Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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La malnutrition et la déshydratation ont tué au moins 15 enfants à Gaza, selon le Hamas

- Au moins 15 enfants sont morts ces derniers jours de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé palestinien dans un communiqué. Il craint pour la vie de six autres.

- Face à une situation humanitaire de plus en plus désespérée à Gaza, où les Nations unies préviennent que la famine est "presque inévitable", des pays donateurs ont commencé à parachuter des secours. Mais "l'aide qui arrive de cette manière ne peut être qu'un dernier recours", prévient Jens Laerke, porte-parole de l'agence de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

- Dans l'émission Forum de la RTS, Nago Humbert, fondateur de Médecins du Monde Suisse et directeur de l'Observatoire d'Éthique et Santé Humanitaire, s'oppose catégoriquement à cette idée, la jugeant "cynique" et "hypocrite" - surtout venant des Américains qui fournissent des munitions à l'armée israélienne -, tout en soulignant que les conditions ne sont pas adaptées pour une telle opération. "Un jour on bombarde avec des bombes, le lendemain avec du riz", a-t-il lancé.

- Un navire britannique endommagé par une attaque aux missiles des rebelles yéménites houthis le 19 février dans le golfe d'Aden a coulé vendredi soir, a affirmé samedi le gouvernement au Yémen. La cellule de crise relevant du gouvernement yéménite et chargée de ce dossier affirme craindre "une catastrophe environnementale dans les eaux territoriales yéménites et en mer Rouge".

- Le ministère de la Santé palestinien a annoncé dimanche un nouveau bilan de 30'410 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Suivi assuré par RTSinfo

23h50

Kamala Harris appelle à un "cessez-le-feu pour au moins six semaines" à Gaza

La vice-présidente américaine Kamala Harris a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" d'"au moins six semaines" dans la bande de Gaza.

"Etant donné l'ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations" entre Israël et le Hamas, a-t-elle déclaré lors d'un discours commémorant une marche pour les droits civiques à Selma, dans l'Alabama.

22h20

Frappes israéliennes sur Rafah, Khan Younès et Deir el-Balah

Dimanche soir, un correspondant de l'AFP a rapporté plusieurs frappes aériennes israéliennes sur Rafah et Khan Younès plus au nord, dans la bande de Gaza.

Des témoins ont également indiqué qu'une frappe israélienne avait touché un camion transportant du matériel humanitaire à Deir el-Balah, dans le centre de l'enclave palestinienne. Contactée, l'armée israélienne a affirmé sans fournir de détails qu'il ne s'agissait pas d'un camion humanitaire.

Pour sa part, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué sur X avoir "transporté cinq morts et quatre blessés suite au ciblage d'un camion par un drone israélien (...) à Deir el-Balah".

22h00

Influent membre du cabinet de guerre israélien à Washington

Benny Gantz, influent membre du cabinet de guerre israélien, rencontrera lundi à Washington des dirigeants américains pour évoquer "un cessez-le-feu temporaire" et "la nécessité d'accroître considérablement" l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé dimanche un responsable de la Maison Blanche.

Cette visite survient au moment où les Etats-Unis, premier soutien militaire et diplomatique d'Israël, cherchent à obtenir une trêve dans la guerre qui dure depuis près de cinq mois.

Benny Gantz doit s'entretenir lundi avec la vice-présidente américaine Kamala Harris et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan, a dit à la presse le responsable ayant requis l'anonymat.

Ministre sans portefeuille et ex-ministre de la Défense, Benny Gantz est un ancien rival du Premier ministre Benjamin Netanyahu et son parti de l'Union nationale (centre) est largement en tête des intentions de vote, au moment où le gouvernement israélien de coalition apparaît de plus en plus fragilisé.

14h20

Israël va modifier sa chanson pour garantir sa participation à l'Eurovision

Israël va modifier les paroles de la chanson avec laquelle il entend concourir à l'Eurovision pour gommer tout ce qui pourrait être perçu comme politique et garantir ainsi sa participation, a indiqué la société israélienne de radiodiffusion (KAN).

