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Des personnalités de la diplomatie helvétique demandent que le Suisse continue de soutenir l'UNRWA 

- Israël a confirmé jeudi la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, tué lors d'un bombardement sur la bande de Gaza. La mort de celui qui était considéré comme l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre pourrait marquer un tournant dans l'invasion du territoire palestinien, qui dure depuis près d'un an.

- Une vingtaine d'anciens secrétaires d'Etat, d'ambassadeurs et de spécialistes du Proche-Orient suisses appellent dans une lettre le Conseil des Etats à ne pas stopper le financement de la Suisse à l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). Ils rappellent qu'aucune ONG suisse n'a la possibilité, les moyens, ni l'expertise pour la remplacer.

- Les Etats-Unis ont bombardé mercredi soir des sites des Houthis au Yémen à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2, a annoncé mercredi soir le Ministère américain de la défense.

- Un bombardement israélien sur la mairie de la ville de Nabatiyeh a fait au moins 16 morts et une cinquantaine de blessés, dont le maire de la localité et plusieurs secouristes qui assistaient à une réunion de crise pour fournir de l'aide à la population. Un responsable de l'ONU a déploré la mort de quatre membres "d'une équipe de secours avec laquelle l'ONU (...) travaillait depuis plus d'un an".

Suivi assuré par RTSinfo

23h30

Joe Biden salue la mort de Sinouar, "obstacle" à la paix à Gaza

Joe Biden a salué jeudi la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, parlant d'une "bonne journée pour Israël, les Etats-Unis et le monde", qui permet de lever un "obstacle" majeur en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération des otages.

"Il est désormais possible d'envisager un 'jour d'après' à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu'un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens", a affirmé le président américain dans un communiqué.

"Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n'existe plus", a-t-il déclaré alors qu'il se trouvait en route pour l'Allemagne.

23h10

Antony Blinken fera un nouveau déplacement en Israël pour "faire pression"

Joe Biden a déclaré jeudi qu'il envoyait son chef de la diplomatie Antony Blinken en Israël pour faire pression en faveur d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après l'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinwar.

"Il est temps que cette guerre prenne fin et que ces otages soient ramenés chez eux. C'est ce que nous sommes prêts à faire, et j'envoie Tony Blinken en Israël", a-t-il déclaré après son arrivée à Berlin, précisant que cela se ferait dans "quatre ou cinq jours".

21h55

La France n'a "jamais fait défaut" à l'Etat d'Israël, se défend Emmanuel Macron

"Il n'y a pas d'ambiguïté. La France s'est toujours tenue aux côtés d'Israël", a déclaré jeudi Emmanuel Macron, estimant que les gouvernements successifs et lui-même avaient "toujours lutté contre toute forme d'antisémitisme".

"Cet engagement demeure, comme nous l'avons encore montré cette année en participant à la défense d'Israël" face aux attaques de l'Iran et des Houthis, a-t-il assuré.

Le président français se défend ainsi face aux accusations de Benjamin Netanyahu, qui a vivement réagi à l'appel d'Emmanuel Macron à ce qu'Israël respecte l'ONU. Il s'est justifié en invoquant un "manque de professionnalisme" de ses ministres, des journalistes et des "commentateurs", leur reprochant des "propos déformés" sur Israël, qui ont donné lieu à une vive polémique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Je crois que j'en dis suffisamment sur la situation au Proche-Orient pour ne pas avoir besoin de ventriloque. Tout cela est une preuve, au fond, d'un délitement du débat public et d'un manque de professionnalisme", a-t-il estimé.

Le président français a toutefois exhorté Israël de mettre fin à ses opérations militaires au Liban, "de ne pas y étendre son action au sol" et de "respecter la souveraineté" du pays. "Pour la France, la souveraineté du Liban est une cause essentielle qu'elle défendra toujours", a-t-il assuré.

20h40

L'armée israélienne perd cinq militaires au Liban

L'armée israélienne, qui mène une offensive militaire au sol contre le Hezbollah libanais depuis fin septembre, a annoncé jeudi la mort de cinq de ses soldats sur sol libanais, sans en préciser la date.

Cinq soldats de l'Unité de reconnaissance Golani "sont tombés au combat dans le sud du Liban", indique un communiqué de l'armée israélienne, portant à 19 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de cette nouvelle invasion au sud du Liban.

20h10

Benjamin Netanyahu prévient que "la guerre n'est pas finie"

Dans une déclaration publique jeudi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, qu'il a qualifiée d'"étape importante". Il a toutefois annoncé qu'elle ne signifiait pas la "fin de la guerre" dans la bande de Gaza.

"Le Mal a pris un coup sévère mais la tâche qui nous attend n'est pas encore terminée", a-t-il affirmé.

Il a également appelé les groupes armés palestiniens à libérer les otages, affirmant aux combattants qu'ils "auront la vie sauve" s'ils libèrent les Israéliennes et les Israéliens encore détenus dans le territoire.

