Israël appelle les habitants à évacuer près de 30 localités du Sud-Liban

Six personnes dont trois civils ont été tuées dans des frappes israéliennes qui ont visé Damas et ses environs mardi à l'aube, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les frappes ont visé deux véhicules dans le quartier huppé de Mezzeh, abritant des bâtiments de la sécurité syrienne et des ambassades, ainsi que des "batteries de défense aériennes à l'aéroport" de Damas, et "les environs de Kisweh", au sud de la capitale, selon l'OSDH.

"Trois civils dont une journaliste" ont été tués, ainsi que des combattants pro-iraniens, selon l'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de correspondants en Syrie. L'agence de presse officielle syrienne, Sana, avait auparavant rapporté la mort de trois civils et neuf blessés dans des frappes israéliennes

L'armée israélienne a annoncé un renforcement des restrictions concernant les rassemblements publics dans tout le pays, y compris à Jérusalem et à Tel-Aviv, limitant le nombre de personnes pouvant se rassembler dans les lieux publics, à la veille du Nouvel an juif.

Le Hezbollah a démenti qu'une incursion israélienne au sol soit en cours dans le sud du Liban, comme l'affirme Israël, et assuré qu'aucun "affrontement direct" n'avait opposé ses combattants à l'armée israélienne.

"Toutes les affirmations sionistes selon lesquelles les forces d'occupation seraient entrées au Liban sont fausses", a affirmé le responsable du département d'information du Hezbollah à la chaîne qatarie Al-Jazeera. "Il n'y a pas eu d'affrontement direct sur le terrain" avec les troupes israéliennes, a-t-il ajouté.

L'armée libanaise dit n'avoir pas non plus "observé d'incursion des forces ennemies sur le territoire libanais".

Un porte-parole des Casques bleus de l'ONU, la Force Intérimaire des Nations unies (Finul) déployée le long de la Ligne bleue qui marque la frontière entre Israël et le Liban, a lui aussi assuré qu'"il n'y a pas d'incursion terrestre pour le moment".

Le président du Parlement libanais Nabih Berri, allié du Hezbollah, a demandé à l'ONU d'établir un corridor aérien pour acheminer l'aide humanitaire à près d'un million de personnes déplacées par la campagne de frappes israéliennes dans plusieurs régions du pays. Il a également appelé en même temps le CICR et la Croix rouge libanaise à "remplir leur devoir" en livrant nourriture et fournitures médicales aux Libanais se trouvant dans le sud.

Le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, a annoncé un nouveau bilan de 41'638 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a près d'un an.

Au moins 23 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 96'460 personnes avaient été blessées.

L'armée israélienne a appelé les habitants de 27 localités du sud du Liban à évacuer "immédiatement" leur maison et à se diriger vers le nord, afin de ne pas se trouver pris dans les combats l'opposant au Hezbollah.

"L'armée israélienne ne veut pas vous faire de mal et pour votre sécurité vous devez évacuer vos maisons immédiatement. Quiconque se trouve à proximité des membres, des installations et des moyens de combat du Hezbollah met sa vie en danger", écrit le porte-parole de l'armée israélienne dans un message en arabe publié sur son compte Telegram.

La Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) appelle les parties au conflit au Liban à honorer le droit international humanitaire (DIH). La Croix-Rouge locale a mené des milliers d'interventions médicales urgentes depuis deux semaines.

"Les travailleurs humanitaires et les civils ne doivent pas être ciblés", a estimé mardi à la presse à Genève depuis la région le responsable de la FICR dans ce pays. Une demande répétée encore à plusieurs reprises par l'ONU à Genève et dans la région.

Deux navires ont été touchés mardi par des attaques au large de la ville de Hodeida au Yémen, contrôlée par les rebelles houthis pro-iraniens.

Un premier navire a été touché par un drone à 64 miles nautiques (environ 119 km) de la ville, selon l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO). "Le ballast bâbord numéro 6 a été perforé", et le navire se dirige vers son prochain port d'escale, a indiqué l'agence qui avait signalé plus tôt quatre explosions à proximité de ce navire.

