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Guerre au Proche-Orient
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Israël accuse le Hamas d'essayer "d'extorquer des concessions de dernières minutes"
- Les autorités israéliennes ont accusé jeudi le Hamas de provoquer "une crise de dernière minute". Selon elles, le groupe est revenu sur certains points de l'accord de cessez-le-feu et de libération d'otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens, annoncé la veille par les médiateurs qataris, égyptiens et américains. L'approbation de l'accord a ainsi été reportée.
- Le Hamas, via un de ses dirigeants, a rejeté ces accusations, assurant que le mouvement s'en tient à l'accord.
- La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 73 personnes dans ce que son porte-parole a présenté comme une "forte intensification" des bombardements de l'armée israélienne survenus après l'annonce la veille d'un accord sur une trêve devant commencer dimanche.
Suivi assuré par RTSinfo
15h45
Le Premier ministre du Qatar somme Israël de se retirer de la zone tampon avec la Syrie
Le Premier ministre du Qatar a demandé depuis Damas à Israël de se retirer "immédiatement" de la zone tampon avec la Syrie, qu'il a occupée après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad.
"La prise de contrôle de la zone tampon par l'occupation israélienne est un acte irraisonné", a déclaré cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse conjointe avec le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, appelant au "retrait immédiat" des troupes israéliennes.
15h00
L'UE annonce une aide de 120 millions d'euros à Gaza
L'Union européenne a annoncé l'octroi d'une aide humanitaire de 120 millions d'euros en faveur de la bande de Gaza, après l'annonce d'un accord pour une trêve dans ce territoire palestinien.
Cette aide est destinée à faire face à la "situation catastrophique" à Gaza, a précisé une porte-parole de la Commission européenne lors du point presse quotidien à Bruxelles.
Elle prévoit notamment une aide alimentaire d'urgence, une aide médicale et des équipements permettant un meilleur accès à l'eau potable, selon un communiqué de la Commission. Quelque 3800 tonnes d'aide humanitaire ont par ailleurs été acheminées par voie aérienne pour venir en aide aux populations à Gaza.
14h15
"Ma joie est mêlée à un stress horrible", témoigne la cousine d'un otage franco-israélien
"J'ai des sentiments mitigés. Il y a de la joie mêlée à un stress horrible, à l'idée de savoir si cela va vraiment se concrétiser. Et si l'accord tient, je ne sais pas comment Ofer va revenir, s'il est vivant ou mort", témoigne Ifat Kalderon, cousine de l'otage franco-israélien Ofer Kalderon, dans le 12h30
"Mais je crois qu'Ofer est en vie et j'espère qu'il va revenir. J'espère surtout que cela ne s'arrêtera pas à la libération de 33 otages, mais qu'ils reviendront tous", ajoute-t-elle.
13h25
Un accord en trois phases
Le fragile accord conclu mercredi entre Israël et le Hamas prévoit trois phases: une trêve à partir de dimanche, la libération de 33 otages israéliens en échange d'un millier de prisonniers palestiniens, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.
La première phase de l'accord, qui devrait durer 42 jours, verra une libération de 33 otages, dont des femmes, des personnes âgées et des personnes blessées, en échange d'un millier de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Les otages israéliens font partie des 94 captifs encore détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, parmi lesquels 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.
Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé que la première phase durerait six semaines avec un cessez-le-feu "entier et total", accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées. L'aide humanitaire doit également augmenter durant cette première phase, qui doit permettre des négociations en vue d'arriver à la deuxième phase.
Crise de dernière minute dans les négociations au Qatar
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé jeudi matin une crise de dernière minute dans les négociations au Qatar. Selon Israël, le Hamas aurait reculé sur certaines clauses pour obtenir des concessions supplémentaires.
Mercredi soir, l'annonce d'un accord de cessez-le-feu a suscité à la fois de la joie et de la prudence chez les Palestiniens, explique Morgane Rousseau, directrice de Médecins du monde, dont l'ONG possède un bureau dans la bande de Gaza. "Il y a la crainte d'une intensification des bombardements jusqu'à dimanche, ce qui restreindrait totalement les mouvements de nos équipes à Gaza", ajoute-t-elle.
L'accord prévoit l'entrée de 600 camions par jour, dont 550 de carburant. "Les besoins sont absolument urgents. C'est l'hiver, il fait froid, les hôpitaux sont complétement dévastés. Les passages de l'aide humanitaire apporteront un souffle indispensable, mais il ne faut pas sous-estimer les difficultés d'organisation et l'épuisement des équipes sur place", témoigne Morgane Rousseau.
