Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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L'UNRWA suspend ses distributions de nourriture dans la ville de Rafah

- L'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a annoncé mardi suspendre ses distributions de nourriture à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, théâtre de combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

- Des avions de combat et des hélicoptères de l'armée israélienne ont mené d'intenses frappes sur la bande de Gaza lundi avant l'aube, au huitième mois de guerre entre Israël et le Hamas.

- Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube 31 personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a rapporté la Défense civile. Un précédent bilan faisait état de 20 morts et des blessés.

- Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza. Tant Israël que le mouvement islamiste ont dénoncé ces demandes.

- Le président américain Joe Biden a promis d'écouter les "manifestations pacifiques et non violentes" contre la guerre menée par Israël à Gaza, lors d'une visite dans l'université où a étudié Martin Luther King destinée à séduire l'électorat afro-américain et jeune.

- Le Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 35'562 morts dans la bande de Gaza et 79'652 blessés.

Suivi assuré par RTSinfo

21h25

L'Université de Fribourg retire sa plainte contre les occupants pro-palestiniens

Le rectorat de l'Université de Fribourg (Unifr) retire la plainte pénale pour violation de domicile contre les occupants pro-palestiniens du bâtiment de Pérolles 21. Ces derniers ont manifesté par ailleurs mardi soir, avec des sympathisants, pour dénoncer le fait d'avoir dû quitter les lieux vendredi.

L'information du retrait de la plainte déposée la semaine dernière, donnée par le site d'informations frapp.ch, a été confirmée à Keystone-ATS par Marius Widmer, responsable de la communication de l'Unifr. La décision est intervenue après des discussions avec l'Association générale des étudiants de l'Université de Fribourg (AGEF).

21h25

Coupure du direct d'AP sur Gaza: Israël annonce révoquer sa décision

Le ministre israélien des Communications Shlomo Karhi a annoncé mardi soir qu'Israël révoquait sa décision de suspendre le direct sur Gaza réalisé par l'agence de presse américaine AP, après des pressions de Washington en ce sens.

"Etant donné que le ministère de la Défense souhaite examiner la question des diffusions" réalisées depuis la ville de Sdérot, toute proche de la bande de Gaza, "et le risque pour nos forces, j'ai ordonné d'annuler l'opération et de rendre l'équipement à l'agence AP" jusqu'à ce que le ministère de la Défense se prononce, indique Shlomo Karhi dans un communiqué.

21h10

Deux hôpitaux du nord de Gaza encore fonctionnels pris dans les combats

Le fonctionnement de deux hôpitaux du nord de la bande de Gaza est menacé par les combats en cours entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas, ont alerté mardi des responsables locaux et des Nations unies.

L'hôpital al-Awda, qui est situé non loin du camp de Jabalia, est assiégé pour le troisième jour consécutif, a affirmé à l'AFP le directeur par intérim de l'établissement, Mohammad Saleh.

Rik Peeperkorn, responsable de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour les Territoires palestiniens, a fait état lors d'un point presse en ligne de "tirs nourris, à balle réelle, qui ont endomagé des infrastructures essentielles de l'hôpital" dans lequel "sont piégés" environ 148 membres du personnel et 22 patients. 

Les informations concernant l'hôpital Kamal Adwan, situé plus au nord de Jabalia, "sont encore plus inquiétantes", a estimé Rik Peeperkorn.

"La semaine dernière, avec l'intensification des hostilités autour de l'hôpital, l'afflux de patients blessés s'est accru, etc. Mais à l'heure actuelle, l'hôpital a également été touché", a-t-il ajouté. Selon lui, "pour l'instant, 20 membres du personnel de santé et 13 patients sont encore présents et ils sont en train d'être évacués", dit-il.

21h00

En Israël, rares sont les voix qui soutiennent la demande du procureur de la Cour pénale internationale

En Israël, la décision du procureur de la Cour pénale suscite une réprobation quasi unanime, y compris de la part de l'opposition à Benjamin Netanyahu.

"Quel pays dans le monde pourrait supporter une telle quantité d'otages? Et je ne parle pas des 1500 personnes assassinées. Ces gens ont été tués de sang-froid par le Hamas. Et à la fin, c'est nous qui sommes traduits en justice? Ce n'est pas logique", témoigne une Israélienne interviewée dans le 19h30.

Seules des voix isolées soutiennent cette décision, comme l'avocat Michaël Sfard, défenseur des droits de l'homme.  

"La question qui m'occupe en tant qu'avocat israélien, c'est: 'comment sommes-nous arrivés à cette situation?'. La réponse est qu'Israël n'est pas capable, et n'est même pas intéressée, à enquêter sur les soupçons de crimes commis par ses dirigeants. Et dans ce vide, entre la Cour pénale internationale qui est dans son rôle", explique-t-il dans le 19h30. 

>> Le sujet du 19h30: :

En Israël, rares sont les voix qui soutiennent la demande du procureur de la Cour pénale internationale
En Israël, rares sont les voix qui soutiennent la demande du procureur de la Cour pénale internationale / 19h30 / 2 min. / le 21 mai 2024

20h45

L'UNRWA suspend ses distributions de nourriture dans la ville de Rafah

L'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a annoncé mardi suspendre ses distributions de nourriture à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, théâtre de combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Suite à l'opération militaire (israélienne) en cours dans l'est de Rafah", depuis le 7 mai, "le centre de distribution de l'Unrwa et l'entrepôt du PAM", le programme alimentaire mondial, "tous deux situés à Rafah, sont désormais inaccessibles", affirme l'agence sur X, et "les distributions de nourriture sont actuellement suspendues en raison du manque de fournitures et de l'insécurité" dans la ville.

