Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Washington sanctionne des extrémistes israéliens accusés d'entraver l'aide pour Gaza

- Les Etats-Unis ont annoncé vendredi prendre des sanctions contre un groupe extrémiste israélien, accusé d'entraver la distribution de l'aide humanitaire aux Palestiniens à Gaza. Le département d'Etat "désigne aujourd'hui Tzav 9, un groupe israélien extrémiste violent qui bloque, harcèle et détériore les convois transportant une aide humanitaire vitale pour les civils palestiniens à Gaza", indique un communiqué.

-L'armée israélienne a bombardé à nouveau la bande de Gaza vendredi. L'armée concentre principalement ses opérations à Rafah, où elle a lancé le 7 mai son offensive terrestre indispensable selon elle pour éliminer le Hamas. Mais les bombardements et les combats continuent ailleurs dans la bande de Gaza.

- Le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé tôt jeudi dans un communiqué les Etats-Unis à faire "pression" sur Israël pour arriver à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

- Israël est responsable dans la bande de Gaza de crimes contre l'humanité, notamment pour "extermination", a estimé mercredi une commission d'enquête de l'ONU, accusant aussi les autorités israéliennes et les groupes armés palestiniens de crimes de guerre depuis le 7 octobre.

- Un important commandant militaire du Hezbollah a été tué mardi soir dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, a indiqué le mouvement chiite libanais allié du Hamas palestinien. Ce commandant est Sami Abdallah, alias Abou Taleb.

- Dans la bande de Gaza, l'ONU estime que 1,7 million de personnes, soit 75% de la population, ont été déplacées depuis la guerre lancée par Israël en représailles à l'attaque du Hamas sur son territoire le 7 octobre. 

- Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'266 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Suivi assuré par RTSinfo

19h35

Boycottée pour ses liens avec Israël, Barclays renonce à sponsoriser des festivals britanniques

La banque britannique Barclays, accusée de fournir des services financiers à des sociétés vendant des armes à Israël, a renoncé vendredi à sponsoriser plusieurs festivals de musique menacés de boycott par des artistes cet été au Royaume-Uni.

"Après discussion avec les artistes, nous sommes convenus avec Barclays qu'elle se retirerait du sponsoring de nos festivals" en 2024, a annoncé Live Nation UK, branche britannique du géant américain du spectacle vivant, qui avait signé un contrat de cinq ans avec la banque en 2023. Barclays a également confirmé à l'AFP qu'elle avait été invitée à "suspendre sa participation" aux festivals Live Nation au Royaume-Uni en 2024.

Cette semaine, plusieurs groupes s'étaient retirés du plus gros festival de metal et rock britannique Download, sponsorisé par la banque et organisé de vendredi à dimanche dans le Leicestershire.

Parmi les événements sponsorisés par Barclays figuraient le festival Isle of Wight fin juin, où sont programmés Green Day et les Pet Shop Boys, et le Latitude fin juillet dans le Suffolk, où sont attendus Duran Duran ou London Grammar. "Les clients de Barclays qui détiennent des billets pour ces festivals ne sont pas concernés et leurs billets restent valables", a indiqué la banque.

"Complice du génocide à Gaza"

"C'est une victoire historique pour le mouvement mondial BDS (boycott, désinvestissement et sanctions, NDLR) palestinien", a salué sur Instagram le groupe "Bands Boycott Barclays" ("Les groupes boycottent Barclays"), qui mène une campagne pour convaincre les festivals de rompre leurs partenariats avec la banque.

Il l'accuse d'être "complice du génocide à Gaza par le biais de ses investissements, prêts et souscriptions auprès de sociétés d'armement fournissant l'armée israélienne", qui mène une offensive contre le Hamas à Gaza après l'attaque sans précédent du 7 octobre.

Barclays a dit regretter que des militants aient recours à "l'intimidation de (son) personnel, au vandalisme répété de (ses) agences et au harcèlement en ligne", et a craint que cette campagne affaiblisse "le soutien essentiel aux événements culturels dont profitent des millions de personnes".

Elle a réfuté investir directement ou détenir en son compte des actions d'entreprises de défense fournissant des armes à Israël. En mai, plus de 100 artistes avaient refusé de participer au festival Great Escape de Brighton, dans le sud de l'Angleterre, au nom de cette campagne de boycott soutenue par des centaines d'associations, labels, fans et artistes.

17h40

Le ministre israélien de la Défense accuse Paris d'"hostilité" à l'égard d'Israël

Le ministre de la Défense israélien a rejeté vendredi une nouvelle initiative française pour tenter de contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise, en accusant Paris d'"hostilité" à l'égard d'Israël.

"Alors que nous menons une guerre juste, en défense de notre peuple, la France a adopté une politique d'hostilité à l'égard d'Israël. Ce faisant, la France ignore les atrocités commises par le Hamas", écrit Yoav Gallant sur X et ajoutant qu'Israël "ne fera pas partie du cadre trilatéral proposé par la France."

