Le suivi de l'élection américaine.
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Donald Trump signe une victoire historique en conquérant pour la seconde fois la Maison Blanche

- Le candidat républicain Donald Trump a remporté mardi l'élection présidentielle américaine. Avec 291 grands électeurs, il ne peut désormais plus être rattrapé par Kamala Harris. Le républicain a notamment remporté les Etats-clés de Pennsylvanie, de Géorgie, du Wisconsin et de Caroline du Nord.

- "Nous aiderons Donald Trump et son équipe dans la transition et nous nous engagerons dans un transfert pacifique du pouvoir", a promis Kamala Harris mercredi en reconnaissant sa défaite face à des partisans en pleurs. "Nous devons accepter les résultats de cette élection", a dit la vice-présidente.

- Kamala Harris avait auparavant appelé Donald Trump pour le féliciter de sa victoire. La vice-présidente a évoqué avec le futur président l'importance d'une passation pacifique du pouvoir.

- Dans son premier discours public de cette journée électorale, Donald Trump a revendiqué mercredi une "victoire politique jamais vue dans notre pays". Il a également promis à ses partisans "d'aider les Etats-Unis à guérir". "Nous allons régler tous les problèmes", affirme-t-il.

- Les républicains ont également repris mardi le contrôle du Sénat des Etats-Unis, un organe crucial du pouvoir fédéral. Cette victoire permet au parti de Donald Trump de dominer au moins l'une des deux chambres du Congrès.

RTSinfo

07h10

L'inflation a favorisé l'élection de Donald Trump

L'inflation, qui a flambé pendant le mandat de Joe Biden, a joué un rôle crucial dans la présidentielle américaine, en premier lieu les prix élevés de l'essence et des produits de première nécessité. Donald Trump n'a cessé de mettre cet aspect en avant.

Pourtant, la hausse des prix résulte surtout de la pandémie de Covid-19 et des difficultés d'approvisionnement, sans avoir été causée par les politiques du président sortant.

Mais l'augmentation des coûts des denrées essentielles a amplifié un sentiment de déclassement chez les Américains. Les classes moyennes, en particulier, voient leurs revenus stagner depuis des années, souligne John Plassard, directeur adjoint chez Mirabaud, dans La Matinale.

>> Les précisions de La Matinale :

L'inflation a aidé Donald Trump dans sa reconquête de la Maison Blanche. [Keystone - Julia Demaree Nikhinson]Keystone - Julia Demaree Nikhinson
L'inflation a aidé Donald Trump dans sa reconquête de la Maison Blanche / La Matinale / 1 min. / le 7 novembre 2024

JEUDI 7 NOVEMBRE

L'électorat démocrate accuse le choc

A Swarthmore, en Pennsylvanie, l'un des Etats-clés remporté par Donald Trump, une partisane démocrate se dit "dévastée", mais "pas vraiment surprise". "Beaucoup de gens soutiennent Trump et ont adhéré à toute cette peur qu'il a apportée", déplore-t-elle au micro de La Matinale.

Avec l'issue du scrutin, Chisom, étudiante de 21 ans, se préoccupe surtout du sort des droits reproductifs des femmes et du comportement de la police dans les rues. "J'ignore ce qu'il va se passer ces quatre prochaines années", regrette la jeune Afro-Américaine.

>> Les témoignages dans La Matinale :

Le camp démocrate a été défait dans l'élection au Sénat. [Keystone/AP Photo - Susan Walsh]Keystone/AP Photo - Susan Walsh
Victoire de Trump: les électeurs démocrates sont sous le choc / La Matinale / 4 min. / le 7 novembre 2024

23h30

Les félicitations de Barack Obama

Barack Obama a félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire. "Ce n'est évidemment pas le résultat que nous espérions", a déclaré l'ancien président démocrate dans un communiqué. "Mais vivre dans une démocratie, c'est reconnaître que notre point de vue ne l'emportera pas toujours."

22h30

"Nous devons accepter" le résultat de l'élection, dit Kamala Harris

"Nous aiderons (Donald Trump) et son équipe dans la transition et nous nous engagerons dans un transfert pacifique du pouvoir" a promis Kamala Harris mercredi en reconnaissant sa défaite face à des partisans en pleurs.

Kamala Harris prononce un discours concédant l'élection présidentielle américaine de 2024 au président élu Donald Trump, à l'université Howard à Washington, le 6 novembre 2024. [Reuters - Kevin Lamarque]Reuters - Kevin Lamarque
Kamala Harris reconnaît sa défaite face à Donald Trump / Le Journal de 22h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

"Nous devons accepter les résultats de cette élection", a dit la vice-présidente dans une allocution au ton plutôt combatif, après avoir été défaite sèchement par le républicain.

"Le résultat de cette élection n'est pas ce que nous voulions, pas ce pour quoi nous nous sommes battus, pas ce pour quoi nous avons voté", a déclaré la vice-présidente lors d'un discours, affirmant que la "lumière de la promesse de l'Amérique brillera toujours (...) tant que nous n'abandonnons pas et que nous continuons à nous battre".

Devant des milliers de partisans rassemblés devant l'emblématique université Howard, qui accueille traditionnellement des étudiants afro-américains, la vice-présidente sortante a promis de continuer à se battre pour les droits des femmes, contre la violence par armes à feu et "pour la dignité que tout personne mérite".

>> Le discours de Kamala Harris :

Kamala Harris s'est engagée mercredi à "aider" Donald Trump dans le transfert du pouvoir après la victoire sans appel du républicain dans la course à la Maison Blanche.
Kamala Harris concède sa défaite et promet d'"aider" Donald Trump dans la transition / L'actu en vidéo / 1 min. / le 6 novembre 2024

22h20

Vers un contrôle total du Congrès américain par les républicains

Les républicains se sont dits confiants mercredi dans leur capacité à maintenir leur fine majorité à la Chambre des représentants, qui garantirait à Donald Trump et son parti un contrôle total du Congrès américain après le gain du Sénat face aux démocrates dans la nuit.

Si les républicains parvenaient à contrôler les deux chambres du Congrès, le président élu aurait une très grande marge de manoeuvre pour gouverner et faire passer des réformes.

Avec plus de 40 sièges encore indéterminés, notamment dans l'ouest du pays, le sort de la Chambre des représentants n'est toutefois pas encore fixé et obtenir un résultat final pourrait encore prendre de longs jours de dépouillement.

>> Le détail des résultats avec Laurent Burkalter :

Le détail des résultats avec Laurent Burkalter
Le détail des résultats avec Laurent Burkalter / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

22h00

Le réveil difficile des démocrates après leur lourde défaite

Dans l'Etat-clef de la Géorgie, Atlanta se réveille dans le brouillard. Tout un symbole pour ce bastion démocrate. Quelques heures à peine après la victoire de Donald Trump, le quartier d’Auburn est quasi désert. Martin Luther King a grandi près d’ici. Et pour certains, les choses n’ont finalement pas beaucoup changé depuis cette époque.

Atlanta, bastion démocrate, s'est réveillé ce matin dans le brouillard de la défaite
Atlanta, bastion démocrate, s'est réveillé ce matin dans le brouillard de la défaite / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

"La vérité, c’est que c’est un reflet de l’Amérique. C’est comme si le monde avait des idées arrêtées, et, souvent, nous ne sommes pas prêts aux changements", regrette un habitant du quartier.

La défaite est lourde pour les démocrates, qui sont en passe de perdre tous les Etats-clefs, et de perdre aussi le vote populaire. Un coup de massue.

>> Les précisions du professeur Harvey Feigenbaum :

A Washington, les démocrates sont sous le choc. Interview du professeur Harvey Feigenbaum
A Washington, les démocrates sont sous le choc. Interview du professeur Harvey Feigenbaum / 19h30 / 3 min. / le 6 novembre 2024

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur la déception des démocrates :

Interview de Guido George Lombardi, ancien conseiller de Donald Trump
La déception est grande dans le camp démocrate après la défaite de Kamala Harris / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

21h45

Un impressionnant retour politique

Donald Trump est le premier président américain de l'histoire à avoir été condamné au pénal. Le nouveau président élu revient de très loin. Donné pour mort politiquement après sa défaite il y a quatre ans et l'assaut meurtrier du Capitole par ses partisans, il est sous le coup de quatre autres inculpations.

>> Le reportage du 19h30 :

4 ans après sa défaite face à Joe Biden, Donald Trump réalise un retour fracassant à la Maison Blanche.
4 ans après sa défaite face à Joe Biden, Donald Trump réalise un retour fracassant à la Maison Blanche. / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

D'abord déboussolé par la candidature tardive de Kamala Harris, Donald Trump a su capitaliser sur sa tentative d'assassinat, tout en poursuivant son martèlement sur l'immigration et l'économie, pour retrouver la Maison Blanche.

>> Les précisions de Tristan Dessert :

En Floride les républicains savourent leur revanche, les explications de notre envoyé spécial Tristan Dessert
En Floride les républicains savourent leur revanche, les explications de notre envoyé spécial Tristan Dessert / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

21h40

Quel respect des institutions aura Donald Trump?

Le retour de Donald Trump suscite l'effroi des démocrates, qui l'accusent de vouloir instaurer un régime autoritaire, voire fasciste. Quel respect aura-t-il pour le système judiciaire ou l'administration?

Les craintes ne viennent pas que du camp démocrate. D'anciens proches collaborateurs de Donald Trump le traitent désormais de menace pour la démocratie, à l’image du général John Kelly, son ancien chef de cabinet. "Il est certainement autoritaire. Il admire les dictateurs, il l'a dit", a déclaré John Kelly dans le New York Times.

>> Le reportage du 19h30 :

Comment Donald Trump compte diriger les États-Unis lors de son second mandat
Comment Donald Trump compte diriger les États-Unis lors de son second mandat / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

Il y a également la question du projet 2025 de la Heritage Foundation, une bible ultralibérale qui vise à démanteler l’Etat. "Je n’ai rien à voir avec ce Projet 2025. Je ne l’ai pas lu. Et je ne veux pas le lire", a déclaré en septembre Donald Trump. Ce projet a pourtant été pensé par ses alliés.

>> L'interview de Guido George Lombardi, ancien conseiller de Donald Trump :

Interview de Guido George Lombardi, ancien conseiller de Donald Trump
Interview de Guido George Lombardi, ancien conseiller de Donald Trump / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

21h30

La nuit euphorique des trumpistes

A West Palm Beach en Floride, où Donald Trump a célébré sa victoire, ses partisans ont passé une nuit euphorique et se sont réveillés avec le sentiment du devoir politique accompli. 

>> Retour sur le triomphe de Donald Trump :

Donald Trump élu 47ème président des États-Unis, une victoire qui s'est rapidement dessinée la nuit dernière
Donald Trump élu 47ème président des États-Unis, une victoire qui s'est rapidement dessinée la nuit dernière / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

"C’était une bonne nuit, qui s’est avérée être une grande nuit! Je suis vraiment content. Je pense que si les gens commencent à écouter ce que dit Trump et voient qu'il est vraiment pour l’Amérique, ils vont se réveiller", se réjouit dans le 19h30 Paul Lecuyer, un supporter de Donald Trump.

>> Le reportage du 19h30 :

Les partisans de Donald Trump ont passé une nuit euphorique en Floride
Les partisans de Donald Trump ont passé une nuit euphorique en Floride / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

 "Les gens veulent Trump! Ils veulent la liberté, ils veulent Dieu en Amérique de nouveau, et il va tout remettre en place", s'exclame Mary Bray, une autre supportrice. La nuit a été courte, mais les souvenirs perdureront longtemps. Cette élection qui s’annonçait indécise s’est finalement avérée triomphale.

>> Les précisions du correspondant de la RTS :

Victoire quasi totale pour les républicains. Les explications de notre correspondant Gaspard Kühn
Victoire quasi totale pour les républicains. Les explications de notre correspondant Gaspard Kühn / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

20h50

Joe Biden félicite Donald Trump et l'invite à la Maison Blanche

Le président Joe Biden a "félicité" Donald Trump et l'a "invité" à la Maison Blanche, a indiqué l'exécutif américain mercredi. Le dirigeant démocrate de 81 ans "s'adressera à la nation" jeudi pour évoquer les résultats de l'élection et la période de transition, a précisé la Maison Blanche.

