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Le Hamas aurait transmis une "réponse positive" au sujet d'un accord sur les otages

- Le Qatar a annoncé mardi avoir reçu une réponse "globalement positive" du Hamas palestinien sur un projet d'accord concernant notamment la libération des otages détenus dans la bande de Gaza. En visite diplomatique à Doha, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a annoncé qu'il en discutera mercredi avec les responsables israéliens.

- Israël a annoncé mardi que ses services secrets examinaient la réponse du Hamas. "La réponse du Hamas a été transmise par le médiateur qatari au Mossad. Les détails sont examinés attentivement par les responsables impliqués dans les négociations", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

- Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit "très préoccupé" par une régionalisation du conflit au Proche-Orient. Il a à nouveau appelé les parties à protéger les civils.

- Les rebelles houthis pourraient avoir trouvé une nouvelle cible en mer Rouge: les câbles internet. Selon l'institut indépendant Gulf International Forum, les rebelles voudraient bel et bien saboter ces infrastructures, mais ils n'ont pas de sous-marin en mesure d'atteindre ces câbles.

- Le secrétaire général de l'ONU a annoncé la création d'un comité indépendant chargé d'évaluer la "neutralité" de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et de répondre aux accusations visant plusieurs de ses employés.

- Alors que la guerre entre Israël et les différents groupes armés palestiniens entre mercredi dans son cinquième mois, elle a déjà fait au moins 27'585 morts côté palestinien, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas. Du côté israélien, un décompte officiel faisait état la semaine dernière de 1163 victimes, dont 710 civils israéliens, 77 civils étrangers et 376 militaires ou policiers.

Suivi assuré par RTSinfo

21h30

Selon Antony Blinken, l'Arabie saoudite reste "très intéressée" de renforcer ses liens avec Israël

Le secrétaire d'Etat américain a affirmé mardi que le prince Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, avait réaffirmé son "fort intérêt" pour des liens avec Israël, mais qu'il exigerait auparavant la fin du conflit à Gaza et un "calendrier" pour la création d'un Etat palestinien.

"Il était très clair en me répétant que pour ce faire, deux choses sont nécessaires: la fin du conflit à Gaza et un calendrier clair et crédible pour la création d'un Etat palestinien", a-t-il souligné. Une ligne que la monarchie du Golfe tient depuis le début des combats le 7 octobre.

Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les Etats-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec l'Etat hébreu.

Lors de sa précédente visite en Arabie saoudite en janvier, Antony Blinken avait aussi parlé d'un "intérêt clair" de Ryad à poursuivre les discussions à ce sujet.

20h00

Le Hamas aurait transmis une "réponse positive" au sujet d'un accord sur les otages

Le Hamas a indiqué avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qataris concernant un projet de cessez-le-feu avec Israël. Le texte ne précise pas la nature de sa réponse, mais le Qatar a affirmé un peu plus tôt avoir reçu une réponse "positive" du Hamas.

Cet accord doit notamment régler un éventuel accord sur les otages toujours retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, sans doute en échange d'une pause dans les combats. Selon les autorités israéliennes, une centaine d'otages sont toujours captifs.

Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, qui a participé il y a une semaine à Paris à des discussions sur le sujet avec des responsables américains, israéliens et égyptiens, s'est dit "optimiste", mais a refusé de donner des détails sur la réponse du Hamas, invoquant la "sensibilité des circonstances".

Proposition "examinée" par le Mossad

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite à Doha, a affirmé pour sa part qu'il "étudiait intensément" cette réponse, qu'elle avait été communiquée à Israël et qu'elle sera discutée mercredi avec l'Etat hébreu. "Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais nous continuons à croire qu'un accord est possible et même essentiel, et nous continuerons à travailler sans relâche pour y parvenir", a-t-il déclaré.

De son côté, le bureau du Premier ministre israélien a indiqué dans la soirée que les services de renseignement extérieurs du pays (Mossad) étudiaient cette réponse. "Les détails sont en train d'être examinés avec attention par les responsables impliqués dans les négociations", indique un communiqué.

19h15

Israël de plus en plus menaçant vis-à-vis du Liban, selon la diplomatie française

Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a averti Beyrouth qu'Israël pourrait déclencher une guerre contre le Liban, a déclaré le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.