19h25

Nouveau foyer de tensions à l'Université de Genève

Mardi, vers midi, des étudiants pro-palestiniens ont de nouveau pris leurs quartiers dans le hall d'UniMail. La police est arrivée sur les lieux vers 13h00 pour retirer les drapeaux palestiniens qui avaient été accrochés aux murs, a indiqué le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo, confirmant une information de différents médias.

L'UNIGE déplore ce nouveau mouvement, a ajouté Marco Cattaneo. Les étudiants pro-palestiniens déplacent l'attention sur l'occupation, alors que l'alma mater porte ses efforts là où elle s'estime efficace, par exemple sur des programmes d'aide aux personnes déplacées qui existent depuis des années.

19h10

Les demandes de mandats d'arrêt formulées par la CPI divisent la communauté internationale

Les "demandes simultanées" de mandats d'arrêt par le procureur de la Cour pénale internationale à l'encontre de dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et du Hamas divisent la communauté internationale. Les accusations portent sur des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Les juges doivent encore se prononcer.

Plusieurs Etats se sont déjà exprimés. L'Allemagne ou l'Autriche regrettent cette décision. Tandis que la France ou l'Espagne, elles, redisent leur soutien à la Cour pénale internationale. 

>> Le sujet de Forum: :

Le mandat d'arrêt de la CPI contre Benyamin Netanyahu divise la communauté internationale
Le mandat d'arrêt de la CPI contre Benyamin Netanyahu divise la communauté internationale / Forum / 2 min. / le 21 mai 2024

Le point en Suisse

En Suisse également, ces requêtes font beaucoup de bruit. Pour les élus de droite au Parlement, on ne peut pas mettre sur le même plan une organisation terroriste et un Etat démocratiquement élu. 

A gauche, les élus que la RTS a pu sonder estiment que c'est une décision courageuse. Pour eux, il est pertinent de viser autant les dirigeants du Hamas que ceux d'Israël, puisque les actes d'accusation sont différents et légitimes.

Du côté du Conseil fédéral, on ne commente pas. Sollicité, le Département des Affaires étrangères évoque une procédure toujours en cours.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Le DFAE ne commente pas la demande de mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens et du Hamas
Le DFAE ne commente pas la demande de mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens et du Hamas / 19h30 / 2 min. / le 21 mai 2024

18h25

Une trêve toujours "possible" mais rendue "compliquée" par le procureur de la CPI, juge Antony Blinken

Antony Blinken a estimé mardi encore "possible" un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza tout en jugeant que la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de réclamer des mandats d'arrêt à l'encontre de dirigeants israéliens "compliquaient" ces efforts.

"Je pense que nous avons été très, très proches à deux reprises", a affirmé le chef de la diplomatie américaine lors d'une audition parlementaire, saluant les "efforts considérables" déployés par les médiateurs égyptien et qatari. "Nous y travaillons chaque jour. Je pense qu'il y a encore une possibilité", a-t-il ajouté.

"Mais elle est remise en question par un certain nombre d'événements, et je dois dire que la décision extrêmement malavisée prise hier par le procureur de la CPI - l'équivalence honteuse entre le Hamas et les dirigeants d'Israël --, je pense que cela ne fait que compliquer les perspectives de conclure un tel accord", a affirmé Antony Blinken.

18h00

Evacuation en cours de l'hôpital de Kamal Adwan, selon l'OMS

L'hôpital de Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, est en cours d'évacuation, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Quelques dizaines de membres du personnel et des patients restaient dans ce site attaqué à nouveau par l'armée israélienne.

Plus largement, l'organisation a pu distribuer un peu de carburant à des hôpitaux dans la bande de Gaza. Mais ce volume est "très éloigné" des 50'000 à 60'000 litres requis pour maintenir les centres de santé comme opérationnels, a estimé le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a aussi déploré l'impact des ordres d'évacuation pour des dizaines de centres de santé, appelant Israël à laisser davantage d'assistance entrer. Dans le sud du territoire palestinien, à Rafah, la population fait face au "choix impossible" de rester dans une ville attaquée ou de se déplacer dans d'autres parties du territoire "qui ne sont pas sûres", encore selon lui.

16h35

Israël confisque du matériel d'Associated Press pour avoir fourni des images à Al-Jazeera

Les autorités israéliennes ont confisqué mardi du matériel de diffusion appartenant à Associated Press (AP), reprochant à l'agence de presse américaine de violer une loi locale en fournissant des images en direct à la chaîne Al-Jazeera, ont déclaré AP et le ministère israélien des Communications. Conséquence: son direct vidéo sur Gaza a été coupé.

Adoptée en avril, la loi permet au gouvernement israélien d'ordonner aux groupes audiovisuels étrangers de cesser temporairement leurs opérations pour des motifs de sécurité nationale.

Le ministère israélien des Communications a fait savoir que du matériel a été confisqué à AP dans la ville de Sderot. Il a précisé que l'agence de presse avait été informée la semaine dernière qu'il était interdit de fournir des images à Al-Jazeera mais qu'elle avait continué de le faire.

"La caméra confisquée diffusait illégalement des images du nord de la bande de Gaza en direct sur Al-Jazeera TV, dont des images de l'activité de l'armée israélienne, mettant en danger nos soldats", a dit le ministère dans un communiqué.

