L'armée israélienne a annoncé samedi la fin de son "opération lancée la veille", contre un "centre de commandement du Hamas" dans l'hôpital Kamal Adwan. Elle a également confirmé avoir arrêté le directeur de l'établissement, le Dr. Hossam Abou Safiya, afin de l'interroger. Selon Tsahal, il est suspecté d'être "un terroriste du Hamas".
Les forces spéciales israéliennes sont entrées au sein de l'hôpital qui avait été précédemment "encerclé", détaille l'armée dans un communiqué. Elles affirment y avoir trouvé "des armes, dont des grenades, des pistolets, des munitions et du matériel militaire".
L'armée et les services du renseignement israéliens annoncent également avoir arrêté plus de 240 personnes "dans les environs" de l'hôpital. Selon Tsahal, les forces palestiniennes ont riposté avec des "tirs de missiles anti-tanks et de lance-roquettes". Elle affirme enfin que son aviation a "éliminé des terroristes qui essayaient de s'enfuir".
Personnes déshabillées et forcées de marcher vers le sud
Les Israéliens affirment encore avoir "contribué" ces dernières semaines, en amont de leur opération, à évacuer de l'hôpital 350 patients et personnel médical et de soin.
De son côté, le porte-parole de la Défense civile locale a expliqué que "l'occupation (israélienne) a complétement détruit l'ossature médicale, humanitaire et de secours dans le nord de Gaza", précisant que le responsable local des secouristes avait également été arrêté.
Un témoin a par ailleurs affirmé que l'armée israélienne avait "demandé à tous les jeunes hommes de se déshabiller avant de sortir de l'hôpital et de se rendre dans une école utilisée comme centre de détention et d'interrogatoire". "Les soldats nous ont posé des questions sur les résistants, le Hamas, les armes et les gens qui filmaient les bombardements", a ajouté cet homme de 48 ans, qui a été arrêté puis relâché.
L'OMS a également relayé les accusations selon lesquelles "plusieurs personnes auraient été déshabillées et forcées à marcher vers le sud de Gaza".