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Les discussions sur une trêve à Gaza se poursuivent à Doha

- Les discussions sur un cessez-le-feu et une libération des otages dans la bande de Gaza, démarrées il y a quelques jours en Egypte, au Caire, se poursuivent au Qatar, à Doha, a indiqué mardi un responsable américain.

- L'armée israélienne a annoncé mardi avoir sauvé un Bédouin du sud d'Israël otage dans la bande de Gaza lors d'"une opération complexe" dans le sud du territoire palestinien.

- L'ONU a été obligée d'interrompre ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza lundi en raison d'un nouvel ordre d'évacuation israélien visant Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien.

- L'Egypte a déclaré qu'elle n'accepterait aucune présence des forces israéliennes le long de sa frontière avec la bande de Gaza, a indiqué Al-Qahera News, un média proche des services de renseignement égyptiens, citant une source haut placée.

- Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mercredi un nouveau bilan de 40'534 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, dans son onzième mois.

Suivi assuré par RTSinfo

20h15

Au moins 11 morts dans des bombardements sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza

Mardi, sept personnes, dont au moins trois enfants d'une même fratrie, ont péri dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre du territoire palestinien, d'après les secours.

Quatre autres sont mortes dans un bombardement à Khan Younès (sud), selon la Défense civile.

19h45

Les discussions sur une trêve à Gaza se poursuivent à Doha

Les discussions sur un cessez-le-feu et une libération des otages dans la bande de Gaza, démarrées il y a quelques jours en Egypte, au Caire, se poursuivent au Qatar, à Doha, a indiqué mardi un responsable américain.

Brett McGurk, conseiller du président Joe Biden pour ce qui concerne le Moyen-Orient, se trouve sur place, a-t-il précisé.

15h20

L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage israélien à Gaza

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir sauvé un Bédouin du sud d'Israël otage dans la bande de Gaza lors d'"une opération complexe" dans le sud du territoire palestinien.

"L'armée et le Shin Bet", le renseignement intérieur israélien, "ont sauvé (un) otage de 52 ans, originaire de Rahat", une ville bédouine du désert du Néguev, "qui a été enlevé par l'organisation terroriste Hamas et emmené dans la bande de Gaza le 7 octobre", affirme l'armée dans un communiqué.

L'armée n'a pas donné plus de détails sur l'opération invoquant "la sécurité des otages, des forces militaires et la sécurité nationale".

L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza
L'armée israélienne annonce avoir sauvé un otage à Gaza / L'actu en vidéo / 36 sec. / le 27 août 2024

L'otage travaillait comme vigile au kibboutz Magen, frontalier de la bande de Gaza, quand il a été enlevé le 7 octobre, selon le Forum des familles des otages.

"Son état de santé est bon et il a été transféré dans un hôpital israélien," a déclaré un porte-parole du gouvernement israélien.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 104 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

11h20

Un nouveau bilan de 40'476 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 40'476 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre menée par Israël.

Au moins 41 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le Hamas dans un communiqué, ajoutant que 93'647 personnes ont également été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

09h00

Le Hezbollah tente de convaincre la population en glorifiant ses combattants tués

Le bruit des détonations des avions de chasse israéliens qui franchissent le mur du son est devenu presque quotidien dans la région de Tyr, au sud du Liban. Dans la ville côtière, à la limite de la zone où commencent les affrontements avec l'Etat hébreu, plusieurs milliers de personnes se sont réunis pour l'enterrement d'un combattant du Hezbollah.

Mohammad, un proche du défunt, est venu avec son fils de 7 ans. "Je voulais lui montrer ce que c'est que d'offrir sa vie, lui dire que nous mourrons en martyr pour le bien des autres et pour défendre nos terres et nos maisons", explique-t-il dans La Matinale de la RTS.

Le Hezbollah organise les mêmes funérailles pour chacun de ses combattants, peu importe leur grade. Le mouvement dit mener une résistance contre Israël dans le Sud-Liban, abandonné par l'Etat et marqué par le traumatisme de l'occupation des dernières guerres.

