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Les bombardements continuent sur Khan Younès et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza

- Israël a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza et tué plus de 120 Palestiniens en 24 heures, a indiqué dimanche le Hamas, avant une nouvelle mission du secrétaire d'Etat Antony Blinken au Moyen-Orient pour soutenir les tractations en vue d'une trêve.

- L'armée israélienne a de nouveau bombardé Khan Younès, dans le sud du territoire où selon elle se cachent des responsables du mouvement islamiste palestinien.

- Des frappes aériennes ont également visé Rafah. Dans cette ville qui comptait 270'000 habitants avant la guerre s'entassent désormais selon l'ONU plus de 1,3 million de personnes ayant fui les combats. Les craintes s'amplifient face à une possible offensive terrestre contre cette ville.

- Dans la bande de Gaza, une trêve est toujours en cours de négociation. Le Qatar et les Etats-Unis, médiateurs dans la guerre, se disent confiants dans l'avancée des pourparlers. La proposition d'accord prévoit la libération en plusieurs phases de tous les otages, dont la première inclurait la libération de 35 otages en échange de six semaines de pause dans les combats et de la libération de détenus palestiniens.

- Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé avoir bombardé des dizaines de cibles au Yémen samedi, en réponse aux attaques répétées menées par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran contre des navires.

Suivi assuré par RTSinfo

02h20

Berne doit maintenir le financement de l'Unrwa, selon Swisspeace

La Suisse doit maintenir le financement de l'Unrwa, selon le directeur de Swisspeace Laurent Goetschel. Les faits reprochés à certains employés sont déplorables, dit-il, mais ce n'est pas une raison pour remettre en question l'organisation tout entière.

D'autant qu'il n'y a pour le moment pas d'alternative pour l'éducation et la santé de la population palestinienne, souligne Laurent Goetschel, qui n'hésite pas à lancer une pique aux Etats qui financent l'Unrwa. "S'ils avaient voulu la réformer dans le passé, ils n'avaient qu'à s'y mettre, dit-il. L'Unwra est censée être l'organisation onusienne la plus surveillée de toutes".

21h55

Poursuite des bombardements sur Khan Younès et Rafah

L'armée israélienne a de nouveau bombardé dimanche Khan Younès, dans le sud du territoire. Elle a affirmé y avoir investi un complexe utilisé par le Hamas pour préparer l'attaque sanglante du 7 octobre. Il a selon l'armée servi de centre d'entraînement pour le Hamas, avec des maquettes d'entrées de kibboutz, de bases militaires et de véhicules blindés israéliens.

Des frappes aériennes ont également visé Rafah, plus au sud, touchant un jardin d'enfants d'après le Hamas. Dans cette ville qui comptait 270'000 habitants avant la guerre s'entassent désormais selon l'ONU plus de 1,3 million de personnes ayant fui les combats qui ont dévasté le territoire assiégé.

Les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville surpeuplée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que l'armée avait détruit la majorité des "bataillons" du Hamas. "La plupart de ceux qui restent sont dans le sud de la bande de Gaza et à Rafah, et on va s'en occuper", a-t-il ajouté.

"La pression sur le Hamas fonctionne", a affirmé pour sa part le ministre de la Défense Yoav Gallant, après avoir assuré cette semaine que Rafah était le prochain objectif militaire.

19h30

L'UNRWA dans la tourmente: quel avenir pour l'agence?

L'UNRWA, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé 12 de ses employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre, menée par le Hamas.

En réaction, une douzaine de pays, comme les Etats-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont annoncé suspendre leur financement à l'agence. Quant à la Suisse, elle attend les résultats définitifs des enquêtes.

L'UNRWA a averti qu'elle devra arrêter ses activités fin février. Mais l'agence va-t-elle vraiment disparaître? Trois journalistes en débattent dans le Forum des médias.

"Capacité de résilience"

A court terme, il y a peu de risques que cette entité disposant d'une grande "capacité de résilience" disparaisse, estime Anouk Henry, cheffe de la rubrique internationale de la RTS Radio.

L'agence avait d'ailleurs déjà ses détracteurs bien avant la controverse. Elle a pour mandat de fournir une assistance humanitaire aux Palestiniens devenus réfugiés en 1948 et en 1967, mais aussi à leurs descendants, qui ont donc un statut spécial.

>> Lire aussi : A quoi sert l'UNRWA, l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens?

Le nœud du problème? "Une grande partie des réfugiés palestiniens - comme ceux au Liban - n'ont jamais pu acquérir le statut de citoyen du pays d'accueil", souligne Daniel Binswanger, corédacteur en chef de Republik. Il estime enfin que "les pays arabes portent une lourde responsabilité" dans la création de cette population "enfermée dans ce statut de réfugiés".

>> Ecouter le débat sur l'UNRWA dans Forum :

Anouk Henry, cheffe de la rubrique internationale à la RTS, Daniel Binswanger, rédacteur en chef adjoint du site Republik, et Amélie David, journaliste indépendante au Liban. [RTS]RTS
Forum des médias - Les critiques à l'encontre de l'UNRWA / Forum / 18 min. / le 4 février 2024

18h15

Inquiétudes des habitants de Tyr, au sud du Liban

Au sud du Liban, au moins 86'000 habitants ont fui les combats, à la frontière, entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne pour se rendre notamment à Tyr, grande ville de la région.

