Banniere gaza 18janvier [Keystone]
Publié Modifié

Joe Biden prend des sanctions face aux violences "intolérables" de colons israéliens

- Les Etats-Unis ont annoncé jeudi de rares sanctions visant des colons israéliens extrémistes accusés de violences à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, le président Joe Biden dénonçant une situation "intolérable".

- Cinq rapporteurs des Nations unies ont dénoncé jeudi les "attaques" contre les médias à Gaza, dénonçant la "stratégie délibérée" d'Israël visant à réduire au silence les journalistes.

- L'armée américaine a annoncé avoir détruit lors de frappes au Yémen dix drones d'attaque et un poste de commandement au sol appartenant aux rebelles Houthis, qui "constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région".

- L'armée israélienne a admis mardi envoyer "de gros volumes d'eau" dans des tunnels utilisés par le Hamas dans la bande de Gaza pour les "neutraliser", assurant ne pas compromettre ainsi l'accès à l'eau potable de la population civile.

- L'attaque du Hamas palestinien le 7 octobre contre Israël a entraîné la mort de 1163 personnes côté israélien, en majorité des civils, hommes, femmes et enfants de tous âges, selon un nouveau décompte réalisé à partir des derniers chiffres officiels disponibles jeudi.

Suivi assuré par RTSinfo

22h10

Libération des otages de l'usine Procter & Gamble en Turquie

Les otages retenus neuf heures jeudi dans une usine turque du groupe américain Procter & Gamble (P&G) par un homme armé disant agir "pour Gaza" ont été libérés sains et saufs.

Les autorités "nous ont dit que l'agresseur a été arrêté et que les otages ont été libérés", a indiqué à l'AFP un proche de l'un des otages après une rencontre avec un responsable local sur place. Le gouverneur de la province a confirmé dans la foulée que le preneur d'otages avait été neutralisé.

21h00

Le Hamas aurait donné "une confirmation positive "sur une proposition de trêve

Le Hamas a donné jeudi une "première confirmation positive" à une proposition de pause humanitaire à Gaza et de libération d'otages détenus, solution "approuvée" aussi par Israël, a affirmé le médiateur qatari.

Une source du Hamas à Gaza a toutefois déclaré à l'AFP qu'il n'y avait toujours pas de consensus sur la proposition et que "la déclaration du Qatar (était) précipitée et fausse".

20h00

Israël dit avoir démantelé la brigade du Hamas à Khan Younès

L'armée israélienne a démantelé la brigade du Hamas palestinien à Khan Younès, a déclaré jeudi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, alors que Tsahal a intensifié ces dernières semaines son offensive dans la principale ville du sud de la bande de Gaza.

"Nous finalisons nos missions à Khan Younès. Nous allons aussi atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent", a-t-il dit à propos de la ville se situant à la pointe sud de l'enclave palestinienne, où de nombreux civils ont fui.

19h30

"Pas de place" pour des sanctions américaines contre les colons, selon Israël

Israël a estimé jeudi qu'il n'y avait "pas de place pour des mesures exceptionnelles" contre les colons israéliens en Cisjordanie occupée, où les violences se sont accrues en marge de la guerre à Gaza, après des sanctions annoncées par Washington.

"La majorité absolue des colons de Judée et Samarie (Cisjordanie, ndlr) sont des citoyens respectueux de la loi, dont beaucoup combattent actuellement pour la défense d'Israël. Israël agit contre tous ceux qui violent la loi partout", a affirmé dans un communiqué le Bureau du Premier ministre.

18h45

Des sanctions américaines face aux violences "intolérables" de colons israéliens

Les Etats-Unis ont annoncé de rares sanctions visant des colons israéliens extrémistes accusés de violences à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée, le président Joe Biden dénonçant une situation "intolérable".

"La situation en Cisjordanie, en particulier les niveaux élevés de violence des colons extrémistes, les déplacements forcés de personnes et de villages, et la destruction de biens, a atteint des niveaux intolérables et constitue une menace grave pour la paix, la sécurité et la stabilité de la Cisjordanie, de Gaza, d'Israël et la région du Moyen-Orient", écrit Joe Biden dans un décret présidentiel.

