Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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"Pillages et contrebande généralisés" empêchent la distribution d'aide à Gaza, alerte l'UNRWA

- Les pillages et la contrebande "sont généralisés" dans la bande de Gaza et "empêchent" la livraison de l'aide humanitaire, a dénoncé lundi le chef de l'UNRWA, l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens.

- Des bombardements ont à nouveau visé la bande de Gaza, après l'annonce par le Premier ministre israélien que la phase "intense" des combats était "sur le point de se terminer", notamment à Rafah. Mais la guerre contre le Hamas se poursuit, ajoute-t-il.

- Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan d'au moins 37'626 morts depuis le 7 octobre. Au moins 28 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures. Par ailleurs, au moins 86'098 personnes ont été blessées en huit mois de guerre dans le territoire palestinien.

Suivi assuré par RTSinfo

09h50

Au moins 10 membres de la famille du chef du Hamas tués dans une frappe israélienne

La Défense civile de Gaza annonce la mort de 10 membres de la famille du chef du Hamas dans une frappe israélienne [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
La Défense civile de Gaza annonce la mort de 10 membres de la famille du chef du Hamas dans une frappe israélienne [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé la mort de dix membres de la famille du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tués mardi dans une frappe de l'armée israélienne sur un camp de réfugiés de la ville de Gaza.

Zahr Haniyeh, la soeur du chef du mouvement islamiste palestinien, a été tuée dans ce raid sur le camp de Chati, a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. D'après cette source, neuf autres personnes sont mortes et d'autres ont été blessées. Les corps ont été transportés vers l'hôpital Al-Ahli de Gaza.

"Un certain nombre de martyrs est toujours sous les décombres", a déclaré Mahmoud Bassal à l'AFP. "Nous avons des difficultés (à les retrouver) à cause du manque d'équipements et de carburant".

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ces informations.

Des dizaines de morts

En avril, trois fils et quatre petits-enfants de Ismaïl Haniyeh, qui vit en exil au Qatar, avaient péri dans une frappe survenue dans le camp de Chati. L'armée avait confirmé avoir tué dans une frappe aérienne les trois fils, qualifiés d'"agents militaires de l'organisation terroriste Hamas".

Ismaïl Haniyeh avait alors indiqué qu'environ 60 membres de sa famille avaient été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre.

06h55

Des armes du Hezbollah à l'aéroport de Beyrouth?

L'article a fait l'effet d'une bombe au Liban: publié dimanche par le quotidien britannique The Telegraph, il affirme que des armes iraniennes destinées au Hezbollah sont stockées à l'aéroport de Beyrouth. Des allégations rejetées par les autorités libanaises.

De nombreux commentateurs s'interrogent sur le fait que l'article ne soit pas signé et sur le moment de la publication, alors que le pays est au bord du précipice, en raison de combats à la frontière entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Lundi, les autorités libanaises ont organisé au pied levé une visite à l’aéroport, rassemblant diplomates et journalistes, dans deux grands entrepôts de stockage. Le but: contrer les allégations du Telegraph.

>> Les précisions de Laure Stephan dans La Matinale :

L'aéroport de Beyrouth, photographié ici le 24 juin 2024. [KEYSTONE - WAEL HAMZEH]KEYSTONE - WAEL HAMZEH
Des armes iraniennes destinées au Hezbollah seraient stockées à l'aéroport de Beyrouth / La Matinale / 1 min. / mardi à 06:22

"Le département des transports britannique visite chaque année l’aéroport de Beyrouth. Sa dernière inspection a eu lieu il y a moins de six mois", affirme le ministre des Transports Ali Hamiyeh. "Ils ont inspecté l’aéroport dans ses moindres recoins, il n’y en a pas qui leur ait échappé. Le Telegraph se devait de les interroger comme source officielle britannique, plutôt que de citer des sources sécuritaires anonymes", fustige-t-il.

La publication de cet article anonyme, alors que la rhétorique belliqueuse s’est enflammée entre Israël et le Hezbollah, est perçue au Liban comme une menace voilée: l’aéroport pourrait être ciblé par des frappes israéliennes.

Dans ce contexte incendiaire, le Liban a cherché l’appui des diplomates. "La visite des ambassadeurs à l’aéroport de Beyrouth est un message de soutien aux Libanais et au Liban", fait ainsi savoir Alaa Moussa, ambassadeur égyptien.

Lors de la guerre de 2006, l’aéroport de Beyrouth avait été pilonné par l’armée israélienne dans les premiers jours du conflit.

