Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Le parlement israélien veut qualifier l'UNRWA d'"organisation terroriste"

- Le parlement israélien a approuvé jeudi en lecture préliminaire deux projets de loi visant à désigner l'Agence de l'ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) comme "organisation terroriste". Une décision dénoncée par Médecins sans frontières (MSF) comme "une attaque contre l'aide humanitaire et un acte de punition collective contre le peuple palestinien".

- Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé jeudi la communauté internationale à empêcher tout déplacement de Gazaouis "par la force", lors d'un forum Chine-pays arabes à Pékin. L'Egypte a fermé sa frontière avec la bande de Gaza, afin d'éviter notamment un déplacement forcé.

- Les manifestations se poursuivent en Europe et en Suisse pour dénoncer le risque de génocide en cours à Gaza. À Paris, au moins un millier de personnes se sont rassemblées mercredi soir pour la troisième soirée consécutive, tandis que des activistes pro-palestiniens ont à nouveau lancé une occupation d'une journée à l'Université de Berne jeudi, exigeant que l'institution coupe ses liens avec les universités israéliennes.

- L'invasion israélienne à Gaza a fait au moins 36'224 morts en sept mois dans le territoire palestinien, et près de 82'000 blessés. Des centaines de milliers de personnes ont dû quitter leur domicile, alors que le territoire a été en grande partie détruit. Côté israélien, l'attaque du 7 octobre a fait 1189 morts, selon un bilan de l'AFP revu à la baisse mardi. Ce nouveau décompte comprend également tous les otages dont la mort a été confirmée.

- Par ailleurs, selon les autorités palestiniennes, au moins 519 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les troupes ou des colons israéliens sur la même période. Quatorze Israéliens ont également été tués dans des attaques, dont deux militaires.

22h00

Le Hamas exige l'arrêt des bombardements avant un "accord global"

Le Hamas a annoncé jeudi avoir informé les médiateurs de sa disposition à parvenir à une trêve dans la bande de Gaza qui inclurait un "accord global sur un échange" de prisonniers. Mais uniquement si Israël arrêtait ses bombardements.

Les pourparlers indirects début mai entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, sous la médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, n'ont pas abouti à un accord de cessez-le-feu associé à une libération d'otages retenus à Gaza en échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le mouvement palestinien et les autres factions palestiniennes "n'accepteront pas (...) la poursuite des négociations dans un contexte d'agression, de meurtre, de blocus, de famine et de génocide de notre peuple", ajoute le Hamas.

L'intensification des opérations militaires sur le terrain entrave les pourparlers. L'Egypte poursuit également "ses efforts pour réactiver les négociations", a rapporté mardi Al-Qahera News, un média proche du renseignement égyptien.

Le Hamas a également affirmé qu'il avait fait preuve de "souplesse" lors des précédents rounds de négociations indirectes. Le mouvement palestinien avait accepté début mai une proposition de trêve présentée par les médiateurs, quelques heures avant que les forces israéliennes ne prennent le contrôle du point de passage de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte.

Israël avait alors affirmé que cette proposition était très éloignée de ses exigences et réitéré son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007, ne serait pas vaincu.

Dans son communiqué jeudi, le Hamas a accusé Israël d'utiliser les négociations comme un "prétexte pour continuer l'agression et les massacres" et de répondre à "notre position positive en envahissant la ville de Rafah et en occupant le point de passage", ainsi qu'en formulant "des remarques visant à entraver les efforts des médiateurs."

21h50

La police met fin à l'occupation de l'Université de Berne

La police a évacué jeudi soir l'université de Berne, occupée par des activistes pro-palestiniens. Une cinquantaine de personnes ont été expulsées, suite à la demande d'intervention de la direction de la haute école.

Les policiers sont intervenus peu après 18h00. Ils ont encerclé les occupants devant l'entrée, a indiqué la police. Selon elle, l'évacuation s'est déroulée de manière pacifique et sans incident. Les personnes contrôlées devront faire face à une plainte.