Plus de 460 combattants du Hezbollah sont morts depuis le début de la guerre à Gaza, tous glorifiés en martyrs par le mouvement. Mais derrière son récit soigné, le sentiment de la population est avant tout à l'inquiétude. Après bientôt onze mois de guerre et la mort de plus de 130 civils libanais, le conflit s'éternise. Au Liban, jamais une guerre avec Israël n'avait duré aussi longtemps.

>> Le reportage de La Matinale :

De la fumée noire monte dans le ciel après une frappe israélienne sur le village d'Aita al-Shaab, au Liban. [Keystone - Hussein Malla]Keystone - Hussein Malla
Le Liban craint toujours un embrasement après les derniers affrontements entre le Hezbollah et Israël / La Matinale / 2 min. / le 27 août 2024

MARDI 27 AOUT

Les opérations humanitaires arrêtées à Gaza, alors que la situation sanitaire s'aggrave

Pour la première fois depuis le début de la guerre, le poste de commande central de l’ONU a été contraint de stopper complètement ses opérations à Gaza lundi à cause des derniers ordres des forces israéliennes d’évacuation forcée. Les équipes de coordination ont dû quitter leur base de Deir al-Balah et laisser toutes les opérations en plan.

Aucun personnel, aucun camion n’a pu se déplacer, et ce alors que les Palestiniens sont rassemblés dans une zone humanitaire de plus en plus restreinte, où la nourriture devient de plus en plus rare.

"Ce que nous voyons ici, ce sont des centaines de milliers de personnes contraintes de se déplacer quotidiennement. Cela a vraiment changé ces dernières semaines et les gens ne savent tout simplement pas où aller", déplore Louise Wateridge, qui oeuvre sur le terrain pour le compte de l'UNRWA.

Et d'ajouter: "Si vous voyiez la zone humanitaire, vous pourriez à peine voir le sable du sol. Il y a des gens partout! Ils utilisent le sable pour construire des murs et empêcher l'eau de mer de pénétrer dans leurs abris de fortune. Il y a des scorpions, il y a des moustiques, des rats, des souris, des serpents parmi la population qui vit dans ces conditions."

>> Les précisions de La Matinale :

Une frappe israélienne sur une école de la ville de Gaza a fait au moins 12 morts. (Image prétexte) [Keystone]Keystone
L'ONU doit cesser complètement ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza / La Matinale / 1 min. / le 27 août 2024

21h55

Une frappe aérienne israélienne en Cisjordanie fait au moins cinq morts

L'armée israélienne a annoncé lundi soir avoir mené une frappe aérienne sur le camp de réfugiés palestiniens de Nour Shams, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l'Autorité palestinienne a recensé cinq morts des suites de cette attaque.

"Un aéronef a attaqué il y a peu un centre opérationnel dans la zone de Nour Shams", indique un communiqué de l'armée israélienne sans plus de détails. "Cinq morts ont été emmenés à l'hôpital gouvernemental de Tulkarem à la suite d'un bombardement de l'occupation [israélienne, NDLR] sur le camp de Nour Shams", selon un communiqué du ministère de la Santé palestinien.

21h45

L'ONU inquiète de la situation humanitaire à Gaza, mais l'UNRWA continue à travailler

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) s'est dit lundi "particulièrement inquiet" de l'ordre donné dimanche par l'armée israélienne aux habitants de la bande de Gaza de quitter plusieurs zones de la ville de Deir el-Balah, dans le centre. Elle avait affirmé que ses troupes allaient y "agir avec force contre le Hamas et les autres groupes terroristes".

L'Ocha a indiqué qu'il s'agissait de secteurs où se trouvent des travailleurs humanitaires des Nations unies et d'ONG.

"Cette décision remet en cause tout un centre humanitaire qui avait été mis en place à Deir el-Balah à la suite de l'évacuation de Rafah (sud) en mai dernier, et elle a un impact considérable sur notre capacité à fournir un soutien et des services essentiels", a déploré l'organisation.

Le personnel de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) "implanté" parmi la population locale peut lui continuer à travailler, a dit Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies. Mais cette aide représente "une demi goutte d'eau dans l'océan".

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que les établissements de santé situés à proximité risquaient désormais "de ne plus fonctionner", dont l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa.

