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"Les gens sont piégés dans leurs maisons", témoigne un habitant de Gaza-Ville, où se concentrent les combats

- Selon des témoins, de nombreuses frappes aériennes israéliennes ont visé la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Rafah et Khan Younès, dans le sud. Les habitants témoignent de "l'enfer" qu'ils vivent.

- Des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza, ont été libérés lundi par Israël et transférés vers des centres médicaux du territoire palestinien. Le médecin, arrêté fin novembre, a fait état de "sévères tortures" vis-à-vis des prisonniers et dit avoir été détenu "sans avoir été inculpé".

- La Confédération doit prendre des mesures contre Israël pour faire respecter le droit international à Gaza. C’est l’appel de 250 avocats et professeurs de droit de toute la Suisse.

-Téhéran a averti samedi Israël que "tous les membres de l'axe de la résistance", qui comprend l'Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s'il lançait une offensive "à grande échelle" contre le Hezbollah au Liban.

- Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 37'925 morts dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre, ajoutant que plus de 87'100 personnes avaient été blessées dans le territoire en près de neuf mois de bombardements et d'invasion terrestre.

RTSinfo

12h20

Le bilan officiel du Hamas passe à 37'900 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'900 morts dans le territoire palestinien depuis le début de l'offensive israélienne le 7 octobre.

Au moins 23 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 87'060 personnes avaient été blessées dans le territoire assiégé en près de neuf mois de bombardements et d'invasion terrestre.

09h30

Le service militaire des ultra-orthodoxes, source de déchirement en Israël

C'est un coup dur pour le gouvernement de Benyamin Netanyahou: la semaine dernière, la Cour suprême israélienne a unanimement ordonné la conscription des jeunes ultra-orthodoxes. Jusqu'à présent, la grande majorité d'entre eux étaient exemptés de service militaire obligatoire pour pouvoir se consacrer aux études religieuses.

Cette décision va-t-elle être appliquée? Benyamin Netanyahou pourrait faire voter une loi de compromis avec les partis orthodoxes, alliés-clés de sa coalition. Mais en pleine guerre, et alors que l'armée dit manquer de recrues, le débat autour de ces exemptions est une nouvelle source de déchirement pour la société israélienne.

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Manifestation de juifs ultra-orthodoxes en Israël le 01.04.2024. [EPA/Keystone - Abir Sultan]EPA/Keystone - Abir Sultan
Le service militaire des ultra-orthodoxes, source de déchirement en Israël / Tout un monde / 4 min. / le 1 juillet 2024

LUNDI 1ER JUILLET

Une vingtaine de projectiles tirés vers Israël depuis le sud de Gaza

L'armée israélienne a fait état d'une salve de "20 projectiles" tirés du sud de la bande de Gaza, "en provenance du secteur de Khan Younès", vers le territoire israélien, une attaque revendiquée par les brigades al-Qods, la branche armée du groupe palestinien Djihad islamique, allié du Hamas à Gaza.

"Un certain nombre de projectiles ont été interceptés et d'autres sont tombés dans le sud d'Israël". Il n'y a pas eu de blessés, d'après l'armée, qui a indiqué "viser l'origine des tirs" à l'artillerie.

Les brigades al-Qods ont annoncé dans un court communiqué avoir "frappé" de façon "concentrée" les localités israéliennes autour de la bande de Gaza avec des roquettes "en réponse aux crimes de l'ennemi sioniste contre notre peuple palestinien".

22h55

Israël annonce que dix-huit soldats israéliens ont été blessés à la frontière avec le Liban

L'armée israélienne a déclaré dimanche que 18 de ses soldats avaient été blessés, dont un grièvement, lorsqu'un drone a frappé leur position sur le plateau du Golan, à la frontière avec le Liban.

L'attaque s'est produite plus tôt dans la journée de dimanche, ont indiqué les forces de défense israéliennes (FDI), précisant avoir depuis touché des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban avec des frappes aériennes et des tirs d'artillerie.

