Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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De nouveaux bombardements intenses sur Gaza-Ville

- La défense civile de Gaza a fait état jeudi d'au moins cinq morts à Gaza-Ville (nord), où d'intenses bombardements à l'artillerie et des tirs d'hélicoptères israéliens ont visé le quartier de Shuja'iyya.

- Le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a averti qu'il voyait la possible propagation au Liban de la guerre livrée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza comme "l'étincelle qui mettra le feu aux poudres", avec des conséquences "potentiellement apocalyptique" sur la région.

- Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan d'au moins 37'765 morts depuis le 7 octobre. Au moins 47 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures. Par ailleurs, au moins 86'429 personnes ont été blessées en huit mois de guerre dans le territoire palestinien.

23h10

Le Hezbollah bombarde le nord d'Israël en riposte à des frappes

Le Hezbollah libanais a annoncé jeudi soir avoir bombardé une base militaire du nord d'Israël en riposte à des frappes israéliennes dont l'une a tué un de ses combattants, au moment où la crainte d'une escalade est de plus en plus vive.

Dans un communiqué, la puissante formation pro-iranienne a affirmé avoir lancé "des dizaines de roquettes Katioucha" sur "la principale base de défense aérienne et antimissile" du nord d'Israël.

Le Hezbollah a précisé qu'il s'agissait d'une riposte à deux frappes israéliennes, l'une jeudi sur Sohmor, dans l'est du Liban, et l'autre la veille sur la ville de Nabatiyé, dans le sud du Liban, qui avait fait cinq blessés.

23h05

21 malades du cancer évacués vers l'Egypte via un point de passage israélien

Vingt-et-un malades atteints de cancer ont été évacués de la bande de Gaza assiégée vers l'Egypte jeudi, via le point de passage israélien de Kerem Shalom, a annoncé à l'AFP une source médicale de l'hôpital d'Al-Arich, dans le Sinaï égyptien.

"Ils vont être transférés vers les Emirats arabes unis pour leur traitement", a précisé cette source qui a requis l'anonymat. "Il s'agit de la première évacuation", a-t-elle ajouté, depuis que le passage de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a fermé début mai après qu'Israël en a pris le contrôle du côté palestinien.

17h25

Raid israélien à Jénine, un soldat tué et 16 blessés dans une attaque du Jihad islamique

Le Jihad islamique palestinien a revendiqué jeudi des explosions lors d'une incursion israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, ayant tué un soldat israélien et blessé 16 autres, d'après un responsable militaire.

Le capitaine Alon Sacgiu, 22 ans, "est tombé lors d'une opération dans le secteur de Jénine", a rapporté l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un autre soldat avait été grièvement blessé.

D'après un responsable militaire s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, 15 autres ont été blessés plus légèrement.

15h55

Les bombardements se poursuivent à Gaza

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins cinq morts à Gaza-Ville (nord), où d'intenses bombardements à l'artillerie et des tirs d'hélicoptères israéliens ont visé le quartier de Shuja'iyya.

De violents affrontements opposent combattants palestiniens et soldats israéliens dans ce quartier, d'où "des dizaines de milliers de civils" ont fui d'après la Défense civile après que l'armée a demandé aux habitants d'évacuer le secteur. "Il y a des blessés et des martyrs dans la rue", a dit un témoin.

A Rafah (sud), plusieurs bâtiments ont été détruits par les forces israéliennes, toujours selon des témoins. Et plus au nord, à Khan Younès, des avions israéliens ont ciblé une école où se trouvaient des terroristes, selon l'armée.

13h45

De retour de Gaza, des soignants américains témoignent des atrocités et de leur culpabilité

De nombreux blessés gazaouis ayant survécu aux bombardements israéliens doivent être abandonnés ou meurent d'infections à cause du manque de matériel aussi basique que des gants, des masques ou du savon. Des médecins et infirmiers américains ont été témoins d'horreurs à Gaza et se donnent désormais pour mission de le faire savoir, et de faire pression sur leur pays qui continue de soutenir et de livrer des bombes à Israël.