Jeudi, le président français Emmanuel Macron avait annoncé que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur une feuille de route française présentée au début de l'année pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Déclarations "déplacées"

Interrogé par l'AFP sur la question de savoir si les propos de Yoav Gallant reflétaient la position du cabinet israélien, un porte-parole gouvernemental a répondu que celui-ci s'était exprimé en sa qualité de ministre de la Défense.

"Au-delà des divergences d'opinions qui existent entre Israël et la France", les "attaques" de Yoav Gallant contre Paris "sont incorrectes et déplacées", ont indiqué de leur côté de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères israéliens. Ils rappellent que "la France a participé activement à la défense du ciel de l'Etat d'Israël" dans la nuit du 13 au 14 avril pour aider à contrer une attaque inédite de la République islamique d'Iran contre Israël.

"Depuis le début de la guerre, la France s'est distinguée par une politique claire de condamnation et de sanctions contre le Hamas", et "les autorités françaises luttent activement contre le fléau de l'antisémitisme", ajoutent-ils, en affirmant que "le ministre des Affaires étrangères continuera de lutter avec toutes les parties concernées pour protéger les intérêts d'Israël à sa frontière nord".

17h15

Washington sanctionne des extrémistes israéliens accusés d'entraver l'aide à Gaza

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi prendre des sanctions contre un groupe extrémiste israélien, accusé d'entraver la distribution de l'aide humanitaire aux Palestiniens à Gaza. Le département d'Etat "désigne aujourd'hui Tzav 9, un groupe israélien extrémiste violent qui bloque, harcèle et détériore les convois transportant une aide humanitaire vitale pour les civils palestiniens à Gaza", selon un communiqué.

Selon Washington, premier soutien d'Israël, des membres de ce groupe ont tenté d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, "en bloquant des routes, parfois violemment, le long de l'itinéraire entre la Jordanie et Gaza, y compris en Cisjordanie".

Le département d'Etat cite notamment le 13 mai, quand "des membres de Tzav 9 ont pillé puis incendié deux camions près d'Hébron, en Cisjordanie, transportant de l'aide humanitaire".

"Le gouvernement israélien a la responsabilité d'assurer la sécurité des convois humanitaires qui transitent par Israël et la Cisjordanie en direction de Gaza", indique encore le département d'Etat, disant ne pas "tolérer les actes de sabotage et de violence visant cette aide humanitaire essentielle".

Ces dernières semaines, des civils israéliens ont attaqué des camions qu'ils soupçonnaient de transporter des vivres vers Gaza, où l'entrée de l'aide humanitaire est déjà strictement contrôlée par les autorités israéliennes.

16h55

Nouvelles frappes israéliennes sur la bande de Gaza, dévastée et assiégée

L'armée israélienne a bombardé à nouveau la bande de Gaza. Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes sur le petit territoire palestinien, en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine et où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés selon l'ONU.

L'armée concentre principalement ses opérations à Rafah, où elle a lancé le 7 mai son offensive terrestre indispensable selon elle pour éliminer le Hamas. Mais les bombardements et les combats continuent ailleurs dans la bande de Gaza.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 8000 enfants âgés de moins de cinq ans ont été soignés à Gaza pour malnutrition aiguë, "dont 1600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère". "Il y a déjà eu 32 décès attribués à la malnutrition, dont 28 parmi les enfants de moins de cinq ans", a déclaré mercredi le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon l'armée, les troupes à Rafah "ont éliminé des terroristes, localisé de grandes quantités d'armes et des ouvertures de tunnels souterrains" et "détruit des sites d'infrastructures du Hamas". Dans le centre et le nord de Gaza, les avions de combat israéliens ont visé des "structures ou des cellules terroristes", a-t-elle ajouté.

16h40

Les agences de l'ONU doivent opérer sans entraves à Gaza, estime le G7

Les agences de l'Onu, dont l'Unrwa, doivent opérer sans entraves dans la bande de Gaza, théâtre de la guerre entre Israël et le Hamas source d'une grave crise humanitaire, ont déclaré vendredi les dirigeants du G7 réunis en sommet dans un projet de déclaration finale.

"Nous exhortons toutes les parties à faciliter un passage rapide et sans entraves de l'aide humanitaire destinée aux civils qui en ont besoin, particulièrement les femmes et les enfants", et ce par toutes les voies d'acheminement terrestres et maritimes possibles, ont souligné les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 dans ce texte consulté par l'AFP.

Ils jugent "essentiel que les réseaux de distribution de l'Unrwa et des autres organisations et agences des Nations unies soient pleinement en mesure d'acheminer l'aide à ceux qui en ont le plus besoin, afin de remplir leur mandat de manière efficace".

Le président américain Joe Biden et ses alliés du "Groupe des 7" (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) déplorent le "nombre inacceptable" de civils tués "des deux côtés" depuis le 7 octobre.

A cet égard, ils se disent "profondément préoccupés par les conséquences sur la population civile des opérations terrestres en cours à Rafah". Ils demandent à Israël de "s'abstenir" de lancer une opération à grande échelle sur cette ville frontalière de l'Egypte.

14h55

Nouveau bilan annoncé par le ministère de la Santé du Hamas

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé un nouveau bilan de 37'266 personnes tuées depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 34 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise ce communiqué du ministère, ajoutant que 85'102 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre.