Kamala Harris "a été une partenaire incroyable", a par ailleurs déclaré Joe Biden en saluant "l'intégrité, le courage et le tempérament" de la vice-présidente. "Elle va continuer à être une dirigeante que nos enfants admireront pendant des générations, tandis qu'elle imprimera sa marque sur l'avenir de l'Amérique", a encore écrit le président américain.

19h45

Kamala Harris a félicité Donald Trump et reconnu sa défaite

Kamala Harris a appelé Donald Trump mercredi pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle, a indiqué un conseiller de la candidate démocrate.

La vice-présidente, qui avec cet appel reconnaît sa défaite, a évoqué avec le futur président l'importance d'une passation pacifique du pouvoir et d'être un président pour tous les Américains, a ajouté ce conseiller qui s'est exprimé sous couvert de l'anonymat.

"Le président Trump a remercié la vice-présidente Harris pour sa détermination, son professionnalisme et sa persévérance tout au long de la campagne, et les deux dirigeants ont convenu de la nécessité d'unifier le pays", a de son côté indiqué le porte-parole de Donald Trump dans un communiqué.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 sur l'échec de Kamala Harris à devenir la 1ère femme présidente des Etats-Unis :

Après Hillary Clinton, Kamala Harris échoue à être la 1ère femme présidente des Etats-Unis
Après Hillary Clinton, Kamala Harris échoue à être la 1ère femme présidente des Etats-Unis / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

19h30

Donald Trump emporte également l'Etat-clé du Michigan

Donald Trump a remporté mercredi, selon Fox News et NBC News, l'Etat-clé du Michigan, un ancien bastion démocrate déjà gagné par le républicain en 2016, mais repris par Joe Biden en 2020.

Avec sa victoire dans le Michigan, après celles en Pennsylvanie et dans le Wisconsin, Donald Trump remporte le grand chelem dans les trois Etats-clés du nord du pays qui étaient pourtant considérés, avant mardi soir, comme plutôt favorables à la candidate démocrate Kamala Harris, largement battue.

19h10

Les minorités n'ont pas voté pour Kamala Harris

Dans les Etats-clés, Kamala Harris n'a manifestement pas obtenu le soutien nécessaire de la communauté arabo-musulmane. Ses positions favorables à Israël, proches de Joe Biden, ont déplu. La vice-présidente n'a pas non plus séduit les femmes ou la communauté noire.

De l'autre côté, les déclarations xénophobes de Donald Trump n'ont pas changé le vote des minorités.

>> L'interview d'Ibrahim Bechrouri :

La proximité de Kamala Harris avec Israël l'a-t-elle privée du soutien des minorités? Interview d'Ibrahim Bechrouri
La proximité de Kamala Harris avec Israël l'a-t-elle privée du soutien des minorités? Interview d'Ibrahim Bechrouri / Forum / 7 min. / le 6 novembre 2024

19h00

De nombreuses réactions internationales

La victoire de Donald Trump suscite déjà plusieurs réactions internationales. Le président français Emmanuel Macron félicite le républicain et se dit "prêt à travailler ensemble". "Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité", a-t-il ajouté sur X.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a adressé ses félicitations à Donald Trump mercredi après l'élection présidentielle américaine, assurant vouloir oeuvrer aux côtés des Etats-Unis "pour promouvoir la prospérité et la liberté".

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a loué mercredi l'alliance "inébranlable" entre l'Italie et les Etats-Unis, félicitant le "président élu Donald Trump". Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a félicité lui aussi le républicain, promettant de travailler à "un partenariat transatlantique fort".

Plus tôt, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, inconditionnel soutien de Donald Trump, s'était réjoui des premiers résultats de l'élection. "En route vers une belle victoire", a-t-il écrit sur Facebook, apparaissant devant un écran de télévision affichant le comptage des voix aux Etats-Unis.

>> Lire aussi : Entre félicitations et interrogations pour l'avenir, les réactions après le "retour historique" de Donald Trump

"Victoire électorale historique"

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a félicité mercredi Donald Trump pour "sa victoire électorale historique" à la présidentielle américaine, assurant que la "relation spéciale" entre leurs deux pays "continuerait à prospérer". "En tant qu'alliés les plus proches, nous nous tenons côte à côte pour la défense de nos valeurs partagées de liberté, démocratie et libre entreprise", a déclaré le dirigeant travailliste.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a également parlé de "victoire électorale historique", adressant ses "félicitations du fond du coeur" à son "ami" Donald Trump. "Je me réjouis de renouveler notre collaboration pour renforcer encore le (...) partenariat global et stratégique" entre l'Inde et les Etats-Unis, a -t-il déclaré sur X.

La Chine a quant à elle déclaré espérer une "coexistence pacifique" avec les Etats-Unis. "Nous continuerons à aborder et à gérer les relations Chine-Etats-Unis sur la base des principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération mutuellement bénéfique", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning.

"Le plus grand retour de l'Histoire"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a félicité son "ami" Donald Trump. "Nous espérons que les relations entre la Turquie et les États-Unis se renforceront et que les crises et les guerres régionales et mondiales, en particulier la question palestinienne et la guerre entre la Russie et l'Ukraine, prendront fin", a-t-il écrit sur X.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu salue pour sa part "le plus grand retour de l'Histoire" et marque "un réengagement puissant dans la grande alliance" avec Israël.

Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a affirmé qu'il jugera le nouveau président américain Donald Trump en fonction de sa politique à l'égard des Palestiniens.

L'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, dont le pays est médiateur dans la guerre au Proche-Orient, a affirmé se réjouir de travailler à nouveau avec Donald Trump "pour faire progresser (leurs) efforts communs en faveur de la sécurité et de la stabilité, tant dans la région qu'au niveau mondial".

Poursuivre une "coopération constructive"

Du côté des institutions internationales, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a également adressé ses félicitations à Donald Trump, assurant que son retour à la Maison Blanche aidera l'Alliance atlantique à rester "forte". "J'ai hâte de travailler avec lui à nouveau pour faire progresser la paix en renforçant l'Otan", a-t-il déclaré.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel ont félicité Donald Trump sur le réseau social X. Ursula von der Leyen a réaffirmé l'importance du "partenariat entre les peuples" européen et américain, tandis que Charles Michel a déclaré que l'UE avait "hâte de poursuivre sa coopération constructive" avec les Etats-Unis.

>> Le tour des réactions internationales dans Forum :

Les réactions à travers le monde après l'élection de Donald Trump
Les réactions à travers le monde après l'élection de Donald Trump / Forum / 1 min. / le 6 novembre 2024

18h55

Viola Amherd félicite Donald Trump pour son élection

La présidente de la Confédération Viola Amherd a félicité mercredi Donald Trump pour son élection à la présidence des Etats-Unis. "Nous nous réjouissons de continuer à travailler ensemble sur la base de nos valeurs et intérêts communs", a-t-elle écrit sur X.

La Suisse est un partenaire de longue date et de confiance des Etats-Unis. Nos relations économiques et scientifiques sont excellentes, souligne la cheffe du Département fédéral de la défense (DDPS).

>> Les explications dans Forum :

La présidente de la Confédération Viola Amherd félicite Donald Trump pour sa victoire
La présidente de la Confédération Viola Amherd félicite Donald Trump pour sa victoire / Forum / 2 min. / le 6 novembre 2024

18h50

Comment expliquer un tel succès de Donald Trump?

Des résultats serrés étaient annoncés, mais c'est finalement un raz de marée en faveur de Donald Trump qui a eu lieu. On observe un glissement presque généralisé de l'électorat vers les républicains, qui améliorent leur score même là où ça ne compte pas vraiment, par exemple dans la ville de New York, où les démocrates font leur pire résultat depuis très longtemps.

Donald Trump a pu capitaliser sur le sentiment que le pays ne va pas dans la bonne direction. Il se dit défenseur de l'économie, principale préoccupation des Américains. Toutefois, les mesures prônées par le républicain devraient mener à un renchérissement des prix, selon les analystes.

>> Les premières déclarations de Donald Trump après sa victoire :

Elections présidentielles aux Etats-Unis: les premières déclarations de Donald Trump après sa victoire
Elections présidentielles aux Etats-Unis: les premières déclarations de Donald Trump après sa victoire / Forum / 41 sec. / le 6 novembre 2024

A cela s'ajoute ses promesses massives de renvoyer des migrants en situation irrégulière. Mais cela pourrait aussi faire monter les prix, cette population constituant une main d'oeuvre importante.

Beaucoup d'électeurs voient en Donald Trump la possibilité de revenir en arrière, en 2019, avant la pandémie. Un fort clivage s'est forgé au sein de la société américaine, et avec lui une grande méfiance des institutions s'est développée, ce qui a servi au républicain. L'alliance avec Elon Musk, qui possède le réseau social X, a aussi certainement joué un rôle déterminant.

>> Les précisions de Forum :

Les résultats de l'élection remportée par Donald Trump dépassent largement les estimations des sondeurs
Les résultats de l'élection remportée par Donald Trump dépassent largement les estimations des sondeurs / Forum / 3 min. / le 6 novembre 2024

Marc Fuhrmann, ancien président de l'UDC Genève qui vit en Arizona et qui soutient Donald Trump, voit cette victoire "comme un re-focus sur soi-même, sur sa propre communauté, ne plus vouloir réparer le monde dans son ensemble".

Ada Polla, entrepreneure dans le domaine des cosmétiques, PDG d'Alchimie Forever et favorable à Kamala Harris, estime que le Parti démocrate doit se remettre en question. "Il doit se demander pourquoi la personne qui ne sait pas comment elle va acheter de l'essence ou des oeufs demain vote désormais pour Trump, alors qu'historiquement, c'était le Parti démocrate qui lui parlait."

>> Le débat entre Marc Fuhrmann et Ada Polla :

Comment expliquer la large défaite de Kamala Harris? Débat entre Marc Fuhrmann et Ada Polla
Comment expliquer la large défaite de Kamala Harris? Débat entre Marc Fuhrmann et Ada Polla / Forum / 8 min. / le 6 novembre 2024

18h40

Israël accueille la victoire de Trump avec enthousiasme

En Ukraine, l'inquiétude domine, tandis qu’en Israël, c’est un sentiment opposé qui prévaut. Les résultats de cette présidentielle ont été accueillis avec un certain enthousiasme.

Benjamin Netanyahu a d'ailleurs été parmi les premiers à saluer la victoire de Donald Trump, saluant "le plus grand retour de l’histoire". Un choix de mots flatteurs pour le président élu, car en 2020, Donald Trump avait mal accepté que Netanyahu reconnaisse la victoire de Biden, ce qui avait tendu leurs relations. Après ce message, le Premier ministre israélien a eu un entretien téléphonique avec Trump, selon son bureau.

De manière générale, la majorité de la classe politique israélienne, de la majorité comme de l’opposition, a félicité Trump, évoquant un renforcement des relations israélo-américaines.

Sur la lancée de son premier mandat?

Qu'attendent les Israéliens? Ils espèrent que Trump poursuivra sur la lancée de son premier mandat, durant lequel il avait multiplié les gestes diplomatiques en faveur d'Israël, notamment en transférant l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Il y a également l'attente d'une politique dure envers l'Iran, les Israéliens souhaitant un renforcement des sanctions économiques contre Téhéran.

Dans les milieux d'extrême droite israéliens, les attentes vis-à-vis d'un nouveau mandat Trump sont élevées. Certains leaders du mouvement de colonisation espèrent, par exemple, que le nouveau président allègera les sanctions contre les colons violents, imposées par l'administration Biden, et qu'il permette l'expansion des colonies en Cisjordanie occupée.

Du côté palestinien, les réactions sont plus prudentes. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a simplement exprimé, dans un communiqué, son aspiration à travailler avec le nouveau président Trump. Le Hamas, de son côté, a indiqué qu’il jugera Trump sur ses actions en tant que président élu.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Israël a salué la victoire de Donald Trump
Israël a salué la victoire de Donald Trump / Forum / 3 min. / le 6 novembre 2024

18h30

Les Ukrainiens désemparés

Alors que les Etats-Unis fournissent l'aide la plus importante et de loin à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, l'élection de Donald Trump va changer la donne. Le républicain a en effet toujours contesté cette aide.