Après avoir initialement menacé de se retirer si sa chanson n'était pas acceptée en l'état, le groupe public a dit dans un communiqué s'être finalement rallié à l'avis du président israélien Isaac Herzog qui a "suggéré de faire les ajustements nécessaires".

"KAN a contacté les paroliers des deux chansons sélectionnées, 'October Rain', qui a été choisie en premier, et 'Dance Forever', qui est arrivée deuxième, et leur a demandé de réadapter les textes, tout en préservant leur liberté artistique", a poursuivi la société.

Chanson révélée le 10 mars

"October Rain" ("Pluie d'octobre") ne mentionne pas explicitement l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël. Mais selon des médias et des observateurs israéliens, ses paroles ne laissent pas de place au doute.

Une fois qu'elle aura reçu les textes modifiés, la société publique de radiodiffusion "choisira la chanson qui sera envoyée" aux organisateurs "afin qu'ils approuvent la participation d'Israël au concours", a ajouté KAN.

Le groupe public révélera le 10 mars la chanson choisie. La chanteuse israélo-russe de 20 ans, Eden Golan, doit représenter Israël à ce concours qui aura lieu cette année en mai à Malmö, en Suède.

>> Sur le sujet, lire également : L'impossible dépolitisation du concours Eurovision

12h50

Appel du Pape à "un accès sûr" à l'aide et à "un cessez-le-feu immédiat"

Le pape François a appelé à garantir "un accès sûr" à l'aide humanitaire pour la population de la bande de Gaza. "Je porte chaque jour dans le coeur, avec douleur, la souffrance de la population en Palestine et en Israël due aux hostilités en cours", a déclaré le pape à l'issue de la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican.

"J'encourage la poursuite des négociations pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans toute la région afin que tous les otages [israéliens] soient libérés et rendus à leurs proches qui les attendent avec angoisse, et que la population civile [de Gaza] puisse avoir un accès sûr à l'aide humanitaire dont elle a un besoin urgent", a-t-il ajouté.

"Assez, s'il vous plaît, arrêtez", a aussi lancé le souverain pontife.

12h30

Les victimes lors de la distribution alimentaire à Gaza tuées à cause d'une "bousculade", selon Israël

Les forces armée israéliennes n'ont pas visé jeudi dernier le camion d'aide alimentaire dans la bande de Gaza et la plupart des Palestiniens sont morts dans "une bousculade", a affirmé un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les forces de défense israéliennes ont conclu un premier examen de l'incident malheureux au cours duquel des civils gazaouis ont été piétinés à mort et blessés alors qu'ils se dirigeaient vers le convoi d'aide", a déclaré l'Israélien.

L'examen, qui s'est appuyé sur des informations recueillies auprès des commandants et des troupes sur le terrain, a déterminé qu'"aucune frappe" n'avait été effectuée en direction du convoi d'aide, a-t-il affirmé, ajoutant que "la majorité des Palestiniens ont été tués ou blessés à la suite de la bousculade".

L'armée a par ailleurs lancé un examen plus approfondi de l'incident, qui sera confié à "un organisme indépendant, professionnel et spécialisé", lequel communiquera ses conclusions dès les prochains jours, a assuré le porte-parole de l'armée.

11h00

La malnutrition et la déshydratation aurait tué au moins 15 enfants à Gaza

Au moins 15 enfants sont morts ces derniers jours de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé palestinien dans un communiqué.

"Nous craignons pour la vie de six [autres] enfants souffrant de malnutrition et de diarrhée à l'unité de soins intensifs de l'hôpital en raison de l'arrêt du générateur électrique et celui de l'oxygène, ainsi que de la faiblesse des capacités médicales", a déclaré Ashraf al Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.

10h55

Un navire de guerre italien abat un drone en mer Rouge

Un contre-torpilleur italien a abattu un drone qui se dirigeait vers lui samedi en mer Rouge, a annoncé le ministère de la Défense.