Dans les rares hôpitaux encore debout à Gaza, des décisions déchirantes doivent être prises, comme cesser de soigner les graves brûlures d'enfants qui n'ont pas suffisamment de chances de survie.

Ces trente dernières années, Adam, 54 ans, s'est rendu dans des pays déchirés par la guerre et frappés par des catastrophes naturelles, du siège de Sarajevo au séisme en Haïti. "Je n'ai jamais vu autant de victimes civiles", raconte cet ancien chirurgien de combat de l'armée américaine dans un entretien accordé à l'AFP. "La plupart de nos patients étaient des enfants de moins de 14 ans", précise-t-il.

Une jeune palestinienne blessée dans un bombardement israélien est soignée à l'hôpital Al-Aqsa de Deir al Balah. [KEYSTONE - MOHAMMAD HAJJAR]
Une jeune palestinienne blessée dans un bombardement israélien est soignée à l'hôpital Al-Aqsa de Deir al Balah. [KEYSTONE - MOHAMMAD HAJJAR]

Sentiment de culpabilité

Lui et d'autres soignants disent se sentir désormais plus utiles en faisant pression pour l'arrêt de l'invasion et qu'Israël se conforme au droit international en autorisant l'entrée d'aide humanitaire.

À leur retour, beaucoup de soignants américains font face à la culpabilité du survivant en pensant à leurs patients et collègues restés dans l'enfer gazaouis, mais aussi aux lourdes décisions qu'ils et elles ont dû prendre, notamment de laisser mourir des enfants, faute de moyens suffisants pour traiter tout le monde.

12h00

Israël menace de "renvoyer le Liban à l'Age de pierre", mais dit ne pas vouloir de guerre

Les craintes d'une propagation de la guerre au Proche-Orient au Liban se sont accentuées après des menaces d'Israël de "ramener son voisin du nord à l'Age de pierre" en cas de conflit avec le Hezbollah.

"Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d'énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée", a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant après une visite à Washington. "Nous avons la capacité de ramener le Liban à l'Age de pierre, mais nous ne voulons pas le faire (...) Nous ne voulons pas d'une guerre", a-t-il ajouté, précisant que son gouvernement "se préparait à tout scénario".

Mercredi soir, l'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et à l'artillerie contre une dizaine de localités dans le sud du Liban, détruisant un immeuble de Nabatiyeh, selon des médias libanais. Le Hezbollah a lui revendiqué six attaques contre des positions militaires israéliennes frontalières.

En 2006, après la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, une guerre de 31 jours avait déjà opposé Israël au mouvement libanais, faisant plus de 1200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, des militaires pour la plupart.

11h30

Raid israélien à Jénine, en Cisjordanie occupée

L'armée israélienne a indiqué qu'un soldat avait été tué et un autre gravement blessé lors d'une opération à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Un jeune Palestinien a également été blessé d'une balle dans le visage, tirée par les forces israéliennes, d'après l'agence officielle palestinienne Wafa.

L'armée "a fait incursion à Jénine peu avant minuit et est restée déployée jusqu'à l'aube jeudi dans la ville et autour du camp de réfugiés, avec des dizaines de tireurs d'élite sur les toits de bâtiments commerciaux et de maisons, sur fond d'affrontements violents et de bruits d'explosions", a ajouté Wafa.

L'armée a indiqué s'être retirée de Jénine mais n'a pas donné plus de précisions dans l'immédiat sur son opération.

Des témoins à Jénine ont indiqué que des engins explosifs artisanaux avaient été placés sur une route empruntée par l'armée et qu'ils avaient explosé. La nuit a été marquée par des heurts et des échanges de tirs, d'après eux.

03h00

Pas de volonté pour Israël de lancer une guerre contre le Hezbollah au Liban

Israël ne veut pas d'une guerre contre le Hezbollah au Liban, mais peut néanmoins "infliger d'énormes dégâts" à ce pays, a prévenu mercredi le ministre israélien de la défense Yoav Gallant. "Nous nous préparons à tout scénario", a-t-il averti.

"Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d'énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée", a-t-il ajouté à l'issue d'une visite de plusieurs jours à Washington.