12h25
81 morts à Gaza en 24 heures
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé qu'au moins 81 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien au cours des dernières 24 heures, durant lesquelles un accord de trêve entre Israël et le Hamas a été annoncé.
Ces nouvelles pertes portent à 46'788 morts le bilan de plus de 15 mois de guerre, indique un communiqué du ministère. Selon le texte, 110'453 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza du fait des hostilités déclenchées par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur Israël le 7 octobre 2023.
12h10
L'UE octroie une aide de 120 millions d'euros à Gaza
L'Union européenne a annoncé l'octroi une aide humanitaire de 120 millions d'euros en faveur de la bande de Gaza, après l'annonce mercredi d'un accord pour une trêve dans ce territoire palestinien.
Cette aide est destinée à faire face à la "situation catastrophique" à Gaza, a précisé une porte-parole de la Commission européenne lors du point presse quotidien à Bruxelles.
11h55
Le Hamas dément les accusations d'Israël
Un haut dirigeant du Hamas a démenti que le mouvement palestinien soit revenu sur certains points de l'accord de trêve à Gaza annoncé la veille, affirmant que les accusations israéliennes à cet égard n'avaient "aucun fondement".
"Les accusations [du Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu selon lesquelles le mouvement reviendrait sur des points de l'accord de cessez-le-feu n'ont aucun fondement", a indiqué Sami Abou Zouhri, un dirigeant du mouvement islamiste originaire de la bande de Gaza.
Israël "crée des tensions de toutes pièces à un moment crucial et [...] nous demandons au gouvernement américain sortant et au prochain de le forcer à mettre en oeuvre l'accord", a-t-il ajouté.
11h15
Israël accuse le Hamas de remettre en cause "certains points" de l'accord de cessez-le-feu
Les autorités israéliennes ont accusé le Hamas de provoquer "une crise de dernière minute". Il est, selon elles, revenu sur certains points de l'accord de cessez-le-feu et de libération d'otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens, annoncé la veille par les médiateurs qataris, égyptiens et américains.
"Le Hamas revient sur certains points de l'accord conclu avec les médiateurs et Israël dans une tentative d'extorquer des concessions de dernière minute", affirme un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Le cabinet de sécurité israélien ne se réunira pas (en vue d'approuver l'accord) avant que les médiateurs aient notifié Israël que le Hamas a accepté tous les éléments de l'accord", ajoute le texte.
Plusieurs médias israéliens avaient évoqué une possible réunion de ce cabinet restreint en fin de matinée avant un vote sur l'accord en conseil des ministres, sans que ce soit confirmé officiellement.
A minuit, le bureau de Benjamin Netanyahu avait indiqué que les "derniers détails" faisaient encore l'objet de tractations et qu'"un communiqué officiel du premier ministre" sur l'accord ne serait publié "qu'après (leur) finalisation".
10h40
Au moins 73 morts à Gaza depuis l'annonce de l'accord
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 73 personnes, dont 20 enfants, et 230 personnes ont été blessées dans ce que son porte-parole a présenté comme une "forte intensification" des bombardements de l'armée israélienne survenus après l'annonce la veille d'un accord sur une trêve devant commencer dimanche.
Selon lui, les bombardements ont visé principalement Gaza-Ville et Khan Younès.
09h15
La Chine "salue" l'accord de cessez-le-feu
La Chine a "salué" l'accord de cessez-le-feu, appelant à sa mise en oeuvre "effective" alors que le gouvernement israélien doit encore donner son feu vert définitif.
"La Chine exprime l'espoir que cet accord soit mis en oeuvre de manière effective et qu'il ouvre la voie à un cessez-le-feu complet et permanent", a affirmé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
09h00
"Pas de certitude" sur le sort des deux otages franco-israéliens
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a indiqué sur RTL qu'il n'y avait "pas de certitude" sur le sort des deux otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de Gaza.
"Depuis de trop nombreux mois, nous n'avons pas de leurs nouvelles (...) Nous espérons vivement qu'ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé", a déclaré Jean-Noël Barrot avant le début de la trêve.
Lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, "c'est 48 de nos compatriotes qui ont perdu la vie, c'est huit qui ont été pris en otages, deux d'entre eux sont décédés malheureusement, quatre nous sont revenus (...) et c'est désormais ces deux otages dont nous attendons le retour", a rappelé le ministre.
08h20
Sébastien Boussois: "On est encore très loin de la paix"
Après 15 mois de guerre meurtrière et près de 50'000 morts, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas. Bien que non encore ratifié officiellement, cette annonce suscite l'espoir parmi les habitants de Gaza, les familles des otages et les acteurs internationaux ayant œuvré pour cette trêve. Un espoir toutefois teinté de prudence.
