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La communauté internationale très préoccupée par l'escalade des tensions, alors que le Hezbollah envisage tous les scénarios

- L'Union européenne, Londres et Washington sont extrêmement préoccupées par l'escalade des tensions au Liban et plus généralement au Proche-Orient, après les récentes attaques meurtrières, et tous appellent à un cessez-le-feu urgent. La nuit de samedi à dimanche a été marquée par une intense nuit de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.

- Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé dimanche que le mouvement islamiste libanais entrait dans une nouvelle phase dans la bataille qu'il mène contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Il se dit prêt "à tous les scénarios militaires" face à Israël.

- L'armée israélienne a annoncé que "150 roquettes, missiles de croisière et drones ont été tirés en direction du territoire israélien, la plupart visant le nord d'Israël" tôt dimanche matin, faisant de nombreux dégâts matériels au nord du territoire. Quatre personnes ont été blessées par des débris. En réponse, l'armée israélienne a indiqué qu'elle menait des frappes sur des cibles du Hezbollah au Liban dimanche matin.

- La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 21 morts. L'armée israélienne a de son côté indiqué avoir visé des combattants du Hamas qui s'y cachaient.

- L'offensive israélienne meurtrière a fait au moins 41'391 victimes à Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Plus de 95'000 personnes ont également été blessées.

Suivi assuré par RTSinfo

21h00

L'armée israélienne et le Hezbollah s'affrontent à coups de tirs de roquettes et de missiles

L'Organisation des Nations unies, l'Union européenne et les Etats-Unis évoquent une catastrophe imminente, celle de l'escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais. La nuit dernière, le mouvement islamiste a tiré plus de 100 projectiles sur des zones habitées en Israël, avant que Tsahal ne réplique et frappe le sud du Liban.

Plusieurs centaines de milliers d'Israéliens ont dû se réfugier dans des abris antimissiles, entraînant la fermeture des écoles et le transfert des activités hospitalières en souterrain. Malgré les interceptions, des blessés et dégâts ont été signalés.

>> Voir le sujet du 19h30 :

L’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent à coups de tirs de roquettes et de missiles de part et d’autre de la frontière
L’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent à coups de tirs de roquettes et de missiles de part et d’autre de la frontière / 19h30 / 2 min. / dimanche à 19:30

Israël poursuit ses objectifs

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé que le Hezbollah avait subi des coups inattendus et a menacé de poursuivre les opérations militaires tant que les objectifs israéliens ne seraient pas atteints, notamment le retour des habitants du nord déplacés depuis octobre.

Le ministre de la Défense israélien a réitéré cet objectif, soulignant que les opérations militaires se poursuivraient jusqu'à ce que les habitants déplacés puissent rentrer chez eux. En outre, l'allocution de Netanyahu ne laisse entrevoir aucune perspective d'apaisement immédiat dans le conflit.

>> L'analyse de Stéphane Amar sur les tensions actuelles entre le Liban et Israël :

Le point sur les tensions actuelles entre le Hezbollah libanais et Israël avec Stéphane Amar, correspondant de la RTS en Israël
Le point sur les tensions actuelles entre le Hezbollah libanais et Israël avec Stéphane Amar, correspondant de la RTS en Israël / 19h30 / 1 min. / dimanche à 19:30

20h50

L'Egypte redoute une guerre totale au Moyen-Orient

L'Egypte a dit dimanche redouter une guerre régionale totale au Moyen-Orient en raison de l'escalade des violences entre le Hezbollah libanais chiite-pro-iranien et Israël, un conflit qui sape les efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans la bande Gaza.

"Il y a beaucoup d'inquiétudes (...) sur la possibilité d'une escalade dans la région qui conduise à une guerre totale", a déclaré à l'AFP, au siège de l'ONU à New York, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.

Il a mis en garde contre "des effets négatifs" de ce conflit à la frontière israélo-libanaise sur les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza.

Le chef de la diplomatie égyptienne - Le Caire est médiateur dans le conflit armé qui ravage depuis près d'un an le petit territoire palestinien et a fait plus de 40'000 morts - est à New York en prélude de la "semaine de haute intensité" de l'Assemblée générale des Nations unies, où convergent les dirigeants du monde entier.

19h55

"Les efforts d'Israël pour censurer Al Jazeera portent gravement atteinte au droit du public"

Des soldats israéliens armés et masqués ont effectué dimanche une descente dans les bureaux d'Al Jazeera à Ramallah, en Cisjordanie occupée, et émis un ordre de fermeture de 45 jours, a annoncé la chaîne de télévision qatarie en condamnant un acte "criminel".

L'Association de la presse étrangère en Israël et dans les Territoires palestiniens s'est déclarée "profondément troublée par cette escalade" et a appelé Israël à "reconsidérer" sa décision, selon un communiqué.

Image extraite à partir d'une vidéo fournie par Al Jazeera English montrant des troupes israéliennes effectuant une descente dans leur bureau à Ramallah. [KEYSTONE - AL JAZEERA]
Image extraite à partir d'une vidéo fournie par Al Jazeera English montrant des troupes israéliennes effectuant une descente dans leur bureau à Ramallah. [KEYSTONE - AL JAZEERA]

Pour sa part, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les autorités israéliennes à "cesser de harceler" Al Jazeera.

"Les efforts d'Israël pour censurer Al Jazeera portent gravement atteinte au droit du public à l'information sur une guerre qui a bouleversé tant de vies dans la région", a déclaré Carlos Martinez de la Serna, directeur des programmes du CPJ, dans un communiqué.

La fermeture du bureau d'Al Jazeera "confirme les efforts de l'occupation d'Israël pour perturber le travail des médias diffusant des informations sur des violations de l'occupation contre le peuple palestinien", a déclaré à l'AFP Mohammed Abou al-Roub, directeur du bureau des médias du gouvernement de l'Autorité palestinienne.

19h20

Israël peut atteindre quiconque menace ses citoyens, avertit le chef de l'armée

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a averti dimanche qu'Israël pouvait "atteindre quiconque" menace ses citoyens, indiquant que l'opération contre le Hezbollah libanais était un "message" aux ennemis où qu'ils se trouvent.

"Cette opération contre la chaîne de commandement du Hezbollah est un message clair au Hezbollah mais c'est aussi un message pour le Moyen-Orient et au-delà: nous saurons atteindre quiconque menace les citoyens de l'Etat d'Israël", a déclaré le général Halevi dans un message vidéo.

17h55

Le chef de l'ONU s'alarme du risque d'un "autre Gaza" au Liban

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est alarmé dimanche que le Liban devienne "un autre Gaza" à mesure que s'intensifie le conflit armé entre Israël et l'organisation chiite libanaise pro-iranienne Hezbollah.

"Ce qui m'inquiète (c'est) la possibilité que le Liban se transforme (en) un autre Gaza", a déclaré le chef de l'ONU sur CNN, alors que s'ouvre à New York la semaine de l'Assemblée générale de l'ONU.

Lors de cette brève interview, Antoio Guterres, inlassable partisan d'une accalmie au Moyen-Orient, a également déploré qu'après presque une année de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, aucune des parties ne veuille "réellement" d'une trêve.

"Pour moi il est clair que les deux parties ne sont pas intéressées par un cessez-le-feu. Et c'est une tragédie parce que c'est une guerre qui doit cesser", a-t-il martelé sur la chaîne d'informations américaine.

16h40

Une escalade militaire n'est pas dans l'intérêt d'Israël, selon la Maison Blanche

Une "escalade" militaire n'est pas dans "l'intérêt" d'Israël, a averti dimanche un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, après des jours de vives tensions au Proche-Orient.

Une membre des forces de sécurité israéliennes sécurise un périmètre touché par une roquette du Hezbollah à Kiryat Bialik, dans le district de Haifa. [AFP - JACK GUEZ]
Une membre des forces de sécurité israéliennes sécurise un périmètre touché par une roquette du Hezbollah à Kiryat Bialik, dans le district de Haifa. [AFP - JACK GUEZ]

"Nous ne pensons pas que l'escalade de ce conflit militaire soit dans leur intérêt", a-t-il déclaré sur la chaîne ABC, assurant que les Etats-Unis partageaient "directement" ce sentiment avec leurs "homologues israéliens".

