Selon l'armée israélienne, le Hezbollah a tiré "environ 170 projectiles" vers son territoire depuis le Liban

L'armée israélienne a annoncé lundi avoir tué en Syrie un haut responsable du Hezbollah chargé d'une importante partie du financement du mouvement islamiste libanais.

L'homme, dont le nom n'a pas été dévoilé, était le commandant de l'unité 4.400, "responsable pour les transferts de fonds du Hezbollah" obtenus notamment grâce à la vente du pétrole iranien, a indiqué le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

Il a été "éliminé (...) il y a quelques heures en Syrie", a-t-il ajouté.

Un système de défense antimissile américain est désormais "en place" en Israël, a dit le ministre de la Défense des Etats-Unis, qui a justifié ce déploiement par la volonté de protéger son allié israélien d'une nouvelle attaque iranienne de missiles.

"Ce système est en place. Nous ne dirons pas s'il est opérationnel ou pas mais nous avons la possibilité de l'utiliser très rapidement", a souligné Lloyd Austin selon des propos rapportés lundi par le Pentagone.

Quatre personnes ont été tuées, dont un enfant, par des frappes israéliennes près de l'hôpital Hariri de Beyrouth, le plus grand hôpital public du pays, a annoncé lundi soir le ministère libanais de la Santé.

Selon les médias libanais, il y a eu 13 frappes israéliennes sur le sud de Beyrouth lundi soir.

Des secouristes affiliés au Hezbollah ont indiqué qu'au moins trois personnes avaient été tuées et de nombreuses autres blessées lundi soir par des frappes israéliennes sur un quartier densément peuplé de Beyrouth.

"Trois personnes ont été faites martyr et un grand nombre ont été blessées" lors de ces premières frappes israéliennes sur le quartier de Ouzaï, au sud de la capitale libanaise, a indiqué le Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah.

L'armée israélienne a annoncé qu'environ 170 projectiles avaient été tirés lundi par le Hezbollah depuis le Liban.

A 23h00 (22h00 en Suisse), "environ 170 projectiles tirés par l'organisation terroriste Hezbollah ont franchi (la frontière) du Liban vers Israël aujourd'hui", a indiqué l'armée dans un communiqué, alors que la formation pro-iranienne lance quotidiennement plusieurs dizaines de roquettes sur le territoire israélien.

Une frappe israélienne a visé lundi soir le quartier d'Ouzai, dans la banlieue sud de Beyrouth, peu après que l'armée israélienne a demandé aux habitants de plusieurs secteurs d'évacuer les lieux, a indiqué l'agence de presse libanaise ANI.

"Une frappe aérienne israélienne a visé le quartier d'Ouzaï. C'est la première fois que ce quartier est visé depuis le début de l'agression israélienne contre le Liban", en octobre 2023, a indiqué l'ANI.

Des images de l'AFPTV ont montré deux panaches de fumée s'élevant de la banlieue sud de Beyrouth et des correspondants de l'AFP ont entendu deux fortes détonations avant les frappes.

Le Hamas, dont le chef Yahya Sinouar a été tué par l'armée israélienne, sera dirigé temporairement par un comité basé au Qatar, avant l'élection d'un successeur, ont rapporté lundi deux sources au sein du mouvement islamiste palestinien.

"L'approche de la direction du Hamas est de ne pas désigner de successeur au chef décédé, le martyr Yahya Sinouar, avant les prochaines élections" du mouvement palestinien prévues en mars "si les conditions le permettent", a indiqué une source au sein du Hamas.

Le comité de cinq membres du Hamas formé en août après l'assassinat en Iran en juillet de l'ancien chef Ismaïl Haniyeh pour faciliter la prise de décisions au vu des difficultés de communication avec Yahya Sinouar à Gaza "prendra la direction du groupe", d'après la source.

Ce comité, basé à Doha, est composé de représentants pour Gaza, la Cisjordanie occupée par Israël et la diaspora, ainsi que du Conseil consultatif de la Choura du Hamas et le secrétaire du bureau politique, toujours anonyme pour des raisons de sécurité, a-t-elle poursuivi.

Une autre source du Hamas a assuré que la direction du groupe avait discuté de la possibilité de nommer un chef politique sans annoncer son nom, une option écartée.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a dit lundi avoir tiré des "roquettes" sur une base des services de renseignement israéliens dans la banlieue de Tel Aviv.

Les combattants du groupe soutenu par l'Iran ont tiré sur "la base Glilot de l'Unité 8200 du Renseignement militaire" et dédié ces frappes à leur chef Hassan Nasrallah, tué par Israël fin septembre.