10h30

La chaîne Al-Jazeera interdite durant 35 jours

La justice israélienne a confirmé et prolongé pour 35 jours supplémentaires l'interdiction de la chaîne qatarie Al Jazeera, dans le collimateur du gouvernement israélien pour son soutien allégué au mouvement islamiste palestinien Hamas, indique vendredi le site du ministère de la Justice.

En pleine guerre de Gaza, le Parlement israélien a voté début avril une loi permettant d'interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l'Etat.

Sur la base de ce texte, le gouvernement israélien avait approuvée le 5 mai la décision d'interdire la diffusion de la chaîne en Israël et d'y fermer ses bureaux pour une période renouvelable de 45 jours.

Mais le 9 juin, la Cour suprême, saisie d'une requête de l'Association pour les droits civiques en Israël contestant la fermeture de la chaîne, a renvoyé l'affaire devant le tribunal de district de Tel-Aviv.

Devant cette juridiction, le gouvernement a demandé la confirmation de l'interdiction pour 45 jours. Invoquant des vices de procédure, le juge l'a autorisée pour 35 jours.

03h20

Le Hezbollah libanais lance de nouvelles attaques contre l'armée israélienne

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a lancé jeudi de nouvelles attaques à la roquette et au drone contre des bases et positions de l'armée israélienne, après la mort de l'un de ses commandants dans une frappe israélienne.

Il s'agit des plus importantes attaques simultanées lancées par le Hezbollah contre des positions militaires israéliennes depuis le début il y a plus de huit mois des échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement libanais et l'armée israélienne.

Ces attaques font "partie de la réponse à l'assassinat" mardi du commandant Taleb Sami Abdallah dans une frappe dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël. L'armée a confirmé avoir éliminé Abdallah qui, selon elle, avait "planifié et exécuté des attentats" anti-israéliens.

Une "civile" a été tuée et au moins sept autres personnes blessées lors d'une frappe israélienne nocturne dans le sud du Liban, a indiqué tôt vendredi l'agence de presse nationale libanaise faisant état d'un bilan provisoire.

VENDREDI 14 JUIN

Washington dénonce le ministre israélien des Finances pour un transfert de fonds destiné aux Palestiniens

Les Etats-Unis ont vivement contesté jeudi une décision du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, de transférer des fonds destinés à l'Autorité palestinienne aux "familles des victimes du terrorisme", la qualifiant d'"incroyablement erronée".

Le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a réagi à la décision du ministre d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu, annoncée jeudi, qu'il avait signé un décret "transférant quelque 35 millions de dollars (31,3 millions de francs, NDLR) des fonds gelés de l'Autorité palestinienne aux victimes du terrorisme".

"L'Autorité palestinienne encourage et favorise le terrorisme en payant les familles des terroristes, des prisonniers et des prisonniers libérés", a écrit le ministre, pour justifier sa décision.

22h50

Joe Biden accuse le Hamas d'être le "principal obstacle" à un accord

Le président américain Joe Biden a accusé jeudi soir le Hamas d'être "le principal obstacle à ce stade" à un accord sur une trêve avec Israël et la libération d'otages.

"J'ai soumis une proposition approuvée par le Conseil de sécurité, par le G7, par les Israéliens, et le principal obstacle à ce stade est le Hamas qui refuse de signer, même s'ils ont proposé quelque chose de similaire", a-t-il déclaré en marge du sommet du G7 en Italie.

22h30

Trois Palestiniens tués dans un raid israélien en Cisjordanie

Des responsables palestiniens ont affirmé que les troupes israéliennes avaient tué jeudi trois Palestiniens lors d'un raid en Cisjordanie occupée. Le raid a eu lieu à Qabatiyah dans le gouvernorat de Jénine, dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, a précisé le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, en faisant état de "deux martyrs tombés" pendant l'opération.

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué qu'un troisième Palestinien avait été tué lors du même raid. Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne basée à Ramallah, l'a identifié comme Qaïs Zakarneh, 21 ans.

L'armée a aussi mené une opération dans la ville de Jénine qui fait partie du gouvernorat du même nom, selon un correspondant de l'AFP sur place. L'opération dans la ville fait partie du raid mené à Qabatiyah, a souligné l'armée.

"Au cours de l'opération antiterroriste, les soldats israéliens ont encerclé un bâtiment dans lequel se trouvaient deux suspects recherchés", a indiqué un communiqué de l'armée. "Les soldats ont échangé des tirs avec les suspects et tiré des roquettes en direction de la structure. Les deux suspects ont été éliminés et des armes ont été trouvées en leur possession", selon la même source. Un soldat israélien a été légèrement blessé.

22h25

Emmanuel Macron évoque un travail "trilatéral" avec les Etats-Unis et Israël pour gérer les tensions au Liban

Emmanuel Macron a annoncé jeudi au sommet du G7 que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

"Nous avons tous partagé une préoccupation sur la situation", a dit le président français à la presse après la première journée de réunions à Borgo Egnazia, dans le sud de l'Italie. Le processus vise avant tout à coordonner les initiatives menées par Paris et Washington.