Le porte-parole de l'exécutif américain a estimé qu'il existait toujours "un espace" pour une "solution diplomatique" au conflit. "C'est ce à quoi nous travaillons", a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails.

16h30

Le Hezbollah libanais annonce "une nouvelle phase" dans la bataille contre Israël

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé dimanche que le mouvement islamiste libanais entrait dans "une nouvelle phase" dans la bataille qu'il mène contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

"Nous sommes entrés dans une nouvelle phase", celle du règlement de "compte ouvert", a-t-il déclaré lors des funérailles d'Ibrahim Aqil, un haut responsable militaire, tué vendredi par une frappe israélienne. "Les menaces ne nous arrêteront pas: nous sommes prêts à tous les scénarios militaires" face à Israël, a-t-il ajouté.

16h00

L'UE est extrêmement inquiète de l'escalade au Liban et réclame un cessez-le-feu

L'Union européenne se dit extrêmement préoccupée par l'escalade au Liban, après les récentes attaques meurtrières, et appelle à un cessez-le-feu "urgent", a déclaré dimanche le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

"L'Union européenne est extrêmement préoccupée par l'escalade au Liban après les attaques de vendredi à Beyrouth", a souligné Josep Borrell dans un communiqué, appelant à un "cessez-le-feu le long de la ligne bleue, tout comme à Gaza".

Par ailleurs, Londres appelle à "un cessez-le-feu immédiat" face à une "escalade inquiétante" entre Israël et Hezbollah, alors que sa frange libanaise se dit prêt à tous "les scénarios militaires", selon l'AFP.

15h00

Al Jazeera qualifie de "criminel" le raid israélien sur son bureau à Ramallah

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a qualifié dimanche de "criminel" la descente des forces israéliennes dans ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et l'émission d'un ordre de fermeture de 45 jours.

Al Jazeera "condamne et dénonce avec véhémence cet acte criminel", a déclaré la chaîne dans un communiqué, ajoutant que ce "raid" sur son bureau et "la saisie" de son équipement n'étaient "pas seulement une attaque" contre elle "mais un affront à la liberté de la presse et aux principes mêmes du journalisme".

L'armée israélienne a indiqué que le bureau d'Al Jazeera à Ramallah était "utilisé pour inciter à la terreur".

L'ordre de fermeture a été signé à la suite d'un avis juridique et d'une évaluation des services de renseignement selon lesquels "les bureaux étaient utilisés pour inciter à la terreur, pour soutenir des activités terroristes, et les émissions de la chaîne mettaient en danger la sécurité et l'ordre public dans la région et dans l'ensemble de l'Etat d'Israël", a-t-elle affirmé.

13h10

Le ministère de la Santé libanais fait état de trois morts dans des "frappes israéliennes" dans le sud du pays

Le ministère libanais de la Santé a fait état, dimanche, de trois morts dans des frappes israéliennes distinctes dans le sud du Liban, Israël affirmant viser des cibles du Hezbollah dans le pays.

Dans trois communiqués distincts, le ministère a indiqué que trois personnes avaient été tuées dans trois villages du sud du Liban, attribuant chaque décès à une "frappe de l'ennemi israélien".

Le Hezbollah a annoncé que deux de ses combattants avaient été tués, sans en préciser le lieu.

La puissante formation pro-iranienne a déclaré avoir lancé des "drones chargés d'explosifs" vers deux positions où se trouvent des troupes dans le nord d'Israël, affirmant agir "en réponse" aux attaques israéliennes sur le sud du Liban.

12h55

Une frappe israélienne fait sept morts dans une école de Gaza, selon les Palestiniens

Une frappe aérienne israélienne a fait sept morts dimanche dans une école de la bande de Gaza abritant des familles déplacées par la guerre, ont déclaré des responsables des services de santé palestiniens.

Le bombardement a touché l'école Kafr Qassem dans le camp d'Al Shati vers 11h00 (locales), ont dit ces responsables.

L'armée israélienne a déclaré que cette frappe visait des combattants du Hamas installés dans ces bâtiments, ajoutant avoir pris des mesures, notamment à l'aide de surveillance aérienne, pour limiter les risques pour les civils.

Six autres Palestiniens ont été tués dimanche dans diverses frappes aériennes sur le centre et le sud de la bande de Gaza, ont dit les services médicaux.

A Rafah, près de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, des habitants ont rapporté que des chars israéliens avançaient vers la partie ouest de la ville, où l'armée israélienne intervient depuis mai, et avaient pris position sur des collines dominant la route côtière.

12h50

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 41'431 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, a annoncé dimanche un nouveau bilan de 41'431 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, dans son douzième mois.

Au moins 40 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95'818 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

12h30

Israël a infligé au Hezbollah libanais "une série de coups qu'il n'aurait jamais imaginés"

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche que l'armée avait infligé au Hezbollah libanais "une série de coups qu'il n'aurait jamais imaginés", après une nuit d'intenses échanges de tirs transfrontaliers et une frappe sur Beyrouth vendredi.

"Ces derniers jours, nous avons infligé au Hezbollah une série de coups qu'il n'aurait jamais imaginés. Si le Hezbollah n'a pas compris le message, je vous le promets, il le comprendra", a ajouté Benjamin Netanyahu dans un communiqué de son bureau.

"Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du nord puissent revenir chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer qu'on tire sur ses habitants, sur ses villes, et nous, l'Etat d'Israël, ne le tolérerons pas non plus", a-t-il encore dit.

12h15

Les Israéliens dans des abris à la frontière libanaise, l'ONU avertit d'une "castastrophe" imminente

L'ONU a averti dimanche que le Moyen-Orient était au bord de la "catastrophe", après que des centaines de milliers d'habitants se sont réfugiés dans des abris et que les écoles ont fermé dimanche dans le nord d'Israël, où les échanges de tirs entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne se sont encore intensifiés

"Alors que la région est au bord d'une catastrophe imminente, nous ne pouvons pas le dire assez: il n'y a PAS de solution militaire pour rendre l'un ou l'autre côté plus sûr", a dit dimanche la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

08h45

Le bilan de l'attaque israélienne sur Beyrouth monte à 45 morts

Le bilan de la frappe israélienne qui a visé vendredi l'unité d'élite du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth s'est alourdi à 45 morts, contre 37 précédemment, a annoncé dimanche le ministère libanais de la Santé.

Les opérations "continuent pour déblayer les décombres pour la troisième journée consécutive" et des prélèvements d'ADN sont en cours pour déterminer l'identité d'une partie des victimes, a-t-il ajouté.

08h30

Analyse: l'Arabie saoudite durcit le ton à l'égard d'Israël

Le prince héritier et dirigeant de facto d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a affirmé mercredi que son pays n'établirait pas de relations diplomatiques avec Israël avant la "création d'un Etat palestinien", fustigeant les crimes des forces israéliennes dans les territoires palestiniens.

Alors que le royaume du golfe Persique envisageait il y a un an une normalisation de ses rapports diplomatiques avec Israël, "la violence de la guerre et les atrocités commises contre les Palestiniens ont tué la possibilité qu'une normalisation puisse être acceptée par l'opinion publique en Arabie saoudite", affirme Rabha Saif Allam, du centre d'études stratégiques du Caire.

Par ailleurs, avec les attentats massifs commis au Liban contre des membres du Hezbollah, "Israël a franchi toutes les lignes rouges et essaye de déclencher une guerre sur plusieurs fronts, qui déstabiliserait davantage le Proche-Orient", dit l'analyste Anna Jacobs de l'International Crisis Group.