JEUDI 27 JUIN

Des frappes israéliennes font des morts en Syrie et des blessés au Liban

Deux personnes ont été tuées et un soldat blessé dans une frappe israélienne mercredi sur des positions du sud de la Syrie, a annoncé l'agence officielle Sana, citant une source militaire.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe a visé un centre de service d'une fondation affiliée au Hezbollah libanais et aux groupes pro-iraniens, Jihad al Bina (combat pour la reconstruction), près de Sayyeda Zeinab.

Un peu plus tard, au Liban, cinq personnes ont été blessées lors d'une frappe aérienne israélienne dans le sud du pays, selon l'agence officielle libanaise Ani.

Cette frappe sur un immeuble de deux étages de Nabatiyeh, l'une des principales villes du sud du Liban, intervient au moment où les deux belligérants ont recours à une rhétorique de plus en plus belliqueuse ces derniers jours.

21h10

Des "progrès significatifs" sur la livraison d'armes américaines, selon Yoav Gallant

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a estimé mercredi qu'il y avait eu "des progrès significatifs" sur la question du transfert d'armes américaines vers Israël. "Des obstacles et des goulots d'étranglement ont été levés pour avancer sur un certain nombre de sujets", a-t-il déclaré.

Le ministre israélien a par ailleurs remercié le gouvernement et le peuple américains "pour leur soutien sans faille à l'Etat d'Israël". Il s'exprimait après avoir rencontré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan à Washington, à la fin d'une visite durant laquelle il a également vu le secrétaire d'Etat Antony Blinken et son homologue Lloyd Austin.

Pas d'informations sur les "progrès"

Le Premier ministre israélien a récemment accusé le gouvernement américain d'avoir ralenti les livraisons d'armes à Israël, qui pilonne Gaza sans relâche depuis le 7 octobre. Des responsables américains exaspérés ont opposé force démentis à ces accusations, expliquant avoir gelé une seule livraison, qui comprenait des bombes de 900 kg.

Lors de sa visite aux Etats-Unis, Yoav Gallant a pris ses distances avec les prises de position conflictuelles de son Premier ministre, mais il n'en a pas dit plus sur les progrès réalisés.

De son côté, Jake Sullivan a "réaffirmé l'engagement du président Biden à veiller à ce qu'Israël dispose de tout ce dont il a besoin pour se défendre militairement et faire face à ses adversaires soutenus par l'Iran", selon la Maison Blanche.

20h50

Seule une petite partie de l'aide humanitaire envoyée par la mer à Gaza distribuée

Seules 1000 tonnes d'aide sur les 7000 envoyées à Gaza par la mer depuis Chypre ont été distribuées, ont indiqué mercredi des responsables humanitaires américains sur l'île méditerranéenne. Les 6000 autres tonnes, qui sont conservées "en lieu sûr", n'ont pas encore été distribuées "en raison des violences et des risques de pillage", ont-ils précisé.

"Je n'ai jamais vu un environnement aussi difficile ou complexe" pour les humanitaires, a déclaré Doug Stropes, de l'USAID, l'agence américaine pour le développement. "Il y a actuellement une étude sur la sécurité", a-t-il ajouté, parlant d'"anarchie" et de "gangs".

Un couloir maritime reliant Chypre à la bande de Gaza a été ouvert en mars dans l'espoir d'accroître l'aide à la population du territoire assiégé par l'armée israélienne. De son côté, l'ambassadrice américaine à Chypre a déclaré que son pays s'engageait à recourir à "tous les moyens possibles pour alléger les souffrances du peuple palestinien qui est confronté à des niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire".

20h00

Les Etats-Unis s'alarment d'un climat d'intolérance religieuse dans le monde

Dans leur rapport annuel sur l'état de la liberté religieuse dans le monde, les Etats-Unis s'alarment de la montée des actes antisémites et contre les musulmans depuis le début de l'invasion à Gaza. "Ici, aux Etats-Unis, les crimes motivés par la haine et autres incidents visant à la fois les musulmans et les juifs ont augmenté de façon spectaculaire", a déploré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken en présentant le rapport à la presse.