"Ces actions compromettent les objectifs de la politique étrangère des Etats-Unis, y compris celui d'une solution à deux Etats" israélien et palestinien, et représentent à ce titre "une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis", ajoute-il dans ce décret lui octroyant l'autorité de prendre des sanctions.

Premier allié d'Israël, les Etats-Unis n'ont de cesse de condamner les violences de colons juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, exhortant les autorités israéliennes à les faire cesser et à en traduire les auteurs devant la justice.

Les nouvelles sanctions américaines visent dans un premier temps quatre personnes, qui seront interdites de séjour aux Etats-Unis et leurs avoirs éventuels gelés, ont indiqué des responsables américains ayant requis l'anonymat.

Début décembre, les Etats-Unis avaient déjà annoncé des restrictions de visa contre des colons israéliens extrémistes mais il s'agit ici des premières sanctions financières.

Le président américain Joe Biden lors d'un discours au Capitole, le 1er février. [Keystone - Shawn Thew]
Le président américain Joe Biden lors d'un discours au Capitole, le 1er février. [Keystone - Shawn Thew]

17h50

L'attaque du 7 octobre a fait 1163 morts, selon un nouveau bilan

L'attaque du Hamas palestinien le 7 octobre contre Israël a entraîné la mort de 1163 personnes côté israélien, en majorité des civils, hommes, femmes et enfants de tous âges, selon un nouveau décompte réalisé par l'AFP à partir des derniers chiffres officiels disponibles jeudi.

Pour parvenir à ce bilan, l'AFP a croisé les données publiées séparément par la Sécurité sociale israélienne (Bitouah Léoumi), l'armée, la police, la Sécurité intérieure (Shin Bet) et le Bureau du Premier ministre.

Ce nouveau décompte apparaît en hausse par rapport au chiffre obtenu selon la même méthode à la mi-décembre (1139 morts), notamment par la prise en compte des personnes prises en otage le 7 octobre par les commandos du mouvement islamiste palestinien et dont la mort a été confirmée depuis lors.

17h30

Des Gazaouis détenus par Israël disent avoir subi violences et abus

Des Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, et actuellement soignés dans un hôpital de Rafah (sud) après avoir été libérés jeudi, ont rapporté à l'AFP avoir été victimes de violences et de privations en détention.

Les soldats israéliens ont arrêté des dizaines d'habitants depuis le début de leur offensive terrestre déclenchée après l'attaque sans précédent, le 7 octobre, du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.

Interrogée par l'AFP sur ces allégations, l'armée israélienne a déclaré qu'elle avait arrêté "des individus soupçonnés d'être impliqués dans des activités terroristes" et affirmé qu'ils avaient été traités "en conformité avec le droit international".

Certains Gazaouis, qui disent toutefois avoir été arrêtés sans motif, ont été détenus pendant des jours, d'autres des semaines, avant d'être relâchés par groupes.

16h50

Prise d'otages dans une usine Procter & Gamble en Turquie

Un homme, prétendant agir "pour Gaza", retient en otage plusieurs employés jeudi dans une usine du groupe américain Procter & Gamble (P&G) située en lisière d'Istanbul, dans le nord-ouest de la Turquie, a indiqué à l'AFP la police locale.

L'homme serait armé, selon des médias turcs, et retiendrait sept employés, indique le syndicat Umut-Sen. Il a justifié son acte en dénonçant les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, a confirmé cette source policière.

"Les travailleurs ont été évacués de l'usine de P&G de Gebze; sept ouvriers restent otages. Le patron est responsable de leur sécurité", écrit le syndicat Umut-Sen dans un message posté sur le réseau X.

Photo sur X

Une photographie reprise par les médias turcs sur le réseau social X, que l'AFP n'a pas pu authentifier, montre un homme au visage partiellement masqué par un keffieh palestinien, portant des explosifs ceints par du ruban adhésif autour du torse et tenant ce qui semble être un petit pistolet dans la main droite.

