Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Israël largue des tracts sur Gaza-ville appelant tous les habitants à partir

- L'armée israélienne a largué mercredi des tracts sur la ville de Gaza, appelant "toutes les personnes" dans cette localité du nord du territoire palestinien assiégé à partir vers le sud.

- Des experts indépendants du Conseil des droits de l’homme de l’ONU accusent Israël de mener à Gaza une campagne de famine ciblée, dont les principales victimes sont les enfants. Israël conteste vivement ces informations.

- Une source médicale dans la bande de Gaza a indiqué qu'une frappe sur une école avait fait au moins 29 morts à Abassan, dans le sud du territoire palestinien.

- Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rencontré le chef de la CIA, William Burns, mardi au Caire. Des délégations américaine et israélienne ont discuté dans la capitale égyptienne des efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

- Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 38'295 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre, ajoutant que 88'241 personnes avaient été blessées dans le territoire en près de neuf mois de bombardements et d'invasions terrestres par l'armée israélienne.

RTSinfo

22h20

L'armée israélienne annonce avoir achevé ses "opérations" à Choujaïya

L'armée israélienne a annoncé mercredi soir avoir achevé ses "opérations" lancées le 27 juin à Choujaïya, quartier de l'est de la ville de Gaza théâtre de violents combats depuis cette date.

"Les soldats [...] ont achevé leur mission, qui a duré environ deux semaines, dans la zone de Choujaïya", indique un communiqué militaire selon lequel l'offensive a permis la démantèlement de "huit tunnels" et l'élimination de "dizaines de terroristes".

21h50

La fuite éperdue d'habitants de Gaza-ville après le nouvel appel israélien à évacuer

Depuis ce mercredi matin, c'est toute la ville de Gaza qui est vidée de ses habitants. Sur les tracts largués par l’armée israélienne, Gaza-City est décrite comme une zone de combats dangereuse. 

"Ils ont évacué les blessés de l'hôpital et se sont enfuis avec eux sur des lits et des chaises roulantes. C'est inhumain. Tous ceux qui nous regardent et se taisent commettent un péché", déplore une habitante au micro du 19h30.

Alors que l'armée israélienne a affirmé en janvier dernier être venue à bout du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, depuis deux semaines, cette région connait une reprise des opérations terrestres qui s'ajoute à celles dans le sud de l'enclave près de Rafah.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

L'évacuation de toute la ville de Gaza-City, décrite comme zone de combats dangereuse, a été ordonnée par l'armée israélienne
L'évacuation de toute la ville de Gaza-City, décrite comme zone de combats dangereuse, a été ordonnée par l'armée israélienne / 19h30 / 1 min. / le 10 juillet 2024

>> Les explications de Stéphane Amar :

L'évacuation de toute la ville de Gaza-City a été ordonnée par l'armée israélienne. Le point avec Stéphane Amar
L'évacuation de toute la ville de Gaza-City a été ordonnée par l'armée israélienne. Le point avec Stéphane Amar / 19h30 / 1 min. / le 10 juillet 2024

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale :

Des Palestiniens partent avec leurs biens après un ordre d'évacuation émis par l'armée israélienne, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 juillet 2024. [Keystone - EPA/MOHAMMED SABER]Keystone - EPA/MOHAMMED SABER
L’armée israélienne ordonne à tous les civils palestiniens l’évacuation de la ville de Gaza / La Matinale / 1 min. / jeudi à 06:26

19h45

Tewfik Hamel, historien militaire: "Le gouvernement israélien essaie de vendre l'illusion d'une victoire"

Les habitants de la ville de Gaza sont à nouveau sommés d’évacuer. L’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive majeure dans le nord de l’enclave palestinienne, et largué des tracts appelant les civils à fuir vers le sud. Pourtant, l’Etat hébreu avait annoncé en janvier déjà avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas dans le nord.

Pour Tewfik Hamel, historien militaire, Israël se trouve dans une impasse. "Le gouvernement israélien essaie de vendre l'illusion d'une victoire, mais sur le terrain, l'armée israélienne n'a rien réalisé de substantiel qu'elle peut vendre à la population." Car l'armée israélienne n'a pas atteint ses objectifs, à savoir la récupération des otages et la destruction du Hamas, poursuit-il au micro de Forum.

