Banner Gaza 2 février 2024
Publié Modifié

Israël va limiter l'accès à la mosquée Al-Aqsa pour les musulmans pendant le ramadan

- Israël va limiter l'accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem au cours du prochain mois du ramadan pour des raisons "sécuritaires", a déclaré lundi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

- Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du ramadan, en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelque 1,4 million de Palestiniens entassés dans la ville.

- Un total de 26 pays sur les 27 de l'UE ont réclamé une "pause humanitaire immédiate" à Gaza, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

- Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est persona non grata en Israël après ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah, a annoncé le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 29'092 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, en majorité des femmes et des enfants. Il a également fait état de 69'028 blessés depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Suivi assuré par RTSinfo

22h05

Sur le terrain, à Gaza

Décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
Décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
D'autres décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
D'autres décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
Des Palestiniens passent devant les décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
Des Palestiniens passent devant les décombres de structures détruites lors d'une opération militaire israélienne dans le camp de réfugiés d'Al Nusairat, le 19 février 2024. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

21h55

Sur le terrain, devant la Knesset, à Jérusalem

Des personnes demandant la libération immédiate des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza par le Hamas manifestent devant la Knesset, le Parlement israélien à Jérusalem, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - OHAD ZWIGENBERG]
Des personnes demandant la libération immédiate des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza par le Hamas manifestent devant la Knesset, le Parlement israélien à Jérusalem, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - OHAD ZWIGENBERG]

21h40

Sur le terrain, côté israélien, à la frontière de la bande de Gaza

Des militaires israéliennes posent pour une photo sur une position à la frontière de la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - TSAFRIR ABAYOV]
Des militaires israéliennes posent pour une photo sur une position à la frontière de la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - TSAFRIR ABAYOV]
Une militaire israélienne pose pour une photo prise par une autre soldate sur une position à la frontière de la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - TSAFRIR ABAYOV]
Une militaire israélienne pose pour une photo prise par une autre soldate sur une position à la frontière de la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, lundi 19 février 2024. [KEYSTONE - TSAFRIR ABAYOV]

21h30

La querelle diplomatique entre le Brésil et Israël continue

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a convoqué lundi l'ambassadeur israélien au Brésil après que le président Lula a été déclaré "persona non grata" en Israël pour ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah.

"Face à la gravité des déclarations de ce matin du gouvernement israélien, le ministre Mauro Vieira (...) a convoqué l'ambassadeur israélien Daniel Zonshine" aujourd'hui à Rio de Janeiro, indique un communiqué du ministère brésilien des Affaires étrangères.

Il a en outre "rappelé pour consultations l'ambassadeur brésilien à Tel Aviv, Frederico Meyer, qui partira pour le Brésil demain (mardi)".

Le ministre brésilien se trouve à Rio de Janeiro pour préparer la réunion prévue mercredi et jeudi des chefs de la diplomatie du G20, dont le Brésil assure la présidence tournante.

20h15

Toute l'Union européenne, sauf la Hongrie, demande une pause humanitaire immédiate à Gaza

Un total de 26 pays sur les 27 de l'UE ont réclamé une "pause humanitaire immédiate" à Gaza, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Cela alors que l'armée israélienne dit préparer une offensive dans le sud du territoire palestinien.

Cette demande, que la Hongrie n'a pas reprise à son compte, signifie un "arrêt des combats" afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable, a-t-il expliqué à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.

Les 26 pays se sont dits "très préoccupés" par l'éventualité d'une offensive à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, a ajouté Josep Borrell. La situation à Gaza est catastrophique et pourrait être "pire encore" si Israël maintient sa volonté de mener cette offensive, a-t-il déclaré.

Ces 26 Etats demandent à Israël de ne pas lancer d'action militaire à Rafah, a affirmé de son côté la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib sur X.

19h55

Marwan Barghouthi à l'isolement, un groupe de défense des prisonniers palestiniens s'inquiète

Un groupe de défense des prisonniers palestiniens a déclaré craindre pour la vie de Marwan Barghouthi, le plus célèbre d'entre eux. Il a été changé de prison et maintenu à l'isolement ces derniers jours.

Ancien haut cadre du Fatah condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans une série d'attaques anti-israéliennes au début des années 2000 et écroué en Israël depuis près de 20 ans, il est considéré comme la personnalité politique la plus populaire dans les Territoires palestiniens.