La France tente depuis fin janvier de contenir les violences à la frontière entre Israël et le Liban qui menacent de s'étendre. Paris avait soumis aux deux parties une première initiative, mais celle-ci avait été amendée début mai à la demande de Beyrouth, qui jugeait la première version trop favorable aux thèses israéliennes.

Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

Il stipule que la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dispose de l'entière liberté de mouvement dans la région, que l'armée libanaise y joue un rôle accru et que ses effectifs doivent être renforcés. Le Hezbollah refuse à ce stade d'entrer dans de réelles négociations, tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.

21h50

La France octroie huit millions d'euros en urgence à l'Autorité palestinienne

La France a annoncé l'octroi d'une aide budgétaire d'urgence sous forme d'un don de huit millions d'euros à l'Autorité palestinienne, en proie à une crise financière. "Alors que l'ensemble des Palestiniens (est) touché par la crise, cet appui budgétaire contribuera au paiement des salaires de l'Autorité palestinienne, notamment du ministère de la Santé", indique un communiqué du consulat général de France à Jérusalem.

Depuis des mois, la situation financière de l'Autorité palestinienne ne cesse de se détériorer, notamment en raison des restrictions israéliennes imposées sur les transferts des recettes fiscales collectées par Israël et devant lui revenir en vertus d'accord signés dans la foulée des accords de paix d'Oslo (1993), aujourd'hui moribonds.

L'Autorité palestinienne, qui exerce des pouvoirs limités sur une partie de la Cisjordanie occupée (après avoir été chassée de la bande de Gaza par le Hamas en 2007), n'a pas été en mesure de verser les salaires de ses fonctionnaires ni en temps voulu ni dans leur intégralité depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon le communiqué du consulat français, Paris entend soutenir l'Autorité palestinienne "à hauteur de 16 millions d'euros" en 2024.

Inquiétude des chancelleries occidentales

La survie de l'Autorité siégeant à Ramallah inquiète les chancelleries après plus de huit mois de guerre dans la bande de Gaza. "Eviter l'effondrement financier de l'Autorité palestinienne, aujourd'hui c'est la priorité absolue", indique un diplomate à Jérusalem. "Il y a déjà assez de chaos avec Gaza, pas besoin d'avoir une crise en Cisjordanie aussi, et l'Autorité palestinienne est l'option privilégiée pour la bande de Gaza" après la guerre, ajoute-t-il.

Mardi, le Royaume-Uni a annoncé reprendre son soutien financier à l'Autorité palestinienne avec dix millions de livres (environ 11,8 millions d'euros) pour les "services de base et le paiement des salaires". "Une Autorité palestinienne forte et efficace est essentielle pour une paix durable", affirmait Londres dans un communiqué.

Le même jour, le Département d'Etat américain annonçait que les Etats-Unis fourniraient 404 millions de dollars (environ 375,8 millions d'euros) supplémentaires d'aide humanitaire "pour soutenir les civils palestiniens" mais pas via une aide directe à l'Autorité palestinienne.

Dès le 31 mai, l'Union européenne avait, elle, versé 25 millions d'euros à l'Autorité palestinienne pour participer au versement des salaires des "fonctionnaires palestiniens de Cisjordanie (...) avant l'Aïd al-Adha", la fête musulmane rappelant le sacrifice d'Abraham, célébrée dimanche.

21h30

La Colombie annonce l'accueil d'enfants palestiniens blessés

Le gouvernement colombien a annoncé que la pays allait accueillir et fournir des soins médicaux aux enfants palestiniens blessés en raison de la guerre dans la bande de Gaza.

"Nous avons pris la décision d'apporter un soutien humanitaire à des enfants palestiniens qui vont voyager avec leur famille en Colombie pour y être soignés", a annoncé la vice-ministre des Affaires multilatérales, Elizabeth Taylor Jay, après une réunion avec le président Gustavo Petro à Stockholm, où il se trouve pour une visite d'Etat.

Elle n'a pas précisé combien d'enfants seraient pris en charge, quand ils pourraient arriver, ni comment ils parviendraient à quitter la bande de Gaza. "Nous comptons sur le soutien de l'hôpital militaire de Colombie", a-t-elle assuré, en faisant valoir l'"expertise" du pays en matière de soins.

Elu en 2022 premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, Gustavo Petro a vivement critiqué, à plusieurs reprises, la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza

Il avait annoncé en mai la rupture des relations diplomatiques avec Israël et qualifié le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza. Il avait aussi mis fin à l'achat d'armements fabriqués par Israël, l'un des principaux fournisseurs des forces de sécurité du pays. Samedi, il a annoncé la suspension prochaine des exportations de charbon de son pays vers Israël tant que la guerre se poursuivra.

19h35

Le G7 appelle le Hamas à donner son accord au plan de cessez-le-feu

Les dirigeants du G7 soutiennent le plan américain de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et appellent le Hamas à "donner l'accord nécessaire" pour sa mise en oeuvre, a déclaré jeudi le chancelier Olaf Scholz qui participe au sommet du Groupe des 7 en Italie.