20h00

Le déplacement forcé des Gazaouis constituerait un crime de guerre, prévient l'ONU

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains Volker Türk a mis en garde jeudi Israël contre un possible crime de guerre en cas de "déplacement forcé à grande échelle" de la population du nord de la bande de Gaza. "Des ordres d'évacuation par Israël semblent être destinés à couper complètement le nord de Gaza du reste du territoire" palestinien, a-t-il accusé lors d'une conférence de presse à New York.

"Alors que les bombardements et autres attaques se poursuivent, on a de graves inquiétudes quant à un déplacement forcé de civils, à grande échelle, qui ne respecterait pas les critères du droit international en matière d'évacuation sous impératifs militaires", a développé le diplomate onusien.

Volker Türk a clairement prévenu Israël qu'un "déplacement de force d'une grande partie de la population du nord de Gaza constituerait un crime de guerre".

L'armée israélienne a intensifié depuis le 6 octobre ses opérations dans le nord du territoire où des centaines de milliers de personnes sont prises au piège des combats et privées d'aide humanitaire. "J'appelle Israël à immédiatement faciliter un afflux massif d'aide humanitaire nécessaire à travers toute (la bande de) Gaza", a encore exhorté Volker Türk.

19h05

Israël confirme la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar

L'armée israélienne a confirmé la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar. Il été "éliminé" lors d'une opération dans la bande de Gaza, ce qui pourrait être un coup décisif porté au mouvement islamiste palestinien.

>> Pour plus de détails : Le chef du Hamas Yahya Sinwar tué par un bombardement de l'armée israélienne à Gaza

17h35

La potentielle mort de Yahya Sinwar, une voie vers la fin des massacres?

Après des informations selon lesquelles le chef du Hamas pourrait avoir été tué par l'armée israélienne à Gaza, les représentants des familles d'otages israéliens ont publié une déclaration appelant le gouvernement et les dirigeants à profiter de l'occasion pour conclure un accord pour libérer les otages.

"Nous appelons le gouvernement israélien, les dirigeants du monde et les pays médiateurs à transformer la réussite militaire en une réussite diplomatique en poursuivant un accord immédiat pour la libération des 101 otages: les vivants pour leur réhabilitation et les assassinés pour un enterrement approprié", écrit le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Le "bon moment" pour mettre fin aux combats?

De leur côté, des experts et responsables pro-israéliens aux Etats-Unis ont exprimé un optimisme prudent quant au fait que sa mort pourrait constituer une porte de sortie menant à une désescalade, au retour des otages et à une éventuelle fin de l'invasion et des bombardements à Gaza.

"De nombreuses questions demeurent et le risque pour les otages dans ces moments est énorme. Une initiative urgente pour leur retour est essentielle", a notamment déclaré le dirigeant du Israel Policy Forum. "Même si je ne pleurerai certainement la mort de Yahya Sinwar, j'aurais préféré apprendre que les otages étaient rentrés chez eux auprès de leurs familles", a déclaré le PDG d'Americans for Peace Now.

16h45

Une Palestinienne abattue dans un champ d'olives en Cisjordanie occupée

Le ministère palestinien de la Santé a dénoncé jeudi la mort par balles d'une Palestinienne alors qu'elle récoltait des olives dans le village de Faqoua, près de Jénine en Cisjordanie occupée. Selon des témoins, elle aurait été abattue par un Israélien en uniforme militaire, non loin d'un mur de séparation en cours de construction entre Israël et les territoires palestiniens.

L'armée israélienne a indiqué de son côté qu'elle "vérifiait" les faits.

Violences accrues en Cisjordanie depuis deux ans

Les oliveraies sont essentielles pour l'économie et la culture de la Cisjordanie mais elles sont depuis des décennies la cible des colons israéliens, qui revendiquent l'accès aux terres agricoles. Et les violences ont redoublé d'intensité depuis deux ans.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), en 2023, les forces israéliennes ont tué 492 Palestiniens, dont 120 enfants, en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Soit plus du double n'importe quelle autre année depuis le début des décomptes. Par ailleurs, 25 civils et cinq militaires israéliens ont été tués par des Palestiniens, soit le chiffre le plus élevé depuis au moins 15 ans.

Parmi les victimes palestiniennes, environ 190 ont été tuées avant l'attaque du 7 octobre. Et depuis cette date, plus de 738 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie, selon le ministère de la Santé de Ramallah.

16h05

Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, pourrait avoir été tué

L'armée israélienne a annoncé jeudi qu'elle était en train de vérifier si le chef du Hamas Yahya Sinwar faisait partie de trois membres du Hamas qui ont été tués lors d'un bombardement sur la bande de Gaza.

"Trois terroristes ont été éliminés", a affirmé l'armée dans un communiqué, précisant qu'à ce stade, leurs identités "ne peuvent pas être confirmées". Une source de sécurité israélienne a affirmé que des analyses ADN étaient en cours afin de confirmer que le corps sorti des décombres est bien celui de Yahya Sinwar.