Préoccupations de la Maison Blanche

Décrivant un incident "préoccupant", la Maison blanche a indiqué être entrée en contact avec les autorités israéliennes pour que celles-ci revoient leur décision, notant le droit des journalistes à effecteur leur travail.

L'ONU également a fait part de ses préoccupations. "Franchement, c'est plutôt choquant. Les journalistes doivent pouvoir faire leur travail librement. Associated Press (...) devrait être autorisée à faire son travail librement et sans harcèlement", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric à la presse.

Reporters sans frontières (RSF) a qualifié de son côté de "censure éhontée" la décision des autorités israéliennes de suspendre le direct opéré par l'agence AP sur la bande de Gaza.

14h10

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 35'647 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi un nouveau bilan de 35'647 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 85 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état par ailleurs de 79'852 blessés en plus de sept mois de guerre.

12h45

Le ministre israélien de la Défense juge la demande de la CPI "ignoble"

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a qualifié mardi d'"ignoble" la demande de mandats d'arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre lui et le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

"La tentative du procureur de la CPI, Karim Khan, de renverser la situation n'aboutira pas. [...] La tentative du procureur Karim Khan de refuser à l'Etat d'Israël le droit de se défendre et d'assurer la libération des otages retenus à Gaza doit être rejetée explicitement", a poursuivi Yoav Gallant.

>> L'interview de Yael Vias Gvirsman, avocate à Tel Aviv, spécialiste en droit pénal international, dans Forum :

Le mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahu décrié en Israël: interview de Yael Vias Gvirsman
Le mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahu décrié en Israël: interview de Yael Vias Gvirsman / Forum / 7 min. / le 21 mai 2024

12h30

L'UNIGE prend position par rapport au conflit à Gaza

L'Université de Genève (UNIGE) a pris position par rapport à la guerre à Gaza opposant Israël au mouvement islamiste Hamas, rappelant les principes qui guident son action. Les différents points de la prise de position ont été négociés au sein d'un comité scientifique qui a été mis en place par le rectorat et qui est chargé d'étudier le rôle des universités dans le débat public.

Dans un communiqué publié mardi, l'UNIGE exprime notamment sa solidarité envers la communauté universitaire de Gaza, les victimes civiles du conflit ainsi que les otages et leurs proches.

L'institution s'engage aussi à garantir la transparence des accords de collaboration et des partenariats qu'elle a conclus avec des universités étrangères et à renforcer ses contrôles éthiques et déontologiques.

L'UNIGE soutient enfin "les appels des organisations internationales humanitaires tendant à la libération des otages et à un cessez-le-feu afin d'éviter une catastrophe humanitaire".

Le comité scientifique à l'origine de ces propositions qui ont été acceptées par le rectorat s'est retrouvé sur le devant de la scène lors de l'occupation du bâtiment UniMail par des étudiants propalestiniens.

10h00

Rome estime "inacceptable" que la CPI mette le Hamas et Israël sur le même plan

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a estimé qu'il était "inacceptable" et "absurde" de mettre sur le même plan le Hamas et Israël dont les dirigeants sont visés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

"Il est absurde que le procureur ait seulement fait ce parallèle. D'aucune façon on peut imaginer une telle comparaison. Attention à ne pas légitimer des positions anti-israéliennes qui puissent alimenter des phénomènes d'antisémitisme", a ajouté le ministre dont le pays assure cette année la présidence tournante du G7.

06h00

La France "soutient la CPI" et ses mandats d'arrêt

La France "soutient la Cour pénale internationale" qui a réclamé des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et du mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué le Quai d'Orsay dans la nuit de lundi à mardi.

"La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l'impunité dans toutes les situations", a écrit dans un communiqué la diplomatie française à propos de ces mandats d'arrêt.

"La France a condamné dès le 7 octobre les massacres antisémites perpétrés par le Hamas. Ce groupe terroriste a revendiqué des attaques barbares dirigées contre des civils, accompagnées d'actes de torture et de violences sexuelles qu'il a lui-même documentés, y compris en les diffusant et en les célébrant", poursuit Paris.

A propos d'Israël, "la France alerte depuis de nombreux mois sur l'impératif de respect strict du droit international humanitaire et notamment sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d'un accès humanitaire insuffisant", ajoute le communiqué. Et de souligner qu'une "solution politique durable" est la "seule" voie pour "rétablir un horizon de paix".

MARDI 21 MAI

Un raid israélien à Jénine fait 7 morts

L'Autorité palestinienne a annoncé mardi matin que sept personnes avaient été tuées par des tirs israéliens à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a annoncé être en train de mener un raid.

"Sept morts et neuf blessés par des balles de l'occupation (Israël, NDLR) à Jénine, dont deux blessés dans un état grave", indique un court message sur le compte Telegram du ministère palestinien de la Santé en guise de "point" sur le situation à 09H30 (06H30 GMT).

L'armée israélienne avait indiqué un peu plus tôt sans plus de précisions sur compte Telegram que des forces israéliennes avaient "commencé une opération antiterroriste à Jénine en attaquant des hommes armés dans la zone".

L'agence officielle palestinienne Wafa, a identifié l'un des morts comme Oussaïd Jabarine, chirurgien à l'hôpital gouvernemental de la ville. Parmi les morts figurent également un instituteur et un mineur, écolier ou collégien, selon les informations de l'agence.

23h50

Les corps d'otages retrouvés à Gaza étaient dans des tunnels

L'armée israélienne a indiqué lundi que les corps de quatre otages retrouvés dans la bande de Gaza la semaine dernière se trouvaient dans des tunnels de Jabalia, où avaient eu lieu des combats intenses les jours précédents.