Il s'agit d'une journée difficile pour les Ukrainiens qui sont "brisés", explique la correspondante de la RTS en Ukraine Maurine Mercier. Pour la première fois, nombre d'entre eux ont refusé de témoigner " je n'arrive pas à témoigner, si je parle, je vais pleurer".

Mais comment tenir sans le soutien américain? "Si on doit tous mourir, c'est que c'est ainsi", relève une femme.

Voir Trump élu, pour bon nombre d’Ukrainiens, c'est voir les citoyens américains voter pour des personnes qui piétinent la liberté, la démocratie, ces valeurs pour lesquels meurent des milliers d’Ukrainiens aujourd'hui.

>> Ecouter le sujet de Forum :

En Ukraine, l'inquiétude et le désarroi gagnent la population après l'annonce des résultats américains
En Ukraine, l'inquiétude et le désarroi gagnent la population après l'annonce des résultats américains / Forum / 3 min. / le 6 novembre 2024

Opération "séduction de Zelensky"

De son côté, le président Volodymyr Zelensky a très vite félicité Donald Trump, disant "espérer que son élection puisse contribuer à une paix juste pour l’Ukraine".

Pour Maurine Mercier, il s'agit d'un réflexe de survie. Volodymyr Zelensky n'a pas le choix: il doit tenter de "séduire" Donald Trump.

>> Le reportage du 19h30 :

Ukraine, Europe, Israël, de nombreux pays attendent de voir l'inflexion de la politique étrangère américaine
Ukraine, Europe, Israël, de nombreux pays attendent de voir l'inflexion de la politique étrangère américaine / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

>> L'analyse d'Antoine Silacci dans le 19h30 :

L'élection de Donald Trump aura une résonance forte sur le reste du monde. L'analyse d'Antoine Silacci
L'élection de Donald Trump aura une résonance forte sur le reste du monde. L'analyse d'Antoine Silacci / 19h30 / 1 min. / le 6 novembre 2024

18h20

Kamala Harris s'exprimera en soirée (22H00 en Suisse)

La vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris s'exprimera mercredi à 21H00 GMT (22H00 en Suisse) à Washington après la victoire de son rival Donald Trump, selon un communiqué de son bureau.

Il s'agit de la première allocution de Kamala Harris depuis l'annonce dans la nuit de mardi à mercredi de sa défaite sans appel face au républicain dans la course à la Maison Blanche.

18h15

Avec Donald Trump, le climatoscepticisme de nouveau au pouvoir

L'élection mercredi à la Maison Blanche de Donald Trump, ouvertement climatosceptique et favorable au pétrole, va marquer un tournant à 180 degrés de la politique environnementale et climatique des Etats-Unis et mettre en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique d'origine humaine.

Le républicain a promis durant sa campagne de "forer à tout va" et remis ouvertement en doute la réalité du changement climatique, à rebours de la politique de transition énergétique engagée par son prédécesseur Joe Biden.

Retrait de la diplomatie climatique

Sa victoire va sans aucun doute entraîner un désengagement des Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, de la diplomatie climatique.

Un retrait américain de la diplomatie climatique pourrait potentiellement donner à d'autres gros pollueurs comme la Chine et l'Inde une excuse pour réduire leurs propres plans.

Donald Trump s'est également engagé à "annuler tous les fonds non dépensés" de la loi climatique phare de Joe Biden (dite "IRA"), qui a permis d'injecter des centaines de milliards de dollars dans des crédits d'impôt et des investissements dans les énergies propres.

Autres promesses: annuler le moratoire sur les nouveaux terminaux d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) ou encore les nouvelles réglementations sur les émissions des voitures visant à accélérer le passage à l'électrique.

D'autres normes récentes, notamment sur les limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon, pourraient être renversées sans même avoir à passer par le Congrès américain. Mais ces procédures prendront du temps - au moins des mois, voire davantage, et seront vraisemblablement combattues devant les tribunaux.

17h05

Tourbillon sur les marchés mondiaux après la victoire de Trump

La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine provoque un tourbillon sur les marchés mondiaux, entre record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers européens et une ouverture en fanfare à Wall Street.

Vers 15H00 GMT (16H00 suisses), le Dow Jones s'envolait de 3,10%, l'indice Nasdaq de +2,30% et l'indice élargi S&P 500 de +1,95%. Dès l'ouverture, Dow Jones et S&P 500 ont établi de nouveaux records en séance.

A la cote américaine, l'action du groupe Tesla, propriété d'Elon Musk, grimpait de 10,46%, portée par le soutien affiché du milliardaire à Donald Trump.

En Europe, après une ouverture en hausse, les Bourses européennes flanchent. Francfort perdait 1,08%, Londres -0,04% et Milan -1,64%. Le CAC 40, indice vedette de la place parisienne évoluait à -0,61% après avoir pourtant bondi de plus de 2% dans la matinée.

>> Lire aussi : Vers un rebond économique avec le retour Donald Trump à la Maison Blanche?

16h20

La presse américaine décrypte un "retour historique"

"Un retour stupéfiant" et "un choix périlleux": la presse américaine décrypte mercredi la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et se projette déjà dans un nouveau mandat du milliardaire républicain.

Après une campagne "improbable et historique", Donald Trump a réalisé "l'un des retours les plus remarquables de l'histoire politique", assure le quotidien américain USA Today.

L'ex-président de 78 ans a gagné l'élection en "étant Donald Trump", considère le Wall Street Journal mercredi. Il a fait "ce qu'il sait faire de mieux: il s'est rapproché des foules, est passé à l'attaque et a proposé une vision claire pour la nation", ajoute le journal américain.

"Dans une nation profondément divisée", souligne le New York Times, Donald Trump "a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre" sa rivale démocrate Kamala Harris. 

Le Washington Post de son côté se demande si "sa présidence sera aussi sombre que sa campagne?" "Personne n'imaginait il y a neuf ans qu'il aurait une telle longévité ou un tel impact sur son parti ou son pays", ajoute le journal américain.

>> Lire également : "Retour historique", "désastre pour les démocrates": analyse de la presse après la victoire de Trump

16h10

Peu d'impact sur les relations avec Berne

L'élection de Donald Trump à la présidence américaine ne devrait pas changer grand-chose dans les relations entre la Suisse et les Etats-Unis, selon les présidents des deux commissions de politique extérieure du Parlement. Ils ne sont pas surpris de l'élection du républicain, mais plutôt de l'écart avec la candidate démocrate.

"Bien sûr qu'il y aura des implications pour la Suisse, les Etats-Unis sont une très grande économie avec qui on a des liens depuis de nombreuses années", a déclaré Laurent Wehrli (PLR/VD), président de la commission du National, devant des journalistes au Palais fédéral. "Mais il faut relativiser, ces vingt dernières années, les positions restent pour l'essentiel les mêmes", quelles que soient les administrations du côté américain.

"Cela ne va pas beaucoup changer pour nous", a appuyé Marco Chiesa (UDC/TI), président de la commission du Conseil des Etats. Comme les Etats-Unis sont pour la Suisse un marché économique important, il part du principe que l'élection de Donald Trump pourrait économiquement avoir un impact positif. "C'est un homme d'affaires, il a une façon de penser économique."

15h05

Comment Donald Trump compte-t-il diriger les États-Unis lors de son second mandat?

Donald Trump aura droit à un second mandat à la tête des États-Unis. Pendant la campagne, il a été traité de fasciste ou encore d’apprenti dictateur. Alors de nombreuses questions se posent aujourd'hui.

Comment va-t-il diriger la première puissance mondiale? Avec quel programme?

A plusieurs reprises ces derniers mois, Donald Trump a menacé ce qu'il appelle "l'ennemi intérieur", autrement dit la gauche radicale ou les démocrates. Mais aussi certains médias, juges ou procureur tel que Jack Smith qui est en charge du dossier sur les résultats de l'élection 2020. Dans une interview, le candidat républicain a assuré qu'il n'abuserait pas de son pouvoir pour se venger de qui que ce soit, "excepté le premier jour".

"Il admire les dictateurs"

Quel respect aura-t-il donc pour les institutions? Son ancien chef de cabinet John F. Kelly n'hésite en tout cas pas à le traiter de menace pour la démocratie. "Il est certainement autoritaire. Il admire les dictateurs. Il l'a dit", confiait-il récemment au New York Times.

>> Lire aussi : La supposée fascination de Donald Trump pour Adolf Hitler dénoncée dans un ouvrage

En réponse, Donald Trump attaque ses détracteurs et rassure à sa manière. "Je ne serai pas un dictateur, à l'exception du premier jour. On va alors fermer la frontière et forer, forer, forer... et ensuite, je ne serai plus dictateur."

Fermer la frontière est l'un des éléments saillants du programme du président élu. En matière d'immigration, Donald Trump s'est engagé à sceller la frontière et mener la plus grande opération d'expulsion de l'histoire américaine. 

En économie, il entend lutter contre l'inflation avec une recette prioritaire qui est de revenir au tout pétrole et aux énergies fossiles. 

Et en politique étrangère, il remet en cause le principe de solidarité pour les mauvais payeurs au sein de l'Otan.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Comment Donald Trump compte diriger les États-Unis lors de son second mandat
Comment Donald Trump compte diriger les États-Unis lors de son second mandat / 12h45 / 3 min. / le 6 novembre 2024

14h45

Comment analyser la déroute démocrate?

La vice-présidente Kamala Harris enregistre mercredi une défaite cuisante. On peut parler d'une défaite au ralenti, explique le correspondant de la RTS Gaspard Kühn dans le 12h45. Cela fait des mois qu'on voit arriver cette défaite.

Plusieurs choix vont hanter les démocrates ces prochains mois et ces prochaines années sans doute, dont la décision de Joe Biden de s'accrocher au pouvoir jusqu'au bout sans qu'il soit contesté jusqu'au débat catastrophique face à Donald Trump. A ce moment-là, il a fallu le pousser vers la sortie et sortir du chapeau Kamala Harris qui n'était pas vraiment prête. Elle était souvent crispée dans la campagne, elle avait du mal à répondre aux questions des journalistes et refusait beaucoup d'interviews alors que les électeurs se posaient des questions sur elle et sur son programme.

Même si elle n'a pas démérité dans cette campagne, elle avait un gros défaut: c'était la vice-présidente de Joe Biden. Cela a permis à la campagne de Donald Trump de lui attribuer tous les problèmes des quatre dernières années, notamment sur l'économie et la frontière. Les démocrates ont peut-être pêché par arrogance. Ils ont ignoré longtemps les préoccupations d'une grande partie de l'électorat.

>> L'analyse de Gaspard Kühn dans le 12h45 :

Comment analyser la déroute démocrate ? Les explications de notre correspondant Gaspard Kühn
Comment analyser la déroute démocrate ? Les explications de notre correspondant Gaspard Kühn / 12h45 / 1 min. / le 6 novembre 2024

>> Le reportage dans le 12h45 auprès des partisans de Kamala Harris :

La fête fut de courte durée pour les supporters du clan démocrate
La fête fut de courte durée pour les supporters du clan démocrate / 12h45 / 1 min. / le 6 novembre 2024
Democracy ! Démocratie ! Le vocal de Jordan [RTS]RTS
Donald Trump élu, une leçon à digérer - le vocal de Jordan EP24 / Democracy ! Démocratie ! / 5 min. / le 6 novembre 2024

14h15

Les célébrités américaines ont-elles influencé politiquement l’élection présidentielle américaine?

Les artistes ont donné de la voix durant la campagne, apportant leur soutien soit à Donald Trump, soit à Kamala Harris. Et la liste de pop et rock stars est longue, surtout du côté de la candidate démocrate.

Cette dernière a été soutenue par beaucoup de femmes, dont Beyoncé qui a prononcé un discours féministe lors d'un meeting au Texas, Alyssa Milano, Jamie Lee Curtis ou encore Billie Eilish. Mais plusieurs personnalités masculines connues ont aussi porté la candidature de Kamala Harris à la Maison Blanche, dont George Clooney, Spike Lee ou encore Barack Obama.

