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Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour y être soignés

- Quatre enfants palestiniens, âgés de 18 mois à 17 ans, ont atterri mardi à l'aéroport de Genève, afin d'être soignés dans une clinique privée genevoise.

- La Norvège, l'un des rares grands donateurs à avoir décidé de maintenir son aide à l'UNRWA, a interpellé mercredi les autres bailleurs de fonds sur les conséquences d'une interruption des financements.

- Quatre enfants palestiniens, âgés de 18 mois à 17 ans, sont arrivés mardi à l'aéroport de Genève pour être soignés dans une clinique privée genevoise.

- Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, est le théâtre mercredi de combats acharnés sur fond d'appels de l'ONU à maintenir le financement de l'UNRWA. Dans la nuit, des témoins ont fait état de frappes pendant lesquelles les forces israéliennes au sol tentent de défaire les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas.

- L'armée israélienne a admis mardi envoyer "de gros volumes d'eau" dans des tunnels utilisés par le Hamas dans la bande de Gaza pour les "neutraliser", assurant ne pas compromettre ainsi l'accès à l'eau potable de la population civile.

- Le Hamas veut négocier un "cessez-le-feu complet" avec Israël dans la bande de Gaza en préalable à tout accord, a indiqué un haut responsable. Il a également indiqué être en train d'examiner la proposition d'accord de cessez-le-feu, résultat d'une réunion organisée à Paris ce week-end entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Benjamin Netanyahu affirme que l'UNRWA est "totalement infiltrée" par le Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi à Jérusalem devant des ambassadeurs auprès de l'ONU que l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) était "totalement infiltrée" par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"L'UNRWA est totalement infiltrée par le Hamas", et "nous avons besoin d'autres agences des Nations unies et d'autres organisations humanitaires" à sa place, a-t-il dit, alors que cette agence est mise en cause par Israël pour la participation présumée de certains de ses employés dans l'attaque du 7 octobre, ce qui a provoqué la suspension de son financement par d'importants pays donateurs.

L'Unrwa "a été au service du Hamas, dans ses écoles et de nombreuses autres choses", a déclaré le Premier ministre lors de cette rencontre, dont la retransmission filmée a été diffusée par son bureau.

"Je le dis à grand regret car nous espérions qu'il y ait un organisme objectif et constructif pour fournir de l'aide. Nous avons besoin d'un tel organisme aujourd'hui à Gaza, mais l'UNRWA n'est pas cette instance", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent alors que le chef de l'ONU Antonio Guterres et son coordinateur aux Affaires humanitaires Martin Griffiths ont défendu mercredi l'UNRWA comme la "colonne vertébrale" et le "coeur battant" de l'aide à Gaza.

00h30

Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour y être soignés

C'est la première fois de leur vie qu'ils sortent de Gaza: quatre enfants palestiniens, âgés de 18 mois à 17 ans, ont atterri mardi à l'aéroport de Genève, afin d'être soignés dans une clinique privée genevoise.

Deux sœurs de 6 et 7 ans souffrent de fractures et de brûlures aux deuxième et troisième degrés, avec de la peau nécrosée. Un adolescent de 16 ans nécessite, lui, de la chirurgie plastique après avoir perdu son mollet dans une explosion.

C'est le médecin genevois Raouf Salti qui a pris l'initiative de faire venir ces enfants au bout du lac.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour bénéficier de traitements médicaux pointus
Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour bénéficier de traitements médicaux pointus / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2024

Le 19h30 a interrogé mercredi Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux, qui a aidé à faire venir les quatre jeunes Palestiniens à Genève.

Tawfik Chamaa espère que d'autres enfants blessés suivront. "Le nombre d'enfants touchés par cette guerre dépasse 5000", indique-t-il.

Il dit également souhaiter que la Suisse ouvre la voie aux autres pays européens. La prise en charge des enfants blessés doit devenir "un principe".

"Nous sommes au chevet de notre humanité. Des enfants meurent par manque de soins", alerte Tawfik Chamaa.

Interview de Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux
Interview de Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2024

20h30

L'assaut sur l'hôpital de Jénine pose de nombreuses questions sur le respect du droit humanitaire

Des soldats israéliens déguisés en civils et en médecins ont été filmés tôt mardi matin en train de pénétrer à l'intérieur d'un hôpital de Jénine, en Cisjordanie occupée, pour assassiner trois Palestiniens membres du Hamas et du Djihad islamique. L'opération a duré une dizaine de minutes. Ces méthodes d'unités d'élite sont connues, mais jamais filmées. Et face aux preuves inédites, elles posent beaucoup de questions sur le respect du droit international humanitaire.

Le commando israélien était déguisé en soignants et en civils palestiniens. [Reuters - Vidéos de surveillance]
Le commando israélien était déguisé en soignants et en civils palestiniens. [Reuters - Vidéos de surveillance]

Leurs cibles, trois hommes qualifiés de "terroristes" par l'armée israélienne, étaient accusés de préparer un attentat caché dans cet établissement, selon le service de renseignement intérieur israélien. Une accusation mensongère, selon l'hôpital: "Nous avons le dossier médical de l'une des victimes (...) admise à l'hôpital depuis un moment. Il était traité dans ce service et nous pouvons le prouver", s'insurge Wisam Sbehat, responsable au sein de l'hôpital.