Le Conseil de sécurité de l'ONU soutient également le plan, a souligné Olaf Scholz, et "il est désormais important que tout le monde le mette en oeuvre (...) Nous demandons donc en particulier au Hamas de donner l'accord nécessaire pour que cela puisse fonctionner", a dit le dirigeant allemand à la presse en marge du sommet qui se tient à Borgo Egnazia, près de Bari.

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, dont le pays exerce la présidence tournante du G7, a de son côté confirmé "le soutien unanime à la proposition des Etats-Unis visant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages et une augmentation significative de l'aide humanitaire à la population civile de Gaza".

Les dirigeants des sept pays les plus développés soutiennent en outre "tous les efforts visant à éviter une escalade dans la région", a-t-elle ajouté.

Alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entré dans son 9e mois, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a effectué une énième tournée au Proche-Orient pour tenter de sauver le plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden.

Antony Blinken a jugé "irréalisables" certains changements demandés par le Hamas alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n'a pas officiellement répondu.

16h40

En visite à Madrid, Recep Tayyip Erdogan remercie Pedro Sánchez pour ses positions sur Gaza

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué jeudi les prises de position sur le conflit à Gaza du Premier ministre espagnol. "Pedro Sánchez a poursuivi depuis le premier jour" de la guerre dans la bande de Gaza "une politique cohérente, basée sur des principes, et il a une place spéciale dans les coeurs de la nation turque toute entière", a-t-il déclaré lors d'un forum économique organisé à l'occasion de sa visite officielle à Madrid.

"La décision prise par l'Espagne de reconnaître la Palestine est très importante et j'espère (...) que cela servira d'exemple à d'autres pays", a-t-il ajouté un peu plus tard lors d'une conférence de presse commune au palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol.

L'Espagne s'est imposée ces derniers mois comme l'une des voix les plus critiques au sein de l'UE à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Elle a reconnu le 28 mai l'Etat de Palestine, de façon simultanée avec l'Irlande et la Norvège, s'attirant les foudres d'Israël.

Pedro Sánchez a affiché pour sa part son "engagement à encourager d'autres pays européens et occidentaux à reconnaître l'Etat de Palestine", car "c'est la seule solution qui peut garantir la paix et la sécurité au Moyen-Orient". "La communauté internationale détourne le regard depuis trop longtemps", a-t-il jugé.

Interrogé sur les négociations actuelles en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président turc a appelé en particulier les Etats-Unis "à mettre la pression nécessaire sur Israël". "Il est important que ces projets soient mis en oeuvre et ne soient pas que des paroles", a-t-il ajouté, en critiquant l'appui de Washington au gouvernement israélien. "La position des Etats-Unis (...) nous attriste sérieusement", a-t-il encore dit.

15h45

Un navire en feu après une attaque au large du Yémen

Un navire marchand a pris feu après avoir été attaqué au large du Yémen, a indiqué jeudi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO, au lendemain d'une autre attaque qui a endommagé un bateau naviguant dans la même zone. Le navire a été touché par "deux projectiles, ce qui a provoqué un incendie à bord", a déclaré l'UKMTO.

D'après la société de sécurité Ambrey, le navire a été touché par un missile dans le golfe d'Aden, au large du sud du Yémen, pays déchiré par la guerre et le plus pauvre de la péninsule arabique. "Il est conseillé aux navires marchands de se tenir à l'écart du navire touché et d'interrompre les mouvements de l'équipage sur le pont", a déclaré Ambrey, ajoutant que le navire "correspondait au profil (ciblé généralement) par les Houthis".

L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais elle survient dans un contexte marqué par des attaques à répétition lancées depuis novembre par ces rebelles contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen en guerre depuis leur prise de la capitale Sanaa en 2014, ces alliés de l'Iran disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël mène une guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre.

15h35

Le Hezbollah libanais lance de nouvelles attaques contre l'armée israélienne

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a lancé jeudi de nouvelles attaques à la roquette et au drone contre des bases et positions de l'armée israélienne. Il s'agit des plus importantes attaques simultanées lancées par le Hezbollah contre des positions militaires israéliennes depuis le début, il y a plus de huit mois, des échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement libanais et l'armée israélienne.

Le Hezbollah affirme mener ces attaques en soutien à son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Les combattants du Hezbollah ont mené "une attaque à la roquette et au drone contre six casernes et sites militaires" tout en lançant simultanément "des escadrons de drones chargés d'explosifs" sur trois autres bases israéliennes, a déclaré le mouvement pro-iranien dans un communiqué.

Ces attaques font "partie de la réponse à l'assassinat" mardi du commandant Taleb Sami Abdallah dans une frappe dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël. L'armée a confirmé avoir éliminé Abdallah qui selon elle avait "planifié et exécuté des attentats" anti-israéliens.

L'armée israélienne a déclaré jeudi qu'"environ 40 projectiles ont été lancés en direction de la Galilée (nord d'Israël) et du Golan" syrien dont une partie est occupée par Israël. La plupart ont été interceptés tandis que d'autres ont déclenché des incendies, selon elle. Lors d'un point presse, le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a averti qu'"Israël répondra avec force à toutes les agressions du Hezbollah".