Dans l’autre camp, Donald Trump a pu compter sur Elon Musk, Kanye West ou encore Hulk Hogan, star du catch des années 80.

Et pour contrer la cascade de popstars venues soutenir la candidate démocrate, Donald Trump a utilisé l’intelligence artificielle pour générer des images modifiées suggérant que Taylor Swift notamment allait voter pour lui.

"Personnalités déconnectées des problèmes des gens"

Mais cette dernière est sortie du bois pour soutenir Kamala Harris sur son compte Instagram. Un soutien de taille avec ses quelque 280 millions d’abonnés, même si l’influence reste marginale sur le résultat final. Pour rappel, en 2016, Hillary Clinton avait, elle aussi, l’appui de stars en tout genre comme Beyoncé, Pharrell Williams ou Lady Gaga. Ce qui ne l'avait pas aidé à remporter l'élection.

Selon Marie-Christine Bonzom, politologue, spécialiste des Etats-Unis, les personnalités qui ont soutenu la candidate démocrate "ont pu apparaître comme hors-sol", autrement dit "déconnectées des problèmes des gens."

Tesla and SpaceX CEO Elon Musk walks to the stage to speak alongside Republican presidential nominee former President Donald Trump at a campaign event at the Butler Farm Show, Saturday, Oct. 5, 2024, in Butler, Pa. [AP Photo/Keystone - Alex Brandon, File]AP Photo/Keystone - Alex Brandon, File
Les célébrités américaines ont-elles influencé politiquement l’élection présidentielle américaine? / Le 12h30 / 5 min. / le 6 novembre 2024

14h05

Reportage chez les Américains de Suisse

Les Américains de Suisse ont également voté. Drapeaux, chapeaux, hot dog: tout était prévu chez les sympathisants démocrates de Genève. Mais l'ambiance s'est rapidement dégradée au fil des résultats.

>> Le reportage dans le 12h30 :

Un supporter du candidat et futur président Donald Trump. [Keystone/EPA - Rungroj Yongrit]Keystone/EPA - Rungroj Yongrit
Une nuit d’élection américaine qui a été suivie aussi par le camp démocrate établi en Suisse / Le 12h30 / 2 min. / le 6 novembre 2024

En revanche à Zurich, les partisans de Donald Trump ont eu très vite le sourire.

>> Le reportage dans le 12h45 :

En Suisse aussi les sympathisants démocrates et républicains ont suivi les résultats jusqu'au bout de la nuit
En Suisse aussi les sympathisants démocrates et républicains ont suivi les résultats jusqu'au bout de la nuit / 12h45 / 1 min. / le 6 novembre 2024

13h45

Réactions en Suisse

Des responsables de partis suisses évaluent différemment les conséquences de l'élection de Trump pour la Suisse. Certains y voient des dangers, d'autres des opportunités.

Interrogé mercredi sur les ondes de la radio alémanique SRF, le président du PLR Thierry Burkart a jugé que l'élection du milliardaire républicain était synonyme d'incertitude. Le nouveau président élu n'a pas de programme électoral clair. Selon le conseiller aux Etats argovien, cette élection représente davantage d'imprévisibilité en matière de politique étrangère.

Egalement interrogé par la radio, le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi a exprimé son inquiétude par rapport à l'éclatement croissant du monde en blocs - un bloc américain, un bloc chinois et un bloc européen. "Cela rendra plus difficile pour la Suisse, fortement orientée vers l'exportation, de servir ses différents marchés".

Les implications de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine sont encore incertaines pour la Suisse, estime le vice-président du Centre Charles Juillard. La donne ne devrait pas changer fondamentalement sur le plan économique.

Le rôle de la Suisse, après l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, sera d'insister, avec d'autres Etats sur l'importance des accords internationaux et du soutien à l'Ukraine, a déclaré le coprésident du PS Cédric Wermuth.

La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine représente un jour difficile pour la démocratie et l'Etat de droit, estiment les Vert-e-s. "C'est la victoire de la vulgarité, du sexisme, du racisme et de l'extrémisme", écrit mercredi le conseiller national genevois Nicolas Walder sur la plateforme X.

Roger Golay, conseiller national genevois MCG, et également membre du groupe UDC à Berne, se dit "plutôt rassuré par l'élection de Donald Trump car on connaît le personnage. Même sil est imprévisible on sait que c'est quelqu'un qui s'occupe des problèmes intérieurs à son pays ce qui est très proche de notre parti politique, le MCG. On a le même état d'esprit, d'abord nos concitoyens", relève-t-il dans le 12h30.

>> L'interview de Roger Golay dans le 12h30 :

Roger Golay brigue un nouveau mandat au Conseil national. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Des élus suisses s’affichent comme soutiens du Parti républicain: interview de Roger Golay / Le 12h30 / 4 min. / le 6 novembre 2024

13h00

Comment expliquer que Donald Trump a récolté autant de voix?

Cette "victoire sans appel" de Donald Trump se justifie par un "faisceau de facteurs", relève dans le 12h30 la politologue spécialiste des Etats-Unis Marie-Christine Bonzom, bien qu'elle ne s'attendait "pas à une victoire si nette et si rapide".

Selon celle qui avait été "l'une des rares analystes" à avoir anticipé sa victoire en 2016, l'ancien président américain "a mené une meilleure campagne que Kamala Harris et, surtout, une meilleure campagne que celle qu'il avait menée en 2020 car il n'y avait pas de Covid cette année".

>> L'interview de Marie-Christine Bonzom dans le 12h30 :

Marie-Christine Bonzom, politologue et journaliste spécialiste des États-Unis. [Catherine Stearns]Catherine Stearns
Comment comprendre cette élection ''sans appel'' de Donald Trump? Interview de Marie-Christine Bonzom / Le 12h30 / 3 min. / le 6 novembre 2024

Voter Trump est aussi "un vote de rejet envers le bilan de l'administration Biden-Harris", poursuit-elle, en détaillant ce qui n'a pas plu: les "conditions du retrait catastrophique des Etats-Unis d'Afghanistan" et les "grands dossiers que sont les préoccupations principales des Américains: l'économie, l'inflation, la crise migratoire historique à la frontière sud et la politique étrangère". Marie-Christine Bonzom ajoute que le milliardaire a gagné des voix en parlant de ces préoccupations "publiquement dans sa campagne", contrairement à Joe Biden, puis Kamala Harris, souligne-t-elle.

Enfin, celle qui a été correspondante aux Etats-Unis pour la BBC et SwissInfo estime encore que Donald Trump a "élargi" son électorat en "transformant le Parti républicain".

"C'est la première fois, affirme-t-elle, depuis 1892 (avec l'élection du démocrate Grover Cleveland, ndlr) qu'un président va effectuer un deuxième mandat non consécutif", "après avoir été battu par un opposant", précise-t-elle encore.

>> Les explications dans le 12h45 de notre envoyé spécial Tristan Dessert :

Nette victoire du camp républicain. Les explications de notre envoyé spécial Tristan Dessert
Nette victoire du camp républicain. Les explications de notre envoyé spécial Tristan Dessert / 12h45 / 1 min. / le 6 novembre 2024

>> Le reportage dans le 12h45 :

La victoire de Donald Trump s'est dessinée rapidement au cours de la nuit. En particulier dans les Swing States
La victoire de Donald Trump s'est dessinée rapidement au cours de la nuit. En particulier dans les Swing States / 12h45 / 1 min. / le 6 novembre 2024

12h55

Des partisans de Donald Trump fêtent sa victoire aux élections américaines

Un peu partout aux Etats-Unis, des partisans de Donald Trump célébraient l'annonce de sa victoire aux élections américaines.

Lors d'une soirée électorale républicaine à Érié, en Pennsylvanie, les partisans de Donald Trump se réjouissaient durant la nuit de voir leur Etat devenir rouge.

"Je pense simplement que l'économie va changer, que les gens vont reprendre le travail. Le prix de l'essence va baisser et les prix des produits alimentaires aussi. Je pense que sur la scène mondiale, nous allons voir la paix", réagit Patrick Fuller, un fervent partisan républicain.

>> Voir les réactions :

Les partisans de Donald Trump se réjouissent de sa victoire
Les partisans de Donald Trump se réjouissent de sa victoire / L'actu en vidéo / 1 min. / le 6 novembre 2024

12h25

Grande satisfaction et soulagement d'un républicain en Suisse

L'inflation et l'immigration ont certainement fait la différence dans cette élection, en faveur de Donald Trump, selon Tariq Dennison, membre des Republicans Overseas en Suisse. Il ne s'attend pas à une révolution, mais à une multitude de petits changements dans la politique du futur président américain.

"Je suis soulagé", dit d'emblée le financier américain installé à Weinfelden (TG) et travaillant à Zoug. S'exprimant à titre personnel, il se dit "très satisfait" de la victoire du candidat républicain, son programme politique et économique.

12h20

La presse européenne évoque un résultat "sismique"

"Résultat sismique", une "nouvelle donne pour les alliés de l'Amérique": de Londres à Berlin, la presse européenne tente mercredi de décrypter les raisons de la victoire du républicain Donald Trump face à Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche.

"Trump a le mandat pour réformer les Etats-Unis de manière incroyablement radicale. Il n'y aura pas de retour en arrière après le résultat sismique de l'élection américaine de 2024", écrit le quotidien britannique The Financial Times, estimant que la "réélection de Trump est un désastre existentiel pour les démocrates" qui "change la donne pour les alliés de l'Amérique".

Le quotidien estime que si le président sortant Joe Biden "s'était retiré six mois plus tôt, les démocrates auraient eu le temps de trouver un meilleur candidat que Harris. (...) Elle s'est montrée au mieux médiocre lorsque la conversation s'est orientée vers l'économie - un sujet qu'elle a fait de son mieux pour éviter".

Pour The Times, autre journal britannique, le "parti de Kamala Harris a mal évalué l'écart d'enthousiasme et surestimé sa position sur le terrain. Il semble que cette confiance dans l'enthousiasme des femmes en faveur de Harris ait été mal placée", rappelant "qu'une situation similaire s'était produite avec Hillary Clinton en 2016".

Sans appel, un autre quotidien britannique The Telegraph, juge que "Kamala Harris a mené la pire campagne présidentielle de l'histoire moderne des Etats-Unis" et "la vice-présidente ne peut s'en prendre qu'à elle-même". "L'offre qu'elle a faite au peuple américain manquait totalement de substance et se résumait à une ouverture du type + n'importe qui sauf Trump+".

Le journal français Le Monde qualifie dans un éditorial Donald Trump de "revenant porté par son instinct politique et son désir de vengeance", jugeant que "le milliardaire républicain réussit à 78 ans un retour aux affaires historique, en dépit de ses déboires judiciaires et de propositions à l'emporte-pièce".

En Espagne, le quotidien de gauche El País écrit de son côté que la victoire de Trump est liée à une manière "agressive, masculinisée et décomplexée d'interagir avec les autres, où les insultes grossières ou les surnoms blessants remplacent les arguments". "Ce qui a gagné, c'est la bête que nous avons tous en nous."

En Pologne, le quotidien Rzeczpospolita écrit que "le plus gros problème, de notre point de vue, est que l'Europe n'est absolument pas préparée à Trump. Il n'y a aucun dirigeant en Europe à l'heure actuelle qui soit en mesure de prendre la tête de la communauté occidentale (...) La France et l'Allemagne traversent une grave crise politique". L'Europe "doit faire très rapidement ses devoirs sur le leadership occidental, avant que quelqu'un comme (le président hongrois) Viktor Orban ou (le président russe) Vladimir Poutine lui-même ne s'en empare".

En Allemagne, le Spiegel estime que le "triomphe de Trump est un tournant politique, non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour le monde entier".

"Il faut s'attendre à des changements massifs dans la politique étrangère et de sécurité américaine, qui devraient avoir des répercussions négatives, notamment pour les Européens. Trump voit le monde comme une jungle dans laquelle seule la loi du plus fort s'applique", écrit le Spiegel.