Rabha Saif Allam souligne ainsi qu'une "extension du conflit pourrait affecter les projets de développement" et la capacité de la monarchie pétrolière à attirer des investissements, alors qu'elle mène un vaste programme de réformes visant à transformer son économie.

Selon ces observateurs, "MBS" cherche donc également à empêcher une guerre régionale plus large qui impliquerait directement les États-Unis et l'Iran. Un tel scénario serait "terrible pour Riyad et tous les États du golfe Persique, qui "risquent d'être pris entre deux feux", ajoute Anna Jacobs. Pour elle, la vraie question est de savoir si les déclarations de plus en plus "musclées" de Riyad "seront suivies par des actes, notamment au niveau de ses relations avec les Etats-Unis, le plus grand allié d'Israël."

08h15

Israël ferme ses écoles au nord du pays jusqu'à lundi soir

Le Commandement du front intérieur en Israël (défense passive) a indiqué dimanche avoir ordonné la fermeture de toutes les écoles et autres institutions éducatives dans les régions du nord du pays proches du Liban, à la suite de tirs de roquettes du Hezbollah.

L'organisme de défense passive a indiqué dans un communiqué qu'elles resteraient fermées jusqu'à lundi soir.

08h00

Quatre blessés en Israël dans une nouvelle salve de roquettes libanaises

L'armée israélienne a annoncé que plus de 100 projectiles avaient été tirés depuis le Liban tôt dimanche matin, en deux salves distinctes vers 5h puis 6h (locales), ajoutant que les pompiers s'efforçaient d'éteindre les incendies provoqués par la chute de munitions. En réponse, l'armée israélienne a indiqué qu'elle menait des frappes sur des cibles du Hezbollah au Liban dimanche matin.

"Au cours de la nuit et aux heures matinales, environ 150 roquettes, missiles de croisière et drones ont été tirés en direction du territoire israélien, la plupart visant le nord d'Israël", précise l'armée dans un communiqué, ajoutant qu'il y avait eu "un petit nombre d'impacts", mais pas de "dégâts significatifs".

Le service d'urgence israélien Magen David Adom a indiqué que quatre personnes avaient été blessées par des éclats d'obus au cours de la nuit, dont trois près de Haïfa, ville du nord d'Israël. "Des centaines de milliers de personnes ont dû se réfugier dans des abris antiaériens", a déclaré un porte-parole de l'armée.

Le Hezbollah a affirmé de son côté avoir ciblé des installations de production militaire israéliennes de "Rafael", dans le nord d'Israël, avec des "dizaines" de roquettes en réponse aux attentats meurtriers ayant touché cette semaine ses appareils de transmission.

Au cours de la nuit, "plusieurs objets volants suspects" se sont approchés d'Israël depuis l'Irak, a déclaré l'armée, ajoutant qu'ils ont été interceptées et qu'aucun blessé n'a été signalé. Les groupes armés qui forment "la Résistance islamique en Irak" ont revendiqué ces tirs de drone "en résistance à l'occupation".

03h15

Les Etats-Unis appellent leurs citoyens à évacuer le Liban

Washington a exhorté samedi les Américains présents au Liban à quitter le pays tant que des options commerciales restent disponibles. L'armée israélienne menait samedi soir de nouveaux raids dans le sud du Liban contre des positions de la milice chiite du Hezbollah.

"En raison de la nature imprévisible du conflit en cours entre le Hezbollah et Israël et des récentes explosions à travers le Liban, y compris à Beyrouth, l'ambassade américaine exhorte les citoyens américains à quitter le Liban tant que des options commerciales restent disponibles", a annoncé le Département d'État américain.

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE

Israël ordonne la fermeture pendant 45 jours du bureau d'Al Jazeera à Ramallah

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé que les forces israéliennes avaient effectué dimanche une descente dans ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et émis un ordre de fermeture de 45 jours.

Un soldat israélien a déclaré au journaliste Walid al-Omari: "Il y a une décision de justice pour fermer Al Jazeera pendant 45 jours", a rapporté la chaîne, citant la conversation qui a été retransmise en direct.

"Je vous demande de prendre toutes vos caméras et de quitter le bureau tout de suite", a poursuivi le soldat.

Selon des images de la chaîne, les militaires sont entrés masqués et lourdement armés. Al Jazeera affirme qu'ils n'ont pas donné la raison de cet ordre de fermeture.

22h35

Manifestations à Tel-Aviv pour réclamer la libération des otages

Des milliers d'Israéliens sont à nouveau descendus dans les rues de Tel-Aviv samedi soir pour critiquer l'absence d'un accord de trêve entre Israël et le Hamas à Gaza, qui permettrait d'aboutir à libération des otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre.

Les manifestations hebdomadaires sont devenues plus critiques à l'égard du gouvernement depuis que des responsables israéliens ont annoncé au début du mois que les cadavres de six otages avaient été retrouvés dans le sud de la bande de Gaza.

Des manifestations ont éclaté à Tel Aviv en critique au gouvernement israélien. [AFP - JACK GUEZ]
Des manifestations ont éclaté à Tel Aviv en critique au gouvernement israélien. [AFP - JACK GUEZ]

"Pas de rédemption"

Les critiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu affirment qu'il cherche avant tout à se maintenir au pouvoir en apaisant les membres de la droite dure de sa coalition gouvernementale, farouchement opposés à tout accord avec le Hamas.

"Si des civils et des soldats sont abandonnés à des meurtriers et à des violeurs pour des considérations de coalition, il n'y aura pas de rédemption", a lancé l'acteur Lior Ashkenazi devant la foule rassemblée à Tel-Aviv, la deuxième ville d'Israël.

22h00

Après la série d'explosions au Liban, les hôpitaux sont pris d'assaut

Au Liban, les hôpitaux de la capitale sont surchargés après les explosions des appareils de communication de type bipeur de cette semaine qui ont causé des blessures graves. Sur place, la RTS a pu constater que les hôpitaux, comme celui du Mont Liban, sont submergés par des centaines de blessés graves, dont beaucoup resteront handicapés à vie. Les médecins, bien que préparés à cette situation, sont profondément affectés, surtout ceux ayant soigné des amis ou des membres de leur famille.

Devant les caméras, une même phrase revient sans cesse: "nous n’avons pas le droit de parler." Le Hezbollah refuse toute forme de victimisation. Les militants doivent ainsi se montrer forts et prêts à combattre l’ennemi. Pourtant la réalité est toute autre derrière les portes de l'hôpital, où les jeunes hommes gravement mutilés sont en train d'être soignés.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Une semaine en enfer au Liban pour les personnels des hôpitaux
Une semaine en enfer au Liban pour les personnels des hôpitaux / 19h30 / 2 min. / samedi à 19:30

>> Voir aussi l'analyse de la situation au Liban avec Annabelle Durand, en direct de Beyrouth :

Les analyses sur la situation au Liban avec Annabelle Durand, en direct de Beyrouth
Les analyses sur la situation au Liban avec Annabelle Durand, en direct de Beyrouth / 19h30 / 57 sec. / samedi à 19:30

19h30

L'armée israélienne annonce de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé de nouvelles frappes visant le Hezbollah au Liban samedi soir. Elle avait annoncé plus tôt des raids contre des milliers de lance-roquettes et d'autres cibles du mouvement islamiste dans le sud du pays.

"L'armée israélienne frappe actuellement des cibles de l'organisation terroriste Hezbollah au Liban", a indiqué l'armée dans un communiqué, sans autre précision.

17h20

Le bilan s'élève à 37 morts dans l'attaque israélienne près de Beyrouth

Le Hezbollah a annoncé samedi la mort de 2 de ses chefs dans l'attaque israélienne de la veille près de Beyrouth. Celle-ci a fait au total 37 morts, portant un nouveau coup au mouvement islamiste libanais après les explosions de ses appareils de transmission.

Dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de l'offensive israélienne contre le Hamas il y a près d'un an, la Défense civile a annoncé samedi la mort de 19 personnes dans un nouveau bombardement sur une école de la ville de Gaza, dans le nord, où des milliers de déplacés avaient trouvé refuge. L'armée a assuré avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien.