18h40

Des "combats difficiles" à Gaza-ville et Rafah

L'armée israélienne a concentré dimanche ses opérations contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans les villes de Gaza et Rafah, le Premier ministre Benjamin Netanyahu parlant d'un "combat difficile".

"Nos forces sont en opération à Rafah, Choujaïya, partout dans la bande de Gaza", a déclaré dimanche Benjamin Netanyahu à la réunion hebdomadaire du gouvernement, une semaine après avoir affirmé que "la phase intense" de la guerre touchait à sa fin.

"Des dizaines de terroristes sont éliminés chaque jour. C'est un combat difficile que nous menons au sol, parfois au corps à corps, et aussi sous terre", a-t-il dit en allusion aux tunnels creusés sous terre par le Hamas durant ses années au pouvoir.

"Notre vie est devenue un enfer"

Selon des témoins, de nombreuses frappes aériennes israéliennes ont visé la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Rafah et Khan Younès, dans le sud.

Alors que l'armée avait annoncé en janvier avoir démantelé la structure de commandement du Hamas dans le nord du territoire, ses soldats ont lancé jeudi une opération à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, sous une couverture aérienne et de l'artillerie. Les bombardements et les combats se sont poursuivis dimanche pour le 4e jour consécutif.

"Les gens sont piégés dans leurs maisons à Choujaïya. Il est difficile de sortir du quartier sous les bombardements", a témoigné un habitant. "Notre vie est devenue un enfer, nous ne savons pas où aller pour nous protéger, ils bombardement partout."

16h15

L'Autorité palestinienne annonce un mort dans un raid israélien en Cisjordanie

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée a annoncé la mort d'un Palestinien lors d'un raid israélien dans le nord du territoire palestinien. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

Le ministère palestinien de la Santé a fait état, dans un communiqué, d'un mort et de cinq blessés, dont deux grièvement, "à la suite d'une frappe de l'occupation (Israël, ndlr) dans le camp de Nour Shams (dans la région de) Tulkarem".

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, la personnes décédée est un jeune homme de 24 ans, tué dans des frappes de drone israélien contre une maison.

12h45

Deux hommes placés en détention en Serbie après l'attaque devant l'ambassade israélienne

Deux hommes ont été placés en détention après l'attaque à l'arbalète ayant blessé samedi un policier en faction devant l'ambassade israélienne à Belgrade, qualifiée de "terroriste" par les autorités serbes, a indiqué dimanche le ministre de l'Intérieur.

Après plusieurs arrestations "à titre préventif" et un relèvement du niveau d'alerte dans la capitale serbe, les deux hommes ont été placés en détention, a dit dimanche le ministre de l'Intérieur Ivica Dacic. L'un d'eux, converti à l'islam, a été arrêté samedi à Belgrade tandis que l'autre a été arrêté à Novi Pazar, un centre historique et politique de la minorité musulmane bosniaque en Serbie où résidait également l'assaillant, qui a été abattu.

"Les recherches ont été menées dans divers endroits de Serbie, des dizaines de personnes ont été interrogées", a-t-il indiqué, précisant qu'elles appartiennent toutes "au mouvement extrémiste wahhabite". Les opérations de police se poursuivent, a-t-il ajouté.

12h30

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37'877 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 37'877 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a près de neuf mois.

Au moins 43 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86'969 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

DIMANCHE 30 JUIN

Bombardements israéliens et combats dans le nord de la bande de Gaza

L'armée israélienne a bombardé dimanche la bande de Gaza, notamment le nord du territoire où elle poursuit ses opérations après plusieurs jours de combats acharnés contre le Hamas, qui ont poussé des milliers de Palestiniens à fuir.

Selon un correspondant de l'AFP, de nombreuses frappes aériennes ont visé pendant la nuit différents secteurs, dont la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Rafah et Khan Younès, dans le sud. Depuis jeudi, les forces israéliennes mènent une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, où les combats font rage entre les soldats et des combattants palestiniens. Cette opération s'est poursuivie dimanche, selon des témoins et des médecins.