11h50

Immense déception et inquiétude chez les démocrates de Suisse

La défaite de la candidate démocrate Kamala Harris est une "immense déception, tristesse et inquiétude" pour les démocrates de Suisse. Ils disent avoir peur pour l'avenir des Etats-Unis, craignant une dérive autocratique de Donald Trump.

"Il y a un grand risque de blessure pour notre démocratie", a dit Peter Butterfield, membre et trésorier des Democrats Abroad Switzerland (DA) et organisateur de la soirée électorale démocrate à Genève dans la nuit de mardi à mercredi.

Confiance des cols bleus perdue

"L'esprit de revanche" de Donald Trump après sa défaite non reconnue de 2020 fait craindre le pire en termes de pays et société divisés, selon lui. Une présidence "irraisonnable et dangereuse", s'inquiète-t-il.

"Nous avons perdu la connexion avec la classe ouvrière depuis les années Clinton et les nombreux traités internationaux de libre-échange signés sous sa présidence. Cette classe ouvrière n'oublie pas la fermeture de nombreuses usines et la délocalisation des emplois", analyse-t-il à chaud. "Nous avons donc perdu la confiance de cet électorat col bleu, bien éloigné du 'big business'".

11h35

DONALD TRUMP ELU 47E PRESIDENT DES ETATS-UNIS

Donald Trump est élu 47e président grâce à sa victoire dans l'Etat-clé du Wisconsin. Il signe ainsi un extraordinaire retour au pouvoir.

Le républicain a largement battu sa rivale démocrate Kamala Harris.

L'ancien président américain a remporté 276 grands électeurs contre 219 pour la vice-présidente sortante. Pour remporter l'élection présidentielle, un candidat doit atteindre le seuil des 270 voix au Collège électoral, qui compte 538 grands électeurs.

Sa victoire a été nette et rapide, l'ancien président raflant les deux Etats disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d'heures, avant que la Pennsylvanie et le Wisconsin ne lui servent de tremplin final.

>> Les explications dans le 12h30 :

Donald Trump et son épouse Melania au soir de l'élection présidentielle. [reuters - Brian Snyder]reuters - Brian Snyder
Donald Trump est de retour à la présidence des États-Unis après une absence de quatre ans / Le 12h30 / 57 sec. / le 6 novembre 2024

11h15

L'Ukraine félicite Donald Trump, la Russie jugera Trump sur ses "actes" 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité Donald Trump mercredi pour "son impressionnante victoire" à la présidentielle américaine. "J'apprécie l'engagement du président Trump en faveur de l'approche 'la paix par la force' dans les affaires mondiales. C'est exactement le principe qui peut concrètement rapprocher l'Ukraine d'une paix juste", a-t-il écrit sur X.

Le Kremlin a en revanche indiqué que le président russe Vladimir Poutine ne prévoyait pas de féliciter Donald Trump, précisant que ce dernier serait jugé sur des "actes concrets". "N'oublions pas que nous parlons d'un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans une guerre contre notre Etat", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Les relations russo-américaines sont au plus bas depuis que la Russie s'est lancée à l'assaut de l'Ukraine, le Kremlin reprochant aux Occidentaux leur soutien à leur allié ukrainien. "Il est pratiquement impossible que les relations se détériorent davantage. Elles sont à leur plus bas niveau historique. S'agissant de ce qu'il adviendra, tout dépendra des dirigeants américains", a affirmé Dmitri Peskov.

Paix en Ukraine en "24 heures"

Donald Trump a martelé à maintes reprises pouvoir imposer une paix en Ukraine en "24 heures", sans jamais expliquer comment, mais en décriant l'ampleur de l'aide versée à Kiev pour résister à l'invasion russe. Il a aussi tenu des propos laudateurs à l'égard de Vladimir Poutine.

Dès lors, en Europe comme en Ukraine, la crainte est de voir Donald Trump forcer l'Ukraine à négocier avec la Russie dans des conditions très favorables à Moscou. Volodymr Zelensky a dans ce contexte appelé démocrates et républicains américains à "un soutien bipartisan fort à l'Ukraine".

"Nous avons répété à maintes reprises que les Etats-Unis sont en mesure de permettre la fin de ce conflit. Bien sûr, cela ne peut se faire du jour au lendemain", a relevé pour sa part Dmitri Peskov. "Mais comme les Etats-Unis alimentent ce conflit (...) et qu'ils y sont directement impliqués, je pense que les Etats-Unis peuvent changer le cours de leur politique étrangère", a-t-il dit.

10h20

Revue de presse suisse

La victoire annoncée de Donald Trump est une "leçon d'efficacité", estiment 24 Heures et la Tribune de Genève. Si surprise il y a, c'est l'ampleur que prendrait cette victoire. Le camp progressiste doit apprendre les mêmes recettes.

Tout cela alors que tout le monde sait comment fonctionne et dysfonctionne cet homme au pouvoir. Donc la majorité des Américains a voté en connaissance de cause. Ils ont préféré la clarté quitte à ce qu'elle soit bancale au flou d'en face, écrivent les deux journaux. "Désormais, ce 'populisme' conservateur ne sera plus un banc d'essai ou un laboratoire, mais une présidence préparée et peaufinée de longue date. Avec un potentiel d'exercice du pouvoir exécutif bien plus puissant", ajoutent-ils.

La victoire électorale de l'"insubmersible" Donald Trump "n'est pas une surprise", estime La Liberté. Mais elle ouvre "une ère d'instabilité, trait principal de son caractère".

Sur le plan intérieur, le républicain a d'ores et déjà promis de sévères mesures contre l'immigration. Cela ne manque pas d'inquiéter les défenseurs des droits humains, souligne le quotidien fribourgeois dans un éditorial.

Au lieu du "nouvel âge d'or" promis par Donald Trump, l'élection du milliardaire républicain ouvre "la page d'une histoire imprévisible, tant sur le plan intérieur qu'international", estiment les journaux du groupe ESH. Comme l'avait déjà montré son précédent mandat.

On pensait naïvement que l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, constituait le "point culminant d’une série incalculable de dérapages, d’outrances, de mensonges et d’ennuis judiciaires (...) que celui-ci allait rendre le New-Yorkais indésirable pour un grand nombre d’Américaines et d’Américains. Il n'en est rien", écrivent le Nouvelliste, Arcinfo et La Côte dans un éditorial.

Les Américains ont fait un pari risqué en élisant Donald Trump à la Maison Blanche, estime la Neue Zürcher Zeitung. Le futur 47e président des Etats-Unis est imprévisible.

Les contre-pouvoirs ("checks and balances") prévus par la Constitution américaine s'appliquent certes aussi à Donald Trump. Mais il est possible que le républicain s'en moque et "provoque le chaos à Washington et sur la scène internationale". Le milliardaire a profité de sa grande crédibilité dans les milieux économiques. Il a également pu mobiliser un groupe d'électeurs qui "sortent rarement de derrière leur ordinateur: les jeunes hommes, et ce de toutes les couleurs", relève la NZZ.

Les Américains ne voulaient pas que la politique du président démocrate sortant Joe Biden se poursuive, estiment les journaux du groupe alémanique CH-Media. Selon eux, la victoire de Donald Trump était surtout une "élection contre" Kamala Harris.

En 2016 déjà, les Américains avaient voulu empêcher en premier lieu une femme, à savoir Hillary Clinton, d'accéder à la Maison Blanche. Il y a quatre ans, de nombreux électeurs étaient frustrés par la mauvaise gestion de Donald Trump dans la pandémie de Covid-19.

Aujourd'hui, les Etats-Unis ont un président qui est plus impopulaire que tous ses prédécesseurs, avec un taux d'approbation de 40%. Et sa politique est aussi celle de Kamala Harris. L'électorat critique en particulier les positions du duo exécutif en matière de migration, d'économie et d'identité.

10h05

Les républicains aussi devant dans la course à la Chambre des représentants

Alors qu'ils sont déjà assurés de devenir majoritaires au Sénat, les républicains font la course en tête dans les différentes élections à la deuxième chambre du Congrès, la Chambre des représentants. À l'heure actuelle, ils obtiennent 201 sièges contre 177 pour les démocrates.

Les candidats soutenus par Donald Trump ont notamment ravis cinq sièges occupés jusqu'alors par les démocrates, et n'en ont perdu que deux.

09h25

Une réélection de Donald Trump pourrait redynamiser l'économie américaine, estiment les économistes

Les marchés financiers saluaient mercredi le probable retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans leurs premières réactions, économistes et experts en attendent une dynamisation de la première économie mondiale, mais au prix d'un rebond de l'inflation.

"Si les républicains remportent les deux chambres du Congrès et la Maison Blanche, nous nous attendons à un économie américaine plus dynamique, avec une croissance supérieure au potentiel et une inflation supérieure à l'objectif de la Réserve fédérale", anticipe

Le programme économique de Donald Trump, "avec des réductions d'impôts et des baisses de régulation, pourrait doper les bénéfices des entreprises américaines, ce qui favoriserait le marché boursier, malgré des inquiétudes concernant le déficit et l'inflation", complète John Plassard, de Mirabaud Banque. Mais l'approche "l'Amérique d'abord" (America First) risque d'accentuer les tensions géopolitiques, en particulier avec la Chine, et de compliquer les relations transatlantiques, note encore l'expert.

Chine et Europe désavantagées

Certaines industries, comme l'énergie fossile et les petites capitalisations, sont bien placées pour en bénéficier, tandis que l'Europe et la Chine pourraient être désavantagées. Selon John Plassard, les risques liés au retour du républicain à la Maison Blanche sont géopolitiques et, surtout, tarifaires. "Donald Trump a en effet promis de taxer les importations en moyenne de 10%, contre 2,5% aujourd'hui, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la croissance européenne (et chinoise)".

La Chine et l'Europe, principales cibles de ces politiques tarifaires, risquent de réagir par des mesures de rétorsion, prévoit Arthur Jurus. Ces tensions commerciales pourraient également peser sur les marchés émergents, notamment ceux d'Asie, où la croissance pourrait être impactée de 0,8% en moyenne si les mesures tarifaires sont intégralement mises en œuvre, calcule l'économiste d'Oddo BHF Suisse.

Par ailleurs, Donald Trump pourrait exercer une pression sur l'Europe pour augmenter ses contributions à la défense, créant une situation géopolitique moins stable en cas de désengagement partiel des États-Unis de l'OTAN.

08h30

Donald Trump revendique la victoire et s'adresse à ses partisans

Donald Trump a revendiqué mercredi "une victoire politique jamais vue" aux Etats-Unis, lors d'une prise de parole à l'issue du scrutin à West Palm Beach, en Floride. Le candidat républicain estime avoir "écrit l'Histoire" par ce retour quasi assuré à la Maison Blanche.

Dans son premier discours public de cette journée électorale, Donald Trump a promis à ses partisans "d'aider les Etats-Unis à guérir". "Nous allons régler tous les problèmes", affirme-t-il, avant d'ajouter: "Cela va être l'âge d'or des Etats-Unis".

>> Voir la prise de parole de Donald Trump face à ses partisans :

Donald Trump revendique la victoire et s'adresse à ses partisans
Donald Trump revendique la victoire et s'adresse à ses partisans / Emission spéciale / 7 min. / le 6 novembre 2024

08h25

Donald Trump aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté la Pennsylvanie

Après avoir remporté au moins trois Etats décisifs dans son duel face à Kamala Harris, Donald Trump se trouve désormais aux portes de la Maison Blanche. Le candidat républicain a été donné vainqueur en Géorgie, en Caroline du Nord et surtout en Pennsylvanie, le plus crucial des sept Etats décisifs, face à sa rivale démocrate, selon des projections de médias américains.

Pour l'instant, Donald Trump fait la course en tête avec 266 grands électeurs, contre 188 pour Kamala Harris. Il lui en faut 270 pour gagner, mais des tendances préliminaires le montrent bien parti pour en remporter d'autres, même si le décompte est encore en cours.

Selon le professeur associé de sciences politiques à l'Université de Buffalo Antoine Yoshinaka, après avoir remporté la Pennsylvanie, le républicain est notamment plus ou moins assuré de remporter le Michigan, autre Etat-clé.

