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Nouveau veto américain au Conseil de sécurité sur un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

- Les Etats-Unis ont à nouveau mis leur veto mardi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza. C'est leur troisième véto depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.

- Pascal Hundt, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, à confirmé à la RTS les craintes de son organisation face à l'ultimatum posé par Israël pour récupérer les otages avant le début de ramadan. "La perspective d'une offensive massive de l'armée israélienne sur Rafah nous glace le sang."

- Israël va limiter l'accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem au cours du prochain mois du ramadan pour des raisons "sécuritaires", a déclaré lundi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

- Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 29'195 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, en majorité des femmes et des enfants. Il a également fait état de 69'170 blessés depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

23h55

Le chef de la diplomatie brésilienne accuse son homologue israélien de "mensonges"

Le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a accusé son homologue israélien de "mensonges", nouvelle épisode dans la crise diplomatique entre les deux pays née des déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre à Gaza à la Shoah.

Les déclarations du ministre israélien Israël Katz "hier (lundi) et aujourd'hui (mardi), sont inacceptables sur la forme, et mensongères sur le fond", a jugé Mauro Vieira devant des journalistes.

22h10

Recours contre les exportations d'armes vers Israël rejeté à Londres

La Haute Cour de justice de Londres a rejeté lundi un recours visant à suspendre les exportations d'armes britanniques vers Israël, annoncent les avocats de l'ONG à l'origine de la procédure.

L'organisation palestinienne de défense des droits de l'Homme Al-Haq, représentée par le réseau d'avocats Global Legal Action Network (GLAN), va tenter de faire annuler cette décision, ont-ils ajouté dans une déclaration.

Armes provenant du Royaume-Uni

Accusant le Royaume-Uni de violer le droit international et ses propres règles sur les exportations d'armes dans le cadre de la guerre à Gaza, les plaignants avaient initié cette procédure devant la justice britannique fin janvier.

Leur dossier s'appuyait notamment sur les règles édictées par le Royaume-Uni, qui prévoient que le pays ne doit pas exporter d'armes lorsqu'il y a un risque clair qu'elles puissent être utilisées en violation du droit international.

Selon un rapport publié en janvier par seize organisations humanitaires, une grande partie des armes utilisées par Israël à Gaza, où le pays livre une guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, contiennent des pièces venues du Royaume-Uni.

22h00

Une offensive israélienne transformerait Rafah en "cimetière", alerte MSF USA

Une offensive armée israélienne au sol sur Rafah transformerait cette ville du sud de la bande de Gaza en "cimetière", a affirmé mardi la patronne de l'antenne américaine de Médecins sans frontières (MSF), prévenant avec d'autres ONG du risque de famine sur place.

"Les conséquences d'une attaque de grande ampleur sur Rafah sont vraiment inimaginables", a déclaré la directrice exécutive de l'association Avril Benoit, lors d'une conférence de presse en ligne aux côtés notamment d'Oxfam, de Refugees International, et d'Amnesty International.

"C'est là que sont concentrés les derniers services de santé et l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza", a ajouté Avril Benoit. "Attaquer Rafah, c'est en réalité couper le lien vital de personnes qui ont déjà tout perdu, sauf leur vie."

Les frappes israéliennes sur Gaza ont rendu "quasi impossible" la livraison de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, a de son côté déclaré Jeremy Konyndyk, le président de l'ONG Refugees International.

21h00

L'OMS s'inquiète pour les malades et le personnel de l'hôpital de Khan Younès

Il ne reste que des ruines fumantes de l'hôpital Nasser de Khan Younès. Il est désormais hors service après sept jours de bombardements. Les soldats israéliens ont assiégé le bâtiment car ils soupçonnaient la présence d'otage. Aucune preuve n'a finalement été trouvée.

Un chirurgien de l'hôpital Nasser a expliqué dans le 19h30 de la RTS qu'il a dû quitter les lieux en catastrophe: "nous n'avons plus aucune information sur les patients qui sont restés. L'hôpital est devenu une base militaire pour l'armée israélienne."

Après plusieurs refus, des médecins de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont enfin pu accéder au site. Sur place ils n'ont pu que constater qu'il n'y avait plus aucun service opérationnel. Trente-deux personnes en état critique ont été transférés plus au sud de Gaza.

L'OMS tire encore la sonnette d'alarme et a demandé mardi une nouvelle intervention. Son porte-parole, Tarik Jasarevic, estime qu'il reste encore 130 patients malades et blessés et au moins 15 médecins et infirmières dans l'hôpital.