L'armée israélienne a annoncé également dimanche poursuivre ses opérations à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza. Une frappe sur une maison dans le nord-ouest de Rafah a fait six morts, selon des secouristes et des médecins. Des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont aussi visé plusieurs secteurs du sud de la ville.

18h25

Inquiétude atour d'une intensification des combats à la frontière libano-israélienne

Au Liban, la population est sur le qui-vive, alors que les combats à la frontière avec Israël, entre Israël et le Hezbollah, se sont intensifiés ces derniers jours. Mais pour l'heure, les deux côtés pensent pouvoir contrôler cette escalade.

Des responsables de l’ONU et des capitales occidentales ont mis en garde contre le risque d’un conflit dévastateur, "apocalyptique", si la guerre à Gaza devait se propager au pays du Cèdre.

L'inquiétude a pris de l'ampleur depuis les annonces le week-end dernier que la guerre à Gaza serait sur le point de rentrer dans une phase moins intense. Ceci signifierait que des troupes israéliennes pourraient être déployées vers le front nord, celui avec le Liban.

L'inquiétude se traduit aussi au travers de la rhétorique belliqueuse et les menaces mutuelles. L'armée israélienne dit que ses plans sont prêts pour une offensive au Liban. Le ministre israélien de la Défense assure en outre que son pays a la capacité de ramener le Liban à l'âge de pierre. Côté libanais, le Hezbollah a décrété l'état d'alerte général parmi ses combattants.

L'état d'esprit des Libanais est très varié. Certains sont très inquiets, redoutant un conflit qui mettra le pays encore plus à genou. Mais d'autres sont convaincus qu'il n'y aura pas de guerre, que l'enjeu est trop gros pour les Israéliens face à l'arsenal du Hezbollah. Ils considèrent que les menaces font partie d'une guerre psychologique.

Quoi qu'il en soit, une guerre n'est pas inéluctable. Même les chancelleries qui prennent très au sérieux le risque d'une guerre total veulent croire qu'un accord diplomatique est encore possible.

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Une femme et ses enfants avec leurs affaires près de jouets récupérés après un tir israélien qui a détruit leur maison dans le village Aita al-Shaab au Liban. [Keystone/AP Photo - Mohammed Zaatari]Keystone/AP Photo - Mohammed Zaatari
Le conflit israélien dans la bande de Gaza est en phase de s’étendre à sa frontière avec le Liban / Forum / 3 min. / le 29 juin 2024

14h45

Un policier serbe blessé devant l'ambassade israélienne à Belgrade, l'assaillant tué

Un homme muni d'une arbalète a blessé un policier en faction devant l'ambassade d'Israël à Belgrade, avant d'être abattu, a annoncé le ministre serbe de l'Intérieur, qui a évoqué une attaque "terroriste" avec un lien possible avec le "wahhabisme".

Autour de 11h00, un "inconnu (...) a tiré sur un membre des forces de l'ordre, qui assurait la sécurité de l'ambassade d'Israël, avec une arbalète et l'a touché au cou", a déclaré UIvica Dacic.

Le policier a "utilisé une arme en état de légitime défense" contre l'assaillant, qui est "mort de ses blessures", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Qualifiant l'attaque "d'acte terroriste dirigé contre l'Etat serbe", Ulvica Dacic a ensuite déclaré à des journalistes qu'elle était "liée à plusieurs personnes soupçonnées de longue date d'avoir des connections avec le mouvement wahhabite", branche ultraconservatrice de l'islam qui domine en Arabie saoudite.

Plusieurs personnes ont été arrêtées "de façon préventive", et le niveau d'alerte a été relevé à Belgrade, a encore indiqué le ministre de l'Intérieur.