Une vingtaine d'activistes pro-palestiniens avaient occupé tôt jeudi matin le foyer du bâtiment principal de l'université pour une "occupation-éclair". Le groupe avait annoncé dans la matinée sa volonté de quitter volontairement les lieux dans la soirée.

Le collectif, qui avait déjà occupé un autre bâtiment de la haute école à la mi-mai, a réitéré ses revendications d'une "Palestine libre". Les manifestants ont exigé que la haute école se prononce contre "le génocide" en Palestine, contre la "politique d'occupation" dans ces territoires et en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et permanent.

Ils ont demandé aussi que l'alma mater bernoise rende publics tous ses liens "académiques, militaires et économiques" avec des institutions israéliennes et y mette fin. En outre, ils ont exigé que l'université reconnaisse sa "responsabilité dans le génocide et le colonialisme d'occupation".

20h45

Manifestation devant TF1 avant une interview de Benjamin Netanyahu sur LCI

Jusqu'à 2500 personnes, selon la police, se sont rassemblées jeudi soir devant le siège de TF1 à Boulogne-Billancourt pour protester contre la diffusion sur la chaîne d'information du groupe, LCI, d'une interview du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Benjamin Netanyahu y a répété la position officielle vis-à-vis de la guerre à Gaza. Il a qualifié de "calomnies antisémites" les accusations contre Israël de cibler des civils ou de les affamer.

Vague d'indignation

Après l'annonce dans la journée de la diffusion à 20h30 de cette interview réalisée à distance, plusieurs élus de La France insoumise (LFI) et des associations se sont indignés et ont appelé au rassemblement.

L'Association France Palestine solidarité (AFPS) a posté sur X: "la place de celui que le procureur de la Cour pénale internationale considère comme un criminel de guerre et un criminel contre l'humanité est devant la justice et non sur les plateaux télé en France! "

"Salariés et stagiaires du groupe TF1 prenez vos responsabilités! Sabotez cette émission", a écrit la militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste LFI aux élections européennes, sur X, enjoignant ses abonnés à appeler directement la chaîne privée. "Il n'est pas question que la parole d'un criminel de guerre soit diffusée ce soir".

La France insoumise a fait de la dénonciation de la situation à Gaza - qu'elle qualifie de "génocide" - l'un des axes principaux de sa campagne pour les élections européennes. Ses élus participent depuis lundi soir aux manifestations pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, qui rassemblent à chaque fois des milliers de personnes.

20h30

Israël affirme avoir tué environ 300 combattants du Hamas à Rafah

Israël a affirmé jeudi avoir tué environ 300 combattants du Hamas depuis le début de son opération militaire début mai à Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a lancé le 7 mai une opération terrestre à Rafah, malgré une forte opposition de la communauté internationale inquiète pour la vie de centaines de milliers de civils déplacés dans cette ville depuis le début de la guerre.

Avant l'assaut sur Rafah, l'ONU y avait dénombré jusqu'à 1,4 million de personnes réfugiées. Depuis, un million de personnes ont fui la zone, d'après l'UNRWA, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

Plus tôt jeudi, l'armée israélienne a affirmé que ses forces avaient frappé plus de cinquante cibles à travers la bande de Gaza la veille. Les soldats ont trouvé des armes, des explosifs, des puits de tunnel à Rafah et ont fait face à des combattants armés à Jabalia, dans le nord de Gaza, a ajouté la même source.

17h30

L'opposition israélienne demande la dissolution de la Knesset

Le parti de l'Union nationale (centre-droit) de l'opposant Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a déposé jeudi un projet de loi pour dissoudre le Parlement et convoquer ainsi des élections anticipées. Les prochaines élections législatives sont initialement prévues pour octobre 2026.

Cette proposition fait suite à la demande du chef du parti Benny Gantz "d'aller de l'avant" dans le cadre d'un large accord en vue de la tenue d'élections avant le mois d'octobre, selon un communiqué du parti.