"Si l'on regarde toutes les élections présidentielles de l'histoire des Etats-Unis, ces deux Etats ont voté pour le même candidat à chaque élection, sauf à trois exceptions", explique-t-il dans La Matinale de la RTS. "Cela ne garantit pas que Donald Trump va remporter le Michigan, mais ce sont deux Etats presque limitrophes, qui sont composés d'électeurs qui ont beaucoup de similitudes et où il y a les mêmes dynamiques".

>> Ecouter l'interview d'Antoine Yoshinaka :

"Donald Trump aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté la Pennsylvanie"
Donald Trump aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté la Pennsylvanie / Emission spéciale / 2 min. / le 6 novembre 2024

08h15

La déception des supporters de Kamala Harris

Alors qu'il ne manque que 5 grands électeurs à Donald Trump pour être formellement élu, le camp démocrate fait grise mine. Les supporters de Kamala Harris quittent les lieux de rassemblement prévus.

>> Voir des images de la déception dans le camp démocrate :

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Des supporters de Kamala Harris déçus des premiers résultats de l'élection américaine / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 6 novembre 2024

08h10

La Pennsylvanie revient aussi à Donald Trump

Donald Trump a remporté mercredi une victoire cruciale dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, gros lot en termes de grands électeurs et l'un des plus disputés de la course à la présidentielle, selon les projections des médias américains CNN et NBC.

Le républicain s'y était imposé d'un rien en 2016, et Joe Biden l'avait repris sur le fil en 2020. Sa rivale cette année, la démocrate Kamala Harris, avait terminé sa campagne dans cet Etat, sans lequel ses chances d'élection s'amenuisent grandement.

>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR:

08h05

L'économie, l'immigration et les guerres pourraient expliquer le plébiscite de Donald Trump

Donald Trump est en tête dans les résultats de l'élection présidentielle. Il a notamment remporté deux Etats décisifs: la Géorgie et la Caroline du Nord. Gabriel Scheinmann, le directeur exécutif de l'organisation conservatrice Alexander Hamilton Society, estime que plusieurs facteurs expliquent ce vote en faveur du républicain.

"Je crois que c'est surtout l'économie. La population américaine, sondage après sondage, pense que l'économie va dans la mauvaise direction, que le coût de la vie est beaucoup plus cher qu'il était il y a quatre ans", indique-t-il dans La Matinale de la RTS.

Gabriel Scheinmann mentionne également l'immigration et les guerres, qui auraient pu faire pencher la balance. "On avait l'impression que sous Donald Trump, le monde était un peu plus calme et que Joe Biden donne l'impression d'être faible et incompétent", dit-il. "Et la dernière chose, c'est que Donald Trump a fait énormément de progrès sur les minorités américaines, sur les Hispaniques, les Noirs et même avec les femmes, comparé à il y a quatre ans".

>> Ecouter l'interview de Gabriel Scheinmann :

"L'économie, l'immigration et les guerre pourraient expliquer le plébiscite de Donald Trump"
L'économie, l'immigration et les guerres pourraient expliquer le plébiscite de Donald Trump / Emission spéciale / 1 min. / le 6 novembre 2024

08h00

Fox News déclare Trump vainqueur de l'élection présidentielle, seul média à le faire pour le moment

La chaîne conservatrice Fox News a déclaré mercredi Donald Trump vainqueur de l'élection présidentielle américaine. Il s'agit toutefois du seul média à donner un résultat final pour le moment.

La décision de cette chaîne appréciée des conservateurs s'appuie sur une victoire de Donald Trump dans les deux les Etats clés de Pennsylvanie et du Wisconsin. Pour l'instant, aucun autre grand média américain n'a donné Trump victorieux dans ces deux Etats.

07h55

Accusée de diviser la gauche, la candidate écologiste se défend

La candidate des Verts Jill Stein affirme qu'elle bénéficie d'une vague de soutien sans précédent. Elle rejette les accusations des démocrates qui estiment que sa participation divise la gauche et favorise Donald Trump dans une présidentielle américaine particulièrement tendue.

"C'est de la propagande pour servir leurs propres intérêts", dénonce l'écologiste lors d'un entretien avec l'AFP après la fermeture mardi soir des bureaux de vote dans le Michigan.

Sa critique virulente du soutien américain à Israël a touché une corde sensible chez les importantes communautés musulmanes et arabo-américaines de cet Etat, l'un des sept qui vont déterminer l'issue du scrutin.

"Ils essaient tout simplement de blâmer les électeurs et font en sorte qu'ils aient honte de suivre leurs valeurs", poursuit la candidate de 74 ans lors d'une soirée électorale à Dearborn, où se trouve la plus grande concentration de personnes d'origine arabe aux Etats-Unis.

07h50

"S'il est élu, Donald Trump pourrait se pardonner lui-même"

Donald Trump joue aussi une partie de son avenir judiciaire avec cette élection. Alors qu'il a été déclaré coupable à son procès pénal à New York en juin dernier, plusieurs procédures sont encore en cours. Pour la professeure de droit public à l'Université Lyon 3 Mathilde Philip-Gay, s'il remporte l'élection, le républicain pourrait s'auto-pardonner.

"Si jamais Donald Trump est élu à partir du 1ᵉʳ janvier, il a un pouvoir qui s'appelle le pouvoir de pardon", explique-t-elle dans La Matinale. "Le pouvoir de pardon, c'est beaucoup plus qu'une grâce, c'est la possibilité de faire cesser toute poursuite judiciaire, de dépénaliser complètement les actes qu'il souhaite pour les personnes qu'il souhaite".

"Peut-il ou pas s'auto-pardonner? C'est l'une des possibilités", poursuit Mathilde Philip-Gay. Concernant les affaires en cours, Donald Trump pourrait en tout cas "pardonner des personnes-clés qui pourraient faciliter sa mise en cause pour empêcher que ces personnes ne puissent témoigner devant les juridictions".

Dans l'affaire Stormy Daniels en revanche, l'ancien président a été condamné, mais la sanction a été reportée à après l'élection.  "Donc il est condamné, mais ne connaît pas la sanction et il pourrait peut-être se pardonner lui-même", affirme la professeure, parlant "d'une situation de science-fiction".

>> Ecouter l'interview de Mathilde Philip-Gay :

"S'il est élu, Donald Trump pourrait se pardonner lui-même"
"S'il est élu, Donald Trump pourrait se pardonner lui-même" / Emission spéciale / 4 min. / le 6 novembre 2024

07h45

Donald Trump en tête dans le Nevada

Les bureaux de vote du Nevada ont fermé avec près de trois heures de retard, en raison de longues files d'attente pour voter, selon un responsable électoral de l'Etat. Selon dépouillement de près de trois-quarts des bulletins, le candidat républicain est en tête avec plus de 40'000 voix d'avance sur Kamala Harris. Donald Trump garde donc pour l'instant l'avantage dans tous les Etats-pivots.

07h30

Les élections suivies en Suisse

Quelque 32'000 citoyennes et citoyens américains vivant en Suisse ont pu voter pour l'élection présidentielle et scrutent de près les résultats. Des nuits américaines étaient notamment organisées à Genève, Bâle et Zurich, où la Chambre de commerce américano-suisse a organisé un petit-déjeuner.

07h10

Victoire d'un référendum en faveur du droit à l'avortement en Arizona

Un référendum en faveur du droit à l'avortement, organisé en Arizona en parallèle de l'élection présidentielle américaine, a recueilli assez de voix pour l'emporter, selon des médias américains.

L'amendement réinstaure la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à la viabilité du fœtus (environ 24 semaines de grossesse) au lieu de 15 semaines actuellement. L'Arizona est un Etat-clé pour le résultat de l'élection présidentielle, et les démocrates espèrent que le référendum aura encouragé leurs électeurs à se rendre aux urnes et à voter du même coup pour leur candidate Kamala Harris.

07h00

Kamala Harris ne s'exprimera pas dans la nuit

La vice-présidente Kamala Harris ne s'exprimera pas dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé mercredi l'un de ses conseillers, Cedric Richmond, assurant qu'elle s'adresserait "à la nation" dans la journée.

"Il y a encore des voix à compter", a-t-il justifié dans une déclaration très courte et sobre, alors que les partisans de la candidate démocrate rassemblés depuis le début de soirée à l'université historiquement noire de Howard avaient déjà commencé à quitter les lieux, dans une ambiance devenue de plus en plus sombre au fil des heures.

06h45

Les républicains regagnent le contrôle du Sénat

Les républicains ont repris mercredi le contrôle du Sénat américain, jusqu'ici aux mains des démocrates. Ils ont gagné une majorité d'au moins 51 sièges sur 100, selon les projections des médias Fox News et NBC.

Les républicains ont notamment remporté un siège de sénateur auparavant détenu par les démocrates dans l'Etat américain de Virginie-Occidentale. Soutenu par Donald Trump, Jim Justice a gagné cette sénatoriale dans cet Etat montagneux et rural. Ce siège était occupé par Joe Manchin, un ancien démocrate qui ne s'est pas représenté. Dans l'Ohio, le républicain Bernie Moreno a remporté l'élection sénatoriale, faisant basculer un siège jusqu'à présent démocrate.

Le contrôle du Sénat, avec celui de la Chambre des représentants encore non connu, est un enjeu majeur des élections législatives organisées en parallèle du scrutin présidentiel. La marge de manœuvre du prochain président dépendra largement des lois qu'il pourra ou non faire adopter au Congrès.

06h40

L'Etat-clé de Géorgie, gagné de peu par Biden en 2020, tombe aussi dans l'escarcelle de Donald Trump

Donald Trump a remporté mercredi l'Etat de Géorgie, l'un des plus disputés de la course à la Maison Blanche, selon les médias NBC et CNN, le républicain infligeant ainsi un nouveau revers à sa rivale Kamala Harris après avoir déjà gagné la Caroline du Nord.

La Géorgie, qui compte une importante population afro-américaine, avait été remportée de peu par Joe Biden en 2020. Cet Etat apporte 16 grands électeurs à Donald Trump, qui engrange ainsi un premier Etat perdu lors de la dernière élection.

06h30

Kamala Harris en retard dans les trois Etats-clés sur lesquels son camp concentre ses espoirs

La directrice de campagne de Kamala Harris a reconnu mardi soir que le "chemin le plus clair" pour l'emporter passait par le Wisconsin, la Pennsylvanie et le Michigan, soit seulement trois Etats clés sur les sept en jeu.

"C'est une course extrêmement serrée", écrit Jen O'Malley Dillon, qui ne mentionne ni la Géorgie ni la Caroline du nord (sud-est), en soulignant qu'il fallait attendre d'en savoir plus sur l'Arizona et le Nevada (sud-ouest).

Reste donc le "mur bleu", de la couleur du Parti démocrate, à savoir le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie, des Etats situés dans le nord-est du pays et dans la région des Grands lacs.

Mais à l'heure actuelle, la candidate démocrate est en retard par rapport à Donald Trump dans les trois Etats.

06h20

Etat de Michigan: "Si Kamala Harris perd aujourd'hui, c'est à cause de la guerre au Moyen-Orient"

La mobilisation de la communauté arabo-américaine a été très observée dans cette élection. Votant traditionnellement démocrate. Un appel à s'abstenir a été lancé pour montrer l'opposition à la politique de Joe Biden concernant le Proche-Orient. "La consigne était de ne pas voter pour Harris ou pour Trump, mais les gens pouvaient voter pour les candidats de ce que l'on appelle le troisième parti", précise Abed Hammoud dans La Matinale de la RTS.

L'avocat américano-libanais n'a d'ailleurs pas voté pour Kamala Harris mardi. "Je suis démocrate normalement. J'ai été très engagé dans le parti. J'ai été membre du comité central du parti au Michigan et j'ai été délégué pour Al Gore en 2000 pour la convention", explique-t-il. "Je suis 100% démocrate, mais pas cette année à cause de la guerre au Moyen-Orient".

Le soutien du gouvernement américain à Israël est en effet reproché à Joe Biden. "Pour nous, c'est une question de vie ou de mort", affirme Abed Hammoud. "Au Liban, dans mon pays natal, il y a des gens qui continuent à mourir à cause de raids israéliens, qui sont soutenus par Washington".

