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Publié Modifié

Le président brésilien Lula accuse Israël de génocide à Gaza et le compare à la Shoah

- Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a accusé dimanche Israël de commettre un génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza, établissant un parallèle avec l'extermination des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Ses propos ont été qualifiés de "honteux et graves" par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

- L'hôpital Nasser de Khan Younès, deuxième plus grand établissement hospitalier de la bande de Gaza, est "complètement hors service", a déclaré dimanche un porte-parole du ministère de la Santé de l'enclave. "Il n'y a plus que quatre équipes médicales qui s'occupent des patients" à l'intérieur, a-t-il précisé.

- Les Etats-Unis ont menacé samedi de bloquer une nouvelle fois un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, texte sur lequel l'Algérie a demandé un vote pour mardi.

- Les négociations entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'ont "pas été très prometteuses ces derniers jours", a admis samedi le Premier ministre qatari.

- Le ministère de la Santé palestinien a annoncé dimanche un bilan de 28'985 personnes tuées depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, soit 127 de plus que la veille. Il s'agit en majorité des femmes, enfants et adolescents, précise-t-il.

Suivi assuré par RTSinfo

03h30

Trois Palestiniens tués en Cisjordanie

Trois Palestiniens ont été tués dimanche dans le nord de la Cisjordanie occupée, dont un cadre d'un groupe armé au cours d'un raid israélien, a-t-on appris de sources concordantes.

A Tulkarem, deux hommes, âgés de 19 et 36 ans, ont été tués par balle à la suite du raid effectué par les forces israéliennes dans le camp de déplacés, l'un des plus grands de la région, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie. Au moins cinq autres personnes ont été blessées dans cette cette opération, a de son côté dit le Croissant-Rouge palestinien.

L'armée israélienne a expliqué que des soldats étaient allés arrêter un homme soupçonné d'avoir "participé à des attaques contre les forces israéliennes et des meurtres de personnes soupçonnées de collaborer avec elles à Tulkarem".

"Des terroristes ont ouvert le feu et jeté des explosifs sur les forces israéliennes, qui ont répliqué", tuant le suspect qui était "armé", a-t-elle ajouté, précisant qu'un policier israélien avait été "grièvement blessé et hospitalisé".

Dans un communiqué, les brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, la branche militaire du Fatah, le mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ont salué le "sacrifice" des deux hommes, précisant que l'homme recherché par Israël était l'un de leurs cadres dans la région.

Incident à un poste frontière

Un autre Palestinien a été tué par les forces israéliennes au cours d'un incident à un poste de contrôle près de Naplouse, à quelque 35 km à l'est de Tulkarem, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Les forces israéliennes ont confirmé dans un communiqué avoir "neutralisé" un homme qui "était sorti d'un véhicule, s'était dirigé vers des soldats (israéliens) et avait continué à avancer vers eux en ne donnant aucune réponse alors qu'ils l'interpellaient".

Le Fatah a déploré dans un communiqué la mort de cet homme, un membre de ses services de sécurité, "tué de sang froid".

LUNDI 19 FEVRIER

Le ramadan, date butoir pour une offensive contre Rafah

Le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu, a averti dimanche qu'Israël lancerait une offensive contre la ville de Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au ramadan. Le mois saint des musulmans doit commencer le 10 mars.

Malgré les appels d'une partie de la communauté internationale, le gouvernement de Benjamin Netanyahu se montre déterminé à lancer une offensive contre la ville de Rafah, adossée à la frontière fermée de l'Egypte, où s'entassent 1,4 million de personnes. La plupart des déplacés y vivent dans des conditions très dures.

Benny Gantz a affirmé qu'une offensive se ferait, de manière coordonnée et dans le cadre d'un dialogue avec Américains et Egyptiens, "en facilitant l'évacuation des civils" pour minimiser "autant que possible" le nombre de victimes dans leurs rangs.

19h45

Des nationalistes israéliens réclament ouvertement de recoloniser Gaza

En repoussant les conditions du Hamas pour une trêve à Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussi assuré que son armée avait le dessus sur le groupe terroriste. Les nationalistes israéliens y voient une opportunité de recoloniser la bande de Gaza. Si cette position est encore minoritaire en Israël, elle monte cependant en puissance.

Pour les nationalistes radicaux, le démantèlement des colonies israéliennes de Gaza en 2005 serait la cause directe des massacres du 7 octobre. Ils usent d'un argumentaire sécuritaire pour justifier de recoloniser Gaza. En cas de recolonisation israélienne civile de Gaza, la remilitarisation concomitante de la région devrait garantir la "sécurité" des futurs colons israéliens de Gaza.

La recolonisation est aussi voulue par certains soldats israéliens et des hommes politiques de droite, même si cette position demeure minoritaire en Israël.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Israël, les nationalistes réclament ouvertement la recolonisation de la bande de Gaza
En Israël, les nationalistes réclament ouvertement la recolonisation de la bande de Gaza / 19h30 / 2 min. / le 18 février 2024

19h05

Nouvelles frappes américaines en mer Rouge

L'armée américaine a annoncé dimanche avoir réalisé de nouvelles frappes la veille contre les rebelles Houthis du Yémen. Elle a "mené avec succès cinq frappes d'auto-défense contre trois systèmes mobiles de missiles antinavires, un sous-marin autonome et un drone de surface naval", a déclaré dans un communiqué le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, le Centcom.

"C'est la première fois que l'armée a détecté l'utilisation par les Houthis d'un sous-marin autonome depuis le début des attaques le 23 octobre", a ajouté le Centcom.