Le 18 mai, cette figure d'opposition avait déjà menacé de quitter le gouvernement de coalition si Benjamin Netanyahu ne présentait pas, avant le 8 juin, un plan pour mener à bien ses objectifs de guerre tout en garantissant une administration internationale post-guerre à Gaza.

Lundi, Benny Gantz avait annoncé son intention de s'entretenir mercredi soir avec les opposants Yair Lapid (chef du parti de centre-droite Yesh Atid), Gideon Sa’ar (Nouvel Espoir - La Droite Unie, extrême-droite) et Avigdor Liberman (Israel Beytenou, extrême-droite).

De son côté, le Likoud, parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a estimé que "la dissolution du gouvernement d'union serait "une récompense pour le chef du Hamas à Gaza, "une capitulation face aux pressions internationales" et "un coup fatal aux efforts visant à libérer nos otages".

>> Voir les précisions de Stéphane Amar, correspondant de la RTS à Jérusalem, dans le 19h30 :

Les précisions de Stéphane Amar, correspondant de la RTS à Jérusalem, sur la réaction d'Israël aux propos tenus par la CPI
Les précisions de Stéphane Amar, correspondant de la RTS à Jérusalem, sur la réaction d'Israël aux propos tenus par la CPI / 19h30 / 1 min. / le 20 mai 2024

17h15

La ville de Metz se propose pour accueillir des réfugiés gazaouis

La ville française de Metz (nord-est) "se porte volontaire (...) pour accueillir des familles fuyant la guerre à Gaza", a annoncé jeudi son maire LR (droite) François Grosdidier, dans un communiqué. Cette offre d'accueil est une réponse à une demande du ministère des Affaires étrangères, a précisé la mairie.

Alors que la guerre à Gaza "provoque un immense drame humanitaire et touche des populations contraintes de quitter ce territoire devenu champ de bataille, sans abri possible", la mairie de Metz a annoncé "se porter volontaire auprès du Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères pour accueillir des familles fuyant la guerre".

"Metz a toujours contribué à l'accueil des réfugiés victimes des guerres", a poursuivi le maire de cette ville d'environ 120'000 âmes, citant notamment "des réfugiés syriens et ukrainiens".

16h45

Le parlement israélien vote pour qualifier l'UNRWA d'"organisation terroriste"

Le parlement israélien a approuvé mercredi en lecture préliminaire deux projets de loi visant à désigner l'Agence de l'ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) comme "organisation terroriste".

Israël mène une campagne de diffamation contre l'agence, accusée notamment de perpétuer le statut des réfugiés palestiniens de générations en générations. Cette campagne s'est largement accentuée depuis plusieurs mois. Fin janvier, Israël a affirmé qu'une douzaine des 13'000 employés de l'UNRWA à Gaza avaient participé à l'attaque du 7 octobre. Mais une commission indépendante a statué fin avril que l'Etat hébreu n'avait fourni aucune preuve de ses accusations.

Risque de marginaliser toute organisation qui aide Gaza

L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé ce vote comme "une attaque contre l'aide humanitaire et un acte de punition collective contre le peuple palestinien", estimant que l'UNRWA "est une bouée de sauvetage pour des millions de Palestiniens et constitue l'épine dorsale des efforts de secours en faveur des populations de la bande de Gaza, de Cisjordanie et de la région".

Son secrétaire général Christopher Lockyear craint notamment que si Israël parvient à qualifier l'UNRWA d'organisation terroriste, les autorités israéliennes pourraient perpétuer un discours "qui vilipende et marginalise toute une population et ceux qui lui fournissent de l'aide".

Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a mené des attaques meurtrières contre plus d'une centaine d'installations de l'UNRWA à Gaza, tuant au moins 171 membres de l’agence onusienne, soit le plus grand nombre de morts jamais subi par le personnel de l'ONU au cours d'une guerre.