Les corps de Ron Benjamin, Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter avaient été rapatriés en Israël à l'issue d'une opération menée sur la base de renseignements obtenus lors d'interrogatoires, selon l'armée israélienne, qui avait indiqué que selon les informations disponibles ces quatre personnes avaient été tuées lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël.

Les dépouilles ont été extraites "de tunnels souterrains à Jabalia dans le nord de Gaza", a précisé l'armée dans un communiqué lundi.

22h00

L'Afrique du Sud salue la demande de mandats d'arrêt contre Netanyahu et des leaders du Hamas

L'Afrique du Sud, en pointe des efforts internationaux pour qualifier de génocide la guerre israélienne à Gaza, a salué la demande lundi du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre des responsables israéliens et du Hamas.

Le procureur Karim Khan a réclamé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant et trois dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.

19h50

Netanyahu "rejette avec dégoût" les mandats d'arrêt demandés à la CPI

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a dit "rejeter avec dégoût" les mandats d'arrêt réclamés par un procureur de la Cour pénale internationale à la fois pour le dirigeant israélien et pour des responsables du Hamas palestinien.

"En tant que Premier ministre d'Israël, je rejette avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël", pays "démocratique" et "les meurtriers de masse du Hamas", a-t-il affirmé dans un communiqué.

>> Les explications de Forum sur la réaction israélienne :

Comment réagit le gouvernement israélien aux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale? (vidéo)
Comment réagit le gouvernement israélien aux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale? (vidéo) / Forum / 6 min. / le 20 mai 2024

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les réactions d'Israël et du Hamas :

Israël et le Hamas montent le ton face à l’annonce de la CPI
Israël et le Hamas montent le ton face à l’annonce de la CPI / 19h30 / 1 min. / le 20 mai 2024

18h55

Les Etats-Unis fâchés contre la CPI

Les Etats-Unis ont réagi avec fermeté à la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense ainsi que trois dirigeants du Hamas. Le président Joe Biden a jugé cette demande de mandat "scandaleuse" et a estimé qu'il ne pouvait y avoir d'équivalence entre Israël et le Hamas. "Nous nous tiendrons toujours aux côtés d'Israël contre les menaces à sa sécurité."

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a lui estimé que la demande du procureur "pourrait compromettre" les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza. "Le Hamas est une organisation terroriste violente qui a perpétré le pire massacre de juifs depuis l'Holocauste et qui retient encore des dizaines d'innocents en otage, y compris des Américains", a-t-il ajouté.

>> Ecouter aussi l'interview dans Forum de Paola Gaeta, professeure de droit international pénal à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève :

Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas accusés de crimes de guerre: interview de Paola Gaeta (vidéo)
Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas accusés de crimes de guerre: interview de Paola Gaeta (vidéo) / Forum / 4 min. / le 20 mai 2024

>> L’analyse d’Alain Werner, avocat spécialiste de droit pénal international, dans le 19h30 :

L’analyse d’Alain Werner, avocat spécialiste de droit pénal international, sur la volonté de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre plusieurs dirigeants au Proche-Orient
L’analyse d’Alain Werner, avocat spécialiste de droit pénal international, sur la volonté de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre plusieurs dirigeants au Proche-Orient / 19h30 / 2 min. / le 20 mai 2024

15h50

Le Hamas condamne aussi les mandats d'arrêt contre ses chefs

Le Hamas palestinien a dit "condamner fermement" la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer des mandats d'arrêt contre ses dirigeants pour des crimes de guerre et contre l'humanité présumés commis depuis le 7 octobre.

Le Hamas dénonce "les tentatives du procureur de la Cour pénale internationale d'assimiler la victime au bourreau en émettant des mandats d'arrêt contre un certain nombre de dirigeants de la résistance palestinienne", selon le communiqué du groupe islamiste palestinien.

>> Les précisions du 19h30 sur ces mandats d'arrêt :

La CPI a requis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour crimes contre l’humanité à Gaza
La CPI a requis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour crimes contre l’humanité à Gaza / 19h30 / 2 min. / le 20 mai 2024

15h40

Israël dénonce le "déshonneur historique" de la CPI

Le chef de la diplomatie israélienne a dénoncé lundi la "décision scandaleuse" de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense.

Réclamer des mandats contre "le Premier ministre et le ministre de la Défense de l'Etat d'Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas", des "assassins et violeurs du Hamas" qui "sont en train de commettre des crimes contre l'humanité contre nos frères et soeurs" est une "attaque frontale" et "un déshonneur historique qui restera à jamais gravé dans les mémoires", estime le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz dans un communiqué.

Israël entend "lutter contre cette décision qui vise avant tout à lier les mains de l'Etat d'Israël et à lui refuser le droit de se défendre", ajoute le ministre alors qu'Israël est engagé depuis 227 jours dans un conflit avec le Hamas.

14h10

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 35'562 morts depuis le 7 octobre

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35'562 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 106 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 79'652 blessés en plus de sept mois de guerre.

14h00

Au moins quatre morts dans les rangs du Hezbollah dans des frappes israéliennes au Liban

Une source proche du Hezbollah libanais a indiqué qu'au moins quatre combattants de la formation pro-iranienne avaient été tués dans des frappes israéliennes sur deux localités du sud du Liban, théâtre d'échanges de tirs quotidiens avec l'armée israélienne. Le Hezbollah a de son côté annoncé la mort de deux de ses combattants, originaires de Naqoura.