Les Houthis disent s'en prendre à des navires liés selon eux à Israël, dont les Etats-Unis sont le principal allié militaire, affirmant soutenir les Palestiniens à Gaza. En représailles, les forces américaines frappent des cibles dans "les zones du Yémen contrôlées par les Houthis" qui représentent "une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands", selon les mots du Centcom généralement utilisés après chaque frappe.

15h40

Le président brésilien Lula accuse Israël de génocide des Palestiniens à Gaza

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a accusé dimanche Israël de commettre un génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza, établissant un parallèle avec l'extermination des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.

"Ce qui se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est un génocide", a-t-il déclaré à la presse depuis Addis-Abeba en Ethiopie, où il assiste à un sommet de l'Union africaine. "Ce qui se passe ne s'est produit à aucun autre moment de l'histoire... En fait, cela s'est déjà produit: lorsque Hitler a décidé de tuer les juifs", a-t-il même avancé.

Ligne rouge franchie

Ces propos font partie des commentaires les plus virulents jamais formulés sur le conflit en cours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas par Lula, éminente voix du Sud dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G20.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement réagi aux propos de Luiz Inacio Lula da Silva en dénonçant des propos "honteux et graves" et en convoquant lundi l'ambassadeur brésilien en Israël, évoquant un discours qui "franchit la ligne rouge". Son ministre de la Défense Yoav Gallant a lui accusé le Brésil de "soutenir" le Hamas "depuis des années".

13h20

Josep Borrell pointe les tensions en Cisjordanie, "le réel obstacle" à une solution à deux Etats

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé dimanche que les tensions en Cisjordanie, où les attaques de colons contre des Palestiniens se sont multipliées, constitue "le réel obstacle" à une solution à deux Etats entre Israéliens et Palestiniens.

"Je suis surpris parce que tout le monde parle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n'a beaucoup parlé de la Cisjordanie", a jugé le responsable à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité. "Elle est en ébullition. Le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre, et il était déjà très élevé avant cela", a-t-il rappelé.

Une dizaine de nouvelles colonies sauvages depuis le 7 octobre

Des pays occidentaux, tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la France ont infligé des sanctions contre certains colons israéliens jugés "extrémistes", notamment le gel de leurs avoirs. L'an dernier, 26 colonies sauvages - non reconnues par Israël - sont apparues en Cisjordanie, un record selon l'ONG "La paix maintenant". Sur les 26, une dizaine ont été établies après le début de la guerre le 7 octobre.

"La question est de savoir s'il existe un espace politique où l'on peut envisager de soutenir la solution de deux Etats. Je pense que oui, mais pour cela nous devons être plus unis", a repris Josep Borrell. "Nous avons beaucoup discuté avec les Arabes et nous attendons une proposition de leur part que nous, Européens, pourrions soutenir", a-t-il ajouté.

Passer à la mise en oeuvre

Ces propos font écho à ceux du Premier ministre palestinien. "Tout le monde est d'accord sur les deux Etats. Cela fait 33 ans que nous parlons de deux Etats. Nous devons passer du stade de la discussion à celui de la mise en oeuvre", avait plaidé Mohammed Shtayyeh dimanche à Munich.

11h05

Le bilan des tués à Gaza approche les 30'000 personnes

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 28'985 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a également fait état d'un total de 127 morts au cours des dernières 24 heures, et de 68'883 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

10h15

L'hôpital Nasser de Khan Younès "complètement hors service"

L'hôpital Nasser de Khan Younès, deuxième plus grand établissement hospitalier de la bande de Gaza, est "complètement hors service", a déclaré dimanche un porte-parole du ministère de la Santé de l'enclave.

"Il n'y a plus que quatre équipes médicales, soit 25 personnes, qui s'occupent des patients" à l'intérieur, a-t-il précisé, soulignant que ce complexe médical était "l'épine dorsale" des soins de santé dans le sud de la bande de Gaza. "Son arrêt est une condamnation à mort pour des centaines de milliers de Palestiniens déplacés à Khan Younès et Rafah", pointe-t-il.

Le manque de carburant et les combats autour de l'hôpital sont responsables de cette mise hors service, selon le porte-parole. Les forces israéliennes ont effectué un raid sur l'hôpital jeudi et arrêté une centaine de personnes.

Une chambre de l'hôpital Nasser de Khan Younès endommagée par un bombardement israélien le 17 février 2024. [AFP - STRINGER]
Une chambre de l'hôpital Nasser de Khan Younès endommagée par un bombardement israélien le 17 février 2024. [AFP - STRINGER]

06h30

Nouvelles manifestations en Israël pour la libération des otages

A Tel-Aviv, des milliers d'Israéliens ont manifesté contre le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et appelé ce dernier à conclure un accord pour libérer les otages.

"Je supplie le Premier ministre et le gouvernement de négocier (...) Ne condamnez pas mon mari à mort", a dit lors du rassemblement Sharon Aloni-Cunio, une otage qui a été libérée avec ses jumeaux alors que son mari est toujours détenu à Gaza.

Rue fermée à la circulation

La manifestation à Tel Aviv, qui n'était pas autorisée, a rassemblé tant de participants qu'une rue du centre de la ville dû être fermée à la circulation, rapporte le site d'information ynet.

D'autres rassemblements ont été constatés dans d'autres villes du pays. Une manifestation a aussi eu lieu devant la résidence du Premier ministre, à Caesarea. Les manifestants exigent aussi de nouvelles élections, d'autres demandent un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Nouvelle manifestation samedi à Tel Aviv contre Benjamin Netanyahu et son gouvernement
Nouvelle manifestation samedi à Tel Aviv contre Benjamin Netanyahu et son gouvernement / 12h45 / 1 min. / le 18 février 2024

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