"Il nous a prévenus que les Israéliens pourraient déclencher une guerre" afin de "ramener chez eux" les dizaines de milliers d'habitants évacués des zones proches de la frontière avec le Liban, a déclaré le ministre.

"Nous lui avons dit que nous ne voulions pas d'une guerre", a ajouté le ministre à l'issue d'un entretien avec son homologue français. "Nous voulons un accord sur la frontière par le biais de l'ONU, des Français et des Américains."

Près de 230 tués dans le sud du Liban

En près de quatre mois, 226 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah, ont été tuées dans le sud du Liban selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, selon l'armée. Des dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière ont dû abandonner leurs foyers.

Lundi, le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz avait déclaré à son homologue français que "le temps presse pour trouver une solution diplomatique" dans cette région. "Israël agira militairement pour ramener les citoyens évacués de leurs maisons" dans le nord du pays si aucune autre issue n'est possible, avait-il ajouté.

18h30

Six policiers tués par des frappes israéliennes lors d'une distribution d'aide

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a affirmé qu'une frappe israélienne avait tué six policiers qui, selon des témoins, sécurisaient le passage d'un camion d'aide humanitaire dans l'extrême sud de la bande de Gaza.

Selon le communiqué du ministère, ils ont été tués dans leur véhicule, "pris pour cible dans le quartier de Khirbet al-Adas à Rafah" par "l'occupation israélienne".

Des témoins ont déclaré que ces policiers sécurisaient le passage d'un camion transportant de la farine lorsque l'aviation israélienne a touché leur véhicule, projetant des "morceaux" de corps des passagers.

Des policiers palestiniens ont été mobilisés pour sécuriser des convois d'aide à travers la bande de Gaza car des attroupements de civils affamés se forment souvent autour des camions. De nombreux habitants montent régulièrement sur le chargement à la recherche de vivres.

18h00

Des nouvelles attaques de Houthis en mer Rouge

Les rebelles yéménites houthis ont affirmé avoir visé des navires américain et britannique au large du Yémen dans deux attaques distinctes. La société de sécurité maritime privée Ambrey et l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO ont également fait état de deux attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden. Ces frappes s'ajoutent aux multiples autres qui ont perturbé le transport maritime mondial ces dernières semaines.

Ambrey avait rapporté d'abord une attaque de drone dans la nuit de lundi à mardi contre un cargo britannique battant pavillon de la Barbade, avant de préciser qu'il s'agissait d'un tir de projectile. Le projectile a été "lancé à partir d'une petite embarcation" et a explosé près du navire, causant des dommages mineurs, a-t-elle indiqué.

Selon UKTMO, l'attaque a eu lieu à environ 105 kilomètres à l'ouest de Hodeïda, grand port de la côte ouest du Yémen contrôlé par les rebelles houthis et la fenêtre du cargo a été "légèrement" endommagé.

Les forces américaines avaient mené dans la nuit de lundi à mardi une nouvelle frappe contre les Houthis au Yémen, visant deux drones marins chargés d'explosifs, selon le Commandement américain pour le Proche-Orient (Centcom). Depuis janvier, les Etats-Unis ont mené plusieurs opérations au Yémen et au large de ce pays en guerre, parfois conjointement avec le Royaume-Uni, en disant vouloir pour protéger les navires des attaques des Houthis sur cette voie essentielle pour le commerce mondial.

17h00

Le Hamas, une entité divisée en deux courants aux méthodes différentes

Contrairement à une idée largement véhiculée, le Hamas n'est pas une organisation monolithique. Il est en réalité traversé par différents courants et deux entités distinctes se détachent: son bureau politique au Qatar et sa branche opérationnelle à Gaza. Or, cette dualité et son fonctionnement opaque compliquent les négociations sur un cessez-le-feu.

Réfugié à Doha, le dirigeant officiel du mouvement Ismaïl Haniyeh converse ouvertement avec les autorités qataries. À l'inverse, Yahya Sinouar, soupçonné d'être le cerveau de l'attaque du 7 octobre contre Israël, dirige le groupe à Gaza avec à son service sa branche militaire, les brigades al-Qassam. Une situation que les autres pays, Etats-Unis, Qatar et Egypte en tête, doivent intégrer pour obtenir un cessez-le-feu.