01h30

Emmanuel Macron et Abdallah II appellent à lever les restrictions à l'envoi d'aide à Gaza

Le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont appelé lundi Israël à lever toutes les "restrictions" terrestres à l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza, a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Lors d'un déjeuner à l'Elysée, ils ont redit la "nécessité de mettre en place, sans plus de délai, un cessez-le feu immédiat et durable à Gaza et ont de nouveau appelé à la libération de tous les otages", dont celle de deux Français.

MARDI 25 JUIN

Les familles des victimes de l'attaque du 7 octobre portent plainte contre l'UNRWA

Les familles des personnes tuées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte lundi contre l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'accusant d'avoir contribué à ce massacre sans précédent, selon des documents judiciaire vus par l'AFP.

"L'UNRWA (...) a passé plus d'une décennie avant l'attaque du 7 octobre à aider le Hamas à mettre en place (son) infrastructure terroriste", accusent les familles de victimes, selon les documents judiciaires.

Elles estiment que l'agence a fourni "sciemment au Hamas les dollars américains en espèces dont il avait besoin pour payer les trafiquants d'armes, d'explosifs et autre matériel terroriste".

La plainte a été déposée à New York, siège de l'ONU et où l'UNRWA utilise les services bancaires, selon les mêmes documents judiciaires.

Contactée par l'AFP, l'UNRWA n'a pas réagi dans l'immédiat.

00h00

Les Etats-Unis veulent éviter toute "escalade" au Liban

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a fait part lundi au ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, de la volonté des Etats-Unis d'éviter toute "escalade" du conflit à Gaza au Liban.

Antony Blinken "a souligné l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de rentrer chez elles", a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, dans un communiqué.

22h00

L'armée israélienne annonce la mort d'un otage retenu à Gaza

L'armée israélienne et le Forum des familles d'otages ont annoncé lundi le décès d'un soldat bédouin, tué le 7 octobre durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël et dont le corps avait été emmené dans la bande de Gaza.

Jusqu'ici présumé otage du Hamas, le sergent-major Mohammad Alatrash, bédouin âgé de 39 ans originaire du village de Moulada (sud d'Israël), "est tombé au combat puis a été retenu en otage par une organisation terroriste", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Le Forum des familles d'otages a déclaré "pleurer profondément la perte du sergent-major Mohammad Alatrash".

Il "laisse derrière lui deux épouses et 13 enfants", a ajouté la principale association d'otages dans son communiqué.

21h55

La libération des otages est la priorité d'Israël, selon son ministre de la Défense

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, en visite à Washington, s'est engagé lundi à oeuvrer pour le retour des otages de Gaza et a appelé à une coopération étroite avec les Etats-Unis, après les rares tensions de ces dernières semaines.

Yoav Gallant a rencontré le chef de la CIA, Bill Burns, principal responsable américain des négociations visant à obtenir un cessez-le-feu et à libérer les otages retenus par le Hamas. Il s'est ensuite entretenu avec le secrétaire d'Etat, Antony Blinken.

"Je voudrais insister sur le fait que l'engagement premier d'Israël est de rendre les otages, sans exception, à leurs familles et à leurs foyers", a déclaré M. Gallant avant d'entamer ses réunions.

15h45

Les épreuves du baccalauréat annulées pour les 39'000 lycéens et lycéennes de Gaza

Les épreuves du baccalauréat sont impossibles pour les Gazaouis cette année. Elles devaient se tenir cette semaine, mais l’ensemble du système éducatif est à l’arrêt dans l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre en octobre dernier.

Selon l'Unicef, à Gaza, quelque 625'000 enfants en âge d’aller à l’école sont déscolarisés. Et c’est la première fois que le bac est annulé à Gaza depuis 1967 et le début de l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

Sur le bord d’une route au sud de la bande de Gaza, Tahsin, 17 ans, pétrit de la pâte. Son père a été tué le 12 décembre dernier lors d’une frappe israélienne. "Je me voyais déjà bachelier en 2024. Au lieu de ça, je suis là, à faire un boulot qui ne me passionne pas du tout. Mais qui au moins nous permet de vivre. Je suis tellement triste de ne pas pouvoir passer mon bac. On dirait que le sort s’acharne sur nous", témoigne le jeune homme dans le 12h30 de la RTS.

Tahsin, qui rêve d’être architecte, était si proche de réussir: l'an dernier, il est passé en terminale avec une moyenne de 90/100.