D'après les premiers chiffres disponibles, l'appel semble avoir été bien suivi dans sa ville, traditionnellement démocrate, où Donald Trump a remporté près de la moitié des suffrages. "Si Kamala Harris perd aujourd'hui, c'est à cause de la guerre au Moyen-Orient", conclut l'avocat.

>> Ecouter l'interview d'Abed Hammoud :

"Si Kamala Harris perd aujourd'hui, c'est à cause de la guerre au Moyen-Orient."
Etat de Michigan: "Si Kamala Harris perd aujourd'hui, c'est à cause de la guerre au Moyen-Orient." / Emission spéciale / 5 min. / le 6 novembre 2024

06h15

Un scénario qui pourrait rappeler 2016

"La dynamique actuelle s'apparente beaucoup à l'élection de 2016", constate dans l'émission spéciale de la RTS Antoine Yoshinaka, politologue à l'Université de Buffalo, qui remarque que Donald Trump est en tête dans tous les Etats-clés où l'élection s'est jouée cette année-là où le milliardaire avait devancé Hillary Clinton.

L'ancien président républicain est en train de "surperformer par rapport à tous les sondages", estime le politologue.

Un constat partagé par Gabriel Sheinmann, directeur exécutif de l'Alexander Hamilton Society: "Il dépasse même ses résultats de 2020 et de 2016. En Floride, par exemple, sa marge de victoire est plus grande que lors des deux dernières élections."

05h55

"Le constat d'une Amérique très divisée semble se confirmer"

Alors que les premières tendances donnent Donald Trump en tête, beaucoup d'électeurs démocrates s'étonnent du succès de l'ancien président républicain. "Le constat d'une Amérique très divisée, avec des Américains qui vivent dans des bulles de plus en plus isolées les unes des autres, semble se confirmer", analyse la chercheuse à l'Institut français de géopolitique Charlotte Recoquillon dans La Matinale de la RTS.

Selon elle, cette fragmentation "est préoccupante pour la cohésion nationale du pays", car elle signifie qu'il y a "moins de perméabilité, de consensus, de dialogue et de construction commune".

"C'est aussi un monde de silo où chaque progrès, chaque revendication, chaque demande, chaque intérêt de groupe rencontrent les résistances d'autres groupes en position de pouvoir, qui résistent et ne veulent pas concéder de droits ou de pouvoir à d'autres groupes", poursuit-elle.

>> Ecouter l'interview de Charlotte Recoquillon :

"Le constat d'une Amérique très divisée semble se confirmer"
"Le constat d'une Amérique très divisée semble se confirmer" / Emission spéciale / 3 min. / le 6 novembre 2024

05h40

Premier Etat-clé à transmettre ses résultats, la Caroline du Nord revient à Donald Trump

Donald Trump a décroché mardi sa première victoire de taille dans la course à la Maison Blanche en remportant l'Etat-clé de Caroline du Nord, qu'il avait conquis en 2016 et 2020 mais qui était très convoité par sa rivale Kamala Harris, selon les médias NBC, ABC et CNN.

Le républicain engrange 16 grands électeurs supplémentaires grâce à sa victoire dans cet Etat de la côte est des Etats-Unis.

Une personne observe un écran avec les résultats de la Caroline du Nord. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Une personne observe un écran avec les résultats de la Caroline du Nord. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]

05h25

Les républicains font basculer un siège au Sénat dans l'Ohio

Le républicain Bernie Moreno a remporté mardi une élection sénatoriale dans l'Ohio, selon Fox News et NBC News, faisant basculer un siège jusqu'à présent démocrate, une prise d'importance pour le camp de Donald Trump, qui veut retrouver la majorité au Sénat.

Après une course particulièrement serrée, Bernie Moreno, ancien concessionnaire automobile de 57 ans né en Colombie, a battu sur le fil le démocrate Sherrod Brown, en poste depuis 2007.

05h15

Donald Trump mène la course dans les Etats-clés

Donald Trump fait la course en tête dans la majorité des Etats-clés, les "Swing States", selon les premiers résultats encore provisoires.

05h10

Kamala Harris remporte la Californie

Kamala Harris a remporté mardi, sans surprise, la Californie et ses 54 grands électeurs, tandis que Donald Trump l'emporte dans deux autres Etats, l'Idaho et l'Iowa, selon les projections des médias américains.

Ces nouvelles victoires portent le total de grands électeurs à 211 pour l'ancien président républicain et 145 pour la vice-présidente démocrate. Il en faut 270 pour remporter l'élection présidentielle américaine.

04h55

Le dollar s'envole, dopé par une possible élection de Trump

Le dollar a bondi d'environ 1,5% face au yen et à l'euro en cours d'échanges asiatiques mercredi, dopé par les annonces des premiers Etats remportés par Donald Trump lors de la présidentielle américaine. Le bitcoin s'est lui envolé à un nouveau record historique.

Dopé par la perspective d'un assouplissement réglementaire favorable aux monnaies numériques en cas de victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, le bitcoin s'est élevé vers 04h08 (en Suisse) à 75'005 dollars, franchissant pour la toute première fois la barre des 75'000 dollars.

04h45

Sarah McBride, première transgenre élue au Congrès américain

La démocrate Sarah McBride est devenue mardi la première personne transgenre élue au Congrès américain, où elle représentera son Etat du Delaware. La femme de 34 ans va entrer à la chambre des représentants, selon les projections de NBC et CNN.

Tout en disant avoir conscience de son image de pionnière, la candidate a récemment affirmé à la chaîne CBS que ses priorités au Congrès seraient principalement les sujets du coût de la garde d'enfants, du logement, de la santé ou encore du droit à l'avortement.

Elle siégeait au Sénat local de ce petit Etat du nord-est des Etats-Unis.

04h40

En Floride, échec d'un référendum pour lever des restrictions à l'avortement

Un référendum d'initiative citoyenne en faveur du droit à l'avortement organisé mardi en Floride en parallèle de la présidentielle n'a pas recueilli assez de voix pour l'emporter, selon des médias américains.

Il s'agit du premier échec d'un scrutin direct sur l'avortement aux Etats-Unis depuis que la Cour suprême a annulé la protection fédérale du droit à l'avortement en juin 2022 et d'un coup dur pour les défenseurs du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Depuis plus de deux ans, le droit à l'IVG l'avait en effet toujours emporté dans les urnes, même dans les Etats conservateurs du Kansas et du Kentucky.

04h15

Donald Trump remporte l'Ohio et trois autres Etats, Kamala Harris gagne le Colorado

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a remporté mardi les Etats de l'Ohio, du Kansas, du Montana et de l'Utah, selon les projections de grands médias américains. Sa rivale démocrate Kamala Harris est elle donnée victorieuse dans le Colorado.

L'Ohio, déjà remporté par le républicain en 2016 et 2020, apporte 17 grands électeurs à Donald Trump. Aucun résultat n'est encore tombé pour les sept Etats-clés susceptibles de faire basculer le résultat de l'élection.

L'ex-président américain a désormais engrangé 201 grands électeurs au total. Kamala Harris en est elle à 91.

En Floride, des électeurs républicains regardent les résultats lors d'une soirée de campagne à West Palm Beach. [KEYSTONE - ALEX BRANDON]
En Floride, deux électeurs républicains regardent les résultats lors d'une soirée de campagne à West Palm Beach. [KEYSTONE - ALEX BRANDON]

03h35

Kamala Harris enlève trois nouveaux Etats dont New York, Donald Trump deux autres

Kamala Harris a remporté New York, l'Illinois et Rhode Island dans la course à l'élection présidentielle américaine, tandis que Donald Trump l'emporte dans le Mississippi et la Louisiane, selon les projections mardi de médias américains.

Avec les 28 grands électeurs de New York, les 19 de l'Illinois et les 4 de Rhode Island, la vice-présidente démocrate accumule désormais 81 grands électeurs. L'ancien président républicain, avec les 6 du Mississippi et les 8 de la Louisiane, il en est désormais à 168 grands électeurs.

Des étudiants de la Howard University, à Washington, regardent les résultats des élections présidentielles, le mardi 5 novembre 2023. [KEYSTONE - NATHAN HOWARD]
Des étudiants de la Howard University, à Washington, regardent les résultats des élections présidentielles, le mardi 5 novembre 2023. [KEYSTONE - NATHAN HOWARD]

02h20

Trump gagne 5 Etats dont la Floride, Harris 2 et la capitale Washington

Donald Trump a remporté mardi l'élection présidentielle américaine dans les Etats de la Floride, du Missouri, de l'Oklahoma, de l'Alabama, de la Caroline du Sud et du Tennessee, selon les projections des médias américains. Sa rivale démocrate Kamala Harris l'emporte dans le Maryland et le Massachusetts ainsi que dans la capitale Washington.

Des personnes assistent à une soirée électorale démocrate à Orlando, en Floride, le 5 novembre 2024. [AFP - MIGUEL J. RODRIGUEZ CARRILLO]
Des personnes assistent à une soirée électorale démocrate à Orlando, en Floride, le 5 novembre 2024. [AFP - MIGUEL J. RODRIGUEZ CARRILLO]

Avec les victoires largement attendues des deux candidats dans ces Etats, l'ancien président républicain Donald Trump accumule un total de 99 grands électeurs, contre 27 pour la vice-présidente Kamala Harris.

Les bureaux de vote ont fermé dans de nombreux Etats de la côte est, mais les Américains peuvent encore voter dans le centre et l'ouest du pays.

01h35

Donald Trump donné vainqueur dans l'Etat de Virginie-Occidentale

Donald Trump est donné vainqueur mardi dans l'Etat conservateur de Virginie-Occidentale, qu'il avait déjà remporté en 2016 et 2020, selon les projections des médias CNN et NBC.

Cette victoire lui permet d'engranger quatre grands électeurs supplémentaires, en plus des 19 qu'il avait déjà gagnés. Il en faut 270 pour remporter l'élection présidentielle américaine.

01h15

Donald Trump remporte le Kentucky et l'Indiana, Kamala Harris le Vermont

Le candidat républicain Donald Trump a remporté mardi l'Etat du Kentucky et de l'Indiana, tandis que Kamala Harris a remporté celui du Vermont, selon les projections de plusieurs médias américains dont CNN et ABC.

Les partisans de l'ancien président américain Donald Trump attendent les résultats des élections présidentielles de 2024. [KEYSTONE - CRISTOBAL HERRERA-ULASHKEVICH]
Les partisans de l'ancien président américain Donald Trump attendent les résultats des élections présidentielles de 2024 à West Palm Beach, en Floride. [KEYSTONE - CRISTOBAL HERRERA-ULASHKEVICH]

Les victoires dans ces trois Etats, qui étaient attendues, apportent 19 grands électeurs à Donald Trump et 3 pour Kamala Harris. Il en faut 270 pour remporter l'élection présidentielle américaine.

01h10

Fermeture des bureaux de vote dans six premiers Etats américains

Les bureaux de vote ont fermé mardi à 19h00 locales (01h00 en Suisse) dans six premiers Etats de l'est des Etats-Unis, pour une élection présidentielle américaine sous haute tension qui voit s'affronter le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris. Ils fermeront ensuite progressivement d'est en ouest.

Les bureaux de vote ont fermé dans l'Etat-clé de Géorgie et cinq autres. Le nom du vainqueur ne sera peut-être pas connu dans la nuit de mardi à mercredi, la course entre les deux candidats s'annonçant comme l'une des plus serrées de l'histoire moderne des Etats-Unis.

Des agents électoraux traitent les bulletins de vote par correspondance pour l'élection générale de 2024 dans les bureaux administratifs du comté de Chester, en Pennsylvanie. [KEYSTONE - MATT SLOCUM]
Des agents électoraux traitent les bulletins de vote par correspondance pour l'élection générale de 2024 dans les bureaux administratifs du comté de Chester, en Pennsylvanie. [KEYSTONE - MATT SLOCUM]

23h35

Donald Trump évoque des "fraudes massives" à Philadelphie, sans apporter de preuves


"Il y a beaucoup de rumeurs sur des fraudes massives à Philadelphie", a écrit le candidat républicain à la Maison Blanche à propos de ce bastion démocrate de l'Etat de Pennsylvanie. Les autorités de cet Etat du nord-est du pays, incontestablement le plus disputé du duel entre Kamala Harris et Donald Trump, n'ont jusqu'ici rapporté aucune forme de fraude dans cette ville.