20h15

A Beyrouth, la peur que le Liban soit entraîné dans la guerre

Au lendemain des affrontements entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, le Liban craint d'être entraîné dans une guerre. L'inquiétude est palpable à Beyrouth, capitale ravagée par la succession de crises militaires et économiques.

Lundi, les Unes des journaux rappellent à la population l'affrontement de la veille, l'attaque du Hezbollah et les frappes israéliennes dans le sud du Liban. Mais aujourd'hui, dans les rues de Hamra, le quartier cosmopolite et commerçant de Beyrouth, les habitants ont dû retourner à leur quotidien, malgré la peur de nouvelles frappes.

"On n'est pas soulagés du tout, la situation au Liban est inquiétante. On est stressé, on ne sait pas ce qu'il va se passer dans le futur", témoigne une habitante dans le 19h30.

>> Voir le reportage complet dans le 19h30 de lundi :

Le fatalisme règne à Beyrouth, après l'affrontement entre le Hezbollah et Israël.
Le fatalisme règne à Beyrouth, après l'affrontement entre le Hezbollah et Israël. / 19h30 / 2 min. / le 26 août 2024

19h55

Washington fait état de "progrès" dans les discussions sur Gaza

Un porte-parole de la Maison Blanche a fait état de "progrès" dans les discussions sur une trêve à Gaza, malgré l'attaque dimanche du Hezbollah libanais contre Israël, et a assuré que les négociations étaient "constructives".

"Nous nous attendons à ce que ces discussions (...) continuent au moins ces prochains jours", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

19h05

Washington dit que la menace d'une attaque de l'Iran et ses alliés existe toujours

La menace d'une attaque contre Israël de l'Iran et de ses alliés régionaux existe toujours, ont affirmé les Etats-Unis après un week-end marqué par des bombardements d'ampleur du Hezbollah pro-iranien en territoire israélien.

"Nous estimons qu'il existe toujours une menace d'attaque et nous (...) restons en position pour soutenir la défense d'Israël et protéger nos forces si elles étaient attaquées", a déclaré à des journalistes le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

Il a aussi assuré que les Etats-Unis n'avaient pas été impliqués dans les frappes préventives israéliennes ni dans les opérations de défense antiaérienne mais qu'ils avaient "fourni des services de renseignement, de surveillance et de reconnaissance en ce qui concerne le suivi des attaques" du Hezbollah.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin "a ordonné que deux groupes aéronavals restent dans la région" pour épauler Israël, a-t-il ajouté. Cela implique que les porte-avions USS Abraham Lincoln et USS Theodore Roosevelt y demeurent pour un temps, avec leurs navires accompagnants.

18h20

Les opérations humanitaires de l'ONU à Gaza à l'arrêt

L'ONU a été obligée d'interrompre ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza en raison d'un nouvel ordre d'évacuation israélien visant Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, a annoncé un haut responsable onusien.

"Ce matin, j'ai discuté avec mon conseiller sécurité sur le terrain et je lui ai demandé: 'Est-ce qu'il y a des opérations ce matin?', il a dit 'Non, impossible'", a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat.

"La raison est liée à des ordres d'évacuation arrivés hier (dimanche, ndlr) qui touchent la zone de Deir al-Balah où nous avions déplacé la plupart de notre personnel et de nos opérations après l'ordre d'évacuation de Rafah il y a quelques mois".

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, l'ONU a parfois dû "retarder ou faire une pause" dans ses opérations, "mais jamais au point de dire concrètement que nous ne pouvons plus rien faire" comme c'est le cas désormais, a-t-il ajouté, assurant malgré tout vouloir reprendre les opérations dès que possible.

"Nous devons trouver des solutions. Si cela veut dire arrêter 24 ou 48 heures et repartir à zéro, nous devons le faire, mais nous ne partons pas. Nous devons être là pour fournir le plus (d'aide) possible."

17h45

Air France prévoit de reprendre mardi les vols vers Tel Aviv et Beyrouth

Suspendus depuis dimanche, les vols Air France et Transavia à destination de Tel Aviv et Beyrouth devraient reprendre "à compter de mardi", a indiqué la compagnie aérienne.