De son côté, la presse israélienne estime qu’il y a "de fortes chances" que le chef du Hamas dans la bande de Gaza ait été tué.

Yahya Sinwar est devenu le chef de facto depuis l'assassinat par Israël du précédent leader du Hamas Ismaël Haniyeh lors d'un déplacement en Iran. [AFP - MOHAMMED ABED]
Yahya Sinwar est devenu le chef du Hamas après l'assassinat par Israël de son précédent leader Ismaël Haniyeh lors d'un déplacement en Iran. [AFP - MOHAMMED ABED]

Agé de 61 ans et chef depuis 2017 du mouvement islamiste palestinien à Gaza, Yahya Sinwar est notamment considéré comme l'un des cerveaux de l'attaque du 7 octobre 2023 menée par les différents groupes armés palestiniens.

12h50

Des personnalités de la diplomatie hélvétique demandent que le Suisse continue de soutenir l'UNRWA 

Une vingtaine d'anciens secrétaires d'Etat, d'ambassadeurs et de spécialistes du Moyen-Orient suisses appellent dans une lettre le Conseil des Etats à ne pas stopper le financement de la Suisse à l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). Ils rappellent qu'aucune ONG suisse n'a la possibilité, les moyens, ni l'expertise pour la remplacer.

Rumeurs et interprétations sans fondement

La décision du Conseil national "a été prise pour des considérations politiques, alimentées par des rumeurs basées sur des interprétations sans fondement et non sur des faits et sur la réalité des souffrances humaines d’une population meurtrie", écrivent les signataires de la lettre, parmi lesquels l'ancien Secrétaire d'Etat Jacques de Watteville ou l'ancienne procureure de la Confédération Carla del Ponte.

Il est particulièrement faux d'affirmer que l'UNRWA serait l'alliée du Hamas, poursuit la missive, dont ont rendu compte jeudi Le Temps et le Blick. Une enquête de l'ONU d'avril dernier conclut en effet "qu'Israël n’a transmis aucune preuve de l'implication d’employés de l’ONU dans les attaques du 7 octobre 2023 contre des civils israéliens". Une investigation administrative onusienne avait en revanche admis qu'un lien était possible dans neuf cas.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le quartier général de l'UNRWA à Deir al-Balah, le 14 octobre 2024. [Keystone - Haitham Imad]Keystone - Haitham Imad
Une série de personnalités de la diplomatie helvétique demandent que le Suisse continue de soutenir l'UNRWA / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:20

Plusieurs pays ont repris leur financement

A la suite de ce rapport, le Japon, l'Allemagne, l’Italie, l’Australie, le Canada et la Grande-Bretagne ont repris leur financement. Actuellement, la situation sanitaire et alimentaire désastreuse des 2,2 millions d'habitants de Gaza nécessite une aide urgente que seule l'UNRWA est en capacité de fournir, plaide l'Observatoire Ethique et Santé Humanitaire fondé par l'ancien président de Médecins du Monde Suisse Nago Humbert, à l'origine de la lettre.

Le 9 septembre dernier, le Conseil national avait soutenu par 99 voix contre 88 et 7 abstentions une proposition de l'UDC voulant couper les vivres à l'UNRWA, contre l'avis de la commission compétente et du Conseil fédéral. Ce dernier avait déjà libéré un financement de 10 millions de francs pour l'agence, à la place des 20 millions initialement prévus pour 2024. Les sénateurs doivent se pencher sur le sujet le 24 octobre.

11h10

Le chômage dans la bande de Gaza frôle les 80%

Le chômage dépasse désormais 79% dans la bande de Gaza après un an de bombardements israéliens. Il atteint plus de 34% en Cisjordanie, trois fois plus en un an, a affirmé jeudi l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.

La moyenne sur les deux territoires palestiniens s'établit à plus de 51%, selon les indications relayées par l'institution et par les entités palestiniennes. Plus de 734'000 personnes sont désormais sans emploi depuis un an, le double par rapport à l'année précédente.

Autre indication, le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de près de 85% dans la bande de Gaza sur un an et de plus de 21% en Cisjordanie, une diminution sans précédent.

Il faut débloquer les recettes retenues par Israël, augmenter l'assistance et prévoir un plan de relance pour les territoires palestiniens, affirmait-il. Plus largement, en Cisjordanie, les salaires réels ont diminué, ajoute de son côté l'OIT dans son rapport.

10h05

L'armée israélienne appelle à évacuer une zone de l'est du Liban

L'armée israélienne a émis jeudi un ordre d'évacuation urgent à la population d'une zone de l'est du Liban, avertissant d'une attaque prochaine.

"Avertissement urgent aux résidents de la région de la Békaa, spécialement ceux habitant dans le bâtiment marqué sur la carte dans la zone de Temnine", a annoncé sur X le porte-parole de l'armée Avichay Adraee, soulignant que "des installations et des intérêts appartenant au Hezbollah" situés à proximité seraient "visés par les forces de défense dans un avenir proche".