16h45

Berlin appelle à désamorcer d'urgence l'escalade au Proche-Orient

Les autorités allemandes ont insisté samedi sur le "besoin urgent" de mesures au Proche-Orient, au moment où le front de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza s'étend au Liban. Berlin croit à une résolution du conflit par la voie diplomatique.

"Encore une fois, toute la région retient son souffle", c'est pourquoi "nous avons un besoin urgent de mesures concrètes au Proche-Orient pour désamorcer la situation et éviter de nouvelles victimes civiles", a écrit le ministère des Affaires étrangères sur X.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a été en contact avec ses homologues en Israël et au Liban pour discuter des prochaines étapes nécessaires, est-il précisé.

Dans le même temps, le gouvernement fédéral se dit "profondément préoccupé" par la récente escalade du conflit au Proche-Orient au Liban, se disant aussi convaincu que celle-ci "n'est pas inévitable", selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit. "Une solution diplomatique au conflit doit être possible", est-il ajouté.

16h25

Le Premier ministre libanais annule sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU

Le Premier ministre libanais a annulé sa participation à l'Assemblée générale de l'ONU qui se tient à New York, à la suite des frappes israéliennes qui ont provoqué une nouvelle escalade entre Israël et le Hezbollah libanais.

Dans un communiqué diffusé samedi, Najib Mikati a appelé "à la fin des terribles massacres", alors que depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées ont fait plus de 70 morts et quelque 3000 blessés au Liban.

14h35

Deux chefs du Hezbollah tués dans la frappe israélienne près de Beyrouth

Le Hezbollah a annoncé samedi la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a visé sa force d'élite et fait au total 31 morts.

"Très inquiète", l'ONU a appelé à la "désescalade" et à la "retenue maximale", au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza s'étend au Liban.

>> Lire aussi : "Une fascination pour la violence": Pierre Krähenbühl alerte sur l'escalade du conflit au Moyen-Orient

Force d'élite visée

Une source proche du Hezbollah a annoncé samedi que la frappe de vendredi avait visé une réunion, dans le sous-sol d'un immeuble, du commandement de la force d'élite du mouvement, l'unité Radwan, dont 16 membres ont été tués.

Parmi eux se trouvaient Ibrahim Aqil, le chef de cette unité, ainsi qu'un autre haut commandant de l'unité d'élite. Il s'agit d'Ahmed Mahmoud Wahbi, qui avait dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de l'unité Radwan en soutien au Hamas, a indiqué samedi le Hezbollah.

Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que ce mouvement a ouvert en octobre 2023 le front du sud du Liban.

Condamnation libanaise

L'Iran a condamné une "violation flagrante (...) de l'intégrité territoriale" du Liban, alors que l'armée israélienne a assuré ne pas rechercher "une large escalade" dans la région.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé que cette frappe sur une zone habitée "prouvait une fois de plus que l'ennemi israélien ne tient compte d'aucune considération humanitaire".

Les tensions dans la région sont encore montées après les spectaculaires explosions mardi et mercredi, attribuées à Israël, des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2931 blessés à travers le Liban.

Israël n'a pas commenté ces attaques, survenues dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l'est du Liban, deux autres bastions du Hezbollah.

>> Revoir le sujet du 12h45 de jeudi sur les derniers événements au Liban :

Alors que le chef du Hezbollah a promis une réponse à Israël après les explosions des bipeurs, l’État hébreu a annoncé vendredi avoir détruit une centaine de cibles au Liban
Alors que le chef du Hezbollah a promis une réponse à Israël après les explosions des bipeurs, l’État hébreu a annoncé vendredi avoir détruit une centaine de cibles au Liban / 12h45 / 1 min. / le 20 septembre 2024

13h10

L'armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé samedi de nouvelles frappes aériennes contre des sites du Hezbollah au Liban, au lendemain d'un bombardement meurtrier visant le mouvement islamiste libanais dans la capitale Beyrouth.

"L'armée israélienne frappe actuellement des sites appartenant à l'organisation terroriste du Hezbollah au Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant qu'au moins 16 combattants du Hezbollah avaient été tués dans la frappe de vendredi à Beyrouth.

12h45

Au moins 21 morts, dont 13 enfants, dans une frappe sur une école

La Défense civile de Gaza a indiqué samedi qu'une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés à Gaza-ville avait fait 21 morts, l'armée israélienne indiquant avoir visé des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas qui s'y cachaient.

Parmi les morts figurent "13 enfants et six femmes" dont l'une était enceinte, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Plus de 30" personnes incluant "neuf enfants" ont été blessées par le bombardement de l'école Al-Zaytoun C à Gaza-ville (nord), a-t-il ajouté, soulignant que celle-ci accueillait des milliers de personnes déplacées par la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

L'armée a indiqué dans un communiqué avoir "mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza", précisant que la cible se trouvait "à l'intérieur" de l'école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l'école Al-Zaytoun.

L'armée a ajouté avoir prise des "mesures pour atténuer le risque de blesser des civils", notamment l'utilisation d'armes de précision.

>> Les précisions du 19h30 :

A Gaza-ville, une nouvelle frappe de l'armée israélienne contre une école a fait au moins 21 morts. Selon la défense civile de Gaza, l'école abritait des déplacés
A Gaza-ville, une nouvelle frappe de l'armée israélienne contre une école a fait au moins 21 morts. Selon la défense civile de Gaza, l'école abritait des déplacés / 19h30 / 18 sec. / samedi à 19:30

12h15

Nouveau bilan publié par les autorités sanitaires à Gaza

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi un nouveau bilan d'au moins 41'391 morts dans le territoire palestinien depuis le début de l'offensive meurtrière d'Israël en octobre 2023.

Au moins 119 personnes ont été tuées ces dernières 72 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 95'760 personnes avaient été blessées.

SAMEDI 21 SEPTEMBRE

Une trentaine de victimes à Beyrouth, dont trois enfants

La frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts, dont trois enfants, et 68 blessés, a annoncé samedi lors d'une conférence de presse le ministre libanais de la Santé.

"Le bilan s'élève à 31 morts", dont "trois enfants et sept femmes", a indiqué le ministre au lendemain de la frappe qui a visé une réunion en sous-sol du commandement de la force d'élite du Hezbollah, l'unité al-Radwan.

>> Les précisions dans le 12h30 de samedi :

Le chef de l'unité d'élite du Hezbollah a été tué vendredi à Beyrouth dans une frappe israélienne. [Keystone]Keystone
Un haut responsable du Hezbollah et trente personnes tuées dans une frappe israélienne sur Beyrouth / Le 12h30 / 1 min. / samedi à 12:33

23h40

Le Hezbollah confirme qu'Israël a tué un de ses importants chefs

Le mouvement chiite libanais Hezbollah a confirmé vendredi soir qu'Israël avait tué un de ses chefs importants, Ibrahim Aqil, quelques heures après une annonce de l'Etat hébreu.

Aqil, "un de nos grands dirigeants", a été tué "sur la route de Jérusalem", selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël.

22h55

A l'ONU, le Liban accuse Israël de "terrorisme"

Les explosions simultanées de bipeurs et autres appareils de communication au Liban cette semaine est "tout simplement du terrorisme", a accusé vendredi le ministre libanais des Affaires étrangères, qualifiant Israël d'"Etat voyou".

"Faire exploser à distance des appareils de communication de façon collective, sans aucun égard pour ceux qui les portent ou qui est autour est une méthode de guerre sans précédent dans sa brutalité et sa terreur, ciblant des milliers de personnes d'âges différents vaquant à leurs occupation dans leurs maisons, dans la rue, à leur travail, dans les centres commerciaux, est tout simplement du terrorisme", a déclaré Abdallah Bou Habib devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

21h45

Le droit international interdit de "piéger" des objets civils, insiste l'ONU

Le droit international "interdit" l'utilisation d'appareils "piégés" ayant l'apparence d'objets "inoffensifs", a insisté vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

"C'est un crime de guerre de commettre des violences destinées à propager la terreur parmi les civils", a-t-il ajouté lors d'une réunion demandée par l'Algérie après l'explosion simultanée cette semaine de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban

21h30

L'Iran condamne les frappes aériennes israéliennes "vicieuses" sur le Liban

Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné vendredi la frappe aérienne israélienne "brutale et vicieuse" sur le Liban.