Une autre attaque s'est produite quelques heures plus tard à 97 miles nautiques (environ 180 km) de Hodeida. "Un navire a été attaqué par un missile. (Il) a subi des dégâts. Tous les membres d'équipage sont sains et saufs", a précisé l'UKMTO.

Les attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat.

La Force de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) a averti que toute incursion frontalière était "une violation de la souveraineté libanaise et de son intégrité territoriale".

"Les civils doivent être protégés, les infrastructures ne doivent pas être visées et la loi internationale doit être respectée", ont indiqué les Casques bleus dans un communiqué, appelant Israël et le Hezbollah libanais à ne pas "mener d'actions conduisant à l'escalade".

>> Ecouter le point de situation dans le 12h30 de mardi :

AP Photo/Keystone - Hassan Ammar

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir tiré des missiles en direction de la principale base de renseignement militaire israélienne, Glilot, près de Tel Aviv.

Dans un communiqué, la milice chiite pro-iranienne a précisé avoir "lancé des salves de roquettes de type Fadi 4 sur la base de Glilot". Cette base du renseignement militaire abriterait aussi, selon des médias israéliens, le siège du Mossad, le renseignement extérieur israélien.

Les agences de l'ONU ont lancé appel de plus de 400 millions de dollars pour une aide urgente aux centaines de milliers de déplacés par les frappes israéliennes au Liban, selon un communiqué à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre à Beyrouth.

"Le Premier ministre libanais Najib Mikati et le coordinateur humanitaire pour le Liban Imran Riza ont lancé un appel d'urgence de 426 million de dollars afin de mobiliser des ressources urgentes pour les civils affectés par l'escalade du conflit ayant conduit à une crise humanitaire au Liban", selon le communiqué.

L'ONU a aussi mis en garde contre les conséquences d'une "invasion terrestre de grande ampleur" d'Israël au Liban.

"La violence armée entre Israël et le Hezbollah ayant dégénéré, les conséquences pour les civils ont déjà été terribles, et nous craignons qu'une invasion terrestre de grande ampleur d'Israël au Liban ne fasse qu'aggraver les souffrances", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Liz Throssell.

Israël "n'a pas l'intention d'envahir le Liban", ni d'y rester "des mois", a affirmé son ambassadeur en France, alors que l'armée israélienne a annoncé dans la nuit que des troupes au sol avaient traversé la frontière pour combattre le Hezbollah dans le sud du Liban.

"Nous n'avons pas du tout l'intention d'envahir le Liban. De refaire l'erreur qui avait été faite en 1982", quand Israël avait envahi le sud du Liban, d'où ses troupes n'étaient parties qu'en 2000, a déclaré l'ambassadeur Joshua Zarka au micro de la radio France inter.

"Je ne sais pas si c'est une question d'heures ou de jours, mais certainement pas une question de mois", a poursuivi le diplomate israélien, questionné sur la durée de cette intervention militaire.

>> Voir les images des "raids terrestres localisés" au sud du Liban dans la nuit de lundi à mardi :

Les sirènes d'alerte antiaérienne ont retenti dans le centre d'Israël à la suite de tirs de projectiles en provenance du Liban, a indiqué l'armée dans un communiqué. A Tel-Aviv, une journaliste de l'AFP a entendu des explosions au loin, qui pourraient être des interceptions de projectiles par le bouclier antimissile israélien.

Un projectile est tombé sur une route du centre du pays, près de la ville de Kfar Kassen. Un homme blessé par des éclats d'obus a été pris en charge par les secours, selon la police.

Elle a ajouté qu'un autre projectile était tombé près du carrefour d'Eyal, sur une voie de circulation très fréquentée dans le centre du pays, sans faire de victime.

Le Liban fait face à "l'une des phases les plus dangereuses de son histoire", a averti le Premier ministre libanais Najib Mikati, exhortant les Nations unies à fournir de l'aide à "un million" de déplacés par les frappes israéliennes sur le pays.

"Environ un million de notre population a été déplacée en raison de la guerre dévastatrice qu'Israël mène au Liban" et "nous lançons un appel urgent pour davantage d'aide aux civils déplacés" a déclaré Najib Mikati cité par l'agence de presse libanaise.