Gaza est un sujet politiquement sensible aux Etats-Unis. Mais le chef de la diplomatie américaine a également cité les lois sur le blasphème au Pakistan qui favorisent "un climat d'intolérance et de haine" ou encore, l'Inde, où "nous assistons à une augmentation inquiétante des lois anti-conversion, des discours de haine, des démolitions de maisons et de lieux de culte pour les membres des communautés religieuses minoritaires".

En Europe, a-t-il relevé, neuf pays ont des lois qui interdisent effectivement certaines formes de vêtements religieux dans les espaces publics, dont la France.

Enfin, dans la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban, "des responsables continuent d'utiliser des thèmes antisémites et une rhétorique anti-musulmane et ils pénalisent les membres de groupes religieux qui critiquent le gouvernement", a-t-il dit.

18h25

La propagation de la guerre au Liban "potentiellement apocalyptique" selon l'ONU

Le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a averti mercredi qu'il voyait la possible propagation au Liban de la guerre livrée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza comme "l'étincelle qui mettra le feu aux poudres". Tandis que que les bombardements et les combats se poursuivent dans le territoire palestinien, "c'est potentiellement apocalyptique", a-t-il mis en garde.

Les violents combats dans la bande de Gaza, qui durent depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, ont également entraîné une flambée de violence à la frontière nord d'Israël avec le Liban. Les échanges de tirs sont presque quotidiens entre le Hezbollah libanais, un allié du mouvement islamiste palestinien, et l'armée israélienne.

Un conflit impliquant le Liban "gagnera la Syrie... gagnera les autres" territoires de la région, a poursuivi Martin Griffiths, dont le mandat se termine à la fin du mois. "Il aura évidemment des conséquences à Gaza" et "un impact sur la Cisjordanie", occupée par Israël, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont eux aussi averti des risques d'extension de la guerre.

14h50

Le numéro 2 du Vatican appelle à accepter les "propositions de paix"

Le secrétaire d'Etat du Vatican, Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, a appelé mercredi depuis Beyrouth les belligérants au Moyen-Orient à accepter les "propositions de paix". Le cardinal Parolin s'adressait à la presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, à l'heure où s'accroissent les craintes d'une guerre entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Le président américain Joe Biden a présenté le 31 mai un plan de cessez-le-feu pour un arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza qui selon lui permettrait également de "mettre fin au conflit" à la frontière israélo-libanaise.

"Le Moyen-Orient vit un moment grave. Le Saint-Siège (..) demande que soient accueillies les propositions de paix, afin que cessent les armes de chaque côté, que les otages à Gaza soient relâchés, que les aides nécessaires arrivent sans obstacle à la population palestinienne (...)", a déclaré le numéro deux du Vatican. "Le Liban, le Moyen-Orient, le monde entier n'a certainement pas besoin d'une guerre", a-t-il ajouté.

14h15

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37'718 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 37'718 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a plus de huit mois.

Au moins 60 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86'377 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

11h50

Raids meurtriers et combats à Gaza

L'armée israélienne a mené de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza. Dans le nord du territoire palestinien dévasté par près de neuf mois de guerre, la défense civile locale a déclaré que trois enfants et une femme avaient été tués tôt le matin dans une frappe israélienne ciblant une habitation à Beit Lahia. Des tirs de chars ont été signalés dans la ville de Gaza.

Selon des témoins, des combats ont opposé des soldats israéliens au Hamas palestinien dans l'ouest de Rafah.

Mais le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a affirmé que les bombardements israéliens étaient moins intenses mercredi. "Seules quelques zones ont été ciblées et le reste des secteurs du territoire sont calmes" pour le moment.

"Risque élevé et soutenu" de famine

Au 9e mois de la guerre, l'armée israélienne maintient le siège de quelque 2,4 millions d'habitants dans le petit territoire palestinien, où existe un "risque élevé et soutenu" de famine selon un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se base les agences de l'ONU. D'après ce rapport, 495'000 personnes souffrent toujours de la faim à un niveau "catastrophique".

Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), "tous les jours 10 enfants perdent une ou deux jambes en moyenne (à Gaza). Dix par jour, ça veut dire environ 2000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale".