A 65 ans, il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention.

Mercredi dernier, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir (extrême droite), s'était réjoui sur X du transfert de Marwan Barghouthi "à la prison d'Ofer, à l'isolement", "à la suite d'informations sur une agitation prévue". "L'époque où les terroristes dirigent les prisons, c'est fini", a-t-il ajouté.

18h05

Deux frappes israéliennes sur des dépôts d'armes au Liban

Les abords de la ville de Ghaziyé, située au sud de la ville de Saïda au Liban, ont été la cible d'au moins deux bombardements aériens, ont rapporté des témoins. L'armée israélienne a reconnu avoir frappé des dépôts d'armes près de Saïda en représailles à un lancement de drone par le Hezbollah libanais contre le territoire israélien.

"Nous avons repéré un objet volant sans pilote du Hezbollah près de Tibériade, qui a apparemment franchi (la frontière) aujourd'hui et s'est écrasé près de Tibériade. En réaction à cette activité, nous avons attaqué des dépôts d'armes près de Saïda", a dit Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, lors d'un point presse retransmis à la télévision.

Israël et le Hezbollah libanais, mouvement chiite soutenu par l'Iran, multiplient les échanges de tirs et les attaques transfrontalières depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

16h45

Pour le ramadan, Israël va limiter l'accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem

Israël va limiter l'accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem au cours du prochain mois du ramadan pour des raisons "sécuritaires", a déclaré lundi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le groupe militant du Hamas, qui combat les forces israéliennes dans la bande de Gaza, a dénoncé les restrictions proposées et a appelé les Palestiniens à se mobiliser.

La mosquée Al-Aqsa, l'un des principaux lieux saints musulmans du monde, se trouve au sommet d'une colline dans la vieille ville de Jérusalem, à un endroit également considéré comme sacré par les juifs.

Les règles d'accès au site ont été une source fréquente de tensions, en particulier pendant les fêtes religieuses, notamment le mois du ramadan qui commencera cette année aux alentours du 10 mars.

16h20

"Il n'y a pas d'alternative à la paix" d'après Amos Gitaï

"Il n'y a pas d'alternative à la paix" entre Israéliens et Palestiniens, a martelé le cinéaste Amos Gitaï, dont le dernier film est une charge contre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le tournage de "Shikun", son long-métrage montré en avant-première au festival international de Berlin, s'est achevé en janvier 2023, bien avant l'attaque meurtrière menée le 7 octobre par le mouvement palestinien Hamas contre Israël.

Figure de proue du cinéma israélien, Amos Gitaï a dit "espérer que de cette terrible tragédie (allait) émerger l'idée d'un modus vivendi entre Israéliens et Palestiniens". "Shikun", une coproduction israélienne, suisse et française, est une adaptation du "Rhinocéros", la pièce du Franco-Roumain Eugène Ionesco, parabole de la montée du totalitarisme.

Vers un "régime autoritaire"

Dans le complexe immobilier israélien "Shikun", on assiste à l'ascension d'une pensée autoritaire, où certains se transforment en rhinocéros tandis que d'autres décident de résister.

L'idée du film est née pendant la réforme controversée du système judiciaire menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu en dépit de manifestations de la société civile. Le réalisateur de 74 ans y voit un projet de transformation d'Israël en "un régime autocratique et autoritaire".

15h50

Le PIB israélien en chute libre à cause de la guerre

Plombé par la guerre à Gaza, le Produit intérieur brut (PIB) israélien a chuté de 19,4% au dernier trimestre de 2023 par rapport au trimestre précédent, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Sur l'année, le PIB israélien a cru de 2%, alors que la Banque centrale israélienne le prévoyait à 2,3% fin octobre, moins d'un mois après l'attaque du Hamas qui a provoqué la guerre à Gaza, selon le Bureau central des statistiques.

Le dernier trimestre de 2023 est le pire en terme de PIB par tête pour l'économie israélienne depuis le premier de 2020, marqué par la pandémie de Covid-19.

Baisses de l'import-export et de la main-d'oeuvre

Les exportations y ont chuté de 18,3% et les importations de 42,4%, en raison notamment de l'annulation des vols vers Israël et les attaques en mer Rouge des rebelles yéménites houtis pour dénoncer la guerre israélienne à Gaza, qui ont perturbé le commerce maritime mondial.