"En vertu du principe de légitime défense, le navire Duilio a abattu un drone en mer Rouge. Le drone, présentant des caractéristiques analogues à ceux déjà employés dans de précédentes attaques, se trouvait à six kilomètres du navire italien, et volait vers lui", indique un communiqué du ministère.

Dans un entretien dimanche au Corriere della Sera, le ministre de la Défense Guido Crosetto a dénoncé les attaques des Houthis qui constituent "une grave violation du droit international".

10h05

Reprise des négociations au Caire pour une trêve

Les négociations reprennent dimanche au Caire entre des représentants du Hamas, du Qatar et des Etats-Unis en vue d'obtenir une trêve entre Israël et le Hamas pendant le ramadan à Gaza. Ils espèrent ainsi pour "entamer un nouveau cycle de négociations".

Une délégation israélienne devrait également arriver au Caire pour participer aux pourparlers.

Selon un média progouvernemental égyptien, des représentants du Qatar et des Etats-Unis sont arrivés dans la capitale égyptienne dimanche matin. Là, des envoyés du Hamas doivent leur "donner une réponse à la proposition élaborée à Paris" fin janvier, a indiqué une source proche du mouvement palestinien.

Trêve de six semaines et échange de détenus

Cette proposition des pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis, Egypte - porte sur une pause de six semaines des combats et la libération de 42 otages contre celle de Palestiniens emprisonnés par Israël.

L'objectif est de parvenir à une trêve avant le début du mois du jeûne musulman, qui commencera les 10 ou 11 mars cette année. Mais, prié de dire si un accord était imminent, un responsable palestinien proche des négociations a déclaré que les parties ne sont pas encore près de finaliser une trêve.

09h55

L'armée israélienne dit intensifier ses frappes contre le Hamas à Khan Younès

L'armée israélienne a indiqué avoir intensifié ses opérations dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en détruisant une cinquantaine de cibles du Hamas lors d'une série de frappes aériennes et d'artillerie, ayant pour but "d'intensifier les objectifs opérationnels dans la région".

"Au cours des frappes, les troupes ont détruit des infrastructures terroristes et éliminé des terroristes du Hamas qui opéraient à partir d'installations civiles dans les zones urbaines", a affirmé l'armée.

Les habitants de la région se sont dits surpris par l'avancée rapide des chars israéliens.

De son côté, le groupe palestinien Djihad islamique a déclaré avoir attaqué deux chars à la roquette et fait exploser un bâtiment dans lequel se trouvaient des soldats israéliens.

09h35

Annonce d'un nouveau bilan de 30'410 personnes tuées à Gaza

Le ministère de la Santé palestinien a annoncé un nouveau bilan de 30'410 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël dans l'enclave palestinienne.

Il a également fait état, dans un communiqué, de 90 morts au cours des dernières 24 heures et d'un total de 71'700 blessés à Gaza depuis le 7 octobre.

08h55

Possible signature d'une trêve d'ici "24-48 heures", dit le Hamas

Un haut responsable du Hamas a déclaré qu'une trêve dans la bande de Gaza était possible "d'ici 24-48 heures", si Israël acceptait les demandes du mouvement palestinien.

"Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Gaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l'aide humanitaire, cela pourrait ouvrir la voie à un accord [sur une trêve] dans les 24 ou 48 prochaines heures", a dit ce haut responsable, sous couvert d'anonymat, alors que des négociations doivent se tenir dimanche au Caire.

08h40

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à autoriser une aide "à grande échelle"

Le Conseil de sécurité de l'ONU a souligné l'importance de protéger les civils palestiniens dans la bande de Gaza après le drame survenu lors d'une distribution d'aide humanitaire et alors que les combats se poursuivent.

"Les parties ont été invitées à s'abstenir de priver les civils de Gaza des services de base et de l'aide humanitaire", selon un communiqué des Nations Unies publié samedi.

"Insécurité alimentaire aiguë"

Le Conseil de sécurité y exprime "sa grave inquiétude quant au fait que l'ensemble de la population, soit plus de deux millions de personnes, pourrait être confrontée à des niveaux alarmants d'insécurité alimentaire aiguë".