"A ce stade, et sous réserve de l'évolution de la situation sécuritaire à destination, la compagnie prévoit de reprendre ses liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth (Liban), et entre Paris-Charles de Gaulle et Tel Aviv (Israël), suspendues depuis le 25 août 2024" en raison de l'aggravation des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, "à compter du mardi 27 août 2024", a précisé le transporteur.

16h15

Nouveaux bombardements israéliens mortels à Gaza

L'armée israélienne a mené des frappes aériennes meurtrières et des tirs de chars dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza, au lendemain d'une escalade à la frontière israélo-libanaise où la tension avec le Hezbollah ne cesse de monter depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien.

Au moins cinq personnes ont été tuées dans une frappe ayant visé une maison du quartier d'Al-Rimal, dans la ville de Gaza (nord), selon des médecins. Un secouriste sous couvert d'anonymat a déclaré continuer "à chercher" en poursuivant: "Il y a des martyrs, des blessés et des disparus sous les décombres."

Selon des témoins, deux maisons ont été bombardées dans le quartier Zeitoun, également à Gaza-Ville.

L'armée israélienne a de son c'oté indiqué avoir "éliminé", durant les dernières 24 heures, des dizaines de combattants dans les zones de Khan Younès, Rafah (sud) et Deir al-Balah (centre).

15h55

Des militants pro-palestiniens perturbent un discours d'Ignazio Cassis

"Cassis complice", "assassin", "démission". Une trentaine de militants pro-palestiniens ont perturbé un discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Place des Nations.

Comme dans la matinée au Palais des Nations dans un cadre moins chahuté, le chef de la diplomatie suisse a relevé l'importance des Conventions de Genève, qui célèbrent leurs 75 ans, devant les membres du Conseil de sécurité en visite depuis dimanche. Mais il a été bruyamment accompagné par un sit-in d'activistes habillés du drapeau palestinien.

"Cassis, casse-toi", affichait une banderole qui reprochait au chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) d'avoir "du sang dans les mains". "Stop au génocide", renchérissait une autre.

Une trentaine de militants pro-palestiniens ont perturbé lundi après-midi  un discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Place des Nations. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Une trentaine de militants pro-palestiniens ont perturbé lundi après-midi un discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Place des Nations. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]

Le conseiller fédéral n'a pas sourcillé et poursuivi son discours sans interruption, sous les huées et les slogans hostiles. Au terme de celui-ci, plusieurs militants se sont rapprochés, encore à bonne distance, provoquant un cordon policier pour les empêcher de progresser.

>> Lire aussi : Ignazio Cassis: le droit humanitaire ne "peut être un droit à la carte"

15h20

L'Egypte dit qu'elle n'acceptera pas de présence israélienne à sa frontière avec Gaza

L'Egypte a déclaré qu'elle n'accepterait aucune présence des forces israéliennes le long de sa frontière avec la bande de Gaza, a indiqué un média proche des services de renseignement égyptiens citant une source haut placée.

Pays médiateur clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien plongé dans une guerre meurtrière depuis plus de dix mois, l'Egypte "a réitéré à toutes les parties qu'elle n'accepterait aucune présence israélienne" le long du couloir stratégique de Philadelphie, a déclaré Al-Qahera News.

14h15

La Suisse verse un million pour une campagne de vaccination à Gaza

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s'est dit "très inquiet de l'escalade" au Proche-Orient. "Nous appelons les parties à favoriser le dialogue par rapport à la violence", a-t-il dit à la presse à Genève en marge de la visite des membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les parties au conflit doivent honorer le droit international humanitaire, a encore affirmé le chef du Département fédéral des affaires étrangères. Il s'est dit notamment "particulièrement alarmé" par la situation dans la bande de Gaza.

La Suisse a par ailleurs décidé de financer avec un million de francs une campagne de vaccination de l'Organisation mondiale de la santé pour 640'000 enfants dans la bande de Gaza. Il faut garantir un accès pour que celle-ci puisse avoir lieu "rapidement et de manière efficace", a également insisté Ignazio Cassis.

13h30

L'Iran salue l'opération de son allié du Hezbollah contre Israël

L'Iran a salué l'attaque menée dimanche par le Hezbollah libanais, son allié, contre des positions israéliennes, affirmant qu'Israël avait perdu son "pouvoir offensif et dissuasif".