Quoi qu'il en soit, Tewfik Hamel ne croit pas le ministre de la Défense, Yoav Gallant, quand il affirme que l'armée a "éliminé ou blessé 60%" des combattants du Hamas pendant les neuf mois de guerre, évoquant une "réussite" militaire. "C'est peut-être vrai, peut-être pas", dit-il, ajoutant qu'on ne peut pas déterminer une victoire par le nombre de morts côté Hamas. Sans compter que l'organisation a peut-être perdu beaucoup de combattants, mais elle en a aussi recruté beaucoup d'autres.

>> L'interview complète de Tewfik Hamel dans Forum :

Des civils palestiniens fuyent Khan Younes après un ordre d'évacuation de l'armée israélienne. [Keystone/AP Photo - Jehad Alshrafi]Keystone/AP Photo - Jehad Alshrafi
Que se passe-t-il à Gaza? Interview de Tewfik Hamel / Forum / 4 min. / le 10 juillet 2024

19h20

L'Autorité palestinienne interpelle la communauté internationale sur les prisonniers détenus par Israël

L'Autorité palestinienne a appelé mercredi des diplomates réunis à Ramallah, en Cisjordanie occupée, à condamner les conditions de détention par Israël de milliers de prisonniers palestiniens.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a invité les représentants de nombreux pays, notamment européens, et des organisations internationales, à visionner trois minutes de témoignages de Palestiniens ayant été détenus dans les prisons israéliennes ces derniers mois.

Les images et entretiens recueillis par des médias font état de mauvais traitements comme des privations d'eau, mais aussi des récits de torture et d'humiliations - des accusations que les autorités israéliennes rejettent.

"C'est contraire à toutes les lois relatives aux droits humains et cela doit cesser", a déclaré Varsen Aghabekian Shahin, la ministre d'Etat aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne. "C'est une question qui nous préoccupe beaucoup", a-t-elle poursuivi, "nous espérons qu'elle préoccupe aussi le reste du monde".

18h50

Pourparlers sur une trêve à Gaza: Hezbollah d'accord avec le Hamas

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé mercredi soutenir la position du Hamas palestinien dans les négociations indirectes avec Israël pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. En cas d'accord, son parti mettra fin à ses attaques depuis le sud du Liban.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, le Hezbollah échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, et dit intervenir en soutien à son allié du Hamas. Ces échanges de tirs font craindre une guerre à plus grande échelle.

"Ce que le Hamas accepte, nous l'acceptons (...) et ce qui satisfait le Hamas nous satisfait", a déclaré Hassan Nasrallah dans une allocution télévisée en hommage à un commandant du mouvement pro-iranien, Mohammed Nasser, tué par Israël début juillet.

18h30

Les "massacres" d'Israël à Gaza renforcent les exigences du Hamas, dit un responsable

Un responsable du Hamas, Hossam Badran, a déclaré mercredi à l'AFP que l'"intensification" des "massacres" israéliens dans la bande de Gaza avait pour effet de renforcer les exigences du mouvement islamiste, au moment où des négociations doivent reprendre en vue d'un cessez-le-feu.

Interrogé sur les opérations israéliennes dans la ville de Gaza, où l'armée a renforcé son offensive ces derniers jours, Hossam Badran a estimé qu'Israël tentait "de faire pression sur les négociations en intensifiant les bombardements, les déplacements et les massacres, en espérant que la résistance (les groupes armés, NDLR) renoncera à ses demandes légitimes".

"Mais elle obtiendra le résultat inverse, car les massacres nous poussent à nous accrocher à nos exigences concernant l'arrêt de la guerre et le retrait de Gaza", a-t-il ajouté.

15h15

Une frappe d'Israël sur un camp de réfugiés fait au moins 29 morts

Une frappe d'Israël sur un campement a fait au moins 29 morts, selon des responsables palestiniens. La frappe aérienne a touché des tentes de déplacés devant une école de la ville d'Abassan, à l'est de Khan Younès, dans le sud de Gaza, tuant en majorité des femmes et des enfants, ont indiqué des responsables médicaux palestiniens.

Ils se rendaient à l'école afin d'y assister à un match de football, a décrit un témoin. "Tout était normal. Des gens jouaient, d'autres achetaient et vendaient (de la nourriture et des boissons). Il n'y avait aucun bruit d'avion ou quoi que ce soit", a raconté à Reuters Ghazzal Nasser.

L'armée israélienne, qui a déclaré qu'elle examinait les informations selon lesquelles des civils auraient été touchés, affirme avoir visé avec des "frappes précises" un combattant du Hamas qui avait participé au raid du 7 octobre sur Israël.