Ses membres réitèrent leur demande "d'autoriser, de faciliter et de permettre la fourniture immédiate, rapide, sûre, soutenue et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle à la population civile palestinienne dans toute la bande de Gaza".

Ils exhortent aussi Israël à maintenir les postes-frontières ouverts pour que l'aide humanitaire puisse entrer à Gaza, à faciliter l'ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à grande échelle et à soutenir la livraison rapide et sûre du matériel de secours aux habitants de la bande de Gaza.

DIMANCHE 3 MARS

Risque environnemental lié au cargo coulé par une attaque houthie, selon l'armée américaine

Le cargo chargé d'engrais qui a coulé dans le golfe d'Aden après avoir été endommagé par des missiles des rebelles houthis du Yémen présente un risque pour l'environnement, a averti samedi l'armée américaine.

Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) avait confirmé samedi en fin de journée que le navire avait "coulé en mer Rouge après avoir été frappé" par un missile balistique antinavire le mois dernier.

"Les quelque 21'000 tonnes d'engrais à base de sulfate de phosphate d'ammonium que transportait le navire présentent un risque environnemental en mer Rouge", a déclaré le CENTCOM dans un communiqué.

"En coulant, le navire présente également un risque d'impact sous la surface pour les autres navires qui empruntent les routes de navigation très fréquentées de la voie navigable", a-t-il ajouté.

20h55

"Je voudrais retourner à Gaza maintenant, pour mourir avec les autres"

Iyad Alasttal, cinéaste et journaliste gazaoui, a pu quitter Gaza le 12 février. Ses trois filles et sa femme avaient quant à elles pu partir le 21 novembre. Ils se sont retrouvés en France, après trois mois de séparation dus au blocage de l'évacuation de Iyad par Israël.

Pour la RTS, Iyad a contribué à plusieurs reportages sur la situation sur place à Gaza. Un travail essentiel, alors qu'aucun journaliste étranger ne peut entrer dans l’enclave depuis le 7 octobre. Sans Iyad et ses collègues palestiniens, presque rien ne sortirait de Gaza.

>> Voir le témoignage poignant de Iyad dans le 19h30 :

Témoignage exclusif d'un journaliste de Gaza réfugié en France.
Témoignage exclusif d'un journaliste de Gaza réfugié en France. / 19h30 / 3 min. / le 2 mars 2024

122 journalistes tués

Or, plus de 122 journalistes ont été tués par l'armée israélienne, parfois délibérément, depuis le début de la guerre, selon l'ONU.

"Un journaliste aujourd'hui à Gaza, quand il part de chez lui, il dit adieu à ses enfants, il les prend dans ses bras parce qu’il ne sait pas s’il va revenir ou pas", explique Iyad. Lui a failli ne pas revenir.

Le 13 décembre, une frappe israélienne cible l’appartement où il s’est réfugié, à Rafah, tuant 28 personnes, dans une maison où il n'y avait que des civils, une maison décrite comme "sécurisée", selon l’occupation israélienne, raconte-t-il.

"Le corps ici et le coeur à Gaza"

Iyad et sa famille ont "le corps ici, et le coeur à Gaza", disent-ils. "Je voudrais retourner à Gaza maintenant. Pour mourir avec les autres. Ce n'est pas grave. Oui, ce n'est pas grave", désespère Hanan, la mère de famille.

En attente du statut de réfugié en France, les membres de la famille Alasttal ne savent pas s'ils pourront un jour retourner à Gaza.

18h35

 "Un jour on bombarde avec des bombes, le lendemain avec du riz"

Dans l'émission Forum de la RTS, Nago Humbert, fondateur de Médecins du Monde Suisse et directeur de l'Observatoire d'Éthique et Santé Humanitaire, réagit à la proposition de largage aérien de colis humanitaires pour aider Gaza et éviter une famine.