13h30

L'Irak met en garde contre le "danger" d'une expansion du conflit

Le chef de la diplomatie irakienne a mis en garde contre le "danger" d'une expansion du conflit dans le sud du Liban, en recevant à Bagdad son homologue iranien qui a lui aussi réitéré le refus de voir la guerre à Gaza enflammer tout le Moyen-Orient. Les échanges de tirs entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l'armée israélienne ont récemment gagné en intensité.

En recevant le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim Ali Bagheri, le chef de la diplomatie irakienne Fouad Hussein a assuré que leurs discussions avaient porté sur les "signaux dangereux" faisant planer la menace "d'une possible attaque sur le sud du Liban, et l'expansion de la guerre au Liban".

"Si le sud du Liban est attaqué, cela affectera toute la région. L'expansion de la guerre est un danger, non seulement pour le Liban mais pour toute la région", a-t-il averti, appelant à "un cessez-le-feu permanent à Gaza".

De son côté, le ministre iranien a appelé à "mettre fin le plus rapidement possible et sans préconditions" aux "crimes de guerre" et au "génocide" dans la bande de Gaza. Il a estimé que les "sionistes" (terme utilisé pour désigner Israël), en raison de leur "échec" à Gaza, "pourraient chercher à commettre d'autres torts et à élargir le champ de leur agression".

12h25

Le Hamas annonce un bilan de 37'232 morts

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 37'232 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 30 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise un communiqué, ajoutant que 85'037 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

12h00

Feu vert en commission pour les 10 millions de la Suisse à l'UNRWA

La Suisse doit verser pour l'instant 10 millions de francs à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). La commission compétente du National a approuvé la décision du mois passé du Conseil fédéral, sous conditions.

Le Conseil fédéral avait pris cette décision après des mois de controverse. Il avait précisé que ce versement était une réponse à l'appel à l'aide humanitaire lancé par l'UNRWA. L'aide est uniquement destinée exclusivement à Gaza pour couvrir les besoins les plus urgents de l'organisation, pour la période d'avril à décembre 2024: alimentation, eau, hébergement, soins de santé primaires et logistique.

La commission de politique extérieure du National soutient cette proposition, par 12 voix contre 11, indiquent les services du Parlement. Elle a insisté sur les conditions liées. Le paiement doit comporter la référence "Biens de première nécessité" et mentionner qu’il est interdit d’utiliser cet argent pour payer les frais généraux d’exploitation ou administratifs de l’UNRWA.

10h50

Israël accuse l'ONU de "calomnies" à l'encontre de son armée

Israël accuse une commission d'enquête de l'ONU de proférer "de fausses accusations et des calomnies" à l'encontre de son armée, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Publié mercredi à Genève, le rapport onusien affirme qu'Israël commet des crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël.

"Des crimes contre l'humanité d'extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, de transfert forcé, d'actes de torture et de traitements inhumains et cruels, ont été commis" par Israël, conclut la commission d'enquête.

Selon le porte-parole, il a été rédigé par "une entité née dans le péché, qui viole les normes de l'ONU, et les dirigeants de la commission sont "tous biaisés et imprégnés d'un agenda anti-israélien", a dénoncé le porte-parole

"Le rapport décrit une réalité alternative dans laquelle des décennies d'attaques terroristes sont effacées, où il n'y a pas d'attaques répétées de missiles sur les citoyens israéliens, et où il n'y a pas d'Etat démocratique se défendant contre une attaque terroriste", a-t-il encore détaillé.

08h45

De nouvelles frappes israéliennes à Gaza

L'armée israélienne pilonne jeudi le sud de la bande de Gaza après une tournée au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken qui cherche à arracher un accord de cessez-le feu entre Israël et le Hamas.

Aux premières heures du jour, d'intenses tirs d'artillerie et des frappes par des hélicoptères israéliens ont été entendus dans le secteur de Rafah, à la pointe sud du territoire, près de la frontière avec l'Egypte.

Mercredi, le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a lancé une pluie de roquettes sur le nord d'Israël et promis d'intensifier ses attaques pour venger la mort d'un haut commandant militaire tué la veille dans une frappe ciblée israélienne sur le sud du Liban.

Tôt jeudi, les sirènes d'alarme anti-roquettes ont à nouveau retenti dans le nord d'Israël, selon l'armée. Et au Yémen, les rebelles Houthis, alliés aussi du Hamas palestinien, ont revendiqué une attaque qui a endommagé en mer Rouge un vraquier grec soupçonné selon eux de liens avec Israël.

05h50

1,7 million de personnes déplacées à Gaza

Le monde comptait un nombre record de 120 millions de déplacés de force à la fin avril, un nombre qui ne cesse d'augmenter et "un terrible réquisitoire sur l'état du monde", dénonce l'ONU jeudi.

Les guerres à Gaza, au Soudan et en Birmanie ont fortement contribué à augmenter le cortège de gens forcés de fuir leur lieu de résidence depuis plus d'un an, a souligné le Haut-Commissariat pour les réfugiés dans son rapport annuel.