12h50

A Gaza, des habitants vivent près d'énormes tas de déchets, selon l'UNRWA

A Gaza des habitants vivent dans des ruines d'immeubles ou des tentes autour d'un gigantesque tas de déchets, a dénoncé vendredi une chargée de mission de l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Louise Wateridge a qualifié de "désastreuses" les conditions de vie dans la bande de Gaza. "C'est vraiment insoutenable", a déclaré Mme Wateridge à la presse à Genève, en liaison vidéo depuis le centre de la bande de Gaza.

>> Voir aussi ce sujet :

Certains habitants de Gaza sont obligés de vivre au milieu des ordures
Certains habitants de Gaza sont obligés de vivre au milieu des ordures / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 21 juin 2024

Louise Wateridge, qui est revenue mercredi à Khan Yunis, dans le centre de la bande Gaza, après quatre semaines passées à l'extérieur du territoire palestinien, a souligné que pendant ce laps de temps la situation s'était "considérablement détériorée". "C'est pire que cela ne l'a jamais été. Et je ne doute pas que demain ce sera pire encore", a-t-elle déclaré.

Constatant que la bande de Gaza a été détruite, elle a dit avoir éprouvé un choc à son retour à Khan Yunis.

Immeubles bombardés réduits à l'état de "squelettes, voire à rien du tout. Tout est en ruines", et pourtant, a-t-elle souligné, "les gens y vivent à nouveau". "Il n'y a pas d'eau, pas d'assainissement, pas de nourriture. Et à présent, les gens vivent de nouveau dans ces bâtiments qui sont des coquilles vides", a-t-elle constaté.

Louise Wateridge a souligné que les difficultés pour acheminer du carburant à Gaza et le distribuer dans des conditions sûres dans le territoire palestiniens avaient un impact sur les capacités à assurer la livraison de l'aide humanitaire. "Sans carburant, l'assistance humanitaire s'arrête vraiment", a-t-elle ajouté.

11h30

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37'834 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a annoncé samedi un nouveau bilan de 37'834 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a près de neuf mois.

Au moins 69 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86'858 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

11h15

L'Iran met en garde Israël contre une attaque au Liban

Téhéran a averti samedi Israël que "tous les membres de l'axe de la résistance", qui comprend l'Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s'il lançait une offensive "à grande échelle" contre le Hezbollah au Liban.

La mission iranienne auprès de l'ONU à New York a indiqué, dans un message posté sur X, que l'Iran considérait comme faisant partie de "la guerre psychologique la propagande du régime sioniste concernant son intention d'attaquer le Liban".

Mais "s'il se lance dans une agression militaire à grande échelle, une guerre anéantissante suivra", a-t-elle ajouté.

"Toutes les options, y compris la pleine implication de tous les membres de l'axe de la résistance, sont sur la table", a averti le message.

10h55

L'Unrwa annonce des combats acharnés à Gaza et une situation humanitaire "désastreuse"

Des combats acharnés opposent samedi l'armée israélienne à des combattants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, où les conditions de vie des habitants sont "désastreuses" selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire palestinien assiégé de 2,4 millions d'habitants, dont plus de la moitié ont été déplacés: l'eau et la nourriture manquent et le système de santé est à genoux. Un total de 32 hôpitaux sur les 36 que compte la bande de Gaza ont été endommagés depuis le 7 octobre, et parmi eux 20 sont désormais hors-service, selon des chiffres communiqués vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une chargée de mission de l'Unrwa, Louise Wateridge, a qualifié vendredi de "désastreuses" les conditions de vie dans le territoire, où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes. Des habitants vivent dans des ruines d'immeubles ou des tentes autour d'un gigantesque tas de déchets, a-t-elle dit. "Il n'y a pas d'eau, pas d'assainissement, pas de nourriture", a-t-elle ajouté à propos de Khan Younès.

08h25

Une pétition adressée à Berne par des avocats et des professeurs de droit

La Confédération doit prendre des mesures contre Israël pour faire respecter le droit international à Gaza. C’est l’appel de 250 avocats et professeurs de droit de toute la Suisse. Ils ont déposé vendredi une pétition pour que le Conseil fédéral agisse immédiatement.