Interrogée afin de savoir si elle savait qu'un match de football se déroulait au moment de la frappe, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

14h35

MSF s'alarme de ne plus recevoir de matériel médical à Gaza depuis deux mois

"Nous sommes confrontés à une pénurie grave de beaucoup de matériel, comme des compresses" ou des "gants chirurgicaux", a déploré dans une interview avec l'AFP à Paris Amber Alayyan, responsable du programme médical pour la Palestine de Médecins sans frontières (MSF).

"Aucun camion de MSF n'est entré à l'intérieur de Gaza depuis la fin du mois d'avril", déplorait l'ONG dans un communiqué daté du 5 juillet, exhortant Israël à ouvrir "davantage de points de passage" vers le territoire assiégé.

"Nous recevons des personnes blessées dans des bombardements, par balle, des attaques de drones", s'est alarmée Amber Alayyan. "Nous voyons des gens qui vivent dans des conditions si précaires qu'ils cuisinent à même le sol et le poêle explose".

Face aux pénuries, les équipes de l'ONG changent les pansements tous les quatre jours, au lieu de deux auparavant, a donné comme exemple la pédiatre.

14h05

Israël affirme avoir tué ou blessé "60%" des combattants du Hamas

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé mercredi que l'armée israélienne avait "éliminé ou blessé 60%" des combattants du Hamas après neuf mois de guerre avec le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, évoquant une "réussite" militaire.

Interrogée par l'AFP sur le nombre de combattants correspondant à ce pourcentage, l'armée israélienne a dit "vérifier" ces informations. Le ministère de la Défense n'a pas clarifié ce pourcentage dans l'immédiat

13h30

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 38'295 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 38'295 morts dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

Au moins 52 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 88'241 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza.

12h00

Israël largue des tracts sur Gaza-ville appelant tous les habitants à partir

L'armée israélienne a largué mercredi des tracts sur la ville de Gaza, appelant les personnes dans cette localité du nord du territoire palestinien assiégé à partir vers le sud.

"A toutes les personnes présentes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection de la ville de Gaza vers des abris à Deir el-Balah et Al Zawiya", indique ce tract vu par un correspondant de l'AFP. "La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse", prévient le texte.

L'armée israélienne a débuté sa nouvelle offensive dans la ville de Gaza le 27 juin, en appelant les habitants du quartier est de Choujaïya à quitter les lieux puis a étendu en début de semaine ses appels à plusieurs quartiers du centre-ville (Al-Rimal), poussant des dizaines de milliers de personnes à fuir, d'après l'ONU.

De la fumée s'échappe de la ville de Gaza après une frappe israélienne le 27 juin 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
De la fumée s'échappe de la ville de Gaza après une frappe israélienne le 27 juin 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

Elle avait pourtant annoncé début janvier se concentrer désormais sur "le centre et le sud" de la bande de Gaza, après avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas dans le nord.

Mardi, le bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit "consterné" par les nouveaux appels israéliens qui encouragent "à fuir vers des secteurs où les opérations militaires de l'armée sont en cours et où des civils continuent d'être tués et blessés".

11h40

L'Allemagne dénonce une frappe "inacceptable" d'Israël sur une école

Le ministère allemand des Affaires étrangères a dénoncé mercredi une frappe meurtrière imputée à Israël contre une école abritant des déplacés dans le sud de Gaza et a demandé une enquête rapide.

"Il est inacceptable que des personnes soient tuées alors qu'elles cherchent refuge dans des écoles. Les attaques répétées de l'armée israélienne contre des écoles doivent cesser et une enquête doit être menée rapidement", a déclaré le ministère sur le réseau social X.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Au moins 29 Palestiniens ont été tués dans une frappe contre une école abritant des déplacés dans le sud de Gaza
Au moins 29 Palestiniens ont été tués dans une frappe contre une école abritant des déplacés dans le sud de Gaza / 12h45 / 38 sec. / le 10 juillet 2024

11h15

Ces réfugiés de la bande de Gaza qui essaient de vivre de leur musique

Après neuf mois de conflit, près de 100'000 Palestiniens de la bande de Gaza ont réussi à sortir pour trouver refuge en Egypte, leur seule porte de sortie. Parmi ces réfugiés, des musiciens qui ont tout perdu. Aujourd’hui, encore traumatisés par la violence de cette guerre, ils essaient de faire vivre leur musique.