"Pour Gaza", indique un slogan peint en rouge sur un mur derrière lui. La presse locale montre également des voitures de police bloquant un accès à l'usine du fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène située à Gebze, dans l'extrême est d'Istanbul.

16h15

L'UNRWA proposée pour le Nobel de la paix

L'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), au coeur d'une polémique sur la participation présumée de certains employés à l'attaque du 7 octobre contre Israël, a été proposée pour le Nobel de la paix, a annoncé jeudi un élu norvégien.

Le député travailliste Åsmund Aukrust a dit au journal Dagbladet avoir soumis la candidature de l'UNRWA "pour son travail de longue haleine visant à fournir un soutien vital à la Palestine et à la région en général".

"Ce travail est crucial depuis plus de 70 ans, et encore plus vital depuis les trois derniers mois", a affirmé l'élu qui est aussi vice-président de la commission des affaires étrangères au Parlement.

Pas une reconnaissance du comité

Etre proposé pour le prix de la paix n'est pas en soi une forme de reconnaissance de la part du comité Nobel qui reçoit chaque année des centaines de candidatures.

Des dizaines de milliers de personnes (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d'université, etc) sont habilitées à proposer un nom avant la date limite du 31 janvier.

14h40

Des experts de l'ONU dénoncent les "attaques ciblées" contre les médias à Gaza

Cinq rapporteurs des Nations unies ont dénoncé les "attaques ciblées" contre les médias et les assassinats de journalistes à Gaza, dénonçant des "crimes de guerre" et une "stratégie délibérée" d'Israël visant à réduire au silence les journalistes.

"Les attaques contre les médias à Gaza et les restrictions imposées aux autres journalistes pour accéder à Gaza, combinées à de fortes perturbations d'internet, constituent des obstacles majeurs au droit à l'information", ont-ils également indiqué.

Selon les informations dont dispose l'ONU, plus de 122 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas suite à l'attaque le 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien sur le sol israélien.

Par ailleurs, quatre journalistes israéliens ont été tués par le Hamas le 7 octobre et trois journalistes libanais ont été tués par des tirs d'obus israéliens près de la frontière libanaise, indiquent les rapporteurs de l'ONU, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais ne s'expriment pas en son nom. Et des dizaines de journalistes palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes à Gaza et en Cisjordanie, indiquent-ils.

Les rapporteurs se disent également préoccupés par des informations selon lesquelles des journalistes ont été attaqués alors qu'ils étaient clairement identifiés par des vestes et des casques portant la mention "presse" ou lorsqu'ils se déplaçaient dans des véhicules de presse clairement identifiés.

14h25

Le chef de la diplomatie britannique au Liban pour "rétablir le calme"

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a discuté à Beyrouth des "moyens de rétablir le calme" à la frontière israélo-libanaise, a indiqué le bureau du Premier ministre libanais Najib Mikati.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière, pour soutenir son allié palestinien dans la bande de Gaza.

Des responsables occidentaux se succèdent à Beyrouth pour tenter de désamorcer la tension et éviter un embrasement régional. Lundi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a annoncé que des troupes de l'armée israélienne allaient "entrer en action très bientôt" à la frontière avec le Liban.

David Cameron, qui effectue sa quatrième visite dans la région depuis sa nomination en novembre, s'est réuni avec le Premier ministre libanais avec lequel il a discuté des "moyens de rétablir le calme dans le sud du Liban, ainsi que les solutions politiques et diplomatiques nécessaires".

"Le Liban soutient la mise en oeuvre des résolutions internationales à la lettre, notamment la résolution 1701, et la poursuite de la coopération entre l'armée et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)", a assuré Najib Mikati lors de l'entretien.

13h30

L'UNRWA dit risquer devoir cesser ses activités "d'ici fin février"

L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a annoncé qu'elle risquait de devoir mettre la clef sous la porte "d'ici fin février", après que 13 pays, dont d'importants donateurs, ont annoncé suspendre leur financement.