16h30

Des instances de la Croix-Rouge dénoncent le meurtre de deux membres du Croissant-Rouge palestinien

Le CICR et la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) sont "outrés" par le décès de deux membres du Croissant-Rouge palestinien dans la bande de Gaza. Jeudi à Genève, ils ont appelé tous deux à nouveau à protéger le personnel de santé.

Les deux responsables du Croissant-Rouge ont été tués mercredi alors que l'ambulance dans laquelle ils se trouvaient a été atteinte par une frappe à l'ouest de Rafah.

Depuis octobre, vingt représentants du Croissant-Rouge palestinien ont été tués. "Inacceptable", a estimé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur les réseaux sociaux.

Cette situation a "un impact direct" sur les civils qui n'ont pas accès à une assistance, estime l'organisation. Les assauts contre le personnel de santé doivent s'arrêter, a ajouté la FICR.

16h00

Plus d'une dizaine de civils palestiniens tués à Rafah et Gaza-Ville

D'après des sources médicales de Gaza, 12 civils palestiniens ont été tués et un certain nombre d'autres ont été blessés dans une frappe aérienne israélienne alors qu'ils tentaient de récupérer le corps d'un civil décédé dans le centre de Rafah.

Un autre civil palestinien est mort dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés d'Al Chati à l'ouest de la ville de Gaza, dans le nord du territoire, ont dit des médecins.

Israël a fait état d'affrontements dans le sud, le centre et le nord de la bande de Gaza mais ne s'est pas exprimé sur les victimes signalées côté palestinien. Le gouvernement israélien affirme simplement que son armée a tué environ 300 combattants palestiniens dans le cadre de cette opération contre Rafah.

14h35

L'invasion de Gaza pèse lourd dans le budget israélien

Le gouverneur de la banque centrale d'Israël a soutenu jeudi la création d'une commission chargée d'examiner le budget de la Défense du pays, jugeant que la guerre actuelle dans la bande de Gaza ne justifiait pas un "chèque en blanc" à l'armée.

"Une économie prospère requiert la sécurité et la sécurité requiert une économie prospère. C'est pourquoi la guerre ne devrait pas s'accompagner d'un chèque en blanc pour des dépenses militaires permanentes et des équilibres adéquats doivent être trouvés", a-t-il déclaré.

Divisions au sein du gouvernement

Amir Yaron défend une telle initiative depuis janvier, lorsque les députés de la Knesset ont adopté un budget débloquant des dizaines de milliards pour financer l'effort de guerre à Gaza et sur le front libanais.

Le coût de l'invasion à Gaza est estimé à 250 milliards de shekels entre 2023 et 2025. "C'est assurément un fardeau budgétaire", a déploré le gouverneur de la banque centrale d'Israël.

L'invasion à Gaza a déjà donné lieu à un désaccord entre les ministres israéliens des Finances et de la Défense, le premier souhaitant la désignation d'un comité chargé de superviser les dépenses militaires, ce à quoi s'opposait le second. Les deux hommes sont finalement parvenus à un accord sur la formation d'une telle commission, mais ces divisions ont accentué les tensions déjà vives au sein du cabinet de Benjamin Netanyahu.

14h30

Le Hamas annonce un nouveau bilan, 53 personnes tuées en 24 heures

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi un nouveau bilan de 36'224 morts officiellement enregistrés dans la bande de Gaza en sept mois de guerre, dont 53 personnes tuées ces dernières 24 heures.

Dans son communiqué, le Hamas ajoute qu'au moins 81'777 personnes ont également été blessées dans les opérations israéliennes.

12h05

Évacuation d'un campement de militants pro-palestiniens en Suède

La police suédoise a dispersé tôt jeudi matin un campement d'étudiants propalestiniens qui occupaient depuis deux semaines un parc de Lund, dans le sud du pays. Une quarantaine de personnes ont été interpellées et visées par une enquête pour refus d'obéissance aux forces de l'ordre.