L'armée israélienne a annoncé lundi qu'elle allait mener de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban "dans les heures à venir", au lendemain d'une campagne de bombardements contre les intérêts financiers du mouvement islamiste libanais.

"Nous allons continuer dans les heures à venir à attaquer les cibles du Hezbollah partout au Liban, dont à Beyrouth et Dahyé", a dit le porte-parole de l'armée en référence à la banlieue sud, un des bastions de la formation soutenue par l'Iran.

Le roi du Bahreïn Hamad ben Issa Al Khalifa a reçu lundi le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a annoncé l'agence officielle bahreïnie BNA, sur fond de craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient entre l'Iran et Israël.

Ils ont discuté de "l'évolution de la situation régionale et des efforts pour contenir l'escalade et trouver des solutions pacifiques", selon BNA.

Après Manama, Abbas Araghchi se rendra au Koweït dans le cadre d'une tournée régionale qui a inclus l'Arabie saoudite, le Qatar, Oman, l'Irak, l'Egypte et la Turquie.

L'armée israélienne a affirmé lundi avoir frappé un bunker du Hezbollah contenant "des dizaines de millions de dollars" dans le cadre de son offensive au Liban contre les intérêts financiers du mouvement islamiste libanais.

"L'aviation israélienne a mené une série de frappes de précision contre les intérêts financiers du Hezbollah", a déclaré le porte-parole de l'armée. "L'une de nos cibles prioritaires était un coffre-fort souterrain contenant des dizaines de millions de dollars en espèces et en or. L'argent servait à financer les attaques du Hezbollah contre Israël", a-t-il ajouté sans préciser où il se trouvait.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a condamné les "dégâts considérables" causés à des installations civiles par les bombardements israéliens ayant visé la veille au Liban un groupe financier lié au Hezbollah.

"Nous condamnons les bombardements israéliens massifs de diverses zones urbaines et résidentielles (...) qui visaient selon l'armée israélienne des installations affiliées à l'association financière Al-Qard al-Hassan", a déclaré le Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans un communiqué, ajoutant que ces attaques avaient causé des "dégâts considérables aux installations civiles".

Il a ajouté que ces attaques avaient causé des "dégâts considérables aux installations civiles", notamment "des propriétés résidentielles, des infrastructures civiles et des locaux commerciaux".

L'armée israélienne a dit lundi soir avoir frappé près de 30 cibles liées à Al-Qard al-Hassan, affirmant que ce groupe "reçoit des fonds de l'Iran, octroie des prêts et finance le terrorisme" du mouvement islamiste libanais.

Les attaques ont également déclenché "une panique indescriptible et une nouvelle vague de déplacements parmi les habitants de ces zones", a regretté le Haut-Commissariat.

"Le droit international humanitaire doit toujours être respecté. Les civils et les infrastructures civiles ne sont pas une cible", a-t-il encore déclaré, appelant à un cessez-le-feu.

Le mouvement libanais Hezbollah a dit avoir visé des soldats israéliens dans le village frontalier de Aïta el-Chaab, où de violents combats l'opposent à l'armée israélienne qui y a dynamité des maisons.

Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient visé des soldats israéliens "aux abords de la municipalité de Aïta el-Chaab avec une salve de roquettes". Dans la matinée, l'armée israélienne y avait dynamité des maisons, selon l'Agence nationale libanaise d'information.

La frappe israélienne de lundi qui a visé une voiture du quartier de Mazzé à Damas a tué deux personnes et blessé trois autres, a indiqué le ministère syrien de la Défense.

"Vers 17h05 (16h05 en Suisse), l'ennemi israélien a mené une attaque aérienne visant une voiture civile dans le quartier résidentiel de Mazzé à Damas, faisant deux morts civils et trois blessés", a indiqué le ministère.

Plusieurs centaines de militants d'extrême droite, y compris des députés et ministres, se sont rassemblés près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour réclamer l'installation de colonies juives dans la bande de Gaza.

La foule était réunie pour "préparer le retour" à Gaza, à l'appel d'élus du Likoud, le parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de partis et d'organisations en faveur de la colonisation.

"Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza", a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir, applaudi par le public, en majorité composé de juifs religieux. "La Terre d'Israël est à nous", a-t-il clamé alors que de nombreux participants portaient des autocollants sur lesquels était écrit "Gaza est à nous pour l'éternité".

Pour les opposants à la colonisation, les discours en faveur d'un retour à Gaza font reculer les chances de libérer les 97 otages encore détenus dans le territoire.

Quatre secouristes ont été tués et cinq autres blessés en 24 heures dans des frappes israéliennes sur plusieurs localités du sud du Liban, a rapporté le ministère de la Santé, faisant état de trois ambulances endommagées.