Dans la bande de Gaza, l'ONU estime que 1,7 million de personnes, soit 75% de la population, ont été déplacées depuis la guerre lancée par Israël en représailles à l'attaque du Hamas sur son territoire le 7 octobre. 

JEUDI 13 JUIN

Le Hamas exhorte les Etats-Unis à faire "pression" sur Israël pour un cessez-le-feu permanent à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé dans un communiqué les Etats-Unis à faire "pression" sur Israël pour arriver à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken "continue de parler de l'accord d'Israël à la dernière proposition (de cessez-le-feu), mais nous n'avons entendu aucun responsable israélien s'exprimer à ce sujet", a indiqué le Hamas. "Dans ce contexte, nous appelons Antony Blinken et l'administration Biden à faire pression directement" sur Israël, a ajouté le mouvement dans son communiqué.

Le 31 mai, le président américain Joe Biden a présenté l'ébauche d'un plan par étapes pour aller d'un cessez-le-feu temporaire à une paix durable à Gaza. Présenté comme une initiative approuvée par Israël, le projet évoque une libération des otages détenus à Gaza, un cessez-le-feu, une augmentation de l'aide humanitaire et la reconstruction de Gaza.

19h35

Plus de 8000 enfants de moins de cinq ans traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l'OMS

Une proportion importante de la population à Gaza est désormais confrontée à un niveau catastrophique de manque de nourriture, a expliqué le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'un point de presse à Genève.

"Malgré les informations faisant état d'une augmentation des livraisons de nourriture, rien ne prouve actuellement que ceux qui en ont le plus besoin reçoivent des aliments en quantité et en qualité suffisantes", a-t-il souligné.

"Plus de 8000 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués et traités pour malnutrition aiguë, dont 1600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère", a-t-il relevé.

Enfin, il a alerté que 32 décès ont déjà "été attribués à la malnutrition, dont 28 parmi les enfants de moins de cinq ans".

17h45

Pluie de roquettes sur Israël après la mort d'un commandant du Hezbollah

Le Hezbollah a lancé mercredi une pluie de roquettes sur le nord d'Israël et a promis d'intensifier ses attaques pour venger la mort la veille d'un haut commandant militaire dans une frappe ciblée israélienne sur le sud du Liban.

Taleb Sami Abdallah est "le plus important commandant du Hezbollah à être tué depuis le début de la guerre" il y a huit mois, selon une source militaire libanaise.

L'armée israélienne a indiqué qu'environ 160 projectiles ont été tirés du Liban sur Israël mercredi matin, en barrages successifs, sans faire de victimes d'après les premières informations des autorités.

15h00

Toutes les demandes du Hamas pas "réalisables" en vue d'un "accord" de cessez-le-feu, selon Washington

Les Etats-Unis travailleront avec les pays médiateurs afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, ajoutant que toutes les demandes du Hamas n'étaient pas "réalisables".

La veille, le Hamas a donné une réponse aux médiateurs du Qatar et de l'Egypte à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, proposé selon lui par Israël.

Le Hamas a appelé à un "arrêt total de l'agression" à Gaza et proposé des "amendements" à la proposition annoncée par le président américain, "notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza", avait indiqué une source au fait des discussions.

En visite de consultation avec le Qatar sur la réponse du Hamas, Antony Blinken a déclaré que le mouvement islamiste palestinien aurait pu donner un "oui clair et simple".

Il a aussi assuré que les Etats-Unis présenteraient des idées concrètes pour l'après-guerre dans la bande de Gaza, tout en faisant pression sur Israël pour qu'il élabore un plan.

14h35

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37'202 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a annoncé mercredi un nouveau bilan de 37'202 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.

Au moins 38 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise un communiqué ajoutant que 84'932 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Les proches de Palestiniens décédés se recueillent autour d'un corps amené à la morgue à Deir Al Balah, dans la bande de Gaza, le 12 juin 2024 [AFP - ASHRAF AMRA]
Les proches de Palestiniens décédés se recueillent autour d'un corps amené à la morgue à Deir Al Balah, dans la bande de Gaza, le 12 juin 2024 [AFP - ASHRAF AMRA]

12h45

L'armée israélienne accusée de soutenir des colons violents

Face à la hausse des attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, plusieurs ONG accusent l'armée israélienne de soutenir activement la violence de certains colons juifs. Ces derniers sont aussi enhardis par le soutien appuyé qu'ils reçoivent de ministres d'extrême droite.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé 1096 attaques menées par des colons entre le 7 octobre et le 31 mars dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967, soit six par jour en moyenne, contre trois par jour avant le début de la guerre en cours à Gaza, et deux en 2022.

Selon un décompte de l'ONG israélienne de défense des droits de l'Homme Yesh Din, les actes violents de colons israéliens ont enregistré un record en 2023.

11h25

La Jordanie, plaque tournante de l'aide humanitaire à Gaza

La Jordanie organisait ce mardi une conférence internationale visant à récolter des fonds pour l'aide humanitaire destinée aux Palestiniens de la bande de Gaza, ravagée par huit longs mois de guerre sanglante.