"Tout s'est déroulé sans heurts et la zone est désormais vide", ajoute la police en soulignant que ce rassemblement n'était pas autorisé. L'opération a toutefois été suivie de tensions et des bouteilles ont été lancées sur une ambulance, affirme la police.

Depuis le 16 mai, des étudiants occupaient avec des tentes le plus ancien parc de la ville de Lund, en face du bâtiment de l'université. Pour justifier l'évacuation, les forces de l'ordre ont évoqué une cérémonie de doctorants qui doit avoir lieu vendredi à cet endroit, où se trouve aussi l'église de la ville.

Des images diffusées par la chaîne publique SVT ont montré des policiers s'en prenant violemment à des manifestants: un homme est plaqué contre une voiture, entouré de plusieurs policiers tentant de l'immobiliser, l'un plaçant sa matraque contre la gorge de l'homme.

10h20

L'Egypte appelle à ne pas accepter un déplacement forcé de la population gazaouie

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé jeudi la communauté internationale à empêcher tout déplacement de Gazaouis "par la force", lors d'un forum Chine-pays arabes à Pékin. L'Egypte a fermé sa frontière avec la bande de Gaza, afin d'éviter notamment un déplacement forcé.

"J'appelle la communauté internationale à fournir immédiatement une aide humanitaire à long terme à la bande de Gaza, à mettre fin au siège israélien et à cesser toute tentative de contraindre les Palestiniens à quitter leur terre par la force", a-t-il déclaré dans un discours.

Jeudi, le président égyptien a estimé qu'il n'y avait "pas de chemin vers la paix et la stabilité dans la région" sans une "approche globale de la cause palestinienne". Il a appelé à un "engagement sérieux et immédiat envers une solution à deux Etats et la reconnaissance du droit légitime des Palestiniens à un Etat indépendant".

10h15

Xi Jinping appelle à une conférence de paix "élargie"

Le président chinois Xi Jinping a appelé jeudi à l'organisation d'une "grande" conférence de paix pour résoudre le conflit à Gaza, à l'ouverture d'un forum réunissant dirigeants et diplomates arabes à Pékin, qui cherche à exercer une influence croissante au Proche-Orient. "La justice ne devait pas être absente pour toujours" dans la région, a-t-il lancé.

"Le Proche-Orient est une terre avec de grandes perspectives de développement", a-t-il encore estimé. "La guerre ne devrait pas se poursuivre indéfiniment".

Rappelant la nécessité d'une "solution à deux Etats", Xi Jinping a souligné que la Chine soutenait "fermement la création d'un État palestinien indépendant" et "l'adhésion pleine et entière de la Palestine à l'ONU".

La Chine entretient de bonnes relations avec Israël, mais soutient depuis des décennies la cause palestinienne.

10h10

Nouvelle occupation lancée à l'Université de Berne

Des activistes pro-palestiniens ont à nouveau lancé une occupation à l'Université de Berne jeudi, exigeant que l'institution coupe ses liens avec les universités israéliennes. Le mouvement doit durer une journée. Dès 7h30, les premiers activistes ont déployé une banderole à l'entrée du bâtiment principal et monté un stand d'information dans le hall principal.

Les militants exigent que la haute école se prononce contre "le génocide" en Palestine et s'engage contre la "politique d'occupation" en Palestine et pour un cessez-le-feu immédiat et permanent. Ils réclament aussi que l'alma mater bernoise rende publics tous ses liens "académiques, militaires et économiques" avec des institutions israéliennes et y mette fin.

"L'université est un lieu politique"

Le collectif pro-palestinien affirme dans un communiqué avoir cherché le dialogue avec le rectorat. Celui-ci a rejeté la demande d'une façon qui s'apparente à de la "répression policière", dénonce-t-il.

Un bâtiment de l'Université de Berne, dans le quartier de la Länggasse, avait déjà été occupé par une soixantaine de personnes le 12 mai. L'université avait déclaré à cette occasion ne tolérer aucune restriction à "sa liberté académique". "Par ses liens académiques, militaires et économiques, l'université est clairement un lieu politique", rétorquent jeudi les contestataires.