En outre, l'armée israélienne a dans les jours suivant le 7 octobre rappelé plus de 300'000 réservistes, et le gouvernement interdit l'entrée du pays à au moins 160'000 travailleurs palestiniens, une partie importante de la main-d'oeuvre dans la construction et l'agriculture.

15h20

L'offensive d'Israël durera encore au moins six semaines

Israël prévoit de poursuivre ses opérations militaires à grande échelle dans la bande de Gaza pendant encore six à huit semaines, alors que le pays se prépare à lancer une offensive terrestre sur la ville de Rafah, au sud de l'enclave palestinienne, ont déclaré quatre responsables au fait de la stratégie.

Les dirigeants militaires israéliens estiment pouvoir endommager de manière significative les capacités restantes du Hamas pendant cette période. S'ouvrirait ensuite une phase du conflit de moindre intensité avec des frappes aériennes ciblées et des opérations des forces spéciales, selon deux responsables israéliens et deux responsables régionaux qui ont souhaité conserver l'anonymat.

Il y a peu de chances que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu tienne compte des critiques internationales et annule l'assaut terrestre prévu sur Rafah, a déclaré Avi Melamed, ancien responsable des services de renseignement israéliens.

"Rafah est le dernier bastion du Hamas et il y reste des bataillons qu'Israël doit démanteler pour atteindre ses objectifs dans cette guerre", explique-t-il.

14h40

Lula "persona non grata" en Israël après ses propos sur la guerre à Gaza

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est persona non grata en Israël après ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah, a annoncé le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz.

"J'ai informé le président Lula qu'il est persona non grata en Israël jusqu'à ce qu'il s'excuse et retire ses propos", a déclaré Israël Katz lors d'une visite au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem, où il avait convoqué l'ambassadeur brésilien en Israël après ces déclarations.

Le président brésilien a accusé dimanche Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, en comparant l'offensive israélienne à l'extermination des Juifs par les nazis.

Critique parmi les plus virulentes

"Les propos tenus par le président brésilien Lula lorsqu'il a comparé la juste guerre de l'Etat d'Israël contre le Hamas, qui a assassiné et massacré des Juifs, à Hitler et aux nazis sont une honte et une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l'Etat d'Israël", a déclaré Israël Katz.

Ces déclarations font partie des plus virulentes jamais formulées sur le conflit en cours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas par Lula, éminente voix du Sud dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G20.

Le Hamas a de son côté salué dans ces propos "une description exacte de ce que (son) peuple subit" à Gaza et révèlent "l'énormité du crime" commis par Israël.

14h35

L'UE lance sa mission de protection du trafic maritime en mer Rouge

L'Union européenne a officiellement lancé sa mission de protection du trafic maritime en mer Rouge, perturbé par des attaques des rebelles houthis, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Plusieurs pays ont fait part de leur intention de participer à cette mission baptisée "Aspides" ("bouclier" en grec ancien), dont la Belgique, l'Italie, l'Allemagne ou la France. L'Espagne a indiqué qu'elle n'y participerait pas.

"L'Europe va assurer la liberté de navigation en mer Rouge, en coordination avec nos partenaires internationaux", s'est félicitée Ursula von der Leyen, sur X.

Cette mission a été officiellement lancée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE réunis à Bruxelles. Elle est prévue pour un an, éventuellement renouvelable.

13h25

L'occupation israélienne de la Palestine sous la loupe de la CIJ

Et si la Cour internationale de justice (CIJ) jetait les bases pour de futures négociations? La plus haute juridiction des Nations unies se penche depuis lundi matin sur l'occupation israélienne.

La procédure qui démarre aujourd'hui devant la Cour internationale de justice à la Haye a été actionnée par un recours remontant au 30 décembre 2022. Ce jour-là, l’Assemblée générale de l’ONU demandait à la Cour de fournir un conseil juridique sur la légalité de l’occupation israélienne. Cette affaire n’est donc pas liée à la procédure lancée fin décembre dernier par l’Afrique du Sud, accusant Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens de Gaza,

Pendant six jours, à travers les plaidoiries de plus de cinquante pays, les maux découlant de l’occupation vont être auscultés: apartheid, déplacements forcés, autodétermination, statut de Jérusalem et colonisation des territoires palestiniens.