Le comité pétitionnaire propose une dizaine de mesures, parmi lesquelles l’imposition de sanctions diplomatiques et économiques contre Israël. Les relations commerciales militaires seraient interdites de même que tout soutien financier aux sociétés d’Etat et institutions publiques israéliennes. Le texte exige aussi des sanctions individuelles contre les personnes qui "ont fait des déclarations incitant au génocide".

Argent à verser à l'UNRWA

Autres revendications: la Confédération doit agir pour un cessez-le-feu immédiat et permanent, mais aussi pour la libération des otages. La pétition demande également que Berne verse à l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, les 20 millions de francs initialement prévus.

Pour rappel, le Conseil fédéral a décidé de ne verser que la moitié de cette somme. Une réduction qui fait suite aux accusations d’Israël contre l’UNRWA et certains de ses employés soupçonnés de soutenir le Hamas lors des attaques du 7 octobre.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des personnes déplacées dans un camp de réfugiés du sud de la bande de Gaza, le 27 juin 2024. [Keystone - HAITHAM IMAD]Keystone - HAITHAM IMAD
Une pétition signée par des avocats suisses demande à Berne de prendre des mesures contre Israël / Le Journal horaire / 1 min. / le 29 juin 2024

SAMEDI 29 JUIN

La mer Rouge toujours sous le feu des Houthis

Les forces américaines ont annoncé vendredi avoir détruit dans les dernières 24 heures sept drones appartenant aux Houthis. Les rebelles, qui contrôlent une partie du Yémen, ont revendiqué pour leur part des attaques contre deux navires en mer Rouge, dont le navire-citerne pour produits chimiques Delonix, qui bat pavillon du Liberia.

Selon l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), cinq missiles ont été tirés vendredi en direction de ce navire qui était alors situé à environ 150 milles nautiques (277 km) au nord-ouest du port yéménite de Hodeida contrôlé par les Houthis.

Les Houthis mènent depuis plusieurs mois des attaques sur des navires en mer Rouge, disant agir en soutien aux Palestiniens de Gaza, assiégés et bombardés par Israël.

21h30

La jetée américaine à Gaza retirée pour la troisième fois en raison de la météo

Une jetée temporaire américaine, destinée à décharger de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza, a été à nouveau retirée en raison de la houle et remorquée jusqu'au port israélien d'Ashdod, a indiqué vendredi le Pentagone. C'est la troisième fois que la jetée est détachée du rivage en raison des conditions météorologiques depuis son installation à la mi-mai.

La porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh n'a donné aucune date pour une remise à flot de la jetée.

Le président Joe Biden avait annoncé en mars l'établissement de cette jetée par des troupes américaines au large des côtes de Gaza, face aux sévères restrictions imposées par Israël à l'acheminement terrestre de l'aide vers le territoire palestinien. Elle a été mise en service le 17 mai.

21h00

L'assaut israélien se poursuit sur Gaza-Ville, faisant de nombreux morts

Appuyés par l'aviation, des soldats israéliens ont mené vendredi des opérations contre le Hamas dans la ville de Gaza poussant à nouveau des dizaines de milliers de personnes à la fuite. Tsahal a débuté jeudi une opération à Choujaïya avec des tirs d'artillerie et d'hélicoptères dans l'est de la cité palestinienne.

Dans un communiqué, les brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont indiqué vendredi être "engagées dans des affrontements intenses" avec les soldats israéliens à Choujaïya, affirmant qu'il y avait "des morts et des blessés" côté israélien et qu'un hélicoptère était venu les évacuer.

L'armée israélienne fait état dans ce secteur de la "présence de terroristes" et "d'infrastructures terroristes". Des soldats y ont pénétré et des avions militaires ont visé des "dizaines de sites" du Hamas. Des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus de Choujaïya après des frappes aériennes et des tirs d'obus. La Défense civile a fait état de nombreux morts.

