modification afin d'inclure un appel à la libération des otages détenus à Gaza et une condamnation de la militarisation, selon lui, des hôpitaux gazaouis par le Hamas.

La coalition arabe a alors tenté de retirer la résolution, chose contraire au règlement de l'OMS puisqu'un amendement avait déjà été voté. La seule solution aurait été, pour la coalition arabe, de voter contre sa propre résolution afin d'éviter que le texte ne soit approuvé avec l'amendement israélien.

12h30

Menace d'"escalade" des Houthis après les frappes américano-britanniques

Les rebelles houthis ont menacé d'intensifier leurs attaques contre les navires au large du Yémen, après des frappes américaines et britanniques meurtrières contre leurs positions.

Le bilan de 16 morts et une trentaine de blessés annoncé par la chaîne houthie al-Massira est l'un des plus lourds subis par les rebelles yéménites depuis que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont commencé en janvier à viser leurs installations.

"L'agression américano-britannique ne nous dissuadera pas de poursuivre nos opérations [...]. Nous répondrons à l'escalade par l'escalade", a affirmé Mohammed Al-Bukhaiti, un membre du bureau politique des Houthis, sur son compte X.

12h00

L'EPFZ à nouveau occupée par un collectif pro-palestinien

Environ 50 étudiantes et étudiants pro-palestiniens du groupe "Students for Palestine" occupent à nouveau le bâtiment principal de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) depuis vendredi matin. Ils demandent notamment à l'EPFZ de "prendre clairement position sur le génocide en cours à Gaza".

Avec cette occupation, les activistes veulent thématiser "la problématique de l'armement de l'armée israélienne avec les technologies de pointe de l'EPFZ", notamment l'intelligence artificielle (IA), l'apprentissage automatique ("machine learning") et la technologie des drones, ont-ils indiqué vendredi dans un communiqué.

Les activistes demandent également "un cadre sain de dialogue et d'échange" et de rendre publique toute collaboration avec des institutions et des entreprises israéliennes. "Nous resterons jusqu'à ce que nos revendications soient entendues", ajoutent-ils.

11h40

Le bilan des frappes au Yémen monte à 16 morts, selon la TV houthie

Les forces américaines et britanniques menées dans la nuit contre des positions des rebelles houthis au Yémen ont fait au moins 16 morts et 35 blessés, selon un nouveau bilan de la chaîne de télévision houthie al-Massira, qui n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de combattants.

La chaîne a diffusé des images d'hommes blessés, selon elle, lors d'une frappe sur un bâtiment de la station de radio de Hodeida,et d'autres recevant des soins à l'hôpital. L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante l'authenticité de ces vidéos ou le bilan annoncé.

Un employé dans l'un des hôpitaux de la ville a raconté à l'AFP, sous couvert d'anonymat, avoir reçu des victimes, dont "la plupart" étaient des militaires, sans être en mesure de fournir un bilan précis. Les frappes ont été entendues dans la nuit notamment par des témoins dans plusieurs secteurs contrôlés par les rebelles.

Des journalistes de l'AFP ont entendu dans la nuit de fortes explosions à Hodeidah, mais aussi dans la capitale Sanaa. Selon la chaîne al-Massira, des frappes ont aussi visé des infrastructures de télécommunications à Taëz.

11h15

Madrid rejette toute "restriction" par Israël de l'activité de son consulat à Jérusalem

L'Espagne a rejeté toute "restriction" de l'activité de son consulat à Jérusalem et a demandé à Israël de revenir sur sa décision d'y interdire tout service aux Palestiniens, en représailles à la reconnaissance par l'Espagne de l'Etat de Palestine.

A partir de samedi, le consulat sera "autorisé à délivrer des services consulaires aux résidents de la circonscription consulaire de Jérusalem uniquement, et [ne sera] pas autorisé à [...] exercer une activité consulaire à l'égard des résidents de l'Autorité palestinienne", avait ordonné lundi le ministère israélien des Affaires étrangères.

Sur la radio Onda Cera, son homologue espagnol José Manuel Albares a souligné vendredi que le statut du consulat général d'Espagne "est garanti par le droit international et par la Convention de Vienne". "Ce statut ne peut donc pas être changé unilatéralement par Israël [...] Nous avons donc demandé [à l'Etat hébreu] de revenir sur cette décision", a-t-il ajouté.

07h50

Israël pilonne le centre et le sud de la bande de Gaza

L'armée israélienne pilonne le centre et le sud de la bande de Gaza, après avoir annoncé cette semaine contrôler une zone tampon stratégique entre le territoire palestinien et l'Egypte.

Aux premières heures de vendredi, des témoins palestiniens ont fait état de frappes israéliennes près de Rafah (sud), nouvel épicentre de la guerre en proie jeudi à d'intenses tirs d'artillerie, mais aussi dans le secteur de Nousseirat (centre).

Jeudi, des tirs d'artillerie ont eu lieu à Zeitoun, un quartier de la ville de Gaza, dans le nord de l'enclave, selon des journalistes de l'AFP. Toujours dans le nord, les forces israéliennes ont visé Beit Lahia et le camp de Jabalia, selon des témoins.

VENDREDI 31 MAI

Frappes aériennes américaines et britanniques au Yémen

Les forces américaines et britanniques ont mené des frappes aériennes dans différents secteurs du Yémen dans le but de "miner" les capacités militaires des Houthis impliqués dans des attaques contre le trafic maritime en mer Rouge en soutien à Gaza.

L'opération a été lancée dans la nuit de jeudi à vendredi contre 13 sites des Houthis afin de prévenir de futures attaques des rebelles yéménites, a affirmé le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CENTCOM).

Des renseignements ont "confirmé" que deux sites dans le secteur de Hodeida étaient impliqués dans des attaques contre le trafic maritime, avec des maisons qui servaient de poste de pilotage de drones et de lieux pour entreposer des appareils volants de longue portée, selon le ministère britannique de la Défense.

Un autre site situé au sud de la ville servait aussi à mener des attaques de drones contre le trafic maritime international, toujours selon le ministère.

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