Swiss prolonge la suspension de ses vols vers Tel Aviv et au départ de Tel Aviv jusqu'au 31 octobre. Pour Beyrouth, la suspension vaut jusqu'au 30 novembre, annonce la compagnie aérienne, qui attend de cette mesure qu'elle permette une meilleure planification pour ses passagers et ses équipages.

Entre les bombardements incessants, les explosions de bipeurs et de talkies-walkies et l'élimination du chef du Hezbollah, les analystes s'accordent sur le fait que le mouvement islamiste est très affaibli. L'offensive terrestre israélienne laisse présager un scénario d'incursion millimétré. Une des hypothèses est que ce plan a été échafaudé peu après le 7 octobre, voire même après l'échec militaire de 2006.

>> Ecouter l'analyse de l'émission Tout un monde :

AP Photo/Keystone - Hussein Malla

L'armée israélienne a fait état de "violents combats" dans le sud du Liban après le lancement d'une offensive militaire au sol contre le Hezbollah et a enjoint les Libanais à ne pas se rendre dans le sud de leur pays "à bord de véhicules" pour leur "propre sécurité".

"De violents combats ont lieu dans le sud du Liban", écrit le porte-parole de l'armée israélienne dans un message sur X. "Pour votre sécurité personnelle, nous vous demandons de ne pas vous déplacer à bord de véhicules du nord vers le sud du Litani", ajoute-t-il en référence à un fleuve libanais, en accusant le Hezbollah de se servir des civils comme de "boucliers humains".

Le Hezbollah a affirmé avoir visé à deux reprises des soldats israéliens à Metula, dans le nord de l'Etat hébreu. L'armée israélienne avait fait état un peu plus tôt de tirs de projectiles en provenance du Liban.

Le mouvement pro-iranien a déclaré avoir tiré à l'artillerie puis avec des roquettes sur "des troupes de l'ennemi" à Metula, situé à la frontière avec le Liban.

Le Hezbollah a également dit avoir visé à l'artillerie des militaires israéliens à Avivim, également dans le nord d'Israël.

Un communiqué militaire indique quant à lui que certains projectiles ont été "interceptés" et que d'autres étaient "tombés", notamment, dans des zones non habitées, après le déclenchement de sirènes d'alerte à Metula et Avivim en début de matinée.

L'armée israélienne a annoncé dans la nuit de lundi à mardi que des troupes terrestres avaient traversé la frontière pour mener des combats contre le Hezbollah dans des villages du sud du Liban. Dans un communiqué, elle a précisé que ces opérations, lancées lundi soir, étaient "limitées, localisées et ciblées", visant des "cibles et infrastructures terroristes" du Hezbollah. Toutefois, l'armée israélienne n'a pas révélé le nombre de soldats impliqués dans cette incursion.

Interrogé dans La Matinale de la RTS, le rédacteur en chef de la Revue militaire suisse Alexandre Vautravers indique qu'Israël met l'accent sur le caractère "limité" de l'opération, tout en rappelant les contraintes imposées par le droit international et l'opinion publique internationale, notamment aux Etats-Unis, où le soutien à de telles actions semble s'éroder.

>> Ecouter l'interview d'Alexandre Vautravers dans La Matinale :

Une "opportunité" pour dégrader les capacités du Hezbollah

Le Hezbollah, de son côté, a déclaré avoir "pris pour cible" des soldats israéliens en mouvement près de la frontière libanaise dans la nuit de lundi à mardi. "Depuis les conflits de 2005-2006, le Hezbollah s'est affirmé comme une organisation paramilitaire bien structurée, très entraînée et dotée d'une solide expérience au Liban et en Syrie." Alexandre Vautravers estime qu'Israël voit dans la situation actuelle, où le Hezbollah paraît affaibli par des actions récentes, une "opportunité" pour dégrader rapidement ses capacités.

Dans le sud du Liban, l'armée libanaise a repositionné ses troupes dans le sud du pays frontalier du nord d'Israël, selon un responsable militaire. "Elle laisse le chemin libre à l'armée israélienne, parce qu'elle n'est pas en capacité de s'opposer directement à des raids israéliens."