C'est le cas de Mohamed, dont la vie est suspendue depuis le 7 octobre 2023. Ce jour-là, il est en Egypte, de retour d’une tournée musicale en Europe. Impossible pour lui de rentrer dans la bande de Gaza pour retrouver sa femme et leurs trois enfants. Il est piégé à l’extérieur de la guerre au cœur de laquelle sa famille risque à chaque instant de mourir.

>> Le reportage de l'émission Tout un monde :

Violences et combats continuent à Gaza, alors que le ton monte entre Israël avec le Liban voisin. [Keystone]Keystone
Des musiciens de Gaza en exil tentent de faire vivre leur art / Tout un monde / 4 min. / le 10 juillet 2024

09h30

Israël a mené un raid dans le siège de l'UNRWA

L'armée israélienne a mené cette nuit un raid dans le siège de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Gaza-ville.

"Les soldats ont mené dans la nuit une opération antiterroriste contre des terroristes du Hamas et du Jihad islamique qui opéraient dans le siège de l'UNRWA et l'utilisaient comme une base pour diriger des attaques contre les soldats dans le centre de la bande de Gaza", a-t-elle dit dans un communiqué.

Sollicitée par l'AFP, l'UNRWA a dit ne pas avoir d'informations dans l'immédiat.

A l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa à Deir el-Balah (centre), une source médicale a indiqué que "quatre martyrs et un blessé grave" étaient arrivés après une frappe sur une maison près de Nousseirat. Plus au sud, deux morts et six blessées ont été transférés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, toujours d'après une source médicale.

MERCREDI 10 JUILLET

Des experts de l'ONU accusent Israël de mener une famine ciblée

Des experts indépendants du Conseil des droits de l’homme de l’ONU accusent Israël de mener, à Gaza, une campagne de famine ciblée, dont les principales victimes sont les enfants. Dans un communiqué publié mardi, les experts vont jusqu’à parler d'une forme de violence génocidaire.

Ils citent le cas de trois enfants morts récemment de malnutrition et de manque d’accès à des soins de santé adéquats. Ils ajoutent que selon leurs informations, au moins 34 Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre dernier à Gaza., dont une grande partie d’enfants.

Ces experts indépendants ne parlent pas au nom de l’ONU qui de son côté, n’a jamais officiellement déclaré la famine à Gaza.

Pour la mission israélienne auprès de l’ONU à Genève, ce rapport est de la pure désinformation. Selon elle, il est rédigé par de soi-disant experts coutumiers du soutien à la propagande du Hamas.

>> Les précisions de La Matinale :

De nombreux enfants souffrent de malnutrition à Gaza. [EPA - Haitham Imad]EPA - Haitham Imad
Des experts de l'ONU accusent Israël de mener une famine ciblée à Gaza / La Matinale / 1 min. / le 10 juillet 2024

22h45

Une évaluation publiée dans le Lancet estime un nombre potentiel de morts à Gaza de 186'000

Un bref article paru vendredi dans la prestigieuse revue médicale The Lancet, relayé sur Twitter entre autres par la rapporteuse spéciale de l'ONU sur les territoires palestiniens occupés Francesca Albanese, évalue à au moins 186'000 le nombre de victimes directes mais aussi indirectes de l'assaut israélien depuis le 7 octobre.

"Les conflits armés ont des conséquences indirectes sur la santé, au-delà des dommages directs causés par la violence", rappellent les auteurs. Ainsi, même après la fin du conflit, "de nombreux décès indirects continueront d'être enregistrés dans les mois et les années à venir, dus à des maladies" ainsi qu'à "la destruction des infrastructures de santé, des graves pénuries de nourriture, d'eau et d'abris, de l'incapacité de la population à fuir vers des endroits sûrs et de la perte du financement de l'UNRWA".

En se basant sur ce qui a pu être observé dans les conflits récents - où le nombre de morts indirectes pouvait être de trois à quinze fois plus élevé - il n'est "pas invraisemblable d'estimer qu'au moins 186'000 décès pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza" dans les mois et les années à venir. Cela représente 7 à 9% de la population de la bande de Gaza avant le 7 octobre, rappellent-ils, soulignant l'importance d'un cessez-le-feu immédiat accompagné de mesures d'aides humanitaires.