"Si les financements restent suspendus, nous devrons très probablement cesser nos opérations d'ici fin février, non seulement dans la bande de Gaza, mais aussi dans toute la région", a indiqué le chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini dans un communiqué.

"Colonne vertébrale" de l'aide à Gaza, selon l'ONU, l'UNRWA est accusée par Israël d'être "totalement infiltrée par le Hamas". Elle intervient aussi en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie.

13h00

Explosion près d'un navire au large du Yémen

Une explosion a eu lieu près d'un navire au large du Yémen, où les attaques des rebelles houthis contre la marine marchande se multiplient, a rapporté jeudi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

L'explosion s'est produite à 57 miles nautiques à l'ouest de la ville de Hodeida, en mer Rouge, a indiqué UKMTO, en ajoutant que "le navire et l'équipage sont en sécurité, et se dirigent vers le prochain port d'escale".

L'attaque n'a pas été revendiquée jusque-là. Elle intervient dans un contexte de forte tensions en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, où les rebelles yéménites ont tiré de nombreux missiles et drones contre des navires depuis novembre, perturbant le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial.

12h40

Un député britannique pro-israélien renonce à une élection en raison de menaces

Le député britannique conservateur Mike Freer, élu d'une circonscription où réside une importante communauté juive, a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux élections en raison des menaces d'un groupe islamiste et de l'incendie criminel de son bureau.

Dans une lettre envoyée dimanche à ses électeurs et qui a été rendue publique mercredi par son parti, il explique avoir reçu des menaces du groupe Muslims Against Crusades (Musulmans contre les croisades), interdit par le gouvernement britannique qui l'a classé comme organisation terroriste.

L'incendie criminel de son bureau fin décembre a été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a-t-il déclaré. Ces menaces et cette attaque, ainsi que le meurtre en 2021 du député conservateur David Amess, ont provoqué "un stress insupportable" pour son mari et sa famille élargie, a-t-il écrit. Le tueur de David Amess, qui était membre du groupe Etat islamique, s'était également rendu dans le bureau de Mike Freer, mais celui-ci n'était pas présent.

Cette décision de Mike Freer intervient alors que le nombre d'actes antisémites enregistrés a fortement augmenté au Royaume-Uni depuis le début de la guerre à Gaza. Ce député de 63 ans n'est pas de confession juive mais il est élu dans la circonscription Finchley et Golders Green, au nord de Londres, qui est l'un des lieux où résident le plus de juifs au Royaume-Uni. Il est par ailleurs membre des Amis conservateurs d'Israël (CFI) et est considéré comme très influent dans la communauté juive.

En 2014, il avait notamment démissionné d'un poste de secrétaire parlementaire afin de pouvoir voter contre une motion d'arrière-ban - sur laquelle il aurait été contraint de s'abstenir sans cette démission - reconnaissant la Palestine comme un État aux côtés d'Israël. Le texte avait été accepté par 274 voix contre 12.

12h00

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 27'019 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 27'019 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Il fait également état de 66'139 personnes blessées.

Lees combats et les raids israéliens meurtriers se poursuivent jeudi dans l'enclave palestinienne en dépit de la situation humanitaire. Des témoins ont fait état de frappes israéliennes à proximité de l'hôpital Nasser de la ville de Khan Younès, en partie détruite, où se cachent selon Israël des dirigeants locaux du Hamas.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui vit en exil au Qatar, est attendu en Egypte jeudi ou vendredi pour discuter d'un nouvel arrêt des combats, près de quatre mois après le début des bombardements massifs à Gaza.

11h10

Une vingtaine de bébés gazaouis toujours soignés au Caire

En novembre dernier, 28 bébés nés prématurés à l’hôpital Al-Shifa de Gaza étaient évacués vers l’Égypte pour échapper aux bombardements israéliens sur le complexe hospitalier et bénéficier de soins appropriés. Sur ce total, 21 sont toujours soignés dans un hôpital près du Caire, un établissement qui a toutefois déploré le décès de deux nourrissons au cours du mois de janvier.