Cinq écoles de la cité ont été transformées en abris d'accueil pour les réfugiés les plus démunis, qui habitaient parfois à vingt kilomètres de Tyr. D'autres déplacés ont loué un logement, mais leurs ressources financières s'épuisent après plusieurs semaines sans travailler, loin de chez eux.

La ville, qui vit d'ordinaire de la pêche et du tourisme, voit son activité désormais à l'arrêt. Les pêcheurs rencontrés par la RTS doivent naviguer dans un périmètre confiné, et leurs prises ont diminué. Et les bombardements dissuadent tout visiteur.

La population espère aujourd'hui une trêve prochaine, avec la négociation d'une pause de six semaines. Elle permettrait une brève relance de l'économie et un retour temporaire des réfugiés.

>> Ecouter le reportage de Forum :

Guerre au Moyen-Orient: 86'000 Libanais fuient vers le sud du pays
Guerre au Moyen-Orient: 86'000 Libanais fuient vers le sud du pays / Forum / 2 min. / le 4 février 2024

14h05

Le Hamas étudie la proposition de trêve

Sur le front diplomatique, des tractations sont en cours pour parvenir à une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza en échange de Palestiniens détenus par Israël.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre, selon Israël, et 132 otages sont toujours retenus. Parmi eux, 27 ont été déclarés morts par l'armée.

A Beyrouth, un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a jugé prématuré de parler d'un accord sur une trêve, après la remise au mouvement palestinien d'un projet d'accord élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien à Paris fin janvier. Le projet "est un accord-cadre qui a besoin d'être étudié", a-t-il dit.

Selon une source du Hamas, la proposition prévoit d'abord une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages.

Le Hamas , qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, exige un cessez-le-feu définitif. Ce que refuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu malgré la pression croissante des proches d'otages qui ont à nouveau manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour réclamer le retour des otages et la démission du gouvernement.

13h10

Plus de 120 morts à Gaza en 24 heures

Plus de 120 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza ces dernières 24 heures, a indiqué dimanche le Hamas.

Alors que la guerre entre dans son cinquième mois le 7 février, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Khan Younès, la grande ville du sud où selon Israël se cachent des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Selon un journaliste de l'AFP, des frappes aériennes ont également visé Rafah, à quelques kilomètres plus au sud où s'entassent selon l'ONU plus de 1,3 million de personnes ayant fui les combats et les bombardements qui ont dévasté la bande de Gaza assiégée.

Les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville qui comptait 200'000 habitants avant la guerre et où les déplacés installés dans des abris et des campements de fortune sont menacés par les pénuries et les épidémies.

L'armée israélienne, qui a lancé une campagne terrestre le 27 octobre dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé un nouveau bilan de 225 soldats tués dans le territoire après la mort d'un militaire.

Les soldats ont avancé en direction du sud de la bande de Gaza atteignant Khan Younès. Et le ministre israélien de la Défense israélien Yoav Gallant a affirmé cette semaine que Rafah est le prochain objectif. "Nous allons atteindre Rafah et éliminer les éléments terroristes qui nous menacent."

12h45

Le Hamas dénonce une "escalade" après les frappes au Yémen

Le Hamas a condamné les frappes menées la veille par les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre des cibles houthies au Yémen, dénonçant une surenchère menaçant la stabilité dans la région.

"Nous condamnons fermement le bombardement américano-britannique du Yémen et nous le considérons comme une attaque flagrante contre la souveraineté d'un pays arabe frère, et une escalade qui entraînera la région dans davantage de troubles et d'instabilité", a indiqué le mouvement palestinien dans un communiqué.

"Washington et l'occupation sioniste (israélienne, ndlr) portent la pleine responsabilité des répercussions" de ces attaques, a encore ajouté le Hamas.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Une voiture brûle après avoir été touchée par une frappe israélienne à Gaza. [Keystone - AP Photo/Hatem Ali]Keystone - AP Photo/Hatem Ali
Gaza: les rebelles houthis ont promis de riposter aux frappes aériennes américaines et britanniques / Le 12h30 / 1 min. / le 4 février 2024

10h45

Nouveau bilan de 27'365 personnes tuées dans la bande de Gaza

Le ministère de la Santé palestinien a annoncé un nouveau bilan de 27'365 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël.

Le mouvement palestinien a aussi fait état dans un communiqué de 127 morts au cours des 24 dernières heures et d'un total de 66'630 personnes blessées depuis le 7 octobre.

10h35

Frappes nocturnes meurtrières à Rafah et Khan Younès

Des dizaines de personnes ont été tuées par des frappes nocturnes israéliennes dans la bande de Gaza. Le ministère de la Santé palestinien a indiqué qu'au moins 92 personnes avaient été tuées dans la nuit de samedi à dimanche. Une frappe israélienne a touché un jardin d'enfants à Rafah, où avaient trouvé refuge des personnes ayant fui les combats, selon le bureau de presse du Hamas.