18h15

L'UE sanctionne des "sociétés écrans" des groupes armés palestiniens

L'Union européenne a annoncé vendredi avoir pris des sanctions à l'encontre de six personnes et trois "sociétés écrans" accusées de financer le Hamas et le Djihad islamique, ou d'avoir "facilité leurs actions violentes".

Les trois firmes, qualifiées de "sociétés écrans destinées à faciliter les flux financiers" et placements du Hamas, sont contrôlées par un homme d'affaires basé au Soudan déjà sanctionné par l'UE, précise le Conseil européen dans un communiqué. Un homme accusé de diriger les activités d'investissement à l'étranger du Hamas a aussi été visé.

Au total, 12 personnes et trois organisations font désormais l'objet de sanctions européennes depuis l'attaque du 7 octobre. Ces sanctions prévoient un gel des avoirs et une interdiction d'entrer dans l'UE pour les personnes concernées.

15h20

Un député palestinien israélien dénonce une "traque" depuis le 7 octobre

"Les meilleurs jours sont à venir" proclame un écriteau dans le bureau parlementaire d'Ahmad Tibi, figure de la minorité palestinienne israélienne, comme un slogan auquel se raccrocher pour cette communauté selon lui "traquée" depuis le 7 octobre.

Pour avoir exprimé leur soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par l'armée israélienne, les membres de la minorité arabe disent sentir une pression accrue de la part des autorités. "Après le 7 octobre, des centaines de citoyens arabes ont été traqués par la police israélienne pour avoir écrit une publication compatissant avec les enfants de Gaza" ou pacifiste, raconte le chef du parti Ta'al, qui dénonce "des jours difficiles pour les citoyens palestiniens d'Israël".

Entre le 7 octobre et le 27 mars, la police a arrêté 590 personnes arabes et 13 juives pour des infractions liées à des propos considérés comme relevant de l'"apologie du terrorisme". À l'inverse, Ahmad Tibi dénonce le peu d'arrestations chez "ceux qui appellent à expulser les citoyens arabes, à tuer tous les Arabes ou à détruire l'ensemble de Gaza".

Les Palestiniens d'Israël, ou "Arabes israéliens" comme on les appelle en Israël, représentent environ 20% de la population et s'identifient pour une grande majorité comme des Palestiniens. Descendants de la population arabe de la Palestine du mandat britannique et s'étant retrouvés en territoire israélien après la création d'Israël en 1948, ils se disent fréquemment victimes de discrimination vis-à-vis de la majorité juive.

13h00

Une nouvelle opération israélienne à Gaza-Ville

Appuyés par l'aviation, des soldats israéliens ont à nouveau mené des opérations contre le Hamas dans l'est de la ville de Gaza. L'armée a fait état d'une opération à Choujaïya après des renseignements sur une "présence de terroristes et sur des infrastructures terroristes" dans ce secteur.

Des soldats y ont pénétré et des avions militaires ont visé des "dizaines de sites terroristes du Hamas". Des colonnes de fumée se sont élevées au dessus de Choujaïya après des frappes aériennes et des tirs d'obus.

L'opération a commencé jeudi avec des tirs d'artillerie et d'hélicoptères ainsi que des affrontements entre soldats et combattants. La Défense civile et des témoins ont fait état de "nombreux morts".

08h40

"On dort habillés au cas où il y aurait un bombardement"

Après presque de neuf mois de guerre, les bombardements et les raids se poursuivent à Gaza. Depuis novembre dernier, aucun nouvel accord de trêve n’a pu être trouvé entre le Hamas et Israël.

Dans l’enclave palestinienne, la situation humanitaire se détériore de jour en jour et les habitants ont perdu l’espoir d’un retour à la normalité, comme en témoigne Nahed, enseignante de français. Le quotidien de cette mère de famille de quatre enfants est surtout fait de déplacements, comme plus d’un million de Gazaouis. Sa famille se trouve aujourd’hui à Khan Younes, dans une maison où ils vivent à 25.