>> Les précisions dans le 12h45 :

La Cour internationale de justice examine la légalité de l’occupation israélienne des territoires palestiniens
La Cour internationale de justice examine la légalité de l’occupation israélienne des territoires palestiniens / 12h45 / 1 min. / le 19 février 2024

Le gouvernement israélien ne viendra pas plaider sa cause à La Haye, même si de nombreux proches d'otages du Hamas ont fait le déplacement vers les Pays-Bas ces derniers jours. L’État hébreu est contre cette procédure, affirmant qu’elle vise à "diaboliser" Israël et que la résolution du conflit n’est pas l’affaire de la justice internationale.

Les Palestiniens de leur côté y croient. Ce matin, ils ont eu trois heures pour plaider leur cause. Puis jusqu’au 26 février, 51 autres États et trois organisations multilatérales se succéderont à la barre.

La réponse des juges permettra-t-elle de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve ce conflit? La Cour statuera "d'urgence" sur cette affaire, probablement d'ici la fin de l'année. Dans le cas présent, l'avis qu'elle rendra ne sera pas contraignant.

12h45

Un cargo américain dit avoir subi "une attaque" au large du Yémen

Un cargo américain a signalé avoir subi une "attaque de missile" au large du Yémen et demandé une assistance militaire, a indiqué lundi la société de sécurité maritime Ambrey.

"Un vraquier américain battant pavillon grec a demandé une assistance militaire invoquant une 'attaque de missiles'", a rapporté Ambrey, ajoutant que les communications radio indiquaient que "l'équipage était indemne".

12h40

La grande précarité des femmes enceintes à Gaza

Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire se dégrade de jour en jour. Plus d'un million et demi de personnes ont dû quitter leur domicile et vivent pour beaucoup dans des camps de déplacés, au sud de l’enclave palestinienne. Particulièrement fragiles: les femmes enceintes.

Selon l’ONU, au début de la guerre, 50'000 femmes attendaient un enfant dans la bande de Gaza. Des futures mères qui ont pour la majorité dû fuir face à l’offensive israélienne. C’est le cas de Nora, qui vit désormais sous une tente à Nuseirat.

"J’angoisse beaucoup pour le jour de l’accouchement. Est-ce que je pourrai voir un docteur? Et dans quel hôpital? Et puis après, où est ce que je vais trouver des couches et du lait pour ce bébé?"

>> Le reportage dans le 12h30 :

Des femmes palestiniennes. [Keystone - AP Photo/Fatima Shbair]Keystone - AP Photo/Fatima Shbair
Reportage sur les femmes enceintes à Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 19 février 2024

Zouhair Lahna, médecin obstétricien, est à Rafah depuis le 20 janvier. Ce spécialiste des zones de conflits a pu entrer dans l’enclave avec l’association de médecins MedPal.

"Je n'ai jamais vu un tel désastre humain en si peu de temps", témoigne-t-il au micro du 12h30 lundi. Le médecin enchaîne les accouchements dans l’un des derniers hôpitaux de Rafah. Il y a quelques jours, il n’a pas réussi à sauver une femme de 24 ans qui venait de perdre son bébé in utero, faute de moyens en réanimation. "Ca m'a énormément choqué. Parce que je pensais qu'elle allait s'en sortir", raconte le spécialiste.

Et à Gaza, de nombreuses femmes accouchent sous des tentes, faute de pouvoir rejoindre l’hôpital à cause des combats. Des tentes où les risques d’infection pour la mère et son nouveau-né sont immenses.

11h10

La Norvège soutient les finances de l'Autorité palestinienne

La Norvège, qui préside le groupe des donateurs internationaux pour la Palestine, a annoncé avoir négocié un accord temporaire entre Israël et l'Autorité palestinienne (AP) pour éviter aux Palestiniens d'être étranglés financièrement.

En vertu d'un accord remontant à 1994, l'Autorité palestinienne reçoit des taxes, - les recettes du dédouanement collectées par Israël pour le compte de l'AP - mais Israël retient certains de ces fonds depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre. L'Etat hébreu veut éviter que l'organisation islamiste ne perçoive des financements.

En réaction, l'Autorité palestinienne a refusé tout transfert de fonds venant d'Israël. Or, les recettes de dédouanement représentent 65% des revenus de l'Autorité Palestinienne.

"Ensemble, nous avons convenu d'une solution temporaire dans laquelle la Norvège servira d'intermédiaire pour détenir les portions de la taxe sur les recettes de dédouanement qu'Israël retient depuis le 7 octobre", a indiqué le gouvernement norvégien tard dimanche soir dans un communiqué.