"Au moins quatre combattants du Hezbollah ont été tués dans des frappes sur Naqoura et Meïss el-Jabal", deux localités frontalières, a indiqué une source proche de la puissante formation islamiste.

L'agence nationale d'information (ANI, officielle), a indiqué que la frappe israélienne sur Naqoura avait visé un secteur où se trouvaient des secouristes affiliés au Hezbollah.

L'armée israélienne a annoncé pour sa part avoir visé "une cellule terroriste du Hezbollah" dans la région de Meïss el-Jabal, et avoir touché "un site de stockage d'armes et un complexe militaire du Hezbollah".

Le Hezbollah a lui annoncé avoir visé des positions militaires israéliennes de l'autre côté de la frontière, en riposte "aux agressions israéliennes, notamment sur Naqoura".

13h25

La CPI demande des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

Karim Khan a déclaré dans un communiqué qu'il demandait des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

Quant aux responsables du Hamas visés, il s'agit de Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza, de Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, le commandant en chef des brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, et d'Ismail Haniyeh, le chef de la branche politique du Hamas.

D'après le procureur Karim Khan, leur responsabilité est engagée pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis sur le territoire d'Israël et dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

12h30

Six morts dans des raids israéliens sur des positions de groupes pro-iraniens

Au moins six combattants de groupes pro-iraniens ont été tués dans des frappes attribuées à Israël sur leurs positions dans le centre de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon cette ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un important réseau de sources en Syrie, "une frappe israélienne a visé une position du Hezbollah" libanais dans la région du Qoussair, proche de la frontière avec le Liban.

"Six combattants pro-iraniens ont été tués", a ajouté l'OSDH, sans préciser leur nationalité ou leur appartenance.

Une source du Hezbollah a indiqué "qu'un combattant avait été tué et un autre blessé dans la frappe sur Qoussair". Le Hezbollah, qui soutient militairement le régime syrien, est fortement déployé dans cette région.

Une autre frappe a visé des positions de groupes pro-iraniens au sud de la ville de Homs, a précisé l'OSDH sans faire état de victimes.

12h10

Toujours des frappes incessantes sur Gaza

Des avions de combat et des hélicoptères de l'armée israélienne ont mené d'intenses frappes sur la bande de Gaza lundi avant l'aube, au huitième mois de guerre entre Israël et le Hamas.

Dans le nord de la bande de Gaza, des avions militaires ont mené des frappes sur les quartiers de Zeitoun et Sabra dans la ville de Gaza, et l'une d'elles a touché une maison. Des hélicoptères ont bombardé le camp de réfugiés de Jabalia, où les combats se poursuivent après que l'armée a dit que le Hamas avait repris pied.

Dans le centre du petit territoire palestinien surpeuplé, les camps d'Al-Bureij et Deir al-Balah (centre) ont été la cible de raids aériens.

Et dans le sud, une frappe a touché une maison dans le quartier Tal al-Sultan, dans l'ouest de Rafah, faisant trois morts et huit blessés, selon des sources hospitalières. Rafah a été également visée par des tirs de la marine israélienne, ont indiqué des témoins.

LUNDI 20 MAI

Les alliés de l'Iran rendent hommage au président Raïssi

Le décès du président iranien Ebrahim Raïssi aura-t-il une conséquence sur le conflit en cours au Proche-Orient? En attendant, les alliés de l'Iran dans la région ont rendu hommage à celui qui est mort dans un accident d'hélicoptère, saluant son engagement en faveur de "l'axe de la résistance" contre Israël.

>> Lire aussi : Les autorités iraniennes confirment la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère

Le puissant Hezbollah libanais, armé et financé par l'Iran, et le Hamas palestinien, son allié, ont tous deux rendu hommage au président iranien et au soutien qu'il leur a apporté dans leur lutte contre Israël.

"Le président martyr était pour nous un grand frère et un appui solide", a affirmé le Hezbollah, qui mène des attaques contre Israël depuis le sud du Liban, pour soutenir le Hamas dans sa guerre à Gaza. "Il était un protecteur des mouvements de résistance", a ajouté la formation islamiste, rendant également hommage au chef de la diplomatie iranienne, lui aussi tué dans l'accident d'hélicoptère.

Le Hamas a salué en la personne du président iranien "un soutien à la résistance palestinienne", soulignant "ses efforts indéfectibles en faveur des Palestiniens" depuis le début de la guerre à Gaza.

19h15

Joe Biden promet d'écouter les manifestations pour Gaza

Le président américain Joe Biden a promis d'écouter les "manifestations pacifiques et non violentes" contre la guerre menée par Israël à Gaza, lors d'une visite dans l'université où a étudié Martin Luther King destinée à séduire l'électorat afro-américain et jeune.

"Je soutiens les manifestations pacifiques et non violentes. Vos voix doivent être entendues, et je vous promets que je les entends", a déclaré le président lors de la cérémonie de remise des diplômes au Morehouse College d'Atlanta, en Géorgie.

Un étudiant a tourné le dos à Joe Biden durant la cérémonie, mais son discours s'est déroulé sans perturbations.

Des étudiants de cette université historiquement afro-américaine avait demandé à leur direction d'annuler le discours du démocrate, pointant du doigt son soutien à Israël, sujet de vives critiques en pleine année électorale.