20h45

Immersion avec une équipe de Médecins du monde engagée en Cisjordanie

En Cisjordanie, les attaques de colons israéliens que subissent les Palestiniens depuis des années se sont multipliées depuis le 7 octobre. L'ONU dénonce une augmentation de la fréquence et de l'intensité des violences envers les civils. Dans ce contexte, la RTS a suivi sur place une équipe de Médecins du monde Suisse.

Depuis le 7 octobre, leur accès aux familles est quotidiennement entravé dans les zones encerclées par des colonies israéliennes illégales, sous contrôle militaire et civil israélien, soit par l'armée soit par les colons. Pour les victimes palestiniennes, parfois traumatisées, la présence et l'écoute de l'ONG est un rare moment de répit.

Les avant-postes coloniaux harcèlent quotidiennement les Palestiniens, les empêchent d'accéder à leur terre et les terrifient jusque chez eux. Les enfants "rêvent la nuit que les colons viennent, qu'une voiture arrive", témoigne un habitant. Et alors que le niveau de stress, d'anxiété et de peur a largement augmenté depuis le début de l'invasion de Gaza, les langues se délient dans une société conservatrice où il n’est pas toujours facile de se confier et d'accepter de l'aide.

>> Le reportage du 19h30 :

En Cisjordanie, les attaques contre la population palestinienne se multiplient depuis le 7 octobre 2023
En Cisjordanie, les attaques contre la population palestinienne se multiplient depuis le 7 octobre 2023 / 19h30 / 2 min. / le 9 juillet 2024

19h15

Une nouvelle école bombardée à Gaza, au moins 29 morts

Une source médicale dans la bande de Gaza a indiqué qu'une frappe sur une école avait fait au moins 29 morts à Abassan, dans le sud du territoire palestinien.

Cette même source avait précédemment annoncé "plus de 10 martyrs et des dizaines de blessés jusqu'à présent dans une frappe ayant visé la porte de l'école Al-Awda d'Abassan à l'est de Khan Younès". De son côté, le bureau de presse du Hamas a dénoncé un "massacre terrible", attribuant la frappe à Israël et donnant un même bilan de 29 morts, "pour la plupart des enfants et des femmes".

Trois écoles abritant des déplacés ont été touchées depuis samedi par des frappes israéliennes qui ont fait au moins 20 morts.

Dans la nuit de lundi à mardi, l'armée a annoncé avoir visé des "terroristes" utilisant "les structures d'une école dans la zone de Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza. Une source médicale a indiqué que son établissement avait reçu plusieurs blessés à la suite d'une attaque à l'entrée d'une école de l'Unrwa des environs. "Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée", a écrit dimanche sur X, Philippe Lazzarini, chef de l'agence.

Dimanche, le Hamas a annoncé que quatre personnes avaient été tuées dans une autre école abritant des déplacés, gérée par le Patriarcat latin à Gaza-ville.

18h55

Des dizaines de milliers de Palestiniens fuient les combats dans la ville de Gaza

L'armée israélienne a poursuivi son offensive terrestre dans la ville de Gaza, qui a poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir, selon l'ONU, à la recherche d'un abri à travers le territoire palestinien assiégé.

Les troupes au sol, appuyées par des chars et des bombardements aériens, sont engagées dans d'intenses combats contre le Hamas et ses alliés dans cette ville du nord de la bande de Gaza, à la veille de nouvelles négociations au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu associé à la libération d'otages.

Selon la branche armée du Hamas, les combats dans la ville de Gaza sont "les plus intenses depuis des mois".

>> Voir les images du 19h30 :

Des milliers de civils palestiniens fuient la ville de Gaza après l’offensive israélienne
Des milliers de civils palestiniens fuient la ville de Gaza après l’offensive israélienne / 19h30 / 23 sec. / le 9 juillet 2024

16h35

Le chef de la CIA rencontre le président égyptien

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré le chef de la CIA William Burns, au Caire. Des délégations américaine et israélienne ont discuté dans la capitale égyptienne des efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Le bureau du président égyptien a déclaré que les deux hommes avaient "discuté des derniers développements dans les efforts conjoints pour parvenir à un accord de trêve et de cessez-le-feu dans la bande de Gaza".

Les médiateurs égyptien et qatari tentent depuis des mois d'arracher une trêve et un échange entre otages israéliens retenus à Gaza et prisonniers palestiniens détenus par Israël.

12h45

Une dizaine d'experts onusiens parlent de famine à Gaza

Une dizaine d'experts onusiens estiment qu'une famine est désormais observée dans la bande de Gaza. Davantage d'enfants palestiniens sont décédés récemment de faim et de malnutrition, ont-ils fait remarquer mardi à Genève.