A la suite de cette opération, "les équilibres stratégiques ont subi des changements fondamentaux au détriment" d'Israël, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères sur X.

>> Lire aussi : Christophe Ayad: l'attaque du Hezbollah marque "une volonté de retourner à la normale"

08h50

L'Etat libanais peine à prendre en charge les déplacés du sud du pays

Au sud du Liban, le nombre de personnes contraintes de quitter leur village ne cesse d'augmenter. A Ein Qenya, quelques dizaines de familles sont réfugiées dans un hôtel encore en construction. Depuis plusieurs semaines, elles n'ont plus accès à l'eau ni à l'électricité. Le propriétaire de l'établissement veut les pousser à quitter les lieux. "Où pourrait-on aller? Nous sommes agriculteurs, nous devrions nous occuper de nos terres, mais c'est devenu impossible", se plaint Ali dans La Matinale de la RTS.

La plupart de ces habitantes et habitants vont devoir s'installer plus au nord, dans des centres d'accueil parfois insalubres. Quelques associations, telles que la Croix-Rouge, distribuent régulièrement des cartons alimentaires ou des produits d'hygiène. Le Hezbollah verse pour sa part à la plupart des familles 200 dollars par mois.

De son côté, le gouvernement démissionnaire peine à prendre en charge les 100'000 déplacés de la frontière, dans un pays en faillite. Il estime à plus d'un million le nombre de personnes qui seraient amenées à quitter le sud du Liban en cas de guerre totale. Pour la population, ce scénario serait aussi celui d'une crise humanitaire inédite.

>> Le reportage de La Matinale :

L'Etat libanais peine à prendre en charge les déplacés du sud du pays. [AFP - Ramiz Dallah / Anadolu]AFP - Ramiz Dallah / Anadolu
L'Etat libanais peine à prendre en charge les déplacés du sud du pays / La Matinale / 2 min. / le 26 août 2024

07h45

Le point sur la situation en Israël

Un calme précaire semble s'être à nouveau installé à la frontière entre Israël et le Liban, après l'attaque à large échelle du Hezbollah dimanche contre l'Etat hébreu.

En Israël, les restrictions liées à l'état d'urgence annoncé dans la matinée ont rapidement été levées par les autorités et l'aéroport international de Tel Aviv a vite repris du service. A ce stade, la population a pour seule consigne de rester à l'écoute des annonces de la Défense civile, rapporte dans La Matinale de la RTS Ariane Ménage, correspondante à Tel Aviv.

La fin de cet épisode n'en exclut pas un autre et ne signifie pas non plus la fin des tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah dans la région frontalière. Dans le nord d'Israël, les habitantes et habitants en colère expriment leur sentiment d'abandon à la presse locale, particulièrement depuis dimanche.

A l'instar de la population du Sud-Liban, des dizaines de milliers d'Israéliennes et Israéliens ont été déplacés par les combats qui secouent la région depuis le 7 octobre.

>> Les précisions dans La Matinale d'Ariane Ménage, correspondante pour la RTS à Tel Aviv :

De la fumée et des flammes s'élèvent après une frappe du côté libanais de la frontière. [Reuters - Aziz Taher]Reuters - Aziz Taher
Le point sur la situation au Proche-Orient avec Ariane Ménage / La Matinale / 1 min. / le 26 août 2024

07h20

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah reste ambigu sur les hostilités à venir

L'escalade entre Israël et le Liban reste pour l'heure contenue. Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a affirmé que l'attaque du mouvement libanais près de Tel-Aviv dimanche visait "essentiellement des bases militaires qui étaient liées à l'assassinat de notre leader militaire Fouad Chokor".

Dans un discours au ton grave, mais l'air moins menaçant que lors des discours prononcés ces derniers mois, le chef du Hezbollah a parlé d'une opération réfléchie, pour ne pas déclencher une guerre complète.

L'hypothèse d'une riposte massive du Hezbollah et de l'Iran, qui avait été évoquée ces dernières semaines, semble désormais à écarter. "Nous devions étudier si nous allions engager toutes les forces de l'Axe de la résistance le même jour ou si nous allions répondre chacun individuellement. Cela a pris du temps et a retardé notre riposte militaire", a déclaré Hassan Nasrallah.