L'hôpital Nasser de Khan Younes n'est pas un cas isolé. Depuis le début de l'offensive à Gaza, de nombreux établissements médicaux ont été pris d'assaut ou touchés, car ils serviraient de cache pour les otages ou de base pour le Hamas selon l'armée israélienne.

>> Le reportage du 19h30 :

L'OMS s'inquiète pour les malades et le personnel de l'hôpital de Khan Younes assiégé par l'armée israélienne
L'OMS s'inquiète pour les malades et le personnel de l'hôpital de Khan Younes assiégé par l'armée israélienne / 19h30 / 1 min. / le 20 février 2024

20h55

Des médicaments sont parvenus aux otages detenus par le Hamas, selon le Qatar

Des médicaments envoyés à Gaza dans le cadre d'un accord négocié par le Qatar et la France sont parvenus aux otages détenus par le Hamas, a annoncé Doha mardi. Les deux pays avaient annoncé le mois dernier un accord pour la livraison de médicaments aux otages et d'aides humanitaires à la population de la bande de Gaza assiégée.

À l'époque, 45 otages étaient censés recevoir des médicaments, après leur livraison à un hôpital de Rafah, où elles seraient remises à la Croix-Rouge. D'après Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.

Le Qatar, avec l'Egypte et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, dirige les efforts de médiation depuis le début de la guerre. Une trêve d'une semaine avait permis fin novembre la libération de dizaines d'otages en échange de celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

20h15

Les Etats-Unis rejettent les propos de Lula comparant l'offensive israélienne à Gaza à la Shoah

Les Etats-Unis ont désapprouvé mardi les déclarations du président brésilien Lula comparant la guerre israélienne à Gaza à la Shoah, alors que le secrétaire d'Etat Antony Blinken se rend au Brésil dans le cadre d'une tournée sud-américaine.

"Bien sûr nous ne sommes pas d'accord avec ces déclarations. Nous avons été très clairs sur le fait que nous ne pensons pas qu'un génocide soit commis à Gaza", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

18h30

La Suisse "regrette" l'échec de la résolution pour un cessez-le-feu

La Suisse "regrette l'échec", au Conseil de sécurité de l'ONU, d'"une résolution pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat et la libération des otages" dans la bande de Gaza, a écrit le Département fédéral des affaires étrangères sur X.

"Il est urgent de protéger les civils à Gaza et d'assurer un accès humanitaire sans entrave. Le respect du Droit international humanitaire est une priorité", ajoute le DFAE.

18h05

L'ambassadeur palestinien à l'ONU dénonce le veto "irresponsable" des Etats-Unis

L'ambassadeur palestinien à l'ONU a fustigé le veto "irresponsable et dangereux" des Etats-Unis qui ont bloqué un projet de résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza.

"Le message envoyé aujourd'hui à Israël par ce veto est qu'ils peuvent continuer à faire n'importe quoi en toute impunité", a lancé Riyad Mansour, dénonçant le "bouclier" fourni par les Américains à Israël.

16h50

Nouveau veto américain au Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu

Les Etats-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza. C'est leur troisième veto depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.

Le projet de texte, qui exigeait "un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties", a recueilli 13 voix pour, une contre et une abstention (Royaume-Uni).

Présenté par l'Algérie après plus de trois semaines de discussions, le texte s'opposait aussi au "déplacement forcé de la population civile palestinienne", alors qu'Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de personnes.

"Le message envoyé aujourd'hui à Israël par ce veto est qu'ils peuvent continuer à faire n'importe quoi en toute impunité", a lancé Riyad Mansour, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, dénonçant le "bouclier" fourni par les Américains à Israël.

>> Les précisions de Forum :

Nouveau veto américain au Conseil de sécurité sur un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza
Nouveau veto américain au Conseil de sécurité sur un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza / Forum / 2 min. / le 20 février 2024

15h00

Le chef du Hamas au Caire pour discuter d'une nouvelle trêve

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé mardi au Caire pour discuter d'une nouvelle trêve à Gaza, a indiqué le mouvement islamiste palestinien, sur fond de pression internationale pour un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Le chef du bureau politique du Hamas, basé au Qatar, "discutera avec des responsables égyptiens de la situation politique et sur le terrain", précise dans un communiqué le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza pilonnée par Israël depuis l'attaque meurtrière sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

La délégation va également discuter des "efforts visant à mettre fin à l'agression, à soulager les citoyens et à atteindre les objectifs du peuple palestinien", selon le communiqué.

14h30

Le prince William sort de sa réserve pour réclamer la fin rapide des combats à Gaza

Le prince William a appelé à la "fin des combats le plus vite possible" dans le conflit entre Israël et le Hamas, estimant qu'il y avait eu "trop de morts" et s'éloignant de la réserve que s'impose habituellement la famille royale britannique.