"Il n'y a aucun doute que la famine s'est propagée du nord de la bande de Gaza vers le centre et le sud" du territoire, selon ces experts, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU. L'organisation a elle toujours parlé d'une menace de famine, une évaluation que la mission israélienne à l'ONU à Genève a relayée à nouveau pour rejeter la déclaration de ceux-ci.

Ces experts affirment qu'Israël est responsable de "violence génocidaire", un terme déjà utilisé par l'une d'entre eux auparavant mais que seul un tribunal international peut établir. Ils demandent à nouveau une assistance humanitaire, un terme au siège israélien et un cessez-le-feu.

Plus de 30 Palestiniens sont décédés de malnutrition depuis le 7 octobre dernier. Le manque d'efforts de la communauté internationale la rend "complice", affirment les experts onusiens.

Les enfants sont les premières victimes de la malnutrition à Gaza. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]
Les enfants sont les premières victimes de la malnutrition à Gaza. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]

11h45

Au moins 18 morts mardi à Gaza

Au moins 18 Palestiniens sont morts dans des frappes israéliennes mardi, au deuxième jour d'une violente offensive militaire dans la bande de Gaza.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, des frappes israéliennes sur des résidences dans les villes de Gaza, Nousseirat et Deir Al-Balah, ont fait 15 morts. À Tel Al-Sultan, dans l'ouest de Rafah, les médecins ont fait état de trois morts.

10h00

L'ONU "consternée" par les nouveaux appels à évacuer

L'armée israélienne a appelé les résidents de quartiers du centre-ville de Gaza à évacuer, après avoir lancé deux avertissements similaires depuis le 27 juin dans cette ville du nord du territoire palestinien, poussant des dizaines de milliers de personnes sur les routes.

"Le bureau des droits de l'Homme de l'ONU est consterné par le fait que l'armée israélienne appelle de nouveau des résidents de la ville de Gaza, dont de nombreux ont déjà été déplacés de force à plusieurs reprises, à fuir vers des secteurs où les opérations militaires de l'armée sont en cours et où des civils continuent d'être tués et blessés", a-t-il dit dans un communiqué.

"En même temps qu'elle émettait cet ordre d'évacuation, l'armée a intensifié ses frappes dans le sud et dans l'ouest de la ville de Gaza, ciblant les mêmes secteurs vers lesquels elle avait ordonné de se déplacer", a dénoncé le bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme.

09h10

Un média syrien fait état d'une frappe israélienne sur la côte

Une frappe israélienne a ciblé une position près de la ville côtière de Banyas, dans l'ouest de la Syrie, a rapporté l'agence officielle Sana, citant une source militaire.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.

"Vers 0h20 (23h20 en Suisse), l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne depuis la mer Méditerranée (...) ciblant une position à proximité de la ville de Banyas", a indiqué Sana. "L'agression a entraîné quelques pertes matérielles", a ajouté l'agence, reprenant un communiqué du ministère de la Défense.

Il s'agit de la troisième frappe israélienne en 2024 dans la région de Banyas, généralement épargnée par les raids, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, sans faire état de pertes humaines.

07h30

L'armée israélienne annonce avoir frappé des "terroristes" à Gaza

L'armée israélienne a frappé dans la nuit de lundi à mardi des "terroristes" utilisant "les structures d'une école dans la zone de Nousseirat", dans le centre de Gaza. Une source médicale à l'hôpital Al-Awda de Nouseirat a indiqué que son établissement avait reçu plusieurs blessés à la suite d'une attaque à l'entrée d'une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) des environs.

"Sur la base de renseignements et en ayant recours à des munitions de précision, [l'armée de l'air israélienne] a frappé plusieurs terroristes qui étaient en train de mener des activités terroristes en utilisant les structures d'une école de la zone de Nousseirat pour s'abriter", écrit l'armée israélienne dans un communiqué.

L'armée accuse le Hamas et le Djihad islamique de violer "systématiquement le droit international en exploitant des structures civiles et en se servant des habitants comme de boucliers humains pour [lancer] des attaques terroristes contre l'Etat d'Israël".

Un véhicule militaire israélien dans des ruines à Gaza. [REUTERS - Amir Cohen]
Un véhicule militaire israélien dans des ruines à Gaza. [REUTERS - Amir Cohen]

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