Les jeunes mères qui accompagnent leurs enfants, au nombre de six, surveillent de très près l’état de leurs petits, dont la santé demeure très fragile. "Mon garçon est retombé malade, il est retourné en couveuse depuis quatre jours", témoigne ainsi Noor, la jeune maman du petit Ayma, dans La Matinale.

Les jeunes mères, assignées à résidence à l’hôpital par l’État égyptien, sont encore sous le choc d’une nouvelle survenue la veille. "La fille d’une amie est morte, on se soutient, c’est comme notre sœur, on vit ensemble depuis deux mois et demi, on est comme une famille."

Pour d’autres, la situation s’améliore lentement. Ainsi, la fille de Shaïma, qui était trop fragile pour envisager tout contact pendant deux mois, a désormais retrouvé les bras de sa mère. "Grâce à Dieu, elle va mieux (...) j’ai ressenti la tendresse, j’ai commencé à pleurer." Mais le papa, lui, n'est pas présent et tous espèrent qu'il les rejoindra bientôt en Egypte.

>> Le reportage de La Matinale :

À Gaza, les bébés prématurés de l’hôpital d’al-Shifa ont dû être évacués vers l’Égypte
Des bébés palestiniens prématurés toujours sous haute surveillance en Égypte / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2024

10h25

Inonder les tunnels du Hamas, un objectif clair d'Israël

S'attaquer aux tunnels du Hamas est désormais un objectif clair du Hamas. Et pour les détruire, l'armée israélienne a confirmé qu'elle utilisait de l'eau de mer pour inonder certaines de ces galeries dans la bande Gaza

Dans le nord de l’enclave palestinienne, l’armée israélienne a installé des pompes qui fonctionnent depuis plusieurs semaines et une pompe a aussi été implantée plus récemment dans le sud, au niveau de la ville de Khan Younès. Elles alimentent des tuyaux qui inondent certains puits de tunnels du Hamas.

Selon Harel Chorev, chercheur à l'Université de Tel Aviv et chef du bureau d’analyse des réseaux du Moyen-Orient, c'est la méthode la plus efficace et ce de deux manières: "Cela peut rendre la vie impossible sous terre et forcer les terroristes à sortir de ces tunnels. Et si le système est utilisé à plein régime, avec une très haute pression, cela peut détruire complètement les tunnels", a-t-il expliqué dans La Matinale.

Mais seulement 20% des tunnels auraient été détruits depuis le début de la guerre, selon le Wall Street Journal, qui cite des responsables israéliens et américains. Pour le chercheur, cela s’explique notamment à cause des obstacles qui se trouvent dans ces galeries.

"Dans l’infrastructure des tunnels, il y a des portes blindées, qui peuvent résister à des explosions, il y a une limite à ce qu’elles peuvent supporter donc l’eau peut en venir à bout mais cela fait partie des facteurs qui peuvent avoir une incidence sur le résultat final", a-t-il précisé.

L’armée israélienne doit aussi prendre en compte les otages qui pourraient être retenus sous terre, car 132 personnes enlevées le 7 octobre sont toujours retenues dans la bande de Gaza.

>> Les explications de La Matinale :

L'armée israélienne a admis inonder les tunnels du Hamas. [EPA/Keystone - Atef Safadi]EPA/Keystone - Atef Safadi
Israël inonde les tunnels du Hamas à l'eau de mer, mais la stratégie a ses limites / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2024

08h00

Le rétablissement de la bande de Gaza devrait prendre 70 ans

Il faudra des dizaines de milliards de dollars et probablement septante ans au moins pour rétablir la bande de Gaza, selon l'ONU. La guerre a fait chuter le PIB du territoire palestinien d'environ un quart l'année dernière, affirme un rapport publié mercredi à Genève.

Selon les estimations de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui s'appuie sur des données officielles et des images satellitaires, le PIB par habitant a lui reculé de plus de 26%. De janvier à septembre, avant les violences, le Produit intérieur brut (PIB) du territoire n'a diminué que de 4,5%, ajoute le rapport.