11h10

Le ministre de l'Energie du Qatar appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Le Qatar a appelé lundi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui entraînerait l'arrêt des attaques menées par les Houthis du Yémen contre le trafic maritime dans les eaux stratégiques de la mer Rouge qui ont notamment perturbé les livraisons d'hydrocarbures.

Le ministre de l'Energie du Qatar, Saad al-Kaabi, également PDG du géant public qatari des hydrocarbures QatarEnergy, a affirmé que la "racine du problème" en mer Rouge, était "l'invasion israélienne de Gaza".

"J'espère qu'un cessez-le-feu interviendra bientôt, afin de mettre un terme (aux attaques) et à leur impact économique sur le monde entier", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de l'inauguration des travaux d'une méga usine pétrochimique sur la côte nord-est du Qatar.

Les Houthis, qui règnent sur de vastes régions du Yémen, affirment que les attaques qu'ils mènent depuis novembre visent des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

10h55

Un ministre palestinien accuse Israël d'"apartheid" devant la CIJ

Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, a déclaré lundi devant la plus haute juridiction de l'ONU que son peuple subissait le "colonialisme et l'apartheid" sous l'occupation israélienne.

"Les Palestiniens subissent aussi bien le colonialisme et l'apartheid" et "certains s'indignent de ces paroles mais ils devraient s'indigner de la réalité qui est la nôtre", a déclaré Riad Al-Maliki devant la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye.

09h45

L'Egypte construirait une zone tampon à sa frontière pour les réfugiés de Gaza

Alors qu’une offensive de l’armée israélienne à Rafah dans les prochains jours semble ne plus faire de doute, une ONG révèle que l’Égypte serait entrain de construire à sa frontière avec la bande de Gaza une zone tampon afin d’y recevoir les Palestiniens qui fuiraient l’enclave.

Une vingtaine de kilomètres carrés entourés par un mur d’enceinte de 7 mètres de haut serait en cours de construction le long de la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza. C’est ce qu’a révélé une ONG locale la semaine dernière, images satellites à l’appui.

>> Image satellite de la zone en construction. : Image satellite de la construction d'une zone tampon près de la frontière de Gaza. [KEYSTONE]
Image satellite de la construction d'une zone tampon près de la frontière de Gaza. [KEYSTONE]

Ces dernières, prises jeudi, montrent des engins de chantier construisant un mur dans la partie égyptienne de Rafah, un secteur ultra-sécurisé et interdit à la presse en raison des "opérations militaires contre des djihadistes". Le terrain a également été nivelé, selon des images prises entre le 10 et le 15 février.

L'information a été très rapidement démentie par les autorités égyptiennes. Depuis le début du conflit, Le Caire s’oppose fermement à tout déplacement forcé de population vers son territoire, et insiste sur le fait qu'un afflux massif de réfugiés palestiniens en Egypte serait non seulement un danger de déstabilisation pour son pays, mais aussi pour toute la région.

>> Les précisions dans La Matinale :

Le mur en construction en Egypte à 3 km de la frontière avec Gaza, le 17 février 2024. [KEYSTONE - STR]KEYSTONE - STR
L'Egypte serait en train de construire un immense camp de réfugiés à sa frontière avec Gaza / La Matinale / 1 min. / le 19 février 2024

07h00

Israël lance un ultimatum pour une offensive contre Rafah

Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du Ramadan, en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelque 1,4 million de Palestiniens entassés dans la ville.

Alors que les espoirs de trêve s'éloignent, une partie de la communauté internationale s'inquiète des retombées qu'une opération militaire aurait pour la population civile vivant dans des conditions souvent précaires à Rafah, adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Si d'ici au Ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah", a déclaré dimanche à Jérusalem le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu.

"Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du Ramadan", a ajouté l'ex-chef de l'armée dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines.

Le Ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.

>> Les précisions dans le 12h30 :

L’armée israélienne lancera une offensive sur Rafah si les otages retenus à Gaza ne sont pas libérés d’ici trois semaines. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]Keystone - EPA/Mohammed Saber
L’armée israélienne lancera une offensive sur Rafah si les otages retenus à Gaza ne sont pas libérés d’ici trois semaine / Le 12h30 / 1 min. / le 19 février 2024

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