Lors de sa prise de parole, Joe Biden a aussi appelé à un cessez-le-feu à Gaza, au retour des otages israéliens, et assuré qu'il travaillait à "une paix durable" dans toute la région incluant "une solution à deux Etats", avec la création d'un Etat palestinien, "la seule solution".

Une étudiante du Morehouse College d'Atlanta tourne le dos au président Joe Biden lors de son discours. [KEYSTONE - JOHN BAZEMORE]
Une étudiante du Morehouse College d'Atlanta tourne le dos au président Joe Biden lors de son discours. [KEYSTONE - JOHN BAZEMORE]

18h30

A quel point les universités sont proches de l'armée israélienne?

Il y a quelques semaines, le mouvement pro-palestinien qui a émergé à l'Université de Lausanne a publié un appel appelant à cesser toute collaboration avec les universités israéliennes, dénonçant leur proximité avec l'armée israélienne, tout en les accusant d'occuper les territoires palestiniens ou encore de discriminer les Palestiniens.

Mais ces arguments sont-ils une réalité? Le correspondant de la RTS à Jérusalem Stéphane Amar tente de démêler le vrai du faux.

>> Ecouter les explications de Stéphane Amar dans Forum :

Un char militaire israélien dans la bande de Gaza, le 16 mai 2024. [Keystone/EPA - Atef Safadi]Keystone/EPA - Atef Safadi
A quel point les universités israéliennes sont-elles proches de l'armée? / Forum / 2 min. / le 19 mai 2024

14h55

En Israël, les manifestations contre le gouvernement se multiplient

Alors que les combats continuent à faire rage à Gaza, des manifestations ont de nouveau eu lieu ce week-end à Jérusalem et à Tel Aviv pour critiquer la politique menée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec notamment des mamans de soldats. La tension monte aussi au sein du gouvernement.

A Tel Aviv s'est déroulée samedi soir une nouvelle manifestation pour réclamer la libération des otages retenus à Gaza et exiger la démission du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Une marée humaine s'est rassemblée pour l'occasion.

"La majorité des Israéliens comprennent maintenant, et tous les sondages le montrent, que la seule chose qui intéresse notre Premier ministre est de maintenir son gouvernement. Il ne se soucie pas des otages, il ne se soucie pas de l'économie, il ne se soucie de rien d'autre que de lui-même", déclare Elana Barzilai, manifestante anti-gouvernement, dimanche dans le 12h45.

>> Voir les images des manifestations dans le 12h45 :

L’opposition au gouvernement de Benjamin Netanyahu continue de grandir dans les rues ainsi qu’au sommet de l’État israélien
L’opposition au gouvernement de Benjamin Netanyahu continue de grandir dans les rues ainsi qu’au sommet de l’État israélien / 12h45 / 1 min. / le 19 mai 2024

"On veut les otages et les soldats en vie", a pour sa part écrit Michal Brody Bareket sur la pancarte qu'elle brandissait vendredi à Jérusalem. Après les attaques du 7 octobre, cette professeure de mathématique à l'Open University d'Israël a fondé "Mother's cry". Ce groupe rassemble plusieurs centaines de mères de soldats opposées à la guerre. Certaines d'entre elles se joignent à la petite manifestation contre la guerre qui a lieu tous les vendredis à Jérusalem. "En tant que mère, c’est mon devoir", justifie Michal Brody Bareket dans le 12h30.

>> Ecouter le témoignage de cette mère de soldat et fondatrice de "Mother's cry" dans le 12h30 :

Les manifestations se multiplient à Jérusalem. [afp - Saeed Qaq / Anadolu]afp - Saeed Qaq / Anadolu
La fondatrice de l’organisation pacifiste ‘‘Mother’s Cry’’ dénonce une vengeance d’Israël à Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 19 mai 2024

>> Lire aussi : En Israël, les manifestations contre le gouvernement se multiplient, avec notamment des mamans de soldats

14h30

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 35'456 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35'456 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 70 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du Hamas qui fait état de 79'476 blessés en plus de sept mois de guerre.

12h00

Des combats et des explosions dans le nord de la bande de Gaza

Des témoins ont rapporté des explosions et des combats continus toute la nuit à Jabalia, au nord de la bande de Gaza.

Toujours dans cette partie du territoire, des tirs d'artillerie ont été entendus dans la zone de Cheikh Zayed, alors que dans le sud, à la frontière avec l'Egypte, des témoins décrivent des hélicoptères israéliens ouvrant le feu dans l'est de la ville de Rafah.

L'hôpital al-Ahli Arab de la ville de Gaza fait par ailleurs état de trois personnes tuées et de plusieurs blessées dans une frappe aérienne israélienne sur une école où s'abritaient des personnes déplacées dans le quartier d'Al-Daraj.

11h40

Un raid israélien à Nousseirat fait 31 morts

La frappe aérienne israélienne survenue dimanche avant l'aube dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a fait 31 morts, a rapporté la Défense civile.

Un précédent bilan, communiqué par l'hôpital al-Aqsa de Deir el-Balah, à environ cinq kilomètres de Nousseirat, faisait état de 20 morts et plusieurs blessés.

"Les équipes de la défense civile (...) ont pu retrouver 31 morts et 20 blessés dans une maison appartenant à la famille Hassan, visée par les forces d'occupation israélienne dans le camp de Nousseirat", indique la Défense civile de Gaza, précisant que "les recherches de disparus continuent".

Des blessés à l'hôpital Al-Aqsa à Gaza. [REUTERS - Ramadan Abed]
Des blessés à l'hôpital Al-Aqsa à Gaza. [REUTERS - Ramadan Abed]

Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit. L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.