08h15

"Petites mains" du Liban, les migrants à nouveau déplacés par les frappes israéliennes

Au Liban, trois semaines d’offensive d’Israël, qui dit vouloir détruire le Hezbollah, ont fait plus d’un million de déplacés, selon Beyrouth. Parmi eux, des migrants, les petites mains de l’économie libanaise, pour qui trouver un abri est difficile. Le bâtiment de l’église jésuite Saint-Joseph, dans un quartier chrétien de Beyrouth, leur a ouvert ses portes.

"Je vivais dans le sud du Liban, à Nabatiyeh. Les bombardements étaient très forts. Je n’ai rien emporté en fuyant, pas même des vêtements pour le bébé. J’ai peur pour lui", a témoigné une Soudanaise enceinte de huit mois au micro de la RTS. "Et je ne peux pas repartir au Soudan". Là-bas aussi, "il y a la guerre".

Abris réservés aux Libanais

Les abris collectifs du gouvernement étant réservés aux Libanais, l'église est débordé par les demandes d’accueil. En raison de sa localisation dans un quartier chrétien, le bâtiment n'a pour l'instant pas subi de dégâts, mais les bombardements se rapprochent.

Patimat, une Sri-Lankaise, vivait dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. "Je ne peux pas retourner dans ma maison, elle est dans une zone dangereuse. J’ai peur. Je n’ai que cet endroit, cette église où rester. Si quelqu’un m’aide, je veux quitter le Liban. Mais je n’ai pas d’argent. Comment pourrais-je voyager?", s'interroge-t-elle.

>> Ecouter le reportage de la RTS à Beyrouth :

Des frappes israéliennes visent régulièrement Beyrouth. [Keystone]Keystone
Reportage dans une église libanaise qui recueille des migrants déplacés par la guerre au Proche-Orient / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:29

07h20

En Iran, la population dans la crainte d'une frappe israélienne

Les menaces israéliennes de riposte au tir de missiles iraniens sur l'Etat hébreu provoquent la peur et l’angoisse chez de nombreux Iraniens. Sur place, alors que la guerre au Proche-Orient était jusqu'ici lointaine, la question d’une attaque israélienne revient dans toutes les conservations depuis une quinzaine de jours, a observé le correspondant de la RTS sur place.

"Nous sommes bien sûr inquiets. Ils ont dit qu’ils ne frapperaient pas les villes et les gens, mais il y aura des effets. S’ils frappent les sites pétroliers ou nos industriels, cela aura des conséquences sur nous", redoute Mohammad, un garagiste d’une cinquantaine d’années.

L’économie iranienne souffre déjà des sanctions américaines et européennes qui ne cessent de se durcir. Pour Alireza, un chauffeur de Snapp, l’équivalent d’Uber en Iran, une attaque israélienne pourrait aggraver une vie quotidienne déjà très difficile. "Qu’Israël attaque ou pas ne changera rien [...] Notre vie est une guerre de tous les jours", confirme-t-il. "Nous n’y pouvons rien [...] Nous sommes des gens simples. Nous ne pouvons pas intervenir dans la politique ou dans la vie économique", déplore-t-il.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Une foire à Tabriz en Iran. [AFP - Morteza Nikoubazl]AFP - Morteza Nikoubazl
La population iranienne dans l'attente d'une riposte israélienne / La Matinale / 2 min. / aujourd'hui à 06:23

06h45

Les Etats-Unis frappent le Yémen avec des bombardiers furtifs B-2

Les Etats-Unis ont bombardé des sites des Houthis au Yémen à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2, a annoncé mercredi soir le ministre américain de la défense Lloyd Austin. "Les forces américaines ont ciblé plusieurs installations souterraines des Houthis abritant plusieurs types d'armes qu'ils ont utilisées pour cibler des navires civils et militaires dans toute la région", a-t-il précisé.

Un bombardier furtif B-2 de l'armée de l'air américaine (image d'illustration). [KEYSTONE - SSGT BENNIE J. DAVIS III]
Un bombardier furtif B-2 de l'armée de l'air américaine (image d'illustration). [KEYSTONE - SSGT BENNIE J. DAVIS III]

Il s'agit du premier emploi connu à ce jour de ce type de bombardiers B-2 par les forces américaines depuis le début de leurs frappes contre les Houthis, groupement soutenu par l'Iran. "L'emploi de bombardiers furtifs à long rayon d'action B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine prouve la capacité de frappe" américaine "à tout moment et en tout lieu", s'est félicité Lloyd Austin, évoquant une "démonstration sans pareille".

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas. En réponse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations des Houthis, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.

01h45

Le Hezbollah dit avoir détruit un nouveau char israélien

Le Hezbollah a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi avoir détruit un char israélien dans le sud du Liban avec un "missile guidé".