Le prince de Galles, héritier du trône, s'est dit dans un communiqué "très préoccupé du coût humain du conflit au Moyen-Orient depuis l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre".

"Comme tant d'autres, je souhaite que les combats cessent le plus rapidement possible. Gaza a désespérément besoin d'une aide humanitaire accrue. Il est essentiel que l'aide soit acheminée et que les otages soient libérés", a-t-il déclaré.

William, qui intervient rarement en public depuis l'opération de l'abdomen subie par son épouse Kate mi-janvier, désormais convalescente, a prévu pour ces prochains jours plusieurs engagements liés au conflit, relatifs à l'aide humanitaire ou dans une synagogue.

14h15

Des députés français demandent que les Israéliens concourent sous bannière neutre aux JO

Une trentaine de députés de la gauche radicale et écologistes français ont demandé au CIO que les athlètes israéliens participent sous bannière neutre aux JO cet été pour sanctionner "les crimes de guerre" selon eux commis par Israël à Gaza.

Dans un courrier adressé au président du Comité international olympique Thomas Bach, les députés réclament "d'appliquer à Israël, lors des prochains Jeux Olympiques, les mêmes sanctions qu'à la Russie et à la Biélorussie, tout en laissant ouverte la possibilité d'une levée de ces sanctions en cas de cessez-le-feu durable".

Russie et Biélorussie doivent concourir sous bannière neutre en raison de l'invasion de l'Ukraine décidée par le Kremlin il y a deux ans.

13h55

L'ONU suspend l'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé suspendre de nouveau la distribution de l'aide dans le nord de la bande de Gaza. La zone est en proie "au chaos et à la violence".

Le PAM avait déjà suspendu il y a trois semaines l'envoi d'aide alimentaire dans le nord de Gaza ravagé par quatre mois de guerre après une attaque israélienne contre un camion d'une autre agence onusienne. Il a repris ses livraisons dimanche, mais depuis ses camions ont été "pillés" ou visés par des tirs dans un contexte de "chaos total et de violence", a-t-il indiqué dans un communiqué.

12h35

L'ONU s'alarme des droits humains des femmes palestiniennes

Des experts de l’ONU s'inquiètent des violations des droits humains à l’égard des femmes palestiniennes. Détentions arbitraires, traitements inhumains, agressions sexuelles, ils s’alarment de la situation en Cisjordanie et à Gaza.

Sont évoquées d'abord des exécutions extrajudiciaires à Gaza. Les experts se disent "choqués" par les informations faisant état du ciblage délibéré de femmes et d'enfants palestiniens alors qu'ils tentaient de fuir les combats. Certains d'entre eux tenaient des morceaux de tissu blanc lorsqu'ils ont été tués.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Des femmes palestiniennes. [Keystone - AP Photo/Fatima Shbair]Keystone - AP Photo/Fatima Shbair
Un rapport de l’ONU dénonce des violations des droits humains de femmes palestiniennes / Le 12h30 / 1 min. / le 20 février 2024

Les experts mentionnent également des centaines de cas de détention arbitraire, notamment de défenseuses des droits humains, de journalistes, d'humanitaires à Gaza, mais aussi en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Certaines de ces femmes ont évoqué des agressions sexuelles, des fouilles au corps effectuées par des soldats hommes. Des menaces de violences sexuelles et des témoignages de viols ont aussi été recueillis. Beaucoup d'entre elles auraient aussi été soumises à des traitements inhumains et dégradants, rouées de coups, privées de nourriture ou de serviettes hygiéniques. Les experts indiquent qu'à au moins une occasion, des femmes auraient été enfermées dans une cage, sous la pluie, dans le froid et sans nourriture.

Face à ces allégations, les experts appellent à une enquête indépendante et demandent à Israël d'y coopérer.
                

12h20

L'OMS a pu évacuer plus de 30 patients de Khan Younès

L'OMS a pu évacuer dimanche et lundi plus de 30 patients, dont des enfants, gravement atteints de l'hôpital Nasser de Khan Younès vers des centres de santé dans le sud de la bande de Gaza. Elle a pu distribuer de la nourriture et des médicaments pour ceux qui restent, de même que pour le personnel.

Après plusieurs refus israéliens, les missions ont été menées avec le Croissant-Rouge palestinien et le Bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), a affirmé un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé.

Dans son communiqué, l'OMS s'inquiète pour les autres patients et le personnel toujours dans cet hôpital. Quelque 130 patients, des blessés ou des malades, y seraient toujours avec au moins 15 médecins et infirmiers.