Il s'oppose catégoriquement à cette idée, la jugeant "cynique" et "hypocrite" - surtout venant des Américains qui fournissent des munitions à Tsahal -, tout en soulignant que les conditions ne sont pas adaptées pour une telle opération. "Un jour on bombarde avec des bombes, le lendemain avec du riz", lance-t-il.

L'humanitaire met en garde contre les risques d'émeutes et de blessures pour la population affamée si des colis sont largués du ciel. Il souligne également que des corridors terrestres sont possibles pour acheminer l'aide humanitaire, mais sont bloqués par l'armée israélienne et des extrémistes.

>> Ecouter l'interview de Nago Humbert dans Forum :

Nago Humbert, directeur de l'Observatoire Ethique et Santé Humanitaire et fondateur de Médecins du monde Suisse. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]KEYSTONE - Jean-Christophe Bott
L’inefficacité du largage aérien de colis humanitaires: interview de Nago Humbert / Forum / 5 min. / le 2 mars 2024

Que faire?

Nago Humbert insiste ainsi sur deux solutions humanitaires immédiates. D'abord, la nécessité d'ouvrir les voies terrestres pour permettre aux camions d'acheminer l'aide humanitaire aux points de distribution.

"Actuellement, il y a des couloirs terrestres qui sont possibles avec des centaines, des milliers de camions qui attendent à la frontière égyptienne et que l'armée israélienne refuse. Non seulement l'armée israélienne, mais des gens d'extrême droite, des colons qui bloquent ces camions en disant ne pas vouloir nourrir les terroristes", explique-t-il.

Ensuite, l'humanitaire avance l'importance d'organiser l'encadrement de la distribution alimentaire de manière sécuritaire, avec l'aide des ONG compétentes (UNRWA, CICR, PAM, Croissant-Rouge palestinien) sur le terrain.

Enfin, considérant aussi le temps long de la guerre, Nago Humbert affirme qu'il s'agit d'une crise politique plus que d'une crise humanitaire. Il plaide ainsi pour un cessez-le-feu et la levée de l'embargo sur Gaza comme solution à long terme.

18h05

Manifestations contre le gouvernement Netanyahu à Tel Aviv et Jérusalem

Des milliers de personnes ont manifesté samedi contre le gouvernement Netanyahu à Tel Aviv, sur la rue Kaplan, épicentre du mouvement de contestation. Ces manifestants représentent en grande partie le mouvement qui avait secoué Israël en 2023 contre la réforme judiciaire proposée par le gouvernement. 

Les opposants réclament des élections anticipées. Ils estiment qu’après la catastrophe du 7 octobre, le gouvernement doit prendre ses responsabilités, notamment Benjamin Netanyahu, et laisser la place à de nouveaux dirigeants. Nombre d'entre eux estiment aussi que le gouvernement ne réfléchit pas à l’après-guerre, à la construction d’un avenir commun avec les Palestiniens.

>> Ecouter le sujet de l'émission Forum :

Des manifestants opposés au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans les rues de Tel Aviv. [Keystone/EPA - Abir Sultan]Keystone/EPA - Abir Sultan
Des milliers d’Israéliens manifestent à Tel Aviv en faveur d'élections anticipées / Forum / 2 min. / le 2 mars 2024

A Jérusalem aussi

En parallèle, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem aux côtés de familles d’otages, estimant que le gouvernement ne fait pas assez pour libérer les Israéliens kidnappés par le Hamas. Elles exigent des négociations sans pour autant dénoncer les conséquences de la Guerre sur les Gazaouis. 

Par contre, d’autres manifestants, jugés plus à gauche, exigent aussi un cessez-le-feu définitif et la fin de la guerre, alors que le bilan dans l’enclave palestinienne ne cesse de s’alourdir. Ils n'hésitent pas à employer les termes "massacre" et "génocide".

17h15

Les Etats-Unis et la Jordanie auraient largué 38'000 repas samedi après-midi à Gaza

Les Etats-Unis ont pris part aux largages aériens d'aide sur Gaza, qui fait face à une grave crise humanitaire après des mois de guerre, a déclaré samedi un responsable militaire américain sous couvert d'anonymat.