Car chaque proposition envoyée au bureau politique du Hamas doit être transmise à Gaza. "Chaque modification signifie des échanges dans les deux sens", explique une source proche des négociations sous couvert.

Par ailleurs, cette dualité pose inévitablement la question de qui a l'ascendant sur l'autre. Et selon plusieurs observateurs externes, la direction basée à Gaza est devenue plus importante, compte tenu de son contrôle du territoire, et Yahya Sinouar - qui a passé plus de 20 ans dans les prisons israéliennes avant d'être libéré en 2011 - a gagné en influence.

Officiellement, le mouvement palestinien affiche son unité. Ces divergences, pour autant, ne sont pas récentes, elle dateraient même de la fondation du groupe en 1987. C'est pourquoi le ton parfois apaisant des responsables du Hamas ont souvent été démenti par les actions violentes du groupe, estiment des experts.

14h20

La neutralité de l'UNRWA passée au crible d'un comité indépendant

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a missionné un comité indépendant pour analyser l'UNRWA pour savoir si sa neutralité est respectée ou non, alors que l'agence pour les réfugiés palestiniens est au coeur d'une controverse.

La commission vise à évaluer la neutralité et obtenir une réponse de l'UNRWA après les accusations qui visent 12 de ses 30'000 employés régionaux. Les experts devront remettre d’ici fin avril leur rapport final et d'éventuelles recommandations à Antonio Guterres. Ce groupe sera mené par l’ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Nouvelle bienvenue

Le chef de la diplomatie israélienne a salué la nouvelle et a promis de fournir "toutes les preuves soulignant les liens entre l’UNRWA et le terrorisme".

Sur le réseau social X, le commissaire général de l’agence pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, lui, se réjouit des conclusions et des recommandations de ce rapport. Le Neuchâtelois précise qu’une autre analyse est en cours, à l’interne de l’ONU.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

L'ONU a annoncé lundi la création d'un comité indépendant chargé d'évaluer l'UNRWA. [RTS]RTS
L’ONU nomme une commission indépendante pour évaluer la neutralité de l’UNRWA / Le 12h30 / 1 min. / le 6 février 2024

>> Lire aussi : Un comité indépendant sera chargé d'évaluer le travail de l'UNRWA

13h55

La Croix-Rouge fait état de 8000 personnes évacuées de l'hôpital al-Amal

"La situation humanitaire dans la bande de Gaza est plus que catastrophique", a déclaré un porte-parole de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lors d'un point de presse à Genève.

Selon lui, "8000 personnes déplacées qui avaient trouvé refuge dans notre hôpital du Croissant-Rouge palestinien à Khan Younès, Al-Amal, ont quitté l'hôpital".

"Il y a encore actuellement une centaine de personnes âgées et de personnes handicapées qui n'ont pas pu quitter l'hôpital, 80 patients et 100 membres du personnel et bénévoles. Ils sont toujours à l'intérieur", a-t-il détaillé.

10h30

Les rebelles houthis revendiquent deux nouvelles attaques en mer Rouge

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont affirmé avoir visé des navires américain et britannique lors de deux attaques distinctes en mer Rouge, dont l'une a été confirmée par une société de sécurité maritime.

"La première (attaque) visait le navire américain 'Star Nasia', tandis que l'autre visait le navire britannique 'Morning Tide'", a déclaré le porte-parole militaire des Houthis.

Auparavant, la société de sécurité spécialisée dans le transport maritime Ambrey avait rapporté une attaque de drone en mer Rouge au large du Yémen dans la nuit de lundi à mardi contre un cargo britannique battant pavillon de la Barbade, qui a subi des "dégâts mineurs".

10h25

Le CICR très inquiet d'une régionalisation du conflit

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est "très préoccupé" par une régionalisation du conflit au Proche-Orient. Mardi à Genève, il a à nouveau appelé les parties à protéger les civils.

Des Palestiniens déplacés au sud de la bande de Gaza, à Rafah. [REUTERS - MOHAMMED SALEM]
Des Palestiniens déplacés au sud de la bande de Gaza, à Rafah. [REUTERS - MOHAMMED SALEM]

Dans la région, déjà très affectée par les crises humanitaires, "ce sont les populations civiles du Yémen, de l'Irak, du Liban, de la Syrie et d’autres pays qui paient le prix", dit dans une déclaration le directeur régional Fabrizio Carboni. Il appelle à un "répit" pour celles-ci. Et de demander à tous les acteurs d'honorer le droit international humanitaire.