Les travailleurs humanitaires ne sont pas épargnés par la guerre. Médecins sans Frontières ont affirmé sur X que l'un de leurs membres, Fadi al-Wadiya, avait été "tué ainsi que cinq autres personnes, dont trois enfants, dans une attaque à Gaza-ville alors qu'il se rendait à vélo à son travail".

11h40

Le président turc accuse les pays occidentaux de "soutenir" une offensive israélienne au Liban

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les pays occidentaux de "soutenir " une offensive israélienne au Liban contre le Hezbollah, soutien du mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Il semble qu'Israël, qui a dévasté Gaza, jette désormais son dévolu sur le Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisse", a déclaré le président turc devant les députés de son parti au Parlement.

MERCREDI 26 JUIN

Un grand fonds norvégien exclut Caterpillar de ses investissements pour son risque d'utilisation à Gaza

Le principal fonds de pension de Norvège, distinct du fonds souverain, a annoncé s'être désengagé du groupe américain Caterpillar en raison du risque d'utilisation de son matériel par l'armée israélienne à Gaza.

"Depuis longtemps, Caterpillar fournit des bulldozers et d'autres équipements qui ont été utilisés pour démolir des maisons et des infrastructures palestiniennes afin de faire place à des colonies israéliennes", a dit Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué.

"Il a également été allégué que l'équipement de l'entreprise était utilisé par les forces de défense israéliennes dans le cadre de leur campagne militaire à Gaza à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre de l'année dernière", a ajouté la dirigeante.

Pour ces deux raisons, Caterpillar "pourrait contribuer aux violations des droits de l'homme et du droit international en Cisjordanie et à Gaza", estime le fonds de pension. Pour KLP, Caterpillar ne peut "donner l'assurance qu'elle fait quoi que ce soit à cet égard" et il a donc "décidé de l'exclure des investissements".

18h35

Les Etats-Unis avertissent qu'un conflit entre Israël et le Hezbollah pourrait déclencher une guerre régionale

Les Etats-Unis ont mis en garde contre les "conséquences désastreuses" qu'aurait un nouveau conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban, et appelé à trouver une solution "diplomatique".

"Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient", a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, en recevant son homologue israélien Yoav Gallant au Pentagone. "La diplomatie est de loin le meilleur moyen d'éviter une nouvelle escalade", a-t-il ajouté.

Yoav Gallant a pour sa part relevé que "nous travaillons en étroite collaboration pour parvenir à un accord, mais nous devons également se préparer à tous les scénarios possibles".

18h20

Le Canada appelle ses ressortissants à quitter le Liban

Le gouvernement du Canada a appelé ses ressortissants à quitter au plus vite, "pendant qu'ils le peuvent", le Liban, où les craintes d'une escalade de la violence à sa frontière sud, entre le Hezbollah et Israël, se font de plus en plus vives.

"Il est temps de partir, pendant que des options commerciales sont encore disponibles", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly. "La situation sécuritaire au Liban devient de plus en plus volatile et imprévisible en raison de la violence soutenue et croissante entre le Hezbollah et Israël", alerte-t-elle.

S'adressant aux Canadiens du Liban, la ministre déclare: "Si le conflit armé s'intensifie, cela pourrait avoir une incidence sur votre capacité à quitter le pays et sur notre capacité à vous fournir des services consulaires", rappelant que le Canada n'offre aucune aide à quitter le territoire.

18h00

"Plus un centimètre carré où se sentir en sécurité" à Gaza, témoigne une humanitaire

Des conditions de vie qui "tiennent de la survie, et encore": Yasmina Guerda, coordinatrice humanitaire pour l'ONU à Gaza, a décrit la situation désespérée du territoire palestinien après plus de huit mois de guerre entre Israël et les islamistes du Hamas.

"Il n'y a plus un centimètre carré où l'on se sente en sécurité", a-t-elle témoigné devant la presse.

Ancienne reporter de 38 ans et employée du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), elle explique que les travailleurs humanitaires tentent de "quantifier la souffrance avec des chiffres" qui ne sont toutefois "jamais assez proches de la réalité d'une population qui a pratiquement tout perdu". La vie des gens "ne tient plus qu'à un fil", dit-elle.