"La frappe aérienne brutale et vicieuse du régime sioniste sur Beyrouth (...) constitue une violation flagrante du droit international, ainsi qu'une violation de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la sécurité nationale du Liban", a déclaré le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans un communiqué.

21h05

Israël dit que ses ennemis n'ont "aucun lieu où se réfugier"

Les ennemis d'Israël n'ont "aucun lieu où se réfugier", a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, après la frappe aérienne israélienne sur Beyrouth dans laquelle le chef de l'unité d'élite du Hezbollah a été tué.

"Nos ennemis n'ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth", a écrit Yoav Gallant sur le réseau social X, en référence à ce bastion du Hezbollah où Israël affirme avoir éliminé dans l'après-midi le chef des forces Radwan, Ibrahim Aqil, et une dizaine d'autres commandants du mouvement islamiste libanais.

20h00

Un nouveau bilan fait état de 12 morts dans la frappe israélienne sur Beyrouth

Douze personnes ont été tuées dans un raid israélien vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, selon le ministère libanais de la Santé. L'attaque a causé l'effondrement de deux immeubles dans une zone densément peuplée d'après la défense civile.

Dans un communiqué, le ministère a précisé que le bilan était "passé à 12 morts et 66 blessés, dont neuf dans un état critique". Un précédent bilan faisait état de neuf morts.

>> Les précisions d'Annabelle Durand, envoyée spéciale à Beyrouth, dans le 19h30 :

Annabelle Durand, envoyée spéciale à Beyrouth, fait le point sur la situation au Liban après de nouvelles attaques israéliennes
Annabelle Durand, envoyée spéciale à Beyrouth, fait le point sur la situation au Liban après de nouvelles attaques israéliennes / 19h30 / 1 min. / le 20 septembre 2024

19h55

L'armée israélienne dit ne pas chercher "une large escalade" dans la région après la frappe sur Beyrouth

L'armée israélienne a affirmé vendredi qu'elle n'avait pas l'intention d'accroître les tensions dans la région après sa frappe aérienne à Beyrouth,.

"Nous n'agissons pas en vue (de provoquer) une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis (de la guerre) et nous continuerons à le faire", a déclaré le porte-parole l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d'un point de presse.

19h50

Le Hamas condamne la frappe israélienne sur Beyrouth

Le Hamas a condamné vendredi la frappe israélienne sur Beyrouth, dans laquelle le chef de l'unité d'élite du Hezbollah libanais a été tué, estimant qu'il s'agissait d'une "escalade brutale".

Le mouvement islamiste palestinien "condamne l'agression violente et terroriste lancée par l'aviation de l'ennemi sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth", a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agissait d'une "escalade brutale".

19h45

L'ONU "très inquiète", appelle à la "désescalade" au Liban

L'ONU, "très inquiète" de la situation au Liban visé notamment par des frappes israéliennes, a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale".

"Nous sommes très inquiets de l'intensification de l'escalade autour de la Ligne bleue, y compris la frappe meurtrière aujourd'hui à Beyrouth. Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d'une retenue maximale", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

19h40

Israël jouit-il d’une certaine impunité face aux violations du droit international?

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence vendredi après l'attaque dans la banlieue de Beyrouth, qui a encore ravivé les craintes d'un embrasement du Proche-Orient. Cette frappe fait suite aux explosions successives, mardi puis mercredi, de pagers puis de talkies-walkies.

Israël, qui a intensifié ses opérations contre le Hezbollah libanais, se rend-il pour autant coupable de violation du droit international? "Ça dépend qui est visé et de la proportionnalité de l'attaque", explique l'avocat Philippe Currat dans l'émission Forum.

"Le droit international autorise à mettre hors de combat les combattants du camp d'en face", poursuit le spécialiste du droit pénal international. "Il admet dans une certaine mesure qu'il puisse y avoir des victimes collatérales, mais il faut que les choses restent proportionnées, c'est-à-dire qu'il appartient à chaque camp de régler son action militaire de manière à éviter autant que possible toute victime civile".

"Rendre des comptes"

Israël devra cependant, un jour, "être appelé à rendre des comptes", estime Philippe Currat, qui rappelle que le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a appelé à délivrer des mandats d'arrêt contre le ministre de la Défense isrélien et contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Il faut que la Cour tranche sur la légalité de ce que demande le bureau du procureur. Les mandats sont émis. Il appartiendra à la communauté internationale de les exécuter, c'est-à-dire de procéder aux arrestations", précise l'avocat.

>> Ecouter l'interview de Philippe Currat dans Forum :

Israël jouit-il d’une impunité face aux violations du droit international ? Interview de Philippe Currat
Israël jouit-il d’une impunité face aux violations du droit international ? Interview de Philippe Currat / Forum / 6 min. / le 20 septembre 2024

19h15

Israël estime avoir tué "une dizaine de commandants du Hezbollah"

L'armée israélienne a estimé vendredi avoir tué "une dizaine de commandants du Hezbollah" dans sa frappe aérienne sur Beyrouth ayant visé le chef de l'unité paramilitaire d'élite du mouvement islamiste libanais, Ibrahim Aqil.

"Nous avons ciblé les responsables des tirs de roquettes quotidiens (sur Israël, ndlr), Ibrahim Aqil, ainsi que des commandants de haut rang de la force Radwan. Une dizaine de commandants ont été tués", dont Aqil, a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

>> Les précisions de Laure Stephan depuis le Liban dans l'émission Forum :

Un haut responsable du Hezbollah a été tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth
Un haut responsable du Hezbollah a été tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth / Forum / 2 min. / le 20 septembre 2024

18h55

Joe Biden dit "travailler" au retour des populations du sud du Liban et du nord d'Israël

Joe Biden, qui n'avait pas fait de commentaires cette semaine sur la situation au Liban, a dit vendredi "travailler" au retour des populations civiles de part et d'autre de la frontière, déplacées en raison des hostilités entre Israël et le Hezbollah.

Interrogé sur la perspective, qui semble plus lointaine de jour en jour, d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu: "Beaucoup de choses ne semblent pas réalistes tant qu'elles ne sont pas accomplies. Nous ne devons pas abandonner."

Selon le Wall Street Journal vendredi, de hauts responsables américains assurent en privé ne plus croire à un tel accord, qui ferait cesser les hostilités dans le territoire palestinien tout en permettant la libération des otages qui y sont encore détenus, avant la fin du mandat de Joe Biden en janvier prochain.

18h35

Les munitions non explosées, lésion "à long terme" pour Gaza, alerte Handicap International

Les munitions non explosées sont "l'un des plus gros problèmes à long terme" à Gaza alerte vendredi Handicap International en marge de la 30e édition des "Pyramides de chaussures". Cet évènement annuel de sensibilisation au grand public sur les ravages des bombes et des mines sur les civils se tient samedi et dimanche à Paris et Lyon.

À cette occasion, Nicholas Orr, responsable chez Handicap International de l'action contre les mines dans les territoires palestiniens occupés, est venu témoigner après deux missions à Gaza.

Dans l'étroite langue de terre aux 2,4 millions d'habitants en grande majorité déplacés, les munitions non explosées sont ensevelies dans les gravats d'immeubles et représentent une menace pour des civils parfois tentés de récupérer des objets dans les décombres.

"L'un des plus gros problèmes actuellement à Gaza est l'accès aux bâtiments endommagés", soit deux bâtiments sur trois selon une évaluation de l'ONU diffusée en juillet. Un autre obstacle est l'impossibilité de mettre à l'abri des civils pour désamorcer des armes non explosées. "Ils n'ont nulle part où aller", commente Nicholas Orr.