11h20

L'"apartheid" d'Israël contre les Palestiniens pire qu'en Afrique du Sud, accuse Pretoria

Les pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens sont une forme "encore plus extrême" de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994, a déclaré Pretoria mardi devant la plus haute juridiction de ONU.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, tient cette semaine des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner.

"En tant que Sud-Africains, nous sentons, voyons, entendons et ressentons au plus profond de nous-mêmes les politiques et pratiques discriminatoires inhumaines du régime israélien comme une forme encore plus extrême de l'apartheid institutionnalisé contre les Noirs dans mon pays", a déclaré Vusimuzi Madonsela, ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas.

"Il est clair que l'occupation illégale d'Israël est également administrée en violation du crime de l'apartheid (...) elle ne se distingue pas du colonialisme", a déclaré Vusimuzi Madonsela.

"L'apartheid d'Israël doit cesser", a-t-il ajouté, soulignant que l'Afrique du Sud a une "obligation particulière" de dénoncer l'apartheid partout où il se produit et de veiller à ce qu'on "y mette un terme immédiat".

07h40

Pascal Hundt, du CICR: "La perspective d'une offensive massive sur Rafah nous glace le sang"

Les espoirs de trêve s'amenuisent en même temps que la menace sur Rafah s'accentue. Israël envisage de lancer une offensive sur cette ville du sud de l'enclave palestinienne si les otages toujours retenus à Gaza ne sont pas libérés avant le début du ramadan.

Pascal Hundt, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, confirme les craintes de son organisation mardi au micro de La Matinale. "La perspective d'une telle offensive nous glace le sang. La ville de Rafah abrite aujourd'hui plus d'un million de personnes déplacées. Je vous laisse imaginer les conséquences d'une opération militaire de grande ampleur."

Car les personnes déplacées n'ont pas de solution de repli, souligne le Vaudois. "Il n'y a pas d'endroits sûrs sur la bande de Gaza. Si ces personnes devaient se déplacer, elles auraient besoin de tout: eau, hébergement, accès aux soins. Or, le système de santé s'est totalement effondré."

>> L'interview complète de Pascal Hundt dans La Matinale: :

Pascal Hundt, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, dans la Matinale le 20 février 2024. [RTS]RTS
Israël promet une offensive sur Rafah si les otages ne sont pas libérés avant le 10 mars: interview de Pascal Hundt / La Matinale / 6 min. / le 20 février 2024

>> Lire : Pascal Hundt, chef du CICR à Gaza: "La perspective d'une offensive massive sur Rafah nous glace le sang"

07h30

Vote attendu au Conseil de sécurité de l'ONU, sous la menace d'un veto américain

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer mardi sur un nouveau texte exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, une résolution menacée par un nouveau veto des Etats-Unis, leur troisième depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.

Le projet de résolution préparé par l'Algérie "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties".

Il s'oppose au "déplacement forcé de la population civile palestinienne", alors qu'Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s'entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza. Et il réclame la libération de tous les otages.

Le vote doit avoir lieu à 10H00 locales (16H00 en Suisse).

07h25

Risque d'"explosion" du nombre de décès d'enfants à Gaza, selon l'ONU

Un manque de nourriture alarmant, une malnutrition galopante et une propagation rapide des maladies pourraient entraîner une "explosion" du nombre de décès d'enfants dans la bande de Gaza, ont mis en garde lundi les Nations unies.

Vingt semaines après le début de la guerre menée par Israël contre le Hamas, les agences de l'ONU ont affirmé que les denrées alimentaires et l'eau potable sont devenues "extrêmement rares" dans le territoire palestinien et que presque tous les jeunes enfants souffrent de maladies infectieuses.

"La bande de Gaza est sur le point d'assister à une explosion du nombre de décès évitables d'enfants, ce qui pourrait aggraver le niveau déjà insoutenable de décès d'enfants à Gaza", a déclaré Ted Chaiban, responsable adjoint de l'action humanitaire au sein de l'Unicef.

Au moins 90% des enfants de moins de cinq ans à Gaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses, selon ce rapport de l'Unicef, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM).

Faim et maladie

Au cours des deux semaines précédant cette évaluation, 70% d'entre eux ont souffert de diarrhée, soit 23 fois plus par rapport à la situation de référence de 2022.

"La faim et la maladie sont une combinaison mortelle", a déclaré Mike Ryan, chargé des situations d'urgence au sein de l'OMS, dans un communiqué.

"Les enfants affamés, affaiblis et profondément traumatisés sont plus susceptibles de tomber malades, et les enfants malades, en particulier ceux souffrant de diarrhée, ne peuvent pas bien absorber les nutriments", a-t-il ajouté.

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