La milice pro-iranienne dit également voir mené des combats rapprochés avec des soldats israéliens qui menaient des incursions dans la zone.

JEUDI 17 OCTOBRE

La Syrie fait état d'une "agression" aérienne israélienne 

L'agence officielle syrienne Sana a fait état dans la nuit de mercredi à jeudi d'une attaque aérienne "israélienne" qui a provoqué des incendies dans la ville côtière de Lattaquié, l'Observatoire syrien des droits de l'homme évoquant une frappe sur un "entrepôt d'armes".

"La défense antiaérienne a intercepté des cibles hostiles au dessus de Lattaquié", a rapporté l'agence Sana, évoquant des "incendies déclenchés par l'agression israélienne" à l'entrée de cette ville, fief du président Bachar al-Assad allié du Hezbollah libanais en guerre contre Israël.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni Londres et disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays, a de son côté rapporté sur X une "frappe israélienne visant un entrepôt d'armes à Lattaquié".

23h30

Un char israélien aurait ciblé des positions de la Finul, Israël dément

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a affirmé mercredi qu'un char israélien avait ouvert le feu sur l'une de ses tours de guet dans le sud du Liban, où ses Casques bleus sont déployés.

Des Casques bleus "postés près de Kfar Kila ont observé un char israélien de type Merkava tirer sur leur tour de guet. Deux caméras ont été détruites et la tour endommagée", a déclaré la Finul dans un communiqué, en déplorant des "tirs directs et visiblement délibérés" sur l'une de ses positions..

Réagissant à ces accusations, Israël a assuré mercredi soir que les Casques bleus n'étaient "pas une cible". Les forces israéliennes "mènent des opérations contre l'organisation terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, affirme Tsahal. "Les infrastructures et les forces de la Finul ne sont pas une cible et chaque accident contraire aux règles sera examiné en détail, ajoute le texte, ajoutant que "l'incident en question est en cours d'examen".

19h30

L'ONU dénonce une "attaque désastreuse" sur des équipes de secours à Nabatiyeh

Le nombre de victimes du bombardement israélien sur Nabatiyeh, qui a tué entre autres le maire de la localité, est passé à 16 morts et plus d'une cinquantaine de blessés ou blessées, selon un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé.

Tsahal a "intentionnellement ciblé une réunion du conseil municipal lors de laquelle étaient discutés les services de la ville et la situation en matière de secours" afin d'aider les personnes déplacées par les bombardements israéliens, a déclaré le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati.

Dans la foulée, le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU missionné au Liban, Imran Riza, a dénoncé "l'attaque désastreuse" d'Israël contre la mairie de la ville.

"Ce matin, une attaque dévastatrice a coûté la vie à de nouveaux civils et aux autorités locales qui s'efforçaient de fournir des secours, l'attaque ayant eu lieu alors qu'une réunion de crise se tenait dans la municipalité de Nabatiyeh", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Il a déploré la mort de quatre membres "d'une équipe de secours avec laquelle l'ONU (...) travaille depuis plus d'un an".

19h00

Quel rôle l'ONU a-t-elle vraiment joué dans la création d'Israël?

Le gouvernement israélien ainsi que les soutiens d'Israël en France ont vivement réagi à des propos du président français Emmanuel Macron, qui a rappelé qu'Israël devait son existence à une résolution de l'ONU. En réponse, Benjamin Netanyahu a estimé mardi soir que son pays existait à la faveur de "la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance" de 1948. "C'est une partie de la vérité", commente Jacques Ehrenfreund, professeur d'histoire des Juifs et du judaïsme à la faculté de théologie de l'Université de Lausanne, mercredi soir dans l'émission Forum.

Il rappelle que la résolution de l'ONU de novembre 1947 institue la fameuse "solution à deux Etats", avec un partage de la Palestine mandataire en un pays à majorité arabe et un autre à majorité juive. "À l'époque, l'agence juive accepte ce plan de partage et la partie arabe le refuse, pour des raisons qu'il est facile de comprendre. Suite à ce désaccord, l'Etat d'Israël se déclare lui-même et immédiatement s'enclenchera la guerre avec une grande partie du monde arabe."

Toutefois, "il faut rappeler que le lien entre les Juifs et cet espace géographique en Palestine est très ancien. A lui seul, il ne suffisait pas à la mise en place d'un Etat, mais on ne peut pas nier sa profondeur", poursuit-il. Ainsi, selon lui, ce qui a suscité la colère de Benjamin Netanyahu, "ce n'est pas le rappel, c'est l'injonction au rappel, comme si le Premier ministre israélien avait pu oublier une telle chose". Pour l'historien des religions, Benjamin Netanyahu l'a sans doute interprété comme une "minoration du lien historique" entre les Juifs et la Palestine.