>> Le reportage du 12h30 :

Les épreuves du bac sont annulées dans la bande de Gaza [EPA/Keystone - Mohammed Saber]EPA/Keystone - Mohammed Saber
Les épreuves du baccalauréat annulées dans la bande de Gaza / Le 12h30 / 2 min. / le 24 juin 2024

Dans une autre tente, Amna, jeune Gazaouie, passe le balai. C'est ici qu’elle vit, déplacée avec sa famille. "J’étais en filière scientifique au lycée. Lorsque nous avons fui au début de la guerre, j’ai préféré abandonner mes vêtements et prendre mon cartable. Ensuite, on m’a dit que cela ne servirait à rien."

Quelque 39'000 lycéens et lycéennes de Gaza devaient passer le bac cette année, mais 90% des infrastructures scolaires ont été démolies ou transformées en centre d’accueil pour des déplacés.

14h20

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 37'626 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'626 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 28 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86'098 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

12h00

"Pillages et contrebande généralisés" empêchent la distribution d'aide à Gaza, selon l'UNRWA

"L'effondrement de l'ordre civil donne lieu à des pillages et à une contrebande généralisés qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire (dont la population) a désespérément besoin", a dénoncé le chef de l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, lors d'une réunion à Genève de la Commission de conseil chargée de superviser la conduite de l'agence.

"Au cours des neuf derniers mois, nous avons été témoins d'un échec sans précédent de l'humanité sur un territoire marqué par des décennies de violence", a souligné le responsable de l'UNRWA, selon une copie de ses remarques.

"Les Palestiniens et les Israéliens ont subi de terribles pertes et ont énormément souffert (...) Gaza a été décimée. Pour plus de deux millions de Gazaouis, c'est un enfer. Un cauchemar dont ils ne peuvent se réveiller", a insisté le chef de l'agence, la principale organisation onusienne dans l'étroit territoire palestinien, qui fait l'objet d'intenses et incessants bombardement et combats menés par l'armée israélienne.

Des adultes et des enfants palestiniens lors d'une distribution de nourriture, la veille de l'Eid al-Adha, le 15 juin 2024. [KEYSTONE - JEHAD ALSHRAFI]
Des adultes et des enfants palestiniens lors d'une distribution de nourriture, la veille de l'Eid al-Adha, le 15 juin 2024. [KEYSTONE - JEHAD ALSHRAFI]

10h30

Les frappes sur la bande Gaza se poursuivent

Des bombardements ont visé lundi la bande de Gaza, après l'annonce dimanche par le Premier ministre israélien que la phase "intense" des combats était "sur le point de se terminer", notamment à Rafah. Mais la guerre contre le Hamas se poursuit, a-t-il ajouté.

Le mouvement islamiste a répondu lundi que tout accord devait "inclure un cessez-le-feu permanent et un retrait complet" israélien de Gaza, des conditions qu'Israël a toujours rejetées.

08h00

Des psychologues de Médecins du monde pour atténuer le traumatisme des enfants

Dans l'océan de désolation à Gaza, des psychologues de l'ONG Médecins du monde tentent d'apporter un peu de soutien aux enfants traumatisés. Les besoins sont immenses et les cas difficiles.

Psychologue pour cette ONG, Nour Jaradah présente par exemple le cas d'un garçon de 15 ans, dont la maison a été bombardée. "Quand il est revenu, il a sorti les corps de ses proches des décombres, seul l'un de ses frères a survécu. Imaginez à quel point il est difficile de surmonter de telles pertes", raconte-t-elle lundi dans La Matinale.

L'adolescent vit désormais avec un ami de ses parents sous une tente dans des conditions précaires, il est devenu agressif, déprimé, souffre de maux de tête récurrents. "La thérapie aide les enfants à réguler leurs émotions et réduire le risque de développer des problèmes de santé physiques ou mentaux à l’avenir", poursuit-elle.

Alors que tous les enfants à Gaza ont perdu le sentiment de sécurité si important pour le développement, Nour se sent parfois dépassée. "Comment peut-on retrouver ce sentiment de sécurité dans les circonstances actuelles? La peur nous domine tous et on anticipe le pire", poursuit-elle, expliquant qu'il n'a jamais été aussi difficile pour elle de travailler, car elle vit les mêmes événements et partage les mêmes traumatismes que ses patients.

>> Le reportage de Charlotte Derouin :

Les enfants sont en état de traumatisme profond à Gaza. [Keystone - Jehad Alshrafi]Keystone - Jehad Alshrafi
Des psychologues tentent d'apporter un peu de soutien aux enfants traumatisés de Gaza / La Matinale / 1 min. / le 24 juin 2024

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