Alors, en attendant un cessez-le-feu, l'ONG va sur le terrain et signale, au cas par cas, certaines des munitions repérées, parfois à l'aide de peinture rouge pour prévenir de leur dangerosité.

17h50

La Maison Blanche "profondément préoccupée" par les images d'un soldat israélien poussant un corps d'un toit

Un porte-parole de la Maison Blanche a jugé vendredi "profondément préoccupantes" les images tournées en Cisjordanie pendant un raid militaire israélien et montrant un soldat poussant avec son pied un homme apparemment mort du haut d'un toit.

"Si les images sont authentifiées, il s'agirait clairement d'un comportement odieux et d'une violation flagrante de la part de militaires professionnels", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. L'armée israélienne a dit examiner ces images filmées notamment par l'AFPTV.

17h25

Le Hezbollah affirme avoir visé une base des renseignements israéliens qu'il accuse d'être à l'origine des "assassinats"

Le Hezbollah libanais affirme avoir tiré des salves de roquettes sur une base des renseignements israéliens, après un raid aérien israélien qui a tué un important chef de la formation pro-iranienne.

Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient ciblé "le principal quartier général des renseignements dans la région nord (d'Israël), responsable des assassinats (...) avec des salves de roquettes Katioucha", ajoutant qu'il s'agissait d'une "réponse aux attaques de l'ennemi israélien" sur le sud du Liban.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Crise au Proche-Orient : huit personnes ont été tuées et 59 blessées dans un raid israélien vendredi dans la banlieue de Beyrouth
Crise au Proche-Orient : huit personnes ont été tuées et 59 blessées dans un raid israélien vendredi dans la banlieue de Beyrouth / 19h30 / 2 min. / le 20 septembre 2024

16h05

Benjamin Netanyahu va retarder son départ aux Etats-Unis en raison de la situation sécuritaire dans le nord d'Israël

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, va retarder d'une journée son départ pour New York initialement prévu le 24 septembre en raison de la situation sécuritaire dans le nord d'Israël, où l'armée est confrontée à des tirs de roquettes répétés du Hezbollah libanais, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable de son bureau.

"Pour l'heure, le Premier ministre devrait quitter Israël le mercredi 25 septembre au lieu du mardi 24 septembre", a-t-il ajouté.

15h45

Un haut commandant du Hezbollah tué dans la frappe sur Beyrouth

Une source proche du Hezbollah a affirmé vendredi à l'AFP que le chef de la force Al-Radwan, l'unité d'élite de la formation libanaise pro-iranienne, avait été tué dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

"La frappe israélienne a visé le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué", a ajouté la source. Ce responsable du Hezbollah était recherché par les Etats-Unis.

15h25

Frappe israélienne ciblée sur Beyrouth

L'armée israélienne a annoncé avoir mené vendredi "une frappe ciblée" sur Beyrouth. Deux sources sécuritaires ont précisé qu'un haut responsable du Hezbollah avait été visé dans la banlieue sud de la capitale libanaise. On ignore pour l'heure l'identité de la "cible" et si elle a été blessée ou tuée.

La chaîne de télévision du Hezbollah Al-Manar a fait état d'une "attaque" dans ce secteur, fief du mouvement chiite libanais, avec "des morts et des blessés".

Une frappe israélienne a visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. [Keystone - Hassan Ammar - AP Photo]
Une frappe israélienne a visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. [Keystone - Hassan Ammar - AP Photo]

15h20

Israël investigue autour d'images montrant une exaction commise par un de ses soldats

Des images tournées par l'agence AFP à Qabatiyah, dans le nord de la Cisjordanie, pendant un raid militaire israélien sont "en cours d'examen", a indiqué vendredi l'armée israélienne Elles montrent un soldat poussant dans le vide avec son pied un homme apparemment mort du haut d'un toit, sous le regard d'au moins deux autres soldats.

Tsahal avait annoncé vendredi avoir "éliminé sept terroristes" lors de ce raid ayant donné lieu à des échanges de tirs entre soldats et hommes armés.

"Il s'agit d'un incident grave qui ne correspond pas aux valeurs de l'armée israélienne et à ce que l'on attend des soldats", a-t-elle ajouté.

14h40

Israël conteste officiellement le mandat d'arrêt de la CPI contre Benjamin Netanyahu

Israël a annoncé vendredi avoir contesté formellement la décision annoncée en mai par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan de demander des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant.

"L'Etat d'Israël a présenté aujourd'hui sa contestation officielle remettant en cause la CPI [dans cette affaire] ainsi que la légalité de la requête du procureur", a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Oren Marmorstein dans un message sur le réseau social X.

Hamas aussi visé

Karim Khan avait requis en mai ces mandats d'arrêt internationaux – qui visent également plusieurs dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas – pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés dans la bande de Gaza et en Israël.

Contre cette décision, "Israël a présenté deux opinions juridiques exhaustives", a ajouté Oren Marmorstein, sans préciser à qui ou auprès de quelle juridiction ces documents ont été adressés.

Dans le premier, Israël a souligné que toute cette affaire n'était manifestement pas du ressort de la CPI. Dans le second, Tel Aviv détaille "les violations du procureur aux statuts de la Cour et au principe de complémentarité, en ce qu'il n'a pas donné à Israël l'occasion d'exercer son droit à enquêter par lui-même sur les accusations lancées par le procureur" avant que celui-ci ne saisisse la Cour de sa demande.

14h35

L'armée israélienne confirme le tir de 140 roquettes depuis le Liban

L'armée israélienne a annoncé que des dizaines de roquettes avaient été tirées à la mi-journée vers Israël depuis le Liban, où le mouvement islamiste Hezbollah a indiqué avoir visé des bases militaires israéliennes.

"Environ 140 roquettes ont été tirées du Liban en l'espace d'une heure", a déclaré une porte-parole de l'armée. Les tirs ont eu lieu après que l'armée israélienne a frappé des centaines de canons lance-roquettes prêts à être utilisés pour tirer des projectiles vers Israël pendant la nuit.

14h00

Le Hezbollah revendique des tirs de roquettes sur des sites militaires israéliens

Le Hezbollah a tiré des roquettes vers Israël en représailles à d'intenses bombardements de l'armée israélienne sur des cibles du mouvement islamiste libanais, dont le chef a promis une "terrible" riposte à l'attaque spectaculaire qui a visé ses appareils de transmission.

Le Hezbollah a annoncé dans différents communiqués avoir tiré "des salves de roquettes Katioucha" vers six "quartiers généraux" et bases de l'armée, dont une "importante base de défense aérienne", tandis que l'armée israélienne a annoncé qu'une soixantaine de roquettes avaient été tirées à la mi-journée vers Israël depuis le Liban.

Un homme essaie d'éteindre un incendie après le tir d'une roquette du Liban vers le plateau de Golan. [REUTERS - Jim Urquhart]
Un homme essaie d'éteindre un incendie après le tir d'une roquette du Liban vers le plateau de Golan. [REUTERS - Jim Urquhart]

Israël a promis jeudi de poursuivre ses opérations militaires contre le Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien que l'armée israélienne combat depuis près d'un an dans la bande de Gaza.

Dans le sud du Liban, des habitants de localités frontalières ont décrit des bombardements, la veille au soir, "d'une intensité jamais vue" au cours de l'année écoulée.

13h45

Le point de vue de la presse sur l'embrasement entre Israël et le Hezbollah

Après un an de guerre entre Israël et Gaza, le spectre d'une guerre totale au Proche-Orient fait peur avec l'accroissement des tensions entre l'Etat hébreu et le Hezbollah.