Des acteurs onusiens avaient déjà affirmé qu'il faudrait des décennies pour absorber les effets de cette guerre. La CNUCED parle également de dizaines de milliards de dollars.

En considérant la croissance moyenne de 0,4% sur les années qui ont précédé les violences depuis octobre, il faudrait 70 ans pour rétablir le territoire palestinien. A condition que la guerre s'arrête immédiatement, ajoute également l'agence onusienne.

Même dans le scénario le plus optimiste, celui d'une croissance de 10% par an, la situation économique d'avant les violences ne serait pas retrouvée avant quatre ans. Il faudra un important effort international concerté, insiste encore la CNUCED.

>> Les précisions de La Matinale :

Un quartier ravagé de Rafah, dans la bande de Gaza. [Keystone - EPA/Haitham Imad]Keystone - EPA/Haitham Imad
Selon la CNUCED, il faudra au minimum 70 ans pour remettre Gaza en état / La Matinale / 1 min. / le 1 février 2024

06h00

L'armée américaine détruit plusieurs drones au-dessus de la mer Rouge

L'armée américaine a annoncé mercredi avoir détruit lors de frappes au Yémen dix drones d'attaque et un poste de commandement au sol appartenant aux rebelles Houthis, qui "constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région".

Elle a par ailleurs annoncé avoir abattu au large du Yémen "trois drones iraniens" et un missile balistique tiré par les Houthis, quelques heures après avoir déjà détruit un missile sol-air de ces rebelles yéménites, soutenus par Téhéran.

03h15

Le président colombien propose une médiation

Le président colombien Gustavo Petro a proposé de négocier la libération des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza par le biais d'une "commission de paix", en réponse à une demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Avec l'objectif clair de nous conduire vers un consensus (...) je considère qu'il est prioritaire d'avancer rapidement vers une cessation des hostilités et d'entamer des pourparlers pour la libération de tous les otages", a affirmé dans une lettre le dirigeant colombien.

Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, soutient ouvertement la cause palestinienne et accuse Israël de commettre actuellement un "génocide" dans la bande de Gaza.

"Je propose que nous allions de l'avant en créant une commission de paix composée de différents pays pour garantir ces libérations et atteindre l'objectif plus large de mettre fin à la violence déclenchée entre Israël et la Palestine", a ajouté le chef de l'Etat, en réponse à une lettre privée de M. Netanyahou, datée du 11 janvier.

00h30

Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour y être soignés

C'est la première fois de leur vie qu'ils sortent de Gaza: quatre enfants palestiniens, âgés de 18 mois à 17 ans, ont atterri mardi à l'aéroport de Genève, afin d'être soignés dans une clinique privée genevoise.

Deux sœurs de 6 et 7 ans souffrent de fractures et de brûlures aux deuxième et troisième degrés, avec de la peau nécrosée. Un adolescent de 16 ans nécessite, lui, de la chirurgie plastique après avoir perdu son mollet dans une explosion.

C'est le médecin genevois Raouf Salti qui a pris l'initiative de faire venir ces enfants au bout du lac.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour bénéficier de traitements médicaux pointus
Des enfants blessés à Gaza sont arrivés à Genève pour bénéficier de traitements médicaux pointus / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2024

Le 19h30 a interrogé mercredi Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux, qui a aidé à faire venir les quatre jeunes Palestiniens à Genève.

Tawfik Chamaa espère que d'autres enfants blessés suivront. "Le nombre d'enfants touchés par cette guerre dépasse 5000", indique-t-il.

Il dit également souhaiter que la Suisse ouvre la voie aux autres pays européens. La prise en charge des enfants blessés doit devenir "un principe".

"Nous sommes au chevet de notre humanité. Des enfants meurent par manque de soins", alerte Tawfik Chamaa.

Interview de Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux
Interview de Tawfik Chamaa, médecin de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux / 19h30 / 2 min. / le 31 janvier 2024

En savoir plus

Le suivi des événements précédents