Même si elles sont liées par un accord de paix avec Israël, les autorités jordaniennes condamnent avec virulence la guerre à Gaza. Leur chef de la diplomatie a notamment accusé Israël d’utiliser la faim "comme arme de guerre".

Depuis le début du conflit, si le roi Abdallah II de Jordanie a parrainé plusieurs initiatives humanitaires, le pays ne peut pas faire grand-chose d'autre. Le pouvoir jordanien ne peut pas jouer les médiateurs, car il entretient des relations houleuses avec le Hamas. Et ses relations avec Israël se sont fortement dégradées depuis le début de la guerre à Gaza. 

Plusieurs objectifs

En investissant le domaine humanitaire, il vise plusieurs objectifs: être solidaire avec l’enclave face à la peur d’une expulsion des Palestiniens de Gaza pour un transfert vers l’Egypte et la Jordanie, et apaiser la colère de la société jordanienne face à l’offensive israélienne à Gaza.

Concrètement, la Jordanie intervient directement à Gaza, notamment à travers deux hôpitaux militaires où elle envoie des médecins militaires. Mais pas seulement. La Jordanie envoie aussi à Gaza des médecins civils qui rejoignent des équipes humanitaires à Gaza.

La Jordanie a en outre essayé d’ouvrir une route civile de camions d’aide pour Gaza, mais le flux a été très limité. Des convois ont été attaqués par des colons en Cisjordanie, l'obligeant à la fermer. Il ne reste aujourd'hui qu’une route militaire gérée par l’armée.

>> Ecouter le sujet de Tout un monde :

Des Palestiniens dans une rue détruite du camp de réfugiés de Khan Younès à Gaza. [Keystone/EPA - Haitham Imad]Keystone/EPA - Haitham Imad
La Jordanie, plaque tournante de l'aide humanitaire à Gaza / Tout un monde / 5 min. / le 12 juin 2024

09h20

Israël accusé de crimes contre l'humanité pour "extermination" par une commission onusienne

Israël est responsable dans la bande de Gaza de crimes contre l'humanité, notamment pour "extermination", a estimé mercredi une commission d'enquête de l'ONU, accusant aussi les autorités israéliennes et les groupes armés palestiniens de crimes de guerre depuis le 7 octobre.

"Les crimes contre l'humanité d'extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, de transfert forcé, d'actes de torture et de traitements inhumains et cruels, ont été commis" par Israël, conclut dans un rapport cette commission, créée en mai 2021 par le Conseil des droits de l'Homme.

>> Ecouter les explications de Forum :

L’ONU accuse Israël de crimes de guerre et contre l’humanité
L’ONU accuse Israël de crimes de guerre et contre l’humanité / Forum / 2 min. / le 12 juin 2024

L'ambassade d'Israël à Genève a immédiatement accusé la commission de "discrimination systématique" à son encontre.

La Commission d'enquête "a prouvé une fois de plus que ses actions sont toutes au service d'un agenda politique focalisé contre Israël", a dénoncé l'ambassadrice d'Israël auprès de l'ONU à Genève, Meirav Shahar, dans un communiqué.

Population civile visée

A l'inverse du génocide, les crimes contre l'humanité ne doivent pas obligatoirement prendre pour cible un groupe de population particulier mais peuvent viser toute population civile, selon l'ONU. Ils doivent toutefois être commis dans le cadre d'attaques à grande échelle, contrairement aux crimes de guerre qui peuvent être des faits isolés.

Selon les enquêteurs onusiens, les autorités israéliennes et "la branche militaire du Hamas et six autres groupes armés palestiniens" sont "responsables" de "crimes de guerre".

"Il est impératif que tous ceux qui ont commis des crimes soient tenus pour responsables", a déclaré la présidente de la commission, la Sud-Africaine Navi Pillay, dans un communiqué.

09h15

Plan de trêve à Gaza: un "arrêt total de l'agression" souhaité côté palestinien

La réponse du Hamas et du Djihad islamique à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, appelle à un "arrêt total de l'agression" dans la bande de Gaza, ont annoncé les deux mouvements palestiniens.

"La réponse donne la priorité aux intérêts du peuple palestinien et souligne la nécessité d'un arrêt total de l'agression en cours à Gaza", ont-ils déclaré dans un communiqué commun, ajoutant qu'ils étaient prêts à "s'engager de façon positive pour parvenir à un accord qui mette fin à cette guerre".

La guerre ne connaît pas de répit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]
La guerre ne connaît pas de répit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. [KEYSTONE - MOHAMMED SABER]

Ce plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération d'otages retenus dans le territoire palestinien et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

MERCREDI 12 JUIN

Un important commandant du Hezbollah tué par une frappe israélienne au Liban

Un important commandant militaire du Hezbollah a été tué mardi soir dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, a indiqué le mouvement chiite libanais allié du Hamas palestinien.

Selon une source militaire libanaise, la frappe aérienne a eu lieu dans la ville de Jouaiyya, à 15 km de la frontière israélienne, et a causé la mort de trois autres personnes. Le commandant "est le plus important du Hezbollah à être tué jusqu'à présent depuis le début de la guerre", a affirmé la source, sans préciser l'identité de ce combattant.

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