>> L'interview complète de Jacques Ehrenfreund dans Forum :

L’Etat d’Israël doit-il son existence à l’ONU? Interview de Jacques Ehrenfreund
L’Etat d’Israël doit-il son existence à l’ONU? Interview de Jacques Ehrenfreund / Forum / 5 min. / hier à 19:00

18h05

Les pays membres de la Finul haussent le ton contre Israël

Les 16 pays de l'Union européenne participant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) veulent "exercer une pression maximale aux niveaux politique et diplomatique sur Israël" afin d'éviter "de nouveaux incidents", a déclaré mercredi le gouvernement italien dans un communiqué diffusé à l'issue d'une visioconférence ayant réuni les ministres de la Défense de ces pays.

"Dans le même temps, il a été clairement précisé que le Hezbollah ne pouvait pas utiliser le personnel de la Finul comme bouclier dans le contexte du conflit", ont-ils ajouté. "En outre, les 16 pays ont convenu de la nécessité de renforcer les Forces armées libanaises, grâce à un soutien adéquat à la formation et à un financement international, afin qu'elles puissent devenir une force crédible et contribuer à la stabilité de la région avec le soutien de la Finul".

17h30

Un premier cas de choléra identifié dans le nord du Liban

Les autorités libanaises ont confirmé un premier cas de choléra dans le nord du Liban, selon le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Son institution a activé son plan de préparation et de réponse pour renforcer la surveillance, a-t-il affirmé mercredi à la presse à Genève.

"Ce qui nous inquiète, c'est que les personnes déplacées par le conflit actuel ont atteint le nord", a déclaré de son côté le responsable de l'OMS au Liban lors d'un point de presse à Genève. Ces personnes viennent de certaines communautés du sud et de Beyrouth qui "n'ont pas été immunisées contre le choléra au cours des 30 dernières années, et le risque de propagation est très élevé", a-t-il mis en garde.

Le ministère libanais de la santé avait lancé en août une campagne de vaccination orale contre cette pathologie, précise également Tedros Adhanom Ghebreyesus. Mais les violences ont interrompu l'immunisation prévue pour 350'000 personnes. Plus largement, l'OMS œuvre avec les hôpitaux et la Croix-Rouge libanaise pour faire face aux effets sanitaires de l'invasion israélienne. Elle a aussi acheminé du matériel médical dans le pays.

16h40

L'agence atomique d'Iran juge "improbable" une attaque d'Israël sur des sites nucléaires

"Il est très improbable" qu'une attaque se produise, a affirmé le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Behrouz Kamalvandi.

"Dans le cas d'une attaque sur un site clé, soyez sûrs, elle ne réussira pas" et il "est très peu probable qu'ils (Israël) nous causent de sérieux dommages", a-t-il ajouté, précisant que l'Iran serait en mesure de "rapidement compenser" tout dégât potentiel.

Ces déclarations interviennent sur fond d'escalade entre l'Iran et Israël. L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, qui a juré d'y riposter.

16h30

Au moins trois morts à Cana, village au sud du Liban

Trois personnes ont été tuées et 54 blessées dans des frappes mardi soir de l'aviation israélienne sur le village de Cana dans le sud du Liban, cible de raids meurtriers israéliens depuis trois décennies, a rapporté mercredi le ministère de la Santé libanais.

Selon Mohammed Ibrahim, secouriste du mouvement Amal, allié du Hezbollah, 15 bâtiments ont été "entièrement détruits" dans le quartier où "les dégâts sont énormes".

L'aviation israélienne a visé "la place du village" et "les morts sont des déplacés" ayant trouvé refuge à Cana pour fuir les bombardements israéliens sur leur village du sud du Liban frontalier d'Israël, explique Hassan Dabouq, responsable municipal pour la région de Tyr. 

16h05

Deux ministres d'extrême droite israéliens sur la sellette à Londres

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que son gouvernement "examinait" d'éventuelles sanctions contre les deux ministres d'extrême droite du gouvernement israélien Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir pour des "propos odieux".

En août dernier, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich avait affirmé lors d'un colloque que "laisser mourir de faim" les habitants de la bande de Gaza pourrait "être justifié et moral pour faire libérer les otages" israéliens.

Le ministre de la Sécurité nationale israélien Itamar Ben Gvir avait aussi déclenché un tollé international après avoir participé mi-août à une prière avec 3000 fidèles juifs sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, troisième lieu saint de l'islam.

16h00

Le chef de l'UNRWA met en garde contre un "vrai risque" de famine

"Nous pouvons entrer dans une situation où la famine ou la malnutrition extrême sont malheureusement de nouveau probables", a déclaré Philippe Lazzarini lors d'une conférence de presse à Berlin.

Le patron de l'UNRWA a constaté une "chute drastique" du nombre de convois d'aide alimentaire dans le Sud, "à en moyenne 50 à 60 pour deux millions d'habitants, mais nous estimons que le nombre nécessaire est beaucoup beaucoup plus élevé". Quand au Nord, près de 400'000 personnes sont prises au piège dans les combats et "il est devenu extrêmement compliqué" de faire parvenir l'aide humanitaire.