En effet, malgré l'annonce de la trêve, des bombardements et des alertes ont retenti jeudi dans le sud d'Israël et sur la bande de Gaza. Interrogé dans La Matinale de la RTS, Sébastien Boussoit, docteur en sciences politiques et spécialiste du Moyen-Orient, a mis en garde contre un excès d'optimisme: "Tout le monde s'emballe et est persuadé que c'est un accord définitif, qu'il y aura la paix demain. On est évidemment très loin de cela."
Une coopération internationale inédite
Cet accord est le fruit d’une intense médiation internationale impliquant les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et Israël. Si les Nations unies n’ont pas joué un rôle direct, des pressions significatives ont été exercées sur le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cependant, la fragilité politique en Israël demeure, notamment en raison de la dépendance de Netanyahu envers une droite ultranationaliste opposée à tout compromis.
L’arrivée de Donald Trump et son entourage aurait été décisive, selon Sébastien Boussois, permettant une "pression maximale" sur Netanyahu, là où Joe Biden n’avait pas réussi à infléchir sa position au cours des derniers mois.
Lueur d'espoir à Gaza
Pour les habitants de Gaza, la trêve offre une lueur d’espoir après des mois de privations. Cependant, la situation reste désastreuse, avec des infrastructures détruites et des pénuries de ressources vitales, et une reprise immédiate de la vie normale est impossible. "Il n’y a pratiquement plus de maisons debout et l’idée même d’un retour à la normale est encore utopique", souligne le spécialiste.
Enfin, si cette trêve est respectée, cela signifiera-t-il que toute l'aide humanitaire dont les Gazaouis ont un besoin urgent pourra enfin arriver? "C'est ce qui est censé se passer", répond Sébastien Boussois. "C'est l'urgence absolue pour ces populations qui sont dans des situations terribles. On peut imaginer, du coup, que l'aide en provenance des pays occidentaux, de la Turquie, du Qatar ou d'autres pays puisse être acheminée sans entraves jusqu'à Gaza", esquisse-t-il.
07h55
Le rôle des Etats-Unis dans l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas
L’accord, qui met fin à une période de tensions intenses au Moyen-Orient, est décrit par les responsables américains comme le fruit d’un effort conjoint entre les équipes de Joe Biden et de Donald Trump.
Ces dernières auraient travaillé main dans la main pour exercer une pression décisive sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cette collaboration rare entre deux administrations opposées sur le plan politique vise à illustrer une unité nationale sur un sujet stratégique pour les États-Unis.
Trump s'attribue le succès de l'accord
"Ces derniers jours, nous avons parlé d’une seule voix", a déclaré Joe Biden, insistant sur le caractère bipartite de cette réussite. Cette déclaration souligne l’importance du dossier pour les deux camps, malgré leurs divergences profondes sur d’autres questions.
Donald Trump de son côté n’a pas tardé à s’attribuer une part significative du succès. Avant même l’annonce officielle, l’ancien président a publié un message sur son réseau social Truth Social, affirmant que cet accord était le résultat de sa "victoire historique en novembre". Selon lui, son influence et ses initiatives antérieures ont permis de poser les bases de cette trêve.
JEUDI 16 JANVIER
Réactions mitigées des familles d'otages israéliens après l'annonce de la trève
L'annonce d'un accord de cessez-le-feu a provoqué des sentiments mitigés chez les Israéliens. Devant le ministère de la Défense, plusieurs dizaines de manifestants ne s’autorisent aucun répit et réclament le retour de tous les otages.
Parmi eux, Ifat Kalderon, cousine de l'otage franco-israélien Ofer Kalderon. Interrogée au micro de la RTS, elle exprime un soulagement, qui semble toutefois noyé dans l’inquiétude de voir l’accord échouer avant le retour de son cousin.
"Il y a d’un côté, de la joie, mêlée à un stress horrible à l’idée de savoir si cela va vraiment se concrétiser. Et si l’accord tient, je ne sais pas comment Ofer va revenir, s’il est vivant ou mort (...) J’espère aussi que cela ne s’arrêtera pas à la libération de 33 otages, mais qu’ils reviendront tous. Ils doivent tous revenir, qu’ils soient vivants ou morts. Il faut arrêter cette guerre. Nous avons perdu trop de soldats. Leur mort aurait pu être évitée, tout comme celle des civils innocents à Gaza", témoigne-t-elle.