L'ONU a également signalé que, en raison de "l'intensité des combats", ses Casques bleus déployés dans la région ne pouvaient plus patrouiller. Cependant, selon Alexandre Vautravers, leur présence reste essentielle, notamment pour fournir des observations neutres et objectives dans les phases plus calmes à venir. Il rappelle que, depuis 1947-1948, les forces onusiennes sont souvent jugées inefficaces en termes d'intervention directe, mais leur rôle d'observateurs reste crucial.

Quelles sont les buts de guerre d’Israël? Quand seront-ils atteints ? L'ambassadeur d’Israël à Bruxelles, Haim Regev, assure qu'à Gaza, le Hamas est très affaibli par un an de guerre, mais que la fin des opérations est soumise à deux conditions: "la libération sans conditions des 101 otages encore retenus par le Hamas d’une part, l’assurance que le Hamas n’a plus ni contrôle politique ni capacités militaires à Gaza, d'autre part", dit-il.

L'offensive sur le Liban a, quant à elle, l'objectif de faire reculer la menace du Hezbollah qui bombarde le nord d’Israël, au point d’obliger à évacuer 60'000 habitants proches de la frontière. L'ambassadeur explique que "la résolution 1701 de l’ONU doit être appliquée". Elle consiste en le "désarmement du Hezbollah qui ne doit plus constituer une menace à la frontière avec Israël", poursuit-il.

"Notre guerre ne vise pas le peuple libanais, mais l’organisation terroriste qu’est le Hezbollah", assure encore Haim Regev qui prévient: "Nous ne négocierons pas de cessez-le-feu tant que le Hezbollah n’aura pas reculé".

>> Ecouter son interview complète dans la Matinale de mardi :

DR

Les frappes israéliennes de ces dernières semaines sur le Liban ont causé la mort de nombreuses victimes, mais leur nombre exact est difficile à déterminer. Les raids ont tué 1000 personnes et en ont blessé 6000 en deux semaines, selon le ministère de la Santé libanais qui ne précise toutefois pas le nombre de victimes civiles.

Mais les images de frappes aériennes sur les localités libanaises, sur des zones résidentielles et des hôpitaux posent la question du prix payé par cette population.

Il y a une semaine, durant la seule journée de lundi, particulièrement meurtrière, les autorités libanaises estimaient que sur 558 personnes tuées, 50 étaient des enfants et 94 des femmes. Un quart de civils au moins donc, puisque parmi les hommes, il y a aussi des civils, tous ne sont pas des membres du Hezbollah.

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Reuters - Louisa Gouliamaki

La même question se pose à Gaza, où la barre des 40'000 morts a été franchie en août, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne distingue pas civils et combattants.

En Israël, certains estiment que ces chiffres sont surévalués. D'autres au contraire, qu'ils sont sous-évalués. En juillet, la revue médicale The Lancet avançait le chiffre de 186'000 morts possibles, dont une large part de civils pris au piège des assauts israéliens.

>> Ecouter aussi les explications sur les victimes civiles dans Tout un monde :

Keystone

Fatah Charif, le chef de la branche libanaise du Hamas tué par une frappe israélienne dans la nuit de dimanche à lundi, était également un employé de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Mais l'organisme affirme qu'il avait été mis en congé administratif au cours des derniers mois.

"Fatah Al-Charif était un employé de l'UNRWA qui avait été mis en congé administratif sans solde en mars et faisait l'objet d'une enquête à la suite d'allégations reçues par l'organisation concernant ses activités politiques", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Son patron, Philippe Lazzarini, a détaillé au micro de la Matinale que depuis ces sanctions, Fatah Charif "n'avait plus de fonction [à l'UNRWA], n'était plus payé et faisait l'objet d'une enquête".

"Le jour, il était le président du syndicat des enseignants de l'UNRWA, et la nuit, il était le chef du Hamas au Liban", a déclaré de son côté un porte-parole de l'armée israélienne.

>> Ecouter le sujet complet dans La Matinale de mardi :

Reuters - Mohamed Azakir

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a dit mardi être convaincu, comme Israël, de la "nécessité de démanteler les infrastructures d'attaque" du Hezbollah. Il s'exprimait après le lancement de "raids terrestres localisés" israéliens dans le sud du Liban.