Trois avions militaires ont largué de la nourriture sur la bande de Gaza, bombardée et assiégée par l'armée israélienne, afin d'"aider les civils affectés par le conflit actuel", a-t-il déclaré. Ils ont largué "66 paquets contenant des repas sans porc" samedi après-midi à Gaza, a encore expliqué ce responsable, ajoutant ne pas pouvoir préciser le poids total.

Ces colis contiendraient plus de 38'000 repas, largués "le long de la côte de Gaza". L'opération aurait été menée en coopération avec la Jordanie. Le responsable américain a ajouté travailler à planifier de "potentielles missions suivantes de livraison d'aide".

>> Ecouter le sujet de Forum :

Largage aérien d'aide humanitaire à Gaza. [Keystone - EPA/HAITHAM IMAD]Keystone - EPA/HAITHAM IMAD
Les États-Unis ont commencé à larguer par avion de l'aide humanitaire à Gaza / Forum / 2 min. / le 2 mars 2024

17h10

Manifestation de solidarité avec Gaza à Berne

Environ 500 personnes ont manifesté leur solidarité avec les Gazaouis samedi sur la Place fédérale à Berne. Des personnes recouvertes d'un linceul étaient couchées sur le sol pour représenter les victimes du conflit israélo-palestinien.

L'objectif était de commémorer la perte de 30'000 vies humaines à Gaza, de souligner l'urgence de mettre fin à la violence et d'apporter de l'aide humanitaire, a indiqué le Groupe Palestine Berne en amont de l'action.

14h55

L'aide peut tomber du ciel, mais en quantité limitée

Face à une situation humanitaire de plus en plus désespérée à Gaza, où les Nations unies préviennent que la famine est "presque inévitable", des pays donateurs ont commencé à parachuter des secours.

Après cinq mois de guerre, la quantité d'aide humanitaire acheminée par camions a chuté de façon drastique, et les habitants du territoire font face à de graves pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments.

Des avions militaires étrangers ont commencé à y parachuter des palettes d'aide humanitaire. Des appareils jordaniens, avec le soutien de pays tels que le Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas, ont pour l'instant organisé la plupart des largages. Plusieurs appareils égyptiens ont fait de même jeudi, ainsi que des avions des Emirats arabes unis.

Le président américain, Joe Biden, a annoncé que les Etats-Unis allaient participer "dans les prochains jours" aux largages. Un responsable américain a toutefois estimé que ces parachutages "ne pourraient être qu'une goutte d'eau dans l'océan" par rapport aux besoins.

Un "dernier recours" qui pose "de nombreux problèmes"

Pour Jens Laerke, porte-parole de l'agence de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), les largages aériens posent "de nombreux problèmes". De nombreuses palettes ont fini dans la Méditerranée, ont indiqué des habitants à l'AFP.

"L'aide qui arrive de cette manière ne peut être qu'un dernier recours", a déclaré Jens Laerke. "Le transfert par voie terrestre est tout simplement meilleur, plus efficace et moins coûteux". Il a toutefois lancé un avertissement: "Si rien ne change, une famine est presque inévitable".

Les organisations humanitaires, dont l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), estiment que la meilleure serait qu'Israël ouvre les points de passage frontaliers et permette aux convois de camions d'entrer et de livrer en toute sécurité.

Pour Jeremy Konyndyk, président de l'ONG Refugees International, les parachutages ne peuvent "être utiles qu'à la marge". Un avion peut larguer l'équivalent du chargement de deux camions, mais pour un coût dix fois supérieur, a-t-il déclaré vendredi à la BBC.

>> Voir le sujet du 12h45 :

La situation humanitaire est désespérée à Gaza
La situation humanitaire est désespérée à Gaza / 12h45 / 1 min. / le 2 mars 2024

14h45

Reprise des pourparlers pour une trêve à Gaza?

Les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza devraient reprendre au Caire dimanche, selon deux sources au sein de la sécurité en Egypte, mais un média israélien a rapporté qu'Israël n'enverrait pas de délégation tant que le pays n'aurait pas reçu la liste complète des otages encore en vie.