>> Décryptage de la situation avec Luis Lema, journaliste au Temps et ancien correspondant au Proche Orient, et Théophile Simon, journaliste à la rubrique internationale de Tamedia :

Rendez-vous Presse: les journalistes Luis Lema du Temps et Théophile Simon de Tamedia font le point sur la tension qui règne entre Israël et le Hezbollah libanais
Rendez-vous Presse: les journalistes Luis Lema du Temps et Théophile Simon de Tamedia font le point sur la tension qui règne entre Israël et le Hezbollah libanais / 12h45 / 8 min. / le 20 septembre 2024

13h15

Un membre d'un groupe armé irakien tué par une frappe près de Damas

Les Brigades du Hezbollah, influent groupe armé irakien, ont annoncé vendredi la mort d'un de leur membres dans une frappe près de l'aéroport de Damas en Syrie. Un "raid israélien" a visé "un des locaux de l'organisation à Damas, ce qui a entraîné la mort d'Abou Haidar al-Khafaji, un membre actif de la résistance", a indiqué un responsable du groupe s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Il a précisé qu'un deuxième membre de l'organisation avait été blessé.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie, n'était pas en mesure de confirmer le bombardement. Il a fait état d'un "cadre" tué, mais sans être en mesure de l'identifier. Selon l'ONG, "la voiture d'un dirigeant" des Brigades du Hezbollah a été retrouvée calcinée à l'aube près d'une position du groupe irakien, à environ dix kilomètres de l'aéroport international de Damas.

Depuis le début en 2011 de la guerre civile en Syrie, Israël y a mené des centaines de frappes qui ont notamment ciblé les groupes pro-iraniens. Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi juré, d'étendre sa présence en Syrie.

12h50

Un coup très sévère d'un point de vue tactique pour le Hezbollah

L'explosion des bipeurs puis des talkie-walkies "n'est pas un exploit technologique", a estimé vendredi un espion européen resté anonyme. Il souligne néanmoins la réussite exceptionnelle de cette opération. "C'est le résultat de renseignements humains et d'une logistique lourde. Il y a mille façons d'en arriver là", note-t-il.

L'Institut américain pour l'étude la guerre (ISW) affirme que quelques 5000 bipeurs avaient été envoyés au Liban il y a environ cinq mois. D'après l'ISW, qui s'appuie sur des sources américaines "non spécifiées", l'opération aurait été déclenchée de peur que "le Hezbollah ne découvre les appareils truqués".

Un coup très sévère d'un point de vue tactique

Selon plusieurs experts internationaux, le Hezbollah est profondément déstabilisé. "Il a essuyé un coup très sévère d'un point de vue tactique, un coup impressionnant, complet, qui touche à l'opérationnel, au cognitif, l'obligeant à s'atteler à sa défense" et à identifier ses propres faiblesses, a expliqué l'ancien agent devenu chercheur à l'Institut pour les études de sécurité nationale (INSS) de Tel-Aviv Yoram Schweitzer.

Au-delà du bilan humain au sein de la hiérarchie du mouvement chiite, son système de communications devra être reconstitué. "Un mentor m'a dit un jour: 'un combattant qui ne peut pas parler, il fait du camping'", a ironise sur le réseau social X le général américain à la retraite Mark Hertling. 

>> Vor le sujet du 12h45 :

Alors que le chef du Hezbollah a promis une réponse à Israël après les explosions des bipeurs, l’État hébreu a annoncé vendredi avoir détruit une centaine de cibles au Liban
Alors que le chef du Hezbollah a promis une réponse à Israël après les explosions des bipeurs, l’État hébreu a annoncé vendredi avoir détruit une centaine de cibles au Liban / 12h45 / 1 min. / le 20 septembre 2024

11h10

Les dispositifs explosifs ne viennent pas de Bulgarie, assure Sofia

Les autorités bulgares ont exclu toute implication directe de l'entreprise Norta Global dans la production et la livraison des bipeurs piégés du mouvement islamiste Hezbollah au Liban.

"A la suite des vérifications effectuées, il a été établi de façon indiscutable qu'aucun équipement de communication correspondant à ceux ayant explosé le 17 septembre n'a été importé, exporté ou fabriqué en Bulgarie", a annoncé l'Agence de sécurité nationale bulgare. Par ailleurs, "l'entreprise et son propriétaire n'ont pas effectué de transactions en lien avec l'achat ou la vente de marchandises" ou "relevant de la loi sur le financement du terrorisme", ajoute-t-elle.

Elle avait annoncé la veille mener des investigations après un article du site hongrois Telex citant des sources anonymes, selon lesquelles cette société enregistrée à Sofia par un Norvégien avait importé les pagers et organisé leur livraison au mouvement islamiste.

10h10

Le Liban a-t-il les moyens de se lancer dans une nouvelle guerre?

Dette publique insoutenable, système bancaire effondré, corruption... Déjà empêtré dans une situation économique critique, le Liban peut-il se "payer" une nouvelle guerre?

La population souffre déjà passablement de la situation économique du pays. L'hyperinflation a mangé toutes ses économies, la pauvreté et les inégalités progressent et les services de base (eau, électricité, santé) ne sont plus assurés.

Complètement dépassé, l'Etat libanais est incapable de financer quoi que ce soit, affirme le président du Cercle des économistes arabes Samir Aita. "La seule chose qu'il a pu faire depuis le déclenchement des événements est de dégager un fonds d'urgence pour venir en aide aux blessés, aux hôpitaux. Il n'arrive pas à traiter des problèmes comme celui des déplacés intérieurs du Liban ou les conséquences économiques de la perte d'activité dans plusieurs secteurs", a-t-il analysé dans La Matinale de la RTS.

L'armée payée par l'aide étrangère

Le pays ne parvient pas davantage à financer sa propre armée. "Les salaires des militaires et des forces de sécurité libanaises sont payés par les Américains, les Anglais et d'autres. Le Liban dépend de cette aide internationale. Il n'a certainement pas la capacité de tenir une guerre", poursuit Samir Aita.

Une guerre totale signifierait pour le Liban des infrastructures encore davantage sous pression et des destructions qui hypothèqueraient ses revenus futurs, même si, comme le soulignent les observateurs, la population est passée maître dans l'art de s'adapter et d'encaisser les chocs.

>> L'interview de Samir Aita dans La Matinale :

Empêtré dans une situation économique critique, le Liban peut-il se payer une nouvelle guerre? [Reuters - Jamal Saidi]Reuters - Jamal Saidi
Le Liban, déjà empêtré dans une situation économique critique, peut-il se payer une nouvelle guerre? / La Matinale / 1 min. / le 20 septembre 2024

09h50

Le détournement d'objets civils en armes est-il autorisé par le droit international?

L’attaque sans précédent qui a visé des membres du Hezbollah cette semaine pose la question du détournement d’objets civils en armes. Ce mode opératoire respecte-t-il le droit international?

"Ce qui pose problème n'est pas tellement les personnes visées, qui sont des combattants, mais plutôt les lieux, des marchés, des magasins où il y a des civils, qui sont censés être protégés", a réagi dans La Matinale de la RTS la responsable du droit international humanitaire à la Croix Rouge Caroline Brandao.

Droit international violé

"Des yeux, des mains ont été arrachés, ce qui contrevient au principe des maux superflus, qui veut qu'on évite des souffrances inutiles dans les conflits armés. C'est spécifié dans le droit international humanitaire. Autrement dit, le mode opératoire ne respecte pas un certain nombre de principes de ce droit", a-t-elle pointé.

Les protestations internationales ont été vives. Les responsables de l'attaque "devront rendre des comptes", a réclamé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk, tandis que pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les "objets civils" ne doivent pas être transformés en armes.

>> Ecouter Caroline Brandao dans La Matinale :

Un talkie-walkie piégé ayant explosé au Liban le 18.09.2024. [Keystone/AP Photo]Keystone/AP Photo
Le détournement d'objets civils en armes est-il autorisé par le droit international? / La Matinale / 54 sec. / le 20 septembre 2024

09h30

La crainte d’un embrasement régional est de nouveau très forte

La crainte d’un embrasement au Proche-Orient est de nouveau très forte après la série d’attaques attribuée a Israël contre des membres du Hezbollah. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a assuré que les actions militaires contre le Hezbollah allaient se poursuivre.