Les quatre secouristes appartiennent à des organisations affiliées au mouvement pro-iranien Hezbollah, cible au Liban des bombardements d'Israël depuis plusieurs semaines, ou de son allié Amal, l'autre grand parti chiite libanais. Ils ont été tués "dans les dernières 24 heures dans des frappes de l'ennemi israélien ayant ciblé des équipes de secouristes", selon un communiqué du ministère de la Santé libanais.

L'agence officielle syrienne Sana a fait état de l'explosion d'une voiture dans le quartier de Mazzé, à Damas, abritant le quartier général de l'ONU ainsi que des ambassades, sans donner plus de détails.

Un hôtel a été endommagé et des véhicules calcinés par l'explosion qui a eu lieu près du ministère de l'Information et du quartier général de l'ONU. Des ambulances se sont rendues sur place.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que l'explosion avait été "causée par un missile tiré par un drone israélien".

Il a ajouté que le missile a visé un homme non-Syrien qui était au volant de sa voiture dans ce quartier, où se tenait une cérémonie à la mémoire du chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par Israël dans la bande de Gaza la semaine dernière.

Le ministère libanais de la Santé a fait état de six morts, dont un enfant, dans une frappe israélienne sur la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, un média d'Etat précisant que la frappe a visé un quartier résidentiel.

L'agence nationale libanaise d'information ANI a de son côté indiqué que les victimes de "la frappe de drone" qui a détruit un bâtiment étaient membres d'une même famille.

Le trafic aérien a été brièvement interrompu à l'aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv, ont annoncé les autorités aéroportuaires, sans préciser les raisons de cette décision.

Selon les site d'informations Ynet, citant ces autorités, "l'armée de l'Air a demandé à faire stopper les décollages et les atterrissages pendant une demi-heure, apparemment après avoir repéré un objet suspect".

L'armée israélienne a rapporté dans un communiqué distinct l'interception de cinq drones par l'armée de l'Air au-dessus de la mer Méditerranée, avant leur entrée en territoire israélien. "Il n'y a pas d'inquiétude pour la sécurité autour de l'aéroport Ben-Gourion", a-t-elle souligné.

Le groupe aérien Lufthansa a annoncé prolonger la suspension des vols vers Tel Aviv de ses principales compagnies jusqu'au 10 novembre inclus, dans le contexte de l'intensification du conflit au Proche-Orient.

Ce calendrier vaut pour Lufthansa Airlines, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Swiss et Cargo, compagnies du premier groupe européen de transport aérien. La compagnie Eurowings, qui appartient également au groupe, prolonge, sa suspension jusqu'au 30 novembre.

La police israélienne a annoncé avoir arrêté sept Israéliens accusés d'espionnage pour le compte de l'Iran, qui auraient rassemblé des informations "sensibles" sur des bases militaires et des sites énergétiques.

Selon le communiqué de la police, qui évoque un "réseau", cinq adultes et deux mineurs ont été recrutés par des agents des services de renseignement iraniens et les informations qu'ils ont rassemblées ont "causé des dommages en matière de sécurité". Les membres du réseau étaient conscients que les informations rassemblées "menaçaient la sécurité nationale et pouvaient potentiellement aider les attaques de missiles de l'ennemi", souligne encore la police.

Ils devraient être formellement inculpés vendredi, a indiqué dans un communiqué séparé le ministère de la Justice, soulignant que c'était "l'une des affaires les plus graves de ces dernières années" en matière d'espionnage.

Originaires d'Haïfa et du nord du pays, ils ont été arrêtés lors d'une opération conjointe de la police, des services de renseignements intérieurs (Shin Bet) et de l'armée après plus de deux ans d'enquête. Selon les enquêteurs, le réseau a mené des missions de reconnaissance approfondies sur des bases militaires dans tout le pays en se concentrant sur des sites de l'aviation et de la marine, des bases du système de défense anti-missiles Dôme de fer et des infrastructures énergétiques comme la centrale électrique de Hadera (nord). Ils auraient également rassemblé des informations sur des ressortissants israéliens.

Ils auraient reçu plusieurs centaines de milliers de dollars pour ces missions, notamment en cryptomonnaie.

L'émissaire américain Amos Hochstein est arrivé à Beyrouth pour rencontrer les dirigeants libanais alors que les bombardements israéliens et les combats au sud du pays gagnent en intensité.