"On a déménagé neuf fois: trois fois à Gaza et six fois entre Rafah et Khan Younes. Vous imaginez avec quatre enfants? Il n'y a pas de moyen de transport, on est dans la rue et on ne sait pas où on va partir", déplore-t-elle au micro de La Matinale.

Manque d'eau et de gaz

A cela s’ajoute le manque d’eau et de gaz. "Il n'y a pas de gaz pour cuisiner, on cuisine sur le feu. Je dis toujours à mes enfants que je cuisine les repas avec mes larmes, car quand je prépare le repas, je pleure."

De l’aide humanitaire rentre dans Gaza. Mais selon l’ONU, celle-ci est minime, en raison de la fermeture du point de passage de Rafah et de la pénurie de carburant. Cette semaine, Philippe Lazarini, le patron de l’UNRWA, a également évoqué l’effondrement de l’ordre civil qui provoque pillage et contrebande. Ce que confirme Nahel sur place.

Je dis toujours à mes enfants que je cuisine les repas avec mes larmes, car quand je prépare le repas, je pleure

Nahel

"Nous nous trouvons dans un quartier dans lequel vit une grande famille qui s'accapare toutes les aides. Ne faisant pas partie de leur clan, notre famille ne reçoit rien. Nous sommes obligés d'acheter des marchandises très chères", explique Nahed qui dit ne pas avoir reçu d’aide humanitaire depuis deux mois.

Elle décrit malgré tout une certaine normalité. La journée, les gens vont au marché, les enfants jouent dans la rue, sa fille qui était étudiante en pharmacie avant la guerre se rend tous les jours dans l’une d’entre elles pour continuer à apprendre. Mais la nuit, c'est une autre histoire. "Malgré la chaleur, on doit de dormir habillés au cas où il y aurait un bombardement la nuit", raconte la mère de famille.

Pas d'espoir de trêve

Le 10 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a accepté de soutenir un projet américain de trêve, mais depuis plus rien. Ni Israël, ni le Hamas n’y ont répondu positivement. Cette succession d’échecs pour parvenir à un cessez-le-feu pèse sur le moral des Gazaouis.

"Je n'ai plus d'espoir pour les négociations. Je n'écoute même plus les informations", explique Nahed.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

La solidarité des familles palestinienne les fait tenir. [Keystone/AP Photo - Abdel Kareem Hana]Keystone/AP Photo - Abdel Kareem Hana
Le quotidien sinistré des familles de Gaza après plus de sept mois de bombardements / La Matinale / 4 min. / le 28 juin 2024

07h30

Présidentielle indécise en Iran, au coeur de plusieurs crises géopolitiques

Quelque 61 millions d'Iraniens sont appelés vendredi aux urnes pour une présidentielle dont l'issue s'annonce incertaine en raison de la percée d'un réformateur face à des candidats conservateurs divisés.

Le scrutin débute à 08H00 (04H30 GMT) dans les 58'640 bureaux de vote disséminés dans l'immense pays, de la mer Caspienne au nord au Golfe dans le sud.

Cette élection a dû être organisée dans la hâte après la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.

Elle est suivie avec attention à l'étranger alors que l'Iran, poids-lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s'oppose aux pays occidentaux.

Quatre candidats, des hommes quinquagénaires ou sexagénaires, sont en lice.

>> Lire aussi : La population iranienne aux urnes pour élire son président après le décès d'Ebrahim Raïssi

VENDREDI 28 JUIN

Le Canada sanctionne de nouveaux "colons extrémistes" en Cisjordanie occupée

Le Canada a annoncé jeudi une nouvelle vague de sanctions contre des "colons extrémistes" israéliens pour "des actes de violence" commis à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée et appelle à une intervention des autorités.

Ottawa a ciblé sept individus et cinq entités "pour leur rôle consistant à faciliter, à soutenir ou à contribuer financièrement" à ces violences, indique un communiqué d'Affaires mondiales Canada.

Le Royaume-Uni, la France, l'Union européenne ou encore les Etats-Unis ont pris des mesures similaires ces derniers mois.

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