Alors que la Cour internationale de Justice somme Israël de tout faire pour prévenir un génocide à Gaza, des voix s'élèvent pour condamner ces exécutions sommaires, qui pourraient être contraires au droit international humanitaire. "Le droit international humanitaire fait la distinction très claire entre combattants et non-combattants. Un combattant mis hors-combat, par blessure ou capture, est protégé au même titre que la population civile", expose Philippe Currat, expert du droit pénal international.

"Donc l'important, c'est de savoir si les personnes abattues combattaient en se cachant au sein de l'hôpital, ou si elles y étaient soignées. Dans ce second cas, les éliminer de cette manière-là est un crime de guerre", souligne-t-il. Et selon lui, Israël ne peut pas justifier toutes ses actions militaires ou paramilitaires en brandissant la menace terroriste.

"On est dans une optique aujourd'hui où l'utilisation du terme juridique vise à exclure la personne visée de tout cadre juridique et de tous ses droits. Et ça c'est problématique. Le droit à un procès équitable est un droit du citoyen. Or, qualifier une personne de terroriste, c'est lui dénier toute légitimité, toute possibilité d'avoir le moindre droit à revendiquer. À ce moment-là, elle n'est plus un être humain comme vous et moi, et on peut l'exterminer librement. C'est la même chose que de traiter les gens d'animaux ou de vermines, ou d'autres, et c'est assez typique d'une situation génocidaire."

Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, les opérations militaires en Cisjordanie occupée ont fait au moins 200 morts, alors que Tsahal veut à tout prix empêcher l'ouverture d'un nouveau front.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Une caméra de surveillance a filmé un commando de soldats israéliens déguisés dans un hopital de Cisjordanie
Une caméra de surveillance a filmé un commando de soldats israéliens déguisés dans un hopital de Cisjordanie / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2024

08h00

Le rétablissement de la bande de Gaza devrait prendre 70 ans

Il faudra des dizaines de milliards de dollars et probablement septante ans au moins pour rétablir la bande de Gaza, selon l'ONU. La guerre a fait chuter le PIB du territoire palestinien d'environ un quart l'année dernière, affirme un rapport publié mercredi à Genève.

Selon les estimations de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui s'appuie sur des données officielles et des images satellitaires, le PIB par habitant a lui reculé de plus de 26%. De janvier à septembre, avant les violences, le Produit intérieur brut (PIB) du territoire n'a diminué que de 4,5%, ajoute le rapport.

Des acteurs onusiens avaient déjà affirmé qu'il faudrait des décennies pour absorber les effets de cette guerre. La CNUCED parle également de dizaines de milliards de dollars.

En considérant la croissance moyenne de 0,4% sur les années qui ont précédé les violences depuis octobre, il faudrait 70 ans pour rétablir le territoire palestinien. A condition que la guerre s'arrête immédiatement, ajoute également l'agence onusienne.

Même dans le scénario le plus optimiste, celui d'une croissance de 10% par an, la situation économique d'avant les violences ne serait pas retrouvée avant quatre ans. Il faudra un important effort international concerté, insiste encore la CNUCED.

>> Les précisions de La Matinale :

Un quartier ravagé de Rafah, dans la bande de Gaza. [Keystone - EPA/Haitham Imad]Keystone - EPA/Haitham Imad
Selon la CNUCED, il faudra au minimum 70 ans pour remettre Gaza en état / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2024

17h50

Une proposition de nouvelle trêve "en trois phases" fait son chemin

Le Hamas examine une proposition d'accord de trêve avec Israël à Gaza comportant trois phases et prévoyant un cessez-le-feu de plusieurs semaines, a indiqué mercredi une source au sein du mouvement islamiste palestinien.

La première phase de cette proposition évoque une trêve de six semaines, avec possibilité de prolongation. Au cours de cette période, Israël devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens n'étant pas détenus sous un régime de haute sécurité, en échange de 35 à 40 otages captifs à Gaza, a indiqué cette source proche des médiateurs égyptiens et qataris. Seuls "les femmes, enfants et hommes malades de plus de 60 ans" détenus à Gaza pourront être libérés, a-t-il précisé.

De 200 à 300 camions d'aide humanitaire devraient pouvoir aussi entrer chaque jour dans la bande de Gaza. "La première étape inclut des négociations autour du retrait des forces israéliennes et le retour dans le nord de la bande de Gaza des personnes déplacées", a encore précisé cette source.

Le Hamas avait déjà indiqué mardi qu'il réfléchissait à la proposition de trêve formulée par des médiateurs lors d'une récente réunion à Paris, après un premier cessez-le-feu d'une semaine fin novembre au cours de laquelle 105 otages retenus à Gaza ont été échangés contre 240 prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il réclamait cependant un cessez-le-feu total en préalable à tout accord, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti de son côté qu'Israël ne libèrerait pas "des milliers de terroristes" palestiniens en échange de la libération d'otages à Gaza.