Le président américain Joe Biden a déclaré qu'il espérait qu'un cessez-le-feu serait conclu entre Israël et le groupe palestinien Hamas d'ici le début du mois sacré du ramadan, qui commence le 10 mars.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat de la part d'Israël ou du Hamas, qui ont négocié par l'intermédiaire de médiateurs, notamment l'Égypte et le Qatar.

13h40

Un navire endommagé par une attaque houthie a coulé, selon le gouvernement yéménite

Un navire britannique endommagé par une attaque aux missiles des rebelles yéménites houthis le 19 février dans le golfe d'Aden a coulé vendredi soir, a affirmé samedi le gouvernement au Yémen.

Les Houthis avaient revendiqué cette attaque contre le Rubymar, un cargo battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par des Libanais, qui transportait des engrais combustibles. L'équipage avait évacué et était sain et sauf et le navire avait été abandonné après avoir été touché par deux missiles. Le site de suivi TankerTrackers.com avait signalé une fuite de fioul.

Le navire était parti des Emirats arabes unis et avait pour destination finale la ville bulgare de Varna.

"Catastrophe environnementale"?

"Le Rubymar a coulé vendredi soir alors que des vents forts secouaient la zone", a annoncé la cellule de crise relevant du gouvernement yéménite et chargée de ce dossier, en affirmant craindre "une catastrophe environnementale dans les eaux territoriales yéménites et en mer Rouge".

Selon l'agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la marine britannique, le navire attaqué se trouvait à 35 milles nautiques (65 kilomètres) du port yéménite de Mokha (sud-ouest).

12h50

"Grand nombre" de blessés par balles après la distribution d'aide à Gaza

Une équipe de l'ONU a dit avoir constaté "un grand nombre" de blessures par balles dans un hôpital de Gaza. Des soldats israéliens ont tiré sur la foule près d'un convoi d'aide humanitaire.

Jeudi, une distribution d'aide à Gaza a tourné au drame après des tirs israéliens sur une foule affamée qui s'est ruée sur les camions d'aide humanitaire et une bousculade qui ont fait 115 morts, selon le Hamas.

Une équipe de l'ONU s'est rendue le lendemain à l'hôpital al-Shifa de Gaza, qui a accueilli des dizaines de blessés après la tragédie. Ils ont vu "un grand nombre de blessures par balles", a indiqué un porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

La communauté internationale a réclamé une enquête sur ce drame et un cessez-le-feu immédiat dans la guerre déclenchée par une attaque sanglante menée le 7 octobre dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.

12h30

Frappe meurtrière à Rafah

Au moins 10 Palestiniens ont été tués par une frappe aérienne israélienne qui a touché une tente à Rafah, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza.

La frappe a touché un secteur où des Palestiniens déplacés ont trouvé refuge, à l'extérieur de l'Emirate Hospital, dans la banlieue de Tel al Sultan, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza a précisé qu'un infirmier travaillant dans cet l'hôpital figurait parmi les victimes. L'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

10h25

Trois combattants du Hezbollah tués par une frappe de drone israélienne

Une frappe de drone israélienne a tué trois combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, selon des sources de sécurité libanaises.

Ils ont été tués lorsque la voiture dans laquelle ils se trouvaient a été prise pour cible sur une route près de la ville côtière de Naqoura, ont précisé les sources.

L'armée israélienne a dit vérifier cette information.

10h20

Selon le ministère de la Santé du Hamas, la guerre a fait plus de 30'300 morts à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé samedi un nouveau bilan de 30'320 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a également fait état, dans un communiqué, de 92 morts au cours des dernières 24 heures et d'un total de 71'533 blessés dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.

09h30

L'Union africaine accuse Israël d'un "massacre massif de Palestiniens"

Le chef de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a accusé Israël d'un "massacre massif de Palestiniens" et a appelé à une enquête internationale après une tragique distribution d'aide humanitaire lors de laquelle des tirs israéliens et une bousculade ont fait plus d'une centaine de morts.

