Aucun accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n'a été obtenu lors du cycle de négociations indirectes entre Israël et le Hamas bouclé dimanche au Caire. Aucun des deux camps n'a accepté différents compromis présentés par les médiateurs, ont déclaré deux sources sécuritaires égyptiennes à l'agence Reuters dans la nuit de dimanche à lundi.
Ce nouvel échec fait planer des doutes supplémentaires sur les chances de réussite des pourparlers chapeautés par les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, plus de dix mois après l'attaque du Hamas et le siège total de la bande de Gaza mené en réponse par Israël.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a néanmoins assuré que les Etats-Unis continuaient de travailler avec Doha et Le Caire, ainsi qu'avec Israël, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne et à la libération des otages qui y sont encore détenus.
Le "couloir de Philadelphie" toujours en impasse
Parmi les principaux points de contentieux figure le maintien de la présence militaire d'Israël dans ce que l'Etat hébreu appelle le "couloir de Philadelphie", une zone tampon longue de 14,5 km entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte. D'après des sources égyptiennes, les médiateurs ont proposé un certain nombre d'alternatives à la présence de Tsahal dans ce couloir ainsi que dans celui de Netzarim, qui sépare le nord et le sud de la bande de Gaza. Aucune de ces propositions n'a cependant été acceptée par Israël et par le Hamas.
Par ailleurs, Israël a exprimé des réserves sur plusieurs des prisonniers palestiniens dont le Hamas demande la libération, réclamant que, le cas échéant, ceux-ci vivent hors des territoires palestiniens, ont ajouté les sources égyptiennes.
Accord toujours lointain
En amont de ces nouveaux pourparlers, le Hamas avait déjà reproché à Israël d'être revenu sur sa promesse de retirer ses troupes du couloir de Philadelphie, que Tsahal contrôle depuis mai dernier dans le cadre de son offensive à Gaza. Le groupe armé palestinien a aussi reproché à l'Etat hébreu d'avoir posé de nouvelles conditions pour la conclusion d'un accord, comme le contrôle des civils revenant dans le nord de la bande de Gaza une fois le cessez-le-feu instauré.
"Nous n'accepterons pas de discuter de rétractations par rapport à ce qui a été convenu le 2 juillet ou de nouvelles conditions", a déclaré dimanche le représentant du Hamas Ossama Hamdan. Il a décrit dimanche comme erronés les commentaires des Etats-Unis selon lesquels un accord était proche.