"Tu as 10 ou 15 minutes pour évacuer l'immeuble qui va être bombardé. Tes enfants dorment, tu les réveilles" et après "tu jettes un dernier regard à la pièce et tu dis adieu pour toujours car tu sais déjà qu'il n'y aura plus que de la poussière", lui ont raconté des personnes déplacées.

Et ça, souligne-t-elle, c'est dans "le meilleur de cas" puisque les bombes tombent aussi sans préavis comme lors de l'offensive israélienne à Nuseirat pour obtenir la libération de quatre otages début juin. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 274 Palestiniens ont alors été tués et 698 blessés.

17h20

La Cour suprême israélienne ordonne la conscription des étudiants en écoles talmudiques

La Cour suprême israélienne a ordonné la conscription des étudiants en écoles talmudiques jusqu'ici exemptés, ce qui pourrait affaiblir la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu soutenue par des partis ultra-orthodoxes.

"L'exécutif n'a pas l'autorité pour ordonner de ne pas appliquer la loi sur le service militaire aux étudiants de yeshiva (écoles talmudiques) en l'absence d'un cadre légal adéquat", a jugé la Cour. "Sans ancrer cette exemption dans un cadre légal, l'Etat doit agir pour imposer la loi".

Cette décision intervient alors que le Parlement a relancé le 11 juin un projet de loi en vue d'une conscription progressive des ultra-orthodoxes, sur fond de guerre dans la bande de Gaza.

Le service militaire est obligatoire en Israël, mais les juifs ultra-orthodoxes (13% de la population) peuvent l'éviter s'ils se consacrent à l'étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d'une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël, en 1948.

17h00

Israël entre dans une phase moins intense mais plus longue de la guerre à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la fin de la partie "intense" des combats dans le sud de la bande de Gaza, tout en insistant sur le fait que la guerre n'était pas terminée.

Les experts interrogés par l'AFP s'accordent sur le fait que cette nouvelle phase, après plus de huit mois de combats, sera plus longue que les précédentes.

Quant aux détails de la gouvernance de ce territoire palestinien, ils restent flous, les dirigeants israéliens n'ayant pas tous les mêmes ambitions pour Gaza.

15h10

La pause humanitaire a "peu d'impact", selon l'UNRWA

La pause humanitaire annoncée il y a dix jours par Israël dans une partie dans la bande de Gaza a "peu d'impact", selon le commissaire général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Désormais, la moitié des bâtiments de cette entité ont été attaqués.

"Il y a presque un effondrement total de l'ordre public", a aussi déploré mardi le Neuchâtelois à la presse à Genève. Les menaces contre les chauffeurs sont régulières et des convois sont pillés, ce qui rend la distribution de l'assistance difficile. La contrebande, notamment de cigarettes, est problématique. "Il y a des groupes qui sont en train de se constituer un peu partout", dit aussi Philippe Lazzarini.

Liquidités "jusqu'à fin août"

Lundi, il restait à l'UNRWA 30 litres de carburant. La malnutrition aiguë affecte désormais plus de 90% de la population, déplore le commissaire général. "L'environnement n'est pas favorable pour entièrement" changer la donne face aux défis de l'aide, selon lui. Des milliers d'enfants ont été tués ou sont sans leurs proches.

Côté financier, l'UNRWA reste la seule agence à fonctionner avec une approche négative en termes de liquidités. "Cela reste une lutte" et "une menace" pour l'agence, insiste le commissaire général, qui indique que l'agence onusienne dispose de l'argent nécessaire pour ses opérations "jusqu'à la fin du mois d'août".

14h00

La situation alimentaire toujours "catastrophique" pour 495'000 personnes à Gaza, selon l'ONU

Près d'un demi-million de personnes souffrent toujours de la faim à un niveau "catastrophique" dans la bande de Gaza, qui reste menacée par la famine malgré une légère amélioration dans le nord du territoire assiégé, indique un rapport appuyé par l'ONU.

Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, sur lequel se base les agences des Nations unies, l'accès à l'aide humanitaire a permis d'éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars, mais 22% de la population du territoire assiégé par Israël est toujours confrontée à une situation alimentaire "catastrophique". Le rapport souligne que l'ensemble de la bande de Gaza reste menacée par un "risque élevé et soutenu" de famine.

"Le nouveau rapport relève une légère amélioration par rapport à l'évaluation précédente de mars, qui mettait en garde contre une famine potentielle dans les gouvernorats du nord de Gaza d'ici la fin mai", a commenté le Programme alimentaire mondial dans un communiqué.

"Cette amélioration montre la différence qu'un meilleur accès peut faire. L'augmentation des livraisons de nourriture dans le nord et les services de nutrition ont contribué à réduire les niveaux de faim les plus graves, laissant une situation toujours désespérée", souligne le PAM.

13h30

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37'658 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement de la bande de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a annoncé mardi un nouveau bilan de 37'658 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 32 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86'237 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

11h50

"The Gaza project": quand la veste "presse" peut faire courir un danger de mort

Un nombre effarant de journalistes - plus de cent, essentiellement palestiniens - ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, faisant de ce conflit un des plus meurtriers pour la presse.
Les journalistes, dommages collatéraux ou cibles pour l'armée israélienne? Un consortium de médias internationaux, 50 journalistes représentant 13 organisations, a enquêté sous l'égide de Forbidden Stories, réseau international spécialisé dans l'investigation, pendant quatre mois.

L'enquête publiée mardi par des médias dont Der Spiegel, Le Monde, ARIJ (groupe de presse arabe basé en Jordanie), The Guardian, ZDF et d'autres étudie les cas de journalistes tués ou blessés alors qu'ils couvraient le conflit ou tentaient de raconter la vie quotidienne des Gazaouis en proie à une crise humanitaire sans précédent.

"Fausses accusations" selon Israël

Le nombre de journalistes tués - plus de 100 - est vertigineux. "C'est une des plus flagrantes attaques contre la liberté de la presse que j'ai jamais connues", affirme Carlos Martinez de la Serna, directeur du Comité de protection des journalistes (CPJ), interrogé par le consortium.

L'armée israélienne a rejeté "les fausses accusations selon lesquelles elle vise des journalistes" .L'armée "ne blesse pas intentionnellement des journalistes, qui ont pu être touchés durant des frappes aériennes ou des opérations visant des cibles militaires", a-t-elle écrit en réponse à des questions du consortium.

>> Pour plus de précisions, lire : "The Gaza project": quand la veste "presse" peut faire courir un danger de mort

10h45

La Cour suprême israélienne ordonne la conscription des étudiants en écoles talmudiques

La Cour suprême israélienne a ordonné mardi la conscription des étudiants ultra-orthodoxes en écoles talmudiques, jusqu'ici exemptés, sur fond de débats au Parlement et au sein du gouvernement sur le sujet.

"L'exécutif n'a pas l'autorité pour ordonner de ne pas appliquer la loi sur le service militaire aux étudiants de yeshiva (écoles talmudiques) en l'absence d'un cadre légal adéquat. Sans ancrer cette exemption dans un cadre légal, l'Etat doit agir pour imposer la loi", a jugé la Cour.

09h50

Au moins 10 membres de la famille du chef du Hamas tués dans une frappe israélienne

La Défense civile de Gaza annonce la mort de 10 membres de la famille du chef du Hamas dans une frappe israélienne [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
La Défense civile de Gaza annonce la mort de 10 membres de la famille du chef du Hamas dans une frappe israélienne [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé la mort de dix membres de la famille du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tués mardi dans une frappe de l'armée israélienne sur un camp de réfugiés de la ville de Gaza.

Zahr Haniyeh, la soeur du chef du mouvement islamiste palestinien, a été tuée dans ce raid sur le camp de Chati, a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. D'après cette source, neuf autres personnes sont mortes et d'autres ont été blessées. Les corps ont été transportés vers l'hôpital Al-Ahli de Gaza.

"Un certain nombre de martyrs est toujours sous les décombres", a déclaré Mahmoud Bassal à l'AFP. "Nous avons des difficultés (à les retrouver) à cause du manque d'équipements et de carburant".