17h00

Objet "possiblement dangereux" détruit dans l'ambassade israélienne de Stockholm

Un "objet possiblement dangereux" a été découvert dans l'enceinte de l'ambassade israélienne peu après 13h mercredi. Il a été détruit par une équipe de déminage, a annoncé la police.

La police de Stockholm a précisé qu'elle avait ouvert une enquête préliminaire pour tentative de destruction publique grave.

16h50

Anthony Blinken de retour au Proche-Orient "dans les prochains jours"

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va retourner prochainement au Proche-Orient au moment où les médiateurs tentent de parvenir à une nouvelle trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas, a-t-on appris mercredi auprès d'un responsable américain.

Le chef de la diplomatie de Joe Biden s'est déjà rendu plusieurs fois dans la région depuis le 7 octobre. Il partira "dans les prochains jours", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat, sans préciser quels pays seraient visités.

16h30

L'UNRWA, "colonne vertébrale" de l'aide humanitaire à Gaza

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a prévenu mercredi que l'UNRWA demeurait la "colonne vertébrale" de l'aide humanitaire à Gaza.

Il a précisé qu'il avait rencontré mardi soir des donateurs de l'agence "pour écouter leurs inquiétudes et pour détailler les démarches entreprises pour les régler", a-t-il annoncé lors d'une réunion à l'ONU.

Commando de l'hôpital de Jénine dénoncé

Par ailleurs, l'OMS a dénoncé le recours à des vêtements médicaux par un commando israélien pour un raid mardi dans un hôpital de Jénine en Cisjordanie. L'utilisation de matériel de santé pour d'autres raisons que médicales "est un assaut contre la santé publique", a affirmé son responsable pour les territoires palestiniens.

Le commando a tué trois Palestiniens présentés comme des "terroristes". Des images dans le centre de santé montrent que les soldats étaient habillés en soignants.

16h20

La menace de famine toujours plus prégnante à Gaza, répète l'OMS

La menace de famine "est importante et augmente chaque jour" dans la bande de Gaza, selon le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Plus de 100'000 habitantes et habitants ont été tués, blessés ou sont portés disparus depuis le début des violences.

"Chaque personne rencontrée par l'OMS demande de la nourriture ou de l'eau", a-t-il affirmé à la presse. Lundi, un convoi de l'organisation vers l'hôpital Al-Nasser n'avait pu acheminer que du matériel médical, le carburant et la nourriture n'ayant pas pu passer les contrôles de l'armée israélienne.

L'OMS a de nouveau tenté mardi de distribuer des aliments dans ce site, a-t-il expliqué. En raison des retards aux contrôles, ceux-ci ont été déchargés par les habitants avant de pouvoir rejoindre le centre de santé.

"C'est une population qui meurt de faim. C'est une population qui est poussée au bord du gouffre", a lancé de son côté le directeur du programme des urgences sanitaires de l'OMS lors de cette conférence de presse à Genève.

16h15

Une enquête indépendante "très importante" pour l'UNRWA

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens estime "très importante" la tenue d'une enquête indépendante sur les allégations d'Israël, qui l'accuse de "cacher des terroristes" dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi une porte-parole à Amman. "Nous avons 33'000 employés (...) il est extrêmement important pour nous d'avoir une enquête indépendante sur les cas individuels qu'Israël a soulevés", a-t-elle affirmé.

"Nous avons reçu des allégations du gouvernement israélien au sujet de 12 noms, nous les avons vérifiés par rapport à nos registres de 13'000 employés à Gaza, et nous avons pu faire correspondre huit de ces noms", a-t-elle ajouté. L'Unrwa avait immédiatement annoncé avoir licencié les salariés concernés.

Le gouvernement israélien a accusé mardi l'agence onusienne d'être "fondamentalement compromise", de laisser notamment le Hamas "utiliser ses infrastructures" pour mener ses activités militaires et d'avoir "embauché massivement des terroristes", sans avancer de preuves de ces allégations.

14h35

Oslo met en garde contre les conséquences des sanctions contre l'UNRWA

La Norvège, l'un des rares grands donateurs à avoir décidé de maintenir son aide à l'UNRWA, a interpellé mercredi les autres bailleurs de fonds sur les conséquences d'une interruption des financements, les appelant à "réfléchir aux conséquences plus larges", alors que l'agence onusienne est "une bouée de sauvetage vitale pour 1,5 million de réfugiés à Gaza", a dit le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, dans un courriel envoyé par ses services à l'AFP.

"Pour éviter de punir collectivement des millions de personnes, nous devons faire la distinction entre ce que des individus peuvent avoir fait et ce que représente l'Unrwa", a-t-il ajouté.

Treize pays, dont d'importants donateurs comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède, ont annoncé suspendre leur financement à l'agence après qu'Israël a accusé 12 des 30'000 employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre.

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