>> Les explications de La Matinale :

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah reste ambigu sur les hostilités à venir. [Keystone. - WAEL HAMZEH / EPA]Keystone. - WAEL HAMZEH / EPA
Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, reste ambigu sur les hostilités à venir / La Matinale / 1 min. / le 26 août 2024

06h50

Des ONG de journalistes réclament à l'UE de faire pression sur Israël

Une soixantaine d'organisations défendant la presse ont demandé à l'Union européenne de suspendre son accord d'association avec Israël. Ils dénoncent des atteintes à la liberté des médias et des décès "sans précédent" de journalistes dans la guerre à Gaza.

Depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien a pris une série de mesures "pour restreindre la liberté des médias qui a abouti dans les faits à l'établissement d'un régime de censure", écrivent le Comité pour la protection des journalistes, Reporters sans frontières, Human Rights Watch et la Fédération européenne des Journalistes, dans cette lettre dont l'AFP a eu copie.

Ils demandent au chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et au commissaire au commerce Valdis Dombrovskis la suspension de l'accord d'association, qui porte notamment sur les échanges commerciaux, et "des sanctions ciblées contre les responsables" de violations des droits fondamentaux.

Depuis le 7 octobre, plus de 100 journalistes palestiniens sont morts dans le conflit ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, ce qui en fait "la période la plus meurtrière" pour la presse depuis des décennies. Certaines des victimes ont pu être "ciblées", accusent les organisations signataires.

LUNDI 26 AOÛT

Nouvel échec des négociations de cessez-le-feu menées en Egypte

Aucun accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'a été obtenu lors du cycle de négociations indirectes entre Israël et le Hamas bouclé dimanche au Caire. Aucun des deux camps n'a accepté différents compromis présentés par les médiateurs, ont déclaré deux sources sécuritaires égyptiennes à l'agence Reuters dans la nuit de dimanche à lundi.

Ce nouvel échec fait planer des doutes supplémentaires sur les chances de réussite des pourparlers chapeautés par les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, plus de dix mois après l'attaque du Hamas et le siège total de la bande de Gaza mené en réponse par Israël.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a néanmoins assuré que les Etats-Unis continuaient de travailler avec Doha et Le Caire, ainsi qu'avec Israël, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne et à la libération des otages qui y sont encore détenus.

Le "couloir de Philadelphie" toujours en impasse

Parmi les principaux points de contentieux figure le maintien de la présence militaire d'Israël dans ce que l'Etat hébreu appelle le "couloir de Philadelphie", une zone tampon longue de 14,5 km entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte. D'après des sources égyptiennes, les médiateurs ont proposé un certain nombre d'alternatives à la présence de Tsahal dans ce couloir ainsi que dans celui de Netzarim, qui sépare le nord et le sud de la bande de Gaza. Aucune de ces propositions n'a cependant été acceptée par Israël et par le Hamas.

Par ailleurs, Israël a exprimé des réserves sur plusieurs des prisonniers palestiniens dont le Hamas demande la libération, réclamant que, le cas échéant, ceux-ci vivent hors des territoires palestiniens, ont ajouté les sources égyptiennes.

Accord toujours lointain

En amont de ces nouveaux pourparlers, le Hamas avait déjà reproché à Israël d'être revenu sur sa promesse de retirer ses troupes du couloir de Philadelphie, que Tsahal contrôle depuis mai dernier dans le cadre de son offensive à Gaza. Le groupe armé palestinien a aussi reproché à l'Etat hébreu d'avoir posé de nouvelles conditions pour la conclusion d'un accord, comme le contrôle des civils revenant dans le nord de la bande de Gaza une fois le cessez-le-feu instauré.

"Nous n'accepterons pas de discuter de rétractations par rapport à ce qui a été convenu le 2 juillet ou de nouvelles conditions", a déclaré dimanche le représentant du Hamas Ossama Hamdan. Il a décrit dimanche comme erronés les commentaires des Etats-Unis selon lesquels un accord était proche.