Il a mis en garde Téhéran contre une éventuelle "attaque militaire directe contre Israël", en soulignant les "graves conséquences" que celle-ci entraînerait pour l'Iran, selon un communiqué publié sur le réseau social X.

Le chef du Pentagone a fait ces déclarations après s'être entretenu avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

"Nous avons convenu de la nécessité de démanteler les infrastructures d'attaque le long de la frontière afin de garantir que le Hezbollah libanais ne puisse pas mener des attaques du type de celles du 7 octobre contre les communautés du nord d'Israël", a-t-il déclaré.

Raids "localisés"

Une "résolution diplomatique est nécessaire" pour assurer la sécurité des civils "des deux côtés de la frontière", a-t-il par ailleurs réaffirmé.

L'armée israélienne a annoncé dans la nuit de lundi à mardi avoir lancé des "raids terrestres localisés" dans des villages du sud du Liban, affirmant cibler le mouvement islamiste Hezbollah, malgré les appels internationaux à la désescalade.

Après le coup dévastateur infligé au Hezbollah avec l'assassinat de son chef Hassan Nasrallah vendredi dans une frappe israélienne près de Beyrouth, les dirigeants israéliens avaient averti que la guerre n'était pas encore finie contre le mouvement pro-iranien, ennemi d'Israël.

L'armée israélienne menait depuis plusieurs jours des bombardements intenses et meurtriers sur le Liban.

Un responsable d'un camp palestinien a déclaré à l'AFP qu'une frappe israélienne y avait visé la maison d'un militant palestinien de premier plan à Sidon, dans le sud du Liban.

"Le raid israélien a visé la maison du fils de Mounir Maqdah", dans le camp d'Ain al-Helweh, a déclaré le responsable, qui a requis l'anonymat. Il n'était pas clair dans l'immédiat si Mounir Maqdah, qu'Israël accuse de diriger la branche libanaise de l'aile armée du Fatah, se trouvait dans la maison.

En août, Israël avait annoncé avoir tué son frère, Khalil Maqdah, également considéré comme l'un des responsables de l'aile armée du Fatah.

Un média d'Etat syrien, citant une source militaire, a affirmé que des frappes israéliennes avaient tué trois civils et en avaient blessé neuf autres à Damas tôt mardi.

"L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne avec des avions de guerre et des drones depuis le Golan syrien occupé, visant plusieurs lieux de Damas", a déclaré l'agence de presse officielle Sana, ajoutant que "trois civils ont été tués et neuf autres blessés".

La télévision syrienne d'Etat a pour sa part rapporté qu'une journaliste, Safaa Ahmad, avait trouvé la mort dans un bombardement israélien dans la capitale.

Plus tôt, l'agence officielle Sana avait indiqué que "les systèmes de la défense aérienne interceptent des cibles hostiles pour la troisième fois cette nuit dans la région de Damas", employant une expression généralement utilisée pour désigner des frappes israéliennes.

Le Canada a annoncé lundi avoir réservé 800 sièges sur des vols commerciaux pour aider ses ressortissants à quitter le Liban.

"La situation sécuritaire au Liban devient de plus en plus dangereuse et volatile", a écrit sur X Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères. "Afin d'aider les Canadiens à quitter le pays plus rapidement, nous augmentons actuellement la capacité commerciale et nous avons réservé 800 sièges supplémentaires au cours des trois prochains jours", a-t-elle poursuivi.

Environ 45'000 Canadiens se trouvent au Liban et le prochain vol est prévu mardi.

Le Royaume-Uni a annoncé lundi soir avoir affrété un vol commercial pour ses ressortissants qui souhaitent évacuer le Liban. Ce vol partira mercredi de l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth.

"La sécurité des ressortissants britanniques au Liban reste notre priorité absolue", écrit le ministre des Affaires étrangères David Lammy, cité dans le communiqué de son ministère. "C'est pourquoi le gouvernement britannique affrète un vol pour aider ceux qui souhaitent partir. Il est essentiel que vous partiez maintenant car une évacuation ultérieure n'est peut-être pas garantie", poursuit-il.

Les ressortissants britanniques "vulnérables" seront prioritaires pour ce vol, précise le communiqué.

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