00h05

Deux soldats israéliens tués dans une "attaque à la voiture bélier" en Cisjordanie

Deux soldats israéliens ont été tués dans une attaque à la voiture bélier dans la nuit de mercredi à jeudi près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, selon l'armée israélienne

L'armée a lancé dans la foulée une chasse à l'homme dans différents secteurs de Cisjordanie pour tenter de localiser l'auteur de cette attaque, a-t-elle ajouté tôt jeudi matin. Des Palestiniens ont notamment fait état de déploiement de nombreux soldats à Naplouse.

Dans un communiqué en arabe, le Hamas a salué "l'attaque à la voiture-bélier" près de Naplouse, la qualifiant "de réponse naturelle" de "héros du peuple" face aux "crimes de l'ennemi".

Selon les autorités palestiniennes, au moins 519 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les troupes ou des colons israéliens sur la même période. Quatorze israéliens ont également été tués dans des attaques, dont les deux militaires tués dans la nuit de mercredi à jeudi.

JEUDI 30 MAI

En évoquant des tunnels, Israël cherche à "justifier" son offensive à Rafah

Israël affirme qu'il y a des tunnels sous la frontière égyptienne avec la bande de Gaza pour justifier son offensive à Rafah contre le Hamas, a accusé "une source égyptienne haut placée" citée par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens.

"Les informations des médias israéliens sur l'existence de tunnels à la frontière égyptienne avec Gaza n'ont rien de vrai", a déclaré cette source.

Plus tôt mercredi, le conseiller israélien à la sécurité nationale avait déclaré qu'Israël devait s'"assurer (auprès des Egyptiens) qu'il n'y avait pas de contrebande par les tunnels" sous cette frontière. "Nous devons fermer la frontière entre l'Egypte et Gaza", a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne publique israélienne Kan.

Depuis 2013, l'armée égyptienne a détruit des centaines de tunnels creusés entre la bande de Gaza et l'Egypte, qui servaient, selon elle, à faire passer des combattants et des armes pendant la longue campagne qu'elle a menée contre les groupes djihadistes dans la péninsule du Sinaï. Ces passages clandestins creusés dans la bande de Gaza ont longtemps été essentiels pour contourner les blocus imposés par Israël et l'Egypte.

MERCREDI

L'armée israélienne dit avoir pris le contrôle d'un corridor stratégique le long de la frontière égyptienne

L'armée israélienne a pris le contrôle du couloir de Philadelphie, zone tampon à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a affirmé mercredi soir son porte-parole. Ce chemin de patrouille frontalier avait été créé à l'intérieur de la bande de Gaza, le long de la frontière avec l'Egypte, par l'armée israélienne avant son retrait israélien du territoire en 2005, après 38 années d'occupation et de colonisation.

"Le couloir de Philadelphie servait de tuyau d'oxygène au Hamas, par lequel il faisait transiter régulièrement des armes vers la bande de Gaza", a poursuivi le porte-parole, ajoutant que l'armée israélienne avait découvert "une vingtaine de tunnels" dans cette zone.

Le poste-frontière de Rafah, seul point de passage entre la bande de Gaza et l'Egypte, est fermé depuis que l'armée israélienne en a pris le contrôle au début du mois de mai.

Mercredi, des combats de rue et des bombardements ont secoué la ville de Rafah, au lendemain de l'entrée de chars israéliens dans le centre de la ville, malgré les injonctions internationales à ne pas envahir cette cité-refuge de la population gazaouie.

Malgré le projet de résolution de l'ONU, l’armée israélienne continue de bombarder Rafah, au sud de Gaza
Malgré le projet de résolution de l'ONU, l’armée israélienne continue de bombarder Rafah, au sud de Gaza / 19h30 / 2 min. / le 29 mai 2024

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