11h00

Visite du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche en Israël

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'est rendu en Israël sur fond d'appels des États-Unis à une campagne militaire plus ciblée.

Jake Sullivan devait s'entretenir avec des responsables israéliens et insister sur la nécessité de s'attaquer aux militants du Hamas de manière ciblée, et non pas en lançant un assaut généralisé sur la ville de Rafah, a indiqué la Maison Blanche.

DIMANCHE 19 MAI

Des tiraillements au sommet de l'Etat d'Israël

Des dissensions sont apparues au sommet de l'Etat israélien autour du scénario de l'après-guerre dans la bande de Gaza, au moment où le gouvernement affirme y mener la "bataille décisive" pour anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Mais la bataille à peine lancée, le ministre israélien de la défense Yoav Gallant a, le 15 mai, pressé le Premier ministre Benjamin Netanyahu de préparer l'après-Hamas. "La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a-t-il martelé s'opposant publiquement au Premier ministre, qui, peu avant, avait écarté "toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza" avant que "le Hamas soit anéanti".

"Une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a martelé Yoav Gallant, indiquant clairement qu'il s'opposerait à ce que la bande de Gaza soit placée sous administration civile ou militaire israélienne et sommant Benjamin Netanyahu de déclarer que ce ne sera pas le cas.

Ces propos ont suscité la colère de ministres du gouvernement, parmi lesquels les ministres des Finances Bezalel Smotrich et de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, chefs de deux petits partis d'extrême droite, acteurs-clés de la coalition gouvernementale, qui ont appelé au départ de Yoav Gallant.

"Avec les critiques de Gallant [...] des réelles fissures sont apparues au sein du cabinet de guerre israélien", estime sur le réseau social X (ex-Twitter) Colin P. Clarke, directeur de recherche au centre de réflexion Soufan Group.

20h05

L'armée israélienne dit avoir rapatrié le corps d'un otage récupéré à Gaza

L'armée israélienne a annoncé avoir rapatrié le corps d'un Israélien récupéré dans la bande de Gaza, où il avait été emmené par le Hamas le 7 octobre après avoir été tué dans l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël.

Le corps de Ron Benjamin, 53 ans, a été retrouvé avec ceux de trois otages - Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter - dont le rapatriement des corps avait été annoncé vendredi, a précisé le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

Vendredi, il avait indiqué que les corps de ces otages avaient été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza".

Parti pour une randonnée à vélo

Le matin du 7 octobre, jour de l'attaque sanglante sans précédent lancée par le Hamas sur le sud israélien, Ron Benjamin avait prévu une randonnée à vélo près de la frontière avec la bande de Gaza. Parti de chez lui vers 06h30 pour rejoindre des amis au kibboutz Beeri, il avait fait demi-tour pour rentrer en entendant les sirènes.

Après avoir appelé son épouse Ayalet, il avait laissé un message vocal à 07h30 sur le portable de l'une de ses filles, alors à l'étranger, son dernier signe de vie. Son frère aîné, avait retrouvé sa voiture criblée de balles en bord de route.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

18h45

Au moins 800'000 personnes ont fui les combats à Rafah, selon l'UNRWA

L'UNRWA, agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a estimé samedi que 800'000 personnes avaient fui les combats à Rafah, depuis le 6 mai et le début d'opérations au sol israéliennes dans cette localité de la lisière sud de la bande de Gaza.

A Rafah, "800'000 personnes (...) ont été forcées de fuir depuis que les forces israéliennes ont entamé l'opération militaire dans la zone le 6 mai", indique sur X Philippe Lazzarini, patron de l'UNRWA.

"En réponse aux ordres d'évacuation demandant aux gens de fuir vers les soi-disant zones sûres, elles sont principalement allées dans les zones du centre (de la bande de Gaza) et à Khan Younès (sud, ndlr) y compris dans des bâtiments détruits", ajoute le Neuchâtelois.

18h15

Combats violents à Jabalia et Rafah

De violents combats opposent les troupes israéliennes aux combattants palestiniens dans le nord et le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé une cinquantaine de terroristes et localisé des dizaines de puits de tunnels" dans l'est de Rafah, la ville gazaouie du sud accolée à l'Egypte, où ses troupes sont entrées début mai.

"Des centaines d'infrastructures terroristes ont été détruites", incluant "des installations de production d'armes et des sites de lancement prêts à l'emploi", a ajouté l'armée.

Les tirs d'artillerie et les frappes aériennes se poursuivent dans l'est et le nord-est de Rafah. Une frappe y a fait deux morts dans un camp de déplacés, a indiqué l'hôpital koweïtien de la ville.

Les Brigades al-Qods, branche armée du Djihad islamique palestinien, ont aussi fait état de violents combats dans l'est de la ville avec les troupes israéliennes qui sont entrées dans ce secteur le 7 mai.

Des affrontements dans un camp de réfugiés

Dans le nord de la bande de Gaza, des affrontements intenses ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza-ville.

Début janvier, Israël avait annoncé avoir démantelé la structure de commandement du Hamas dans le nord du territoire palestinien, mais l'armée a indiqué vendredi que le mouvement palestinien contrôlait "totalement" Jabalia à son arrivée "il y a quelques jours".

"Des dizaines de personnes sont mortes en martyrs et des centaines d'autres ont été blessées" dans le camp de Jabalia, a affirmé samedi le Hamas, accusant l'armée israélienne de "détruire des immeubles résidentiels (...) et prendre pour cible des écoles et abris".