10h00

Un nouveau bilan de 27'585 morts annoncé par le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un bilan de 27'585 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Il a en outre fait état d'un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures, et de 66'978 personnes blessées depuis le 7 octobre.

09h55

Antony Blinken poursuit sa visite au Moyen-Orient en Egypte puis au Qatar

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken poursuit mardi sa tournée au Moyen-Orient pour tenter d'imposer une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas qui s'apprête à entrer dans son cinquième mois.

Antony Blinken, qui est arrivé lundi en Arabie saoudite, fait route mardi vers l'Egypte puis gagnera en fin de journée le Qatar, deux pays médiateurs aux côtés de Washington, avant de se rendre en Israël et en Cisjordanie occupée.

09h45

Les médias israéliens commencent à évoquer les fausses informations

Les médias israéliens montrent peu les conséquences de la guerre côté palestinien. De fausses informations concernant le 7 octobre, diffusées par des responsables de l’armée israélienne et de l’ONG Zaka, qui est chargée de collecter les cadavres des victimes, commencent à être évoquées dans les médias.

Un officier avait par exemple raconté avoir vu des bébés pendus à une corde à linge. Un autre soldat avait évoqué huit très jeunes enfants morts dans une école maternelle. Mais rien de tout ça n’a eu lieu, dénoncent certains journalistes israéliens, qui indiquent que ces militaires colportent de fausses informations.

Et ils ne sont pas les seuls à être épinglés dans la presse ces derniers jours. Le journal israélien de gauche Haaretz se fait l’écho de faux témoignages de membres de l’ONG Zaka.

Selon Haaretz, exagérer l’horreur des événements aurait permis à l’ONG de recevoir beaucoup d’argent. Avant le 7 octobre, l’association Zaka était fortement endettée mais la campagne de dons lancée dès le 8 octobre lui a permis de récolter près de 12 millions de francs.

>> Les explications dans la Matinale :

Les médias israéliens commencent à évoquer les fausses informations qui ont été divulguées par des responsables de l’armée et de l’ONG Zaka. [Keystone - EPA/HANNIBAL HANSCHKE]Keystone - EPA/HANNIBAL HANSCHKE
Les médias israéliens évoquent de fausses informations divulguées pendant la guerre / La Matinale / 1 min. / le 6 février 2024

09h05

Les câbles internet sous-marins en danger?

Les rebelles Houthis pourraient avoir trouvé une nouvelle cible en mer Rouge: les câbles internet.  Le gouvernement du Yémen dit craindre un plan de sabotage de ces infrastructures essentielles au bon fonctionnement d’internet en Occident, d’après les opérateurs de télécoms yéménites.

Dans leurs chaînes Telegram, les rebelles font circuler des cartes où sont répertoriés les câbles de la région. Ils joignent aussi des messages, histoire de souligner toute l’importance stratégique du Golf d’Aden. Mas les rebelles Houthis nient toute velléité de sabotage.

Selon l’institut indépendant Gulf International Forum, les rebelles voudraient bel et bien passer à l’acte mais ils ne disposent pour l’heure pas du moindre sous-marin en mesure d’atteindre ces câbles.

>> Ecoutez les explications dans la Matinale: :

Cartographie des câbles sous-marins d'internet [RTS - Géopolitis]RTS - Géopolitis
Les rebelles Houthis voudraient viser les câbles internet en mer Rouge / Le Journal horaire / 1 min. / le 6 février 2024

06h00

Nouvelle frappe américaine au Yémen contre les Houthis

Les Etats-Unis ont mené lundi une nouvelle frappe contre les Houthis au Yémen, visant deux drones de surface navals chargés d'explosifs, a annoncé l'armée américaine, sur fond d'embrasement régional lié à la guerre à Gaza.

Les forces américaines ont multiplié les opérations au Yémen et au large de ce pays en guerre, disant agir pour protéger la navigation en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden des attaques des Houthis, lesquelles affirment soutenir ainsi les Palestiniens de Gaza assiégés et bombardés par Israël depuis près de quatre mois.

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