Il a notamment affirmé vouloir mettre fin "au plus vite" à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban sur la base d'une résolution de l'ONU, tout en prévenant qu'il n'était "pas dans l'intérêt du Liban" de lier son sort "à d'autres conflits dans la région", allusion à la promesse du Hezbollah de continuer à combattre Israël tant que se poursuivrait l'invasion à Gaza.

Il a affirmé que Washington œuvrait pour un règlement "au plus vite" du conflit au Liban, en s'appuyant sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU de 2006, qui prévoit que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus soient déployés dans le sud du pays, soulignant que "personne n'avait rien fait pour mettre en œuvre" cette résolution.

De nombreux travailleurs humanitaires intervenant dans la bande de Gaza restent sceptiques après les récentes annonces des autorités israéliennes promettant de faciliter l'acheminement d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé. "Il n'y a pas de changement majeur, ce qui est entré" ces derniers jours, résume Juliette Touma, porte-parole de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "C'est très, très peu, et dans tous les cas, insuffisant par rapport aux besoins."

La plupart des camions contenant de l'aide humanitaire entrent par le point de passage de Kerem Shalom à la frontière entre Israël et le sud de la bande de Gaza. Les chargements doivent ensuite être contrôlés pour des raisons de sécurité. Ces contrôles sont la principale raison de la lenteur des livraisons, selon des ONG, mais les autorités israéliennes évoquent une "incapacité" de ces organisations à prendre en charge les quantités d'aide.

Une fois entrée, l'aide doit être acheminée vers la population mais ces trajets sont aussi soumis à une coordination avec le Cogat, organisme du ministère israélien de la Défense chargée de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens. De nombreuses ONG expliquent qu'il est très difficile d'échanger avec cet organisme.

La pénurie de carburant pour les camions, le mauvais état des routes et les combats dans des zones très denses ajoutent à la complexité des opérations. Face à ces défis, certains pays ont fait des largages aériens, et un couloir maritime a même été brièvement ouvert, mais aucune de ces solutions ne semble durable.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken sera de retour dès mardi au Proche-Orient, à deux semaines de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, dans l'espoir de capitaliser sur la mort du chef du Hamas afin de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. Une avancée sur cet enjeu serait un coup de pouce bienvenu pour la campagne de Kamala Harris.

Il s'agira du 11e voyage au Proche-Orient du chef de la diplomatie américaine depuis le 7 octobre 2023. Lors de sa dernière visite en Israël en août, il avait prévenu qu'il s'agissait peut-être de la "dernière chance" pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza sous l'égide des pays médiateurs, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte.

La tentative avait échoué et le conflit s'est depuis élargi au Liban. Mais Joe Biden a vu l'occasion dans la mort de Yahya Sinwar l'occasion de relancer les négociations.

Les forces israéliennes ont fait exploser des habitations et ont assiégé des écoles et des refuges pour déplacés palestiniens dans la bande de Gaza, poursuivant une offensive au coeur du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du territoire, ont témoigné des habitants et du personnel médical.

Selon eux, les soldats israéliens ont rassemblé les hommes et ordonné aux femmes de quitter le camp. Ils ont pénétré de force dans une école et arrêté des hommes avant d'incendier l'établissement, ont aussi déclaré à Reuters des employés de l'Hôpital indonésien de Gaza. "L'armée brûle les écoles près de l'hôpital, personne ne peut entrer ou quitter l'hôpital", a déclaré une infirmière.

Les flammes atteint les générateurs de l'hôpital qui a été privé d'électricité, ont-ils ajouté, précisant que les soldats
étaient restés à l'extérieur de l'hôpital.

Les autorités sanitaires de Gaza disent avoir reçu , il y a deux semaines, l'ordre de l'armée israélienne d'évacuer les trois hôpitaux du nord de l'enclave. Ce qu'elles ont refusé.

Les dernières frappes israéliennes ont tué 18 personnes à Jabalia et fait huit autres morts dans le reste de la bande de
Gaza, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Tsahal affirme pour sa part que ses soldats ont démantelé des "infrastructures de combattants" et découvert des tunnels dans le secteur.

L'armée israélienne a dynamité des maisons dans le village frontalier de Aïta el-Chaab, a indiqué l'Agence nationale d'information libanaise. Faisant état "d'affrontements violents" entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah, l'agence ajoute que "l'ennemi tente de progresser sur le front de Aïta el-Chaab".

La chaîne Al-Jazeera a de son côté diffusé des images montrant des chars israéliens aux abords du village.

Dans les quartiers sud de Beyrouth, là où, de jour comme de nuit, des hommes et des femmes allaient dans les boutiques ou les cafés, et des enfants jouaient dans la rue, seuls quelques jeunes à moto circulent encore sur des chaussées défoncées. Ici et là, des pans d'asphalte décollés gisent, des canalisations souterraines ont fini de déverser eaux potable ou usées, tandis que des installations de télécommunications ont volé en éclats.