15h10

La Jordanie dit à l'Iran qu'elle ne permettra pas la "violation" de son espace aérien

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré mercredi à son homologue iranien que le royaume jordanien ne permettrait à aucune partie de "violer" son espace aérien, sur fond d'escalade entre l'Iran et Israël.

La Jordanie "ne sera pas un champ de bataille pour qui que ce soit et ne permettra à aucune partie de violer sa souveraineté et son espace aérien ou de menacer la sécurité de ses citoyens", a déclaré Safadi à Amman devant le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

15h05

Les pays européens contributeurs "resteront engagés dans la Finul", selon Paris

Les 16 pays de l'Union européenne déployant des troupes au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban "resteront engagés dans la Finul", a affirmé le ministère français des Armées à l'issue d'une visioconférence les réunissant.

Elle a été organisée à l'initiative des ministres français et italien de la Défense, Sébastien Lecornu et Guido Crosetto, après que cinq Casques bleus indonésiens et sri-lankais eurent été blessés par l'armée israélienne lors de ses opérations dans le sud du Liban contre le Hezbollah.

Au cours de cette réunion, les ministres ont fait part de leur "vive préoccupation concernant la récente escalade le long de la Ligne Bleue", ont condamné "les actes d'intimidation, les menaces et les attaques subies par les Casques bleus", selon le ministère français des Armées.

"Nous ne tolèrerons pas que les soldats des Nations unies soient pris pour cible ni instrumentalisés dans un conflit qui doit maintenant cesser", ajoute-t-il.

13h05

Le ton monte entre la France et Israël au sujet de l’ONU

Mardi soir, Benjamin Netanyahu a vivement réagi aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait rappelé ce que l’Etat d’Israël devait à l’ONU. Cette remarque a provoqué des réactions à Jérusalem et en France.

La phrase litigieuse aurait été prononcée en Conseil des ministres: "Benjamin Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU". Visiblement agacé par les attaques israéliennes contre l’ONU, tant politiques que militaires, spécifiquement avec les tirs sur des positions des casques bleus au su du Liban, Emmanuel Macron a exprimé son mécontentement.

En réponse, Benjamin Netanyahu a publié un communiqué mardi soir: "Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’Etat d’Israël, mais la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de la Shoah, notamment du régime de Vichy".

En France, les soutiens d’Israël s’indignent également. Le Conseil représentatif des institutions juives de France estime que ces propos méconnaissent l’histoire et rappellent le contexte en France d’un antisémitisme "nourri par l’antisionisme". La députée des Français d’Israël a dénoncé des propos indignes.

>> Ecouter l'intégralité des explications du 12h30 :

Macron appelle à suspendre les livraisons d'armes à Israël et à privilégier une solution politique. [Pool via AP /KEYSTONE - Ludovic Marin]Pool via AP /KEYSTONE - Ludovic Marin
Echange de piques entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu / Le 12h30 / 1 min. / hier à 12:37

12h05

Le maire de la ville méridionale de Nabatiyeh tué dans une frappe

Une frappe israélienne a visé mercredi la municipalité de Nabatiyeh, une ville importante du sud du Liban, tuant "plusieurs personnes" dont le maire, a rapporté la gouverneure de la région éponyme Howaida Turk, évoquant "un massacre".

Plus tôt, elle avait indiqué qu'une dizaine de frappes avaient visé la ville, dirigée par le Hezbollah et son allié le mouvement chiite Amal, et ses environs.

Depuis que la formation pro-iranienne et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, au moins 1356 personnes ont été tuées au Liban dans les bombardements aériens israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.

12h00

Israël dit avoir bombardé un dépôt d'armes du Hezbollah à Beyrouth

Israël a dit mercredi avoir bombardé un dépôt d'armes souterrain du Hezbollah dissimulé sous un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, quelques heures après que les Etats-Unis ont dénoncé l'ampleur des frappes israéliennes visant la capitale libanaise.

Israël avait émis un peu avant un ordre d'évacuation qui ne mentionnait qu'un seul bâtiment à Dahieh.

"Avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de blesser des civils, notamment en diffusant des avertissements à la population du secteur", a dit l'armée israélienne.

09h15

"Les hostilités continueront sans cessez-le-feu", avertit le numéro deux du Hezbollah

Alors que les bombardements israéliens frappent plusieurs régions du Liban, y compris le sud de Beyrouth, le Hezbollah a assuré qu’il ne cédera pas. Son chef par intérim, Naïm Qassem, a pris la parole mardi, menaçant de riposter sur l’ensemble du territoire israélien.

Au cœur de son discours, qui souffle le chaud et le froid, il a appelé à un cessez-le-feu, avertissant que si les Israéliens n’en veulent pas, les hostilités continueront.

Le Premier ministre du Liban, Najib Miqati, plaide pour une issue politique et appelle à la solidarité internationale avec son pays.