Les Brigades Al-Qods ont elles affirmé avoir ciblé à Jabalia un centre de commandement de l'armée israélienne, et tiré un barrage de roquettes en direction de la ville israélienne d'Ashkelon (sud).

Des soldats israéliens en patrouille dans la bande de Gaza lors d'une opération militaire. [AFP - -]
Des soldats israéliens en patrouille dans la bande de Gaza lors d'une opération militaire. [AFP - -]

15h35

Un pétrolier touché par un missile au large du Yémen

Un pétrolier battant pavillon panaméen a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles houthis multiplient les attaques contre les navires marchands, a rapporté samedi la société de sécurité maritime Ambrey.

Le pétrolier a reçu de l'aide et l'un des appareils de pilotage est fonctionnel, a-t-elle ensuite précisé. L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a également fait état d'une attaque en mer Rouge.

"Un navire a subi de légers dégâts après avoir été touché par un projectile non identifié", a-t-elle affirmé sur son compte X, en précisant que l'équipage était sain et sauf et que le navire avait poursuivi sa route vers son prochain port d'escale.

L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais les Houthis, qui contrôlent Hodeidah ainsi que de larges pans du territoire yéménite, ont mené depuis novembre des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël a déclenché la guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

13h05

L'acheminement de l'aide humanitaire via la jetée flottante se poursuit

L'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza effectué via la jetée flottante a débuté. Cette aide arrive par bateau et est déchargée sur une barge flottante au large avant d'être acheminée par de plus petites embarcations sur la côte gazaouie. L’armée israélienne est chargée de la sécurité aux abords de la jetée et l’ONU de la distribution de cette aide.

Une porte d'entrée dans la bande de Gaza qui a un coût. Helena Ranchal, directrice des opérations internationales de l’ONG Médecins du monde, estime que ce port flottant a coûté 320 millions de dollars. "Imaginez combien de camions auraient pu être financés avec cet argent, s'est-elle indignée dans le 12h30 de samedi.

>> Ecouter l'intégralité de la correspondance de Charlotte Derouin à Jérusalem dans le 12h30 :

Un port artificiel construit par les Etats-Unis permet d’acheminer de l’aide humanitaire à Gaza par la mer. [Keystone - EPA/Mohammed Saber]Keystone - EPA/Mohammed Saber
Un port artificiel construit par les Etats-Unis permet d’acheminer de l’aide humanitaire à Gaza par la mer / Le 12h30 / 2 min. / le 18 mai 2024

Les États-Unis, qui ont construit la jetée temporaire, ont annoncé des aides supplémentaires de leur part et de celles d'autres pays très prochainement.

>> Voir les images de cette première cargaison dans le 12h45 :

Les premières cargaisons d’aide humanitaire arrivées depuis la jetée temporaire sont en cours d’acheminement vers le centre de la bande de Gaza
Les premières cargaisons d’aide humanitaire arrivées depuis la jetée temporaire sont en cours d’acheminement vers le centre de la bande de Gaza / 12h45 / 1 min. / le 18 mai 2024

12h00

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 35'386 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35'386 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 83 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du Hamas qui fait état de 79'366 blessés en plus de sept mois de guerre.

11h50

L'Autriche va reprendre son financement de l'UNRWA

L'Autriche a annoncé qu'elle allait reprendre son financement en faveur de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Celui-ci avait été suspendu après des accusations israéliennes selon lesquelles des employés pourraient avoir été impliqués dans l'attaque du 7 octobre.

"Après avoir analysé en détail le plan d'action (soumis par l'UNRWA, ndlr) pour améliorer le fonctionnement de l'organisation", l'Autriche a décidé de "débloquer les fonds", selon un communiqué du ministère autrichien des Affaires étrangères.

Au total, 3,4 millions d'euros de financements ont été budgétés pour 2024 et le premier versement devrait être effectué durant l'été, ajoute le ministère.

"Une partie des fonds autrichiens sera utilisée à l'avenir pour améliorer les mécanismes de contrôle interne de l'Unrwa", ajoute-t-il.

L'Autriche ajoute qu'elle "surveillera de près" la mise en oeuvre du plan d'action avec d'autres partenaires internationaux, soulignant que "beaucoup de confiance a été perdue".

08h20

Deux morts à Rafah dans des frappes israéliennes et mort d'un chef de la branche armée du Djihad Islamique à Jénine

Des combats acharnés opposent Israël au Hamas dans la bande de Gaza samedi.

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Rafah qui ont fait deux morts dans le camp de Berbera, dans le centre de Rafah, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Par ailleurs, un chef local de la branche armée du Djihad Islamique à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a été tué dans une frappe israélienne, a annoncé le mouvement islamiste, confirmant une information de l'armée israélienne et du gouvernement palestinien.

08h05

Déchargement des premières palettes d'aide humanitaire sur la jetée déployée par les Etats-Unis

Après plusieurs jours de blocage, plus de 300 palettes d'aide humanitaire ont été déchargées samedi pour la première fois sur la jetée provisoire déployée par les Etats-Unis et terminée jeudi.

"Plus de 300 palettes d'aide humanitaire" ont été déchargées, les premières à entrer via la jetée flottante" provisoire américaine arrimée sur la côte de la bande de Gaza, a déclaré l'armée israélienne, dans un communiqué.

De son côté, le Hamas a tenu à souligner, dans un communiqué, "qu'aucune voie d'acheminement de l'aide, y compris la jetée flottante, ne constitue une alternative aux routes sous supervision palestinienne".