Hassan Nasrallah, le chef du parti chiite, a lui promis des représailles et assuré que les attaques de ses combattants a la frontière avec Israël allaient continuer tant que dure la guerre à Gaza.

Le gouvernement libanais appelle de son côté le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner ces attaques. Ce dernier doit se réunir en urgence ce vendredi après une demande de l'Algérie.

>> Le point sur les événements récents dans La Matinale :

Les événements au Liban font craindre un embrasement régional. [Reuters - Aziz Taher]Reuters - Aziz Taher
Les événements au Liban font craindre un embrasement régional / La Matinale / 2 min. / le 20 septembre 2024

09h15

Le CICR préoccupé par les nouvelles méthodes de violence au Proche-Orient

Invité jeudi sur le plateau du 19h30 de la RTS, Pierre Krähenbühl, à la tête du CICR depuis bientôt six mois, a rappelé la gravité "sans précédent" de la situation humanitaire à Gaza et alerté sur le danger d'une nouvelle escalade du conflit.

"C'est une catastrophe sur tous les plans", a-t-il témoigné. "Il y a encore quelques jours, je recevais la nouvelle de la mort d'une jeune femme palestinienne dans une frappe israélienne. Elle avait été déplacée dix fois tout au long du conflit. Elle a accouché de son troisième enfant dans une tente près de Rafah et elle continuait à chercher un lieu pour être en sécurité."

Limites humanitaires

Il a rejeté l'idée que le CICR puisse remplacer l'UNRWA dans son travail, le Parlement suisse ayant décidé de couper les vivres à l'organisation onusienne. "Là, il faut être extrêmement clair. Le CICR ne peut en aucun cas reprendre ces activités-là. C'est une organisation d'une tout autre nature avec un volume d'activité distinct."

Pierre Krähenbühl se dit également préoccupé par "la fascination pour les nouvelles méthodes de violence" au Proche-Orient, soulignant les limites humanitaires actuelles. Il appelle à une meilleure prévention et résolution des conflits, avertissant que l'escalade régionale serait insoutenable sur le plan humanitaire, étant donné la situation déjà "à haut risque".

>> Plus de détails dans notre article : "Une fascination pour la violence": Pierre Krähenbühl alerte sur l'escalade du conflit au Moyen-Orient

>> Ecouter Pierre Krähenbühl dans le 19h30 jeudi :

Pierre Krähenbühl, directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, revient sur son mandat, marqué par la guerre à Gaza
Pierre Krähenbühl, directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, revient sur son mandat, marqué par la guerre à Gaza / 19h30 / 4 min. / le 19 septembre 2024

08h40

Israël aurait créé plusieurs sociétés écran pour fabriquer et piéger les appareils électroniques

De nouvelles révélations montrent qu'Israël aurait minutieusement planifié la double explosion ayant touché des appareils électroniques aux mains du Hamas. L'Etat hébreu aurait notamment créé des entreprises factices pour concevoir et saboter ces dispositifs.

Un temps soupçonnée, la théorie d'un piratage externe susceptible de faire sauter les pagers puis les talkie-walkies a rapidement été écartée. Ce sont bien des explosifs placés à l'intérieur de ces dispositifs de communication qui ont été actionnés, probablement du tétranite de pentaérythritol (PETN), considéré comme l'un des plus puissants, selon trois responsables israéliens des services de renseignement cités anonymement par le New York Times.

"On parle d'à peu près 20 grammes d'explosifs par bipeur, ce qui a permis de passer inaperçu. Il a ensuite fallu rajouter un détonateur et il a probablement aussi fallu modifier le logiciel interne du bipeur pour qu'il explose lorsqu'il reçoit un certain message", a analysé jeudi dans La Matinale l'expert en cybersécurité Baptiste Robert, qui évoque une "attaque assez sophistiquée".

Confectionnés de A à Z par Israël

D'après les responsables questionnés par le New York Times, Tel Aviv aurait créé de toute pièce une société de fabrication de bipeurs en Hongrie: B.A.C. Consulting. Cette société a obtenu une licence pour produire des appareils pour le compte d'une autre société basée à Taïwan, Gold Apollo. Dès lors, B.A.C Consulting a commencé à produire des bipeurs, les vendant à toute une gamme de clients. Mais c'est bien le Hezbollah qui l'intéressait.

A ce stade, la façon dont cette société factice a réussi à attirer le mouvement chiite dans son piège n'est claire. Une infiltration israélienne dans la chaîne logistique du Hezbollah est soupçonnée. Il semble toutefois certain qu'Israël a pu confectionner de A à Z ces bipeurs piégés. Pour protéger l'anonymat de cette opération, au moins deux autres sociétés écran complémentaires auraient également été créées, ajoutent les responsables.

>> Plus de détails dans notre article : Israël aurait créé plusieurs sociétés écran pour fabriquer et piéger les bipeurs qui ont explosé au Liban

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale :

Le mystère plane sur la manière dont les bipeurs et talkies-walkies du Hezbollah ont été trafiqués. [Reuters - Mohamed Azakir]Reuters - Mohamed Azakir
Le mystère plane sur la manière dont les bipeurs et talkies-walkies du Hezbollah ont été trafiqués / La Matinale / 2 min. / le 20 septembre 2024

08h15

Frédéric Giraut: "L'acte de nommer des lieux n'est jamais anodin"

La toponymie "peut relever d'une tentative d'affirmation d'une souveraineté", déclare dans La Matinale Frédéric Giraut. "L'acte de nommer des lieux n'est jamais anodin."

Il en va ainsi d'Israël, sur son territoire et dans une partie de la Cisjordanie, explique le professeur de géographie politique à l'Université de Genève. La pratique israélienne "consiste à donner des noms en hébreu à des localités ou des figures géographiques".

En Cisjordanie, une colonie fondée en 1978 a reçu le nom d'Ariel en 2009. Ce mot est utilisé dans Livre d'Ésaïe pour désigner Jérusalem et a été attribué en référence à Ariel Sharon, le Premier ministre du pays de 2001 à 2006.

Mais les inspirations peuvent aussi s'inspirer de l'actualité. Frédéric Giraut cite la nouvelle colonie de Trump Heights, sur le plateau du Golan. Cet endroit a été baptisé ainsi après que le président américain a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et y a transféré l'ambassade des Etats-Unis. Quant à certaines localités aux noms arabes, elles ont été rebaptisées.

>> L'interview de Frédéric Giraut dans La Matinale :

Comment dénommer et renommer le monde afin de le rendre plus inclusif? (vidéo)
L'invité de La Matinale - Frédéric Giraut, professeur de géographie politique et toponymie à l'UniGE / L'invité-e de La Matinale / 14 min. / le 20 septembre 2024

VENDREDI 20 SEPTEMBRE

Plusieurs compagnies prolongent la suspension de leurs vols vers Beyrouth et Tel Aviv

Les compagnies aériennes Lufthansa et Air France ont annoncé jeudi prolonger la suspension de leurs vols pour Tel Aviv et Beyrouth, en raison des tensions dans la région.

"En raison de la situation sécuritaire à destination, Air France suspend ses liaisons" entre Paris "et Beyrouth (Liban)" et entre Paris "et Tel Aviv (Israël) jusqu'au 20 septembre", a fait savoir la compagnie à l'AFP.

Dans le même temps, Lufthansa a prolongé la suspension de ses vols pour Tel Aviv jusqu'au 24 septembre inclus, et jusqu'au 26 octobre pour Beyrouth. La compagnie allemande a également suspendu ses vols pour Téhéran, en Iran, jusqu'au 24 septembre inclus.

De son côté, la compagnie américaine Delta Air Lines a indiqué jeudi prolonger jusqu'à la fin de l'année la suspension de sa desserte entre New York et Tel Aviv, initialement prévue jusqu'à fin octobre.

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