Malgré l'odeur pestilentielle qui s'élève des ruines dévastées par les bombardements israéliens, ils surveillent badauds et voitures, s'assurant qu'il ne s'agit que d'habitants venus vérifier l'état de leur appartement ou récupérer quelques affaires. "Des jeunes m'ont dit de ne pas trop tarder parce que des drones tournent en permanence et peuvent frapper à tout instant", raconte un habitant revenu chercher des habits qu'il ne pouvait se permettre de racheter.

Dévastations civiles pires qu'en 2006

Désormais installé chez des proches à Beyrouth, il tenait, malgré le danger, à revenir dans l'appartement qu'il a fui le 27 septembre, jour où le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a été tué dans des bombardements d'une violence inouïe, qui ont réduit plusieurs immeubles à l'état de ruines. "On est sorti sans même enfiler de chaussures et on s'est dit qu'on ne reverrait jamais notre maison", raconte-t-il.

Depuis fin septembre, environ 320 bâtiments ont été détruits à Beyrouth et dans ses banlieues, selon Mona Fawaz, urbaniste au Beirut Urban Lab. Bien plus que lors de sa précédente invasion en 2006, l'aviation israélienne "vise délibérément ce qui permet à la vie de continuer", des installations qui "ne sont pas des infrastructures du Hezbollah" et ceci "sur un périmètre plus important", assure-t-elle.

Selon les sources, 600'00 à 800'000 personnes sont disséminées à Beyrouth ou dans d'autres régions du Liban. "On a peur de revenir après la guerre et de découvrir combien de nos amis sont morts, comme en 2006", témoigne un réfugié. Aujourd'hui, le supermarché qui servait de point de repère pour indiquer le chemin de sa maison est à terre, raconte-t-il, en se demandant ce que sont devenus les cybercafés et autres terrains de foot de son adolescence.

Israël se serait engagé à évacuer vers l'Union européenne jusqu'à un millier de femmes et d'enfants blessés ou malades de Gaza "au cours des mois à venir", a annoncé le directeur Europe de l'Organisation mondiale de la santé.

Hans Kluge a souligné que ces évacuations seraient facilitées par son bureau, en collaboration avec les pays concernés et l'UE. Depuis octobre 2023, l'OMS a favorisé environ 600 évacuations médicales vers sept pays européens.

"Cela ne serait jamais arrivé si nous n'avions pas maintenu le dialogue", a-t-il insisté. "Il en va de même pour l'Ukraine (...) Il faut vraiment s'efforcer de ne pas politiser la santé". Le dirigeant onusien a toutefois rappelé que "le médicament le plus important, c'est la paix".

L'armée américaine a envoyé en urgence à Israël son système antimissile avancé THAAD, qui est désormais "en place", a déclaré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin. "Nous avons la capacité de le mettre en service très rapidement et nous sommes en phase avec nos attentes", a-t-il ajouté, refusant de dire si le système était opérationnel.

Le système "Terminal High Altitude Area Defense", un élément essentiel des systèmes de défense aérienne des Etats-Unis, vient ainsi s'ajouter aux défenses antimissiles de l'Etat hébreu.

Le déploiement du THAAD, qui doit être accompagné de l'envoi d'une centaine de soldats américains, a pour but de renforcer les défenses d'Israël qui envisage des représailles contre l'Iran après la riposte aérienne menée par le régime de Téhéran début octobre.

"Il est difficile de dire exactement à quoi ressemblera l'attaque" d'Israël, a déclaré Lloyd Austin aux journalistes. "En fin de compte, c'est une décision israélienne, et que les Israéliens pensent ou non qu'elle est proportionnelle et comment les Iraniens la perçoivent, je veux dire qu'il peut s'agir de deux choses différentes".

Il a enfin ajouté que les Etats-Unis espèrent "amener les deux parties à amorcer une désescalade".

Le Hezbollah libanais a affirmé avoir abattu un drone israélien dimanche sans préciser où, après que l'agence de presse nationale du Liban a fait état d'une frappe israélienne contre un groupe financier lié au mouvement islamiste pro-iranien dans l'est du pays.

Des membres des "unités de défense antiaérienne (...) ont abattu un drone Hermes 450 israélien", a déclaré le Hezbollah. Auparavant, l'agence d'Etat Ani avait fait état d'une frappe israélienne contre une institution financière dans la région du Hermel et une source sécuritaire avait rapporté d'autres frappes près de l'aéroport de Beyrouth.

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