>> Ecouter l'intégralité des explications de La Matinale :

Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem appelle à un cessez-le-feu.
Le numéro deux du Hezbollah appelle à un cessez-le-feu / La Matinale / 1 min. / hier à 06:23

08h15

Récit de la fuite de l’hôpital de Jabalia, témoignage d’une médecin de MSF

Israël poursuit son offensive au nord de la bande de Gaza. A Jabalia, l’armée israélienne resserre son étau depuis plus d’une semaine sur ce qu’elle considère comme un bastion du Hamas.

Près de 400’000 civils, pris au piège, ont reçu des ordres d’évacuation d’urgence. Sous les bombes, ils ont donc dû quitter l’hôpital dans lequel ils s’étaient réfugiés.

Kholoud, médecin de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza, raconte sa fuite vers Gaza City. Coincée avec ses parents, elle a finalement trouvé un véhicule pour organiser leur départ.

"Nous étions en route lorsqu’un drone nous a tiré dessus. Le chauffeur était terrifié, il hurlait: Que dois-je faire? J’ai cru que c’était la fin, que nous allions tous mourir", témoigne-t-elle mercredi dans La Matinale.

A Gaza city, la famille a finalement trouvé refuge dans les ruines d’un immeuble, où ils dorment tous sur des matelas de fortune ou directement sur le sol.

>> Ecouter l'intégralité du témoignage de Kholoud dans La Matinale :

Israël continue son offensive au nord de la bande de Gaza. [Keystone]Keystone
L'armée israélienne resserre son étau à Jabalia: le témoignage d'une médecin / La Matinale / 1 min. / hier à 06:18

>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR :

06h50

Frappes au sud de Beyrouth après un ordre d'évacuation israélien

Deux frappes ont touché le quartier chiite d'Haret Hreik dans le sud de Beyrouth tôt mercredi, selon des images retransmises en direct par un journaliste de l'AFPTV. Le bombardement a eu lieu quelques minutes après que l'armée israélienne a émis un ordre d'évacuation de ce secteur.

"Vous vous trouvez près d'installations et d'intérêts liés au Hezbollah, contre lesquels l'armée israélienne va agir dans un avenir proche", avait fait savoir l'armée israélienne dans un communiqué.

L'agence officielle libanaise ANI a précisé qu'il s'agissait d'une frappe aérienne. Une seconde frappe a, dans la foulée, également touché ce quartier, selon les images du journaliste AFPTV.

L'armée israélienne bombarde régulièrement le Liban dans le cadre d'une offensive destinée à neutraliser le Hezbollah, un mouvement pro-iranien qui bombarde son territoire.

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale sur les frappes israéliennes au Liban :

Des sauveteurs libanais s'activent pour retrouver des survivants après des frappes israéliennes. [Keystone]Keystone
Les frappes contre le Hezbollah au Liban s'intensifient malgré les appels internationaux au cessez-le-feu / La Matinale / 1 min. / hier à 06:19

03h30

Emmanuel Macron rappelle sa détermination à empêcher un embrasement

Emmanuel Macron a rappelé mardi, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la détermination de la France à éviter un embrasement au Proche-Orient, rapporte mercredi la présidence française.

Le chef de l'Etat a "condamné les attaques du Hezbollah contre le territoire israélien" et réitéré "l'engagement de la France pour la sécurité d'Israël", est-il précisé dans le communiqué.

Il a toutefois condamné "les frappes indiscriminées israéliennes qui ne font qu'alourdir un bilan humain déjà insupportable, à Gaza comme au Liban".

Emmanuel Macron a redit à Benjamin Netanyahu "la nécessité absolue de conclure un cessez-le-feu sans plus attendre au Liban" et a rappelé qu'un cessez-le-feu à Gaza "devait être conclu au plus vite".

Le chef de l'Etat a également fait part de son indignation après que des membres de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été blessés par les forces israéliennes et "a demandé à Israël de mettre fin à ces ciblages injustifiables".

MERCREDI 16 OCTOBRE

L'armée israélienne fait état de 50 projectiles tirés du Liban

L'armée israélienne a indiqué que 50 projectiles ont été tirés dans la nuit de mardi à mercredi sur le nord d'Israël depuis le Liban, où elle est opposée au Hezbollah pro-iranien. "Certains projectiles ont été interceptés", a-t-elle précise sans faire état de victimes.

Le Hezbollah a de son côté affirmé avoir tiré "une grande salve de missiles" en direction de la ville israélienne de Safed. C'est la troisième fois en moins de deux jours que le mouvement islamiste s'en prend à cette ville du nord d'Israël. Il a également dit avoir lancé des "salves de missiles" contre des positions de l'artillerie israélienne à Dalton et Dishon (nord-est).

L'armée israélienne a fait état de 50 projectiles tirés du Liban. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]
L'armée israélienne a fait état de 50 projectiles tirés du Liban. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]

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