Selon un journaliste de l'AFP, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Khan Younès, grande ville du sud en partie dévastée, où se cachent, selon Israël, des responsables du Hamas.

Des frappes aériennes ont aussi visé Rafah, plus au sud, a indiqué la même source, alors que les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville surpeuplée, à la frontière fermée avec l'Egypte. Dans cette localité de 200'000 habitants, s'entassent désormais dans des abris et des campements de fortune plus d'un million de déplacés palestiniens menacés par les pénuries et les épidémies.

10h15

Les frappes au Yémen "contredisent" le discours des Etats-Unis, selon l'Iran

L'Iran a "fermement condamné" les nouvelles frappes des Etats-Unis et du Royaume-Uni au Yémen, qui sont selon lui en "contradiction" avec leur souhait affirmé de "ne pas vouloir une expansion du conflit" au Moyen-Orient.

Ces attaques sont "une violation répétée de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Yémen et une violation flagrante du droit international", a dénoncé le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani dans un communiqué.

Pour lui, Washington et Londres "utilisent l'approche militariste pour faire avancer leurs objectifs illégitimes". Et leurs actes sont "sont clairement en contradiction avec leurs affirmations répétées selon lesquelles ils ne veulent pas que le conflit se propage dans la région".

10h00

Les Houthis promettent de riposter aux frappes américaines et britanniques

Les Houthis ont promis de riposter aux frappes américaines et britannique qui ont visé des dizaines de cibles au Yémen en réponse aux attaques menées par les rebelles yéménites soutenus par l'Iran contre des navires.

Ces raids aériens au Yémen interviennent au lendemain d'une série de frappes américaines contre des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Syrie et en Irak, en représailles après la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier.

Les frappes de samedi ont visé 36 cibles rebelles "dans 13 lieux au Yémen en réponse aux attaques continues des Houthis contre le trafic maritime international et commercial ainsi que les navires de guerre transitant par la mer Rouge", indique un communiqué conjoint des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays ayant apporté leur soutien à l'opération.

09h30

Des milliers de personnes manifestent en Israël pour les otages

Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end en Israël pour réclamer davantage d'efforts du gouvernement israélien pour libérer les otages encore retenus par le Hamas.

Des manifestants brandissent des pancartes avec les portraits d'otages qui seraient détenus dans la bande Gaza, lors d'un rassemblement appelant à leur libération à Tel-Aviv. [AFP - AHMAD GHARABLI]
Des manifestants brandissent des pancartes avec les portraits d'otages qui seraient détenus dans la bande Gaza, lors d'un rassemblement appelant à leur libération à Tel-Aviv. [AFP - AHMAD GHARABLI]

Un rassemblement a ainsi eu lieu samedi à Tel Aviv sous le slogan "120 jours sous terre", en référence au nombre de jours depuis lesquels plus de 130 otages sont retenus, selon Israël.

Les organisateurs d'une autre manifestation dans la ville ont appelé à continuer les actions jusqu'à la démission du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la convocation d'élections anticipées.

A Jérusalem, un millier de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer la libération des otages. Des manifestations similaires ont eu lieu à Haïfa, Beer-Sheva et devant la villa du Premier ministre à Césarée.

08h20

Nouveaux bombardements américano-britanniques au Yémen

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé avoir bombardé des dizaines de cibles au Yémen samedi, en réponse aux attaques répétées menées par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran contre des navires.

Un avion de chasse est lancé depuis le porte-avions américain USS Dwight D. Eisenhower pour mener une frappe contre des cibles houthies au Yémen, le 3 février 2024. [via REUTERS - US NAVY]
Un avion de chasse est lancé depuis le porte-avions américain USS Dwight D. Eisenhower pour mener une frappe contre des cibles houthies au Yémen, le 3 février 2024. [via REUTERS - US NAVY]

Ces raids aériens au Yémen interviennent au lendemain d'une série de frappes américaines contre des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-iraniens en Syrie et en Irak, en représailles après la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier.

C'est la troisième opération conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni à l'encontre des Houthis, et les forces américaines avaient aussi mené seules des raids aériens contre les rebelles, qui ont malgré tout continué leurs attaques.

Nombreuses cibles visées

Les frappes de samedi ont visé 36 cibles rebelles "dans 13 lieux au Yémen en réponse aux attaques continues des Houthis contre le trafic maritime international et commercial ainsi que les navires de guerre transitant par la mer Rouge", indique un communiqué conjoint des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays ayant apporté leur soutien à l'opération.

L'attaque a visé "des arsenaux profondément enterrés, des systèmes et lanceurs de missiles, des systèmes de défense antiaérienne et des radars des Houthis", ajoute le document.

Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis, a répondu dimanche que les nouvelles frappes "n'ébranleront pas" leur "soutien au peuple palestinien résistant dans la bande de Gaza et ne passeront pas sans réponse et sans punition".

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