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ces informations.

Des dizaines de morts

En avril, trois fils et quatre petits-enfants de Ismaïl Haniyeh, qui vit en exil au Qatar, avaient péri dans une frappe survenue dans le camp de Chati. L'armée avait confirmé avoir tué dans une frappe aérienne les trois fils, qualifiés d'"agents militaires de l'organisation terroriste Hamas".

Ismaïl Haniyeh avait alors indiqué qu'environ 60 membres de sa famille avaient été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre.

06h55

Des armes du Hezbollah à l'aéroport de Beyrouth?

L'article a fait l'effet d'une bombe au Liban: publié dimanche par le quotidien britannique The Telegraph, il affirme que des armes iraniennes destinées au Hezbollah sont stockées à l'aéroport de Beyrouth. Des allégations rejetées par les autorités libanaises.

De nombreux commentateurs s'interrogent sur le fait que l'article ne soit pas signé et sur le moment de la publication, alors que le pays est au bord du précipice, en raison de combats à la frontière entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Lundi, les autorités libanaises ont organisé au pied levé une visite à l’aéroport, rassemblant diplomates et journalistes, dans deux grands entrepôts de stockage. Le but: contrer les allégations du Telegraph.

>> Les précisions de Laure Stephan dans La Matinale :

L'aéroport de Beyrouth, photographié ici le 24 juin 2024. [KEYSTONE - WAEL HAMZEH]KEYSTONE - WAEL HAMZEH
Des armes iraniennes destinées au Hezbollah seraient stockées à l'aéroport de Beyrouth / La Matinale / 1 min. / mardi à 06:22

"Le département des transports britannique visite chaque année l’aéroport de Beyrouth. Sa dernière inspection a eu lieu il y a moins de six mois", affirme le ministre des Transports Ali Hamiyeh. "Ils ont inspecté l’aéroport dans ses moindres recoins, il n’y en a pas qui leur ait échappé. Le Telegraph se devait de les interroger comme source officielle britannique, plutôt que de citer des sources sécuritaires anonymes", fustige-t-il.

La publication de cet article anonyme, alors que la rhétorique belliqueuse s’est enflammée entre Israël et le Hezbollah, est perçue au Liban comme une menace voilée: l’aéroport pourrait être ciblé par des frappes israéliennes.

Dans ce contexte incendiaire, le Liban a cherché l’appui des diplomates. "La visite des ambassadeurs à l’aéroport de Beyrouth est un message de soutien aux Libanais et au Liban", fait ainsi savoir Alaa Moussa, ambassadeur égyptien.

Lors de la guerre de 2006, l’aéroport de Beyrouth avait été pilonné par l’armée israélienne dans les premiers jours du conflit.

01h30

Emmanuel Macron et Abdallah II appellent à lever les restrictions à l'envoi d'aide à Gaza

Le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont appelé lundi Israël à lever toutes les "restrictions" terrestres à l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza, a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Lors d'un déjeuner à l'Elysée, ils ont redit la "nécessité de mettre en place, sans plus de délai, un cessez-le feu immédiat et durable à Gaza et ont de nouveau appelé à la libération de tous les otages", dont celle de deux Français.

MARDI 25 JUIN

Les familles des victimes de l'attaque du 7 octobre portent plainte contre l'UNRWA

Les familles des personnes tuées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte lundi contre l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'accusant d'avoir contribué à ce massacre sans précédent, selon des documents judiciaire vus par l'AFP.

"L'UNRWA (...) a passé plus d'une décennie avant l'attaque du 7 octobre à aider le Hamas à mettre en place (son) infrastructure terroriste", accusent les familles de victimes, selon les documents judiciaires.

Elles estiment que l'agence a fourni "sciemment au Hamas les dollars américains en espèces dont il avait besoin pour payer les trafiquants d'armes, d'explosifs et autre matériel terroriste".

La plainte a été déposée à New York, siège de l'ONU et où l'UNRWA utilise les services bancaires, selon les mêmes documents judiciaires.

Contactée par l'AFP, l'UNRWA n'a pas réagi dans l'immédiat.

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