"Le président de la Commission de l'Union africaine, S.E. Moussa Faki Mahamat, condamne fermement l'attaque des forces israéliennes, qui a tué et blessé plus de 100 Palestiniens en quête d'une aide humanitaire vitale", a déclaré l'UA dans un communiqué publié sur X.

L'UA "appelle à une enquête internationale sur l'incident afin que les auteurs répondent de leurs actes", indique le communiqué, appelant à "un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel".

08h35

Paris juge les autorités israéliennes "comptables" de la situation à Gaza

Le ministre français des Affaires étrangères fustige les autorités israéliennes qu'il juge responsables du blocage de l'aide humanitaire à Gaza et "comptables" des situations "injustifiables", dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde publié samedi.

"Les responsabilités sur le blocage de l'aide sont clairement israéliennes", souligne Stéphane Séjourné notant que la situation humanitaire catastrophique "crée des situations indéfendables et injustifiables dont les Israéliens sont comptables".

La France a redoublé d'efforts auprès des autorités israéliennes pour augmenter le nombre de points de passage et de camions humanitaires. Mais ceux-ci "n'ont pas été satisfaits" et "la famine ajoute à l'horreur", déplore le chef de la diplomatie française qui s'était rendu dans la région il y a un mois.

08h20

Les Etats-Unis abattent un missile sol-air houthi

Vendredi, les forces américaines ont "mené une frappe d'autodéfense contre un missile sol-air (...) qui était prêt à être lancé depuis des zones sous contrôle houthi au Yémen", selon un message posté mardi par le Centcom sur le réseau social X.

Le missile représentait "une menace imminente pour les aéronefs américains dans la région", a précisé le commandement, sans plus de détails. Les Houthis ont lancé le même jour un missile antinavire qui est tombé dans la mer Rouge sans endommager de navires, a-t-on indiqué de même source.

Soutenus par l'Iran, les Houthis mènent depuis novembre des attaques de navires qu'ils estiment liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

04h15

Appels à une enquête après des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide à Gaza

La communauté internationale réclame une enquête sur les responsabilités après une tragique distribution d'aide humanitaire lors de laquelle des tirs israéliens et une bousculade ont fait 115 morts selon le Hamas.

Jeudi, des témoins ont affirmé que des soldats israéliens ont tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d'aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord. Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le Hamas. Un responsable de l'armée israélienne a confirmé des "tirs limités" de soldats qui se sentaient "menacés" et évoqué "une bousculade durant laquelle des dizaines d'habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d'aide".

Encore 200 blessés hospitalisés

Principal allié d'Israël, Washington a exigé des "réponses" du gouvernement de Benjamin Netanyahu après la tragédie et plaidé pour "un accord sur un cessez-le-feu temporaire".

L'Union européenne a appelé à une enquête et à un cessez-le-feu humanitaire tandis que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a demandé "une enquête indépendante efficace".

Une équipe de l'ONU, qui a rendu visite à des blessés vendredi à l'hôpital al-Chifa à Gaza-ville, a constaté "un grand nombre de blessures par balles", a déclaré le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric. Il a ajouté que 200 blessés se trouvaient toujours dans cet hôpital sur plus de 700 qui y ont été transportés.

Des blessés dans un hôpital de Gaza. [KEYSTONE - MAHMOUD ESSA]
Des blessés dans un hôpital de Gaza. [KEYSTONE - MAHMOUD ESSA]

SAMEDI 2 MARS

Joe Biden dit espérer un cessez-le-feu d'ici le ramadan

Joe Biden a déclaré vendredi qu'il "espère" qu'un cessez-le-feu à Gaza pourrait intervenir d'ici au ramadan, le mois saint musulman qui commence le soir du 10 mars ou le 11.

Interrogé par des journalistes sur la possibilité d'un accord sur une trêve à Gaza en échange de la libération d'otages d'ici cette date, le président américain a répondu: "J'espère bien, nous travaillons toujours beaucoup sur le sujet. On n'y est pas encore".

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