Les autorités de Philadelphie ont vivement contesté ces accusations. "Cette affirmation n'est absolument pas fondée", a indiqué Seth Bluestein, un responsable de la ville, sur X. "Il s'agit d'un nouvel exemple de désinformation", a-t-il dénoncé, assurant que les opérations de vote à Philadelphie s'étaient déroulées "en toute sécurité".

Tout au long de la campagne, le républicain, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020, avait déjà posé les premières pierres d'une nouvelle contestation, accusant les démocrates de "tricher comme des diables". Le camp démocrate dit "s'attendre" à ce que le républicain se déclare vainqueur de façon prématurée, comme il l'avait fait en 2020, bien qu'il ait perdu l'élection face à Joe Biden.

22h10

Un homme muni d'un pistolet et sentant l'essence arrêté au Capitole

Un homme en possession d'une torche et d'un pistolet d'alarme a été arrêté au centre des visiteurs du Capitole à Washington, rapporte la police en charge de la sécurité du bâtiment. L'individu sentait également l'essence et ses vêtements étaient mouillés.

Les agents ont trouvé la torche et le pistolet d'alarme lors d'un contrôle, entraînant l'arrestation immédiate de l'intéressé. L'homme avait sur lui un manifeste de 25 pages qu'il envisageait de remettre au Congrès, selon un journaliste de la chaîne Fox. Selon ce dernier, le manifeste contenait des "déclarations anti-gouvernementales et anti-israéliennes".

L'individu, un homme blanc âgé d'une vingtaine d'années originaire de l'État du Michigan, aurait agi seul. Il n'apparaîtrait pas non plus sur les listes de personnes suspectes dont dispose la police du Capitole.

21h20

De fausses alertes à la bombe perturbent brièvement le vote

De fausses alertes à la bombe imputées à des opérations de déstabilisation russes ont visé mardi des bureaux de vote aux Etats-Unis, perturbant notamment brièvement le scrutin en Géorgie (sud-est), un des Etats où se joue l'élection, ont annoncé les autorités américaines.

Le FBI, la police fédérale américaine, a indiqué dans un communiqué "avoir connaissance d'alertes à la bombe dans des bureaux de vote dans plusieurs Etats, dont plusieurs semblent émaner de noms de domaine internet russes".

"Aucune de ces menaces n'a été jusqu'à présent considérée comme crédible", souligne le FBI sans préciser les Etats concernés et appelant la population à signaler toute activité suspecte aux forces de l'ordre.

21h15

L'Etat de Géorgie craint des contestations comme en 2020

En Géorgie, Etat-clef qui peut faire basculer l'élection, le souvenir de Donald Trump qui avait contesté les résultats il y a quatre ans est dans tous les esprits. Le républicain est accusé en justice d'avoir voulu faire inverser le score en sa faveur. Aujourd'hui, la Géorgie redoute d'être à nouveau la cible de ces fausses accusations.

>> Le point avec la correspondante de la RTS en Géorgie :

Aviva Fried, correspondante de la RTS aux États-Unis, fait le point de la situation depuis le fief des Démocrates dans l’État de Géorgie
Aviva Fried, correspondante de la RTS aux États-Unis, fait le point de la situation depuis le fief des Démocrates dans l’État de Géorgie / 19h30 / 1 min. / le 5 novembre 2024

Des rumeurs de triche se sont répandues via les réseaux sociaux, comme dans une vidéo, sans doute d’origine russe, qui met en scène un soi-disant Haïtien se vantant d’avoir voté deux fois pour Kamala Harris en Georgie, grâce à plusieurs permis de conduire. C’est faux, mais cela a été largement relayé, jetant le doute sur l’intégrité du vote. 

Pour parer aux critiques, le comté de Fulton a joué la transparence sur le processus de dépouillement. Au cours d’une visite du centre des élections, les responsables ont détaillé comment chacun des 177 bureaux de vote va envoyer les résultats enregistrés sur les machines à voter. 

>> Le reportage du 19h30 :

Alors que l’État de Géorgie redoute de voir ses résultats être contestés, de nombreux Américains se sont rendus aux urnes en avance
Alors que l’État de Géorgie redoute de voir ses résultats être contestés, de nombreux Américains se sont rendus aux urnes en avance / 19h30 / 2 min. / le 5 novembre 2024

20h35

L'ouverture des bureaux de vote prolongée dans un bastion pro-Trump de Pennsylvanie

Un tribunal de Pennsylvanie a approuvé mardi une requête visant à prolonger l'ouverture des bureaux électoraux dans un comté très favorable à Donald Trump de cet Etat pivot, en raison d'un problème avec les machines de vote.

Les bureaux de vote seront ainsi ouverts pendant deux heures supplémentaires, jusqu'à 22h00 locales (04h00 heure suisse), dans le comté de Cambria, qui avait voté à près de 70% pour le candidat républicain en 2020.

20h30

Les autorités se préparent contre le risque de violences

A Washington et dans les Etats, les autorités se prémunissent contre de possibles actes de violence. Quatre ans après l'assaut meurtrier du Capitole par les partisans de Donald Trump, on redoute une contestation des résultats et des affrontements populaires.

Selon des sondages, deux Américains sur trois redoutent une éruption de violence après le scrutin. Marybeth MacDavid, militante démocrate, ressent cette peur.

"Cette élection a fait ressortir beaucoup de colère. Et je crains que certaines personnes, peut-être juste des particuliers et pas forcément de manière organisée, s'en prennent à des gens comme nous, qui travaillons sur des lieux de vote", souffle la militante dans le 19h30.

En Pennsylvanie, Etat crucial pour le scrutin, le procureur de Philadelphie met en garde contre toute ingérence. "Quiconque pense qu'il est temps de jouer à la milice, essayez et vous verrez. [...] Nous avons les policiers, nous avons des cellules, nous avons des jurés et des prisons d’Etat", a-t-il déclaré.

>> Voir le sujet du 19h30 :

De nombreux Américains redoutent une éruption de violence après le scrutin
De nombreux Américains redoutent une éruption de violence après le scrutin / 19h30 / 2 min. / le 5 novembre 2024

20h15

Une Amérique divisée se rend aux urnes

Dans une Amérique divisée, des dizaines de millions de personnes se sont déplacées aux urnes. La matinée à peine entamée, les files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, dans les grandes villes comme les plus petites. Certains affichent clairement leur préférence.

>> Le récit dans le 19h30 :

Jour J aux États-Unis, les Américains aux urnes pour une présidentielle historique
Jour J aux États-Unis, les Américains aux urnes pour une présidentielle historique / 19h30 / 2 min. / le 5 novembre 2024

"Nous avons besoin d'emplois. Nous n'avons pas besoin de quatre années supplémentaires d'inflation élevée, de prix de l'essence, de mensonges, de franchissement des frontières, de meurtres. L'Amérique passe avant tout, et Harris ne soutiendra pas cela", lâche une électrice trumpiste dans le 19h30.

"Moi je ne veux pas d'un autocrate. Je ne veux pas que quelqu'un qui a été condamné pour un crime soit la personne la plus importante dans notre environnement politique", tonne de son côté un électeur démocrate.

>> Les précisions de Gaspard Kühn dans le 19h30 en direct de Washington :

Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux États-Unis, fait le point sur la tension qui règne dans le pays, alors que l’issue du scrutin s’annonce serrée
Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux États-Unis, fait le point sur la tension qui règne dans le pays, alors que l’issue du scrutin s’annonce serrée / 19h30 / 1 min. / le 5 novembre 2024

19h10

Le reste du monde rivé à l'issue du vote américain

Cette journée de mardi conclut une course stupéfiante dans la présidentielle américaine, très scrutée également au niveau international.

Echanges économiques, immigration, implication géopolitique en Ukraine et au Proche-Orient, sont parmi les thématiques sur lesquelles l'issue du vote américain est très scrutée dans le monde.

>> Ecouter la discussion dans l'émission Forum :

Donald Trump ou Kamala Harris: quel impact sur le reste du monde?
Donald Trump ou Kamala Harris: quel impact sur le reste du monde? / Forum / 6 min. / le 5 novembre 2024

19h00

Immigration et pouvoir d'achat, thèmes clés de la présidentielle

L'économie, avec une inflation galopante ces quatre dernières années, et la difficile régulation de l'immigration — autre "échec" imputé par les républicains à l'administration Biden — sont au coeur des préoccupations des électeurs, selon les enquêtes d'opinion.

Sur ces deux thèmes, Donald Trump est considéré comme le plus à même de gagner les voix de l'électorat américain.

>> Ecouter la discussion sur l'immigration et le pouvoir d'achat dans l'émission Forum :

Immigration et pouvoir d’achat, deux thèmes clés dans la présidentielle américaine
Immigration et pouvoir d’achat, deux thèmes clés dans la présidentielle américaine / Forum / 4 min. / le 5 novembre 2024

18h50

Regards croisés sur les deux candidats

Les bureaux de vote ont ouvert il y a un peu plus d’une heure sur la côte est. L'occasion de faire le bilan de cette campagne hors norme. Donald Trump a été décrit comme plus sombre, plus en colère, plus revanchard qu'en 2016 et 2020.

En face, si Kamala Harris a bien commencé sa campagne-éclair, la "kamalamania" s'est un peu essoufflée avec le temps. Présente hier à Scranton en Pennsylvanie, ville natale de Joe Biden, elle donne l'impression d'une candidate un peu dans l'ombre du président.

>> Ecouter les interviews croisés dans Forum :

Présidentielle américaine: regards croisés sur les deux candidats
Présidentielle américaine: regards croisés sur les deux candidats / Forum / 12 min. / le 5 novembre 2024

18h45

Les Swing States mèneront la danse

Sept Etats seront particulièrement scrutés: le Nevada, l'Arizona, la Géorgie, la Caroline du Nord, le Michigan, le Wisconsin, et la Pennsylvanie. Ce dernier Etat est particulièrement stratégique. Le média USA Today a décrit la Pennsylvanie comme le "centre de l'univers" politique en ce jour d'élection.

Une femme avec un enfant vote à Leicester, Caroline du Nord, le 5 novembre 2024, à l'occasion de l'élection présidentielle américaine. [REUTERS - Jonathan Drake]
Une femme avec un enfant vote à Leicester, Caroline du Nord, le 5 novembre 2024, à l'occasion de l'élection présidentielle américaine. [REUTERS - Jonathan Drake]

Gagner cet Etat augmente jusqu'à 90% ses chances d'emporter la présidentielle, estiment certains observateurs. Ce n'est pas un hasard si hier soir Donald Trump et Kamala Harris étaient les deux en Pennsylvanie pour clore leur campagne.

En Géorgie, le scrutin se passe pour l'heure très bien. Il n'y a pas de file d'attente particulière, dans cet Etat où le vote anticipé a été massif. Au centre d'Atlanta, nombre d'électeurs et d'électrices n'attendaient qu'une chose, que cette campagne, qui a mis tout le monde sur les nerfs, se termine. Quelques fausses alertes à la bombe ont été signalées, mais les choses sont rapidement rentrées dans l'ordre.

>> Le récit des correspondants de la RTS :

Dans quelle ambiance se déroule le vote dans les Swing States?
Dans quelle ambiance se déroule le vote dans les Swing States? / Forum / 6 min. / le 5 novembre 2024

Dans le Michigan, la ville de Dearborn abrite la plus grande communauté musulmane du pays, dont le vote pourrait être déterminant. Ils sont nombreux à avoir fait savoir qu’ils ne voteraient pas pour Kamala Harris en raison de la gestion de la guerre à Gaza par l’administration Biden/Harris. Cela pourrait suffire à faire pencher la balance en faveur de Donald Trump.

"On s'attend à un haut taux d'abstention de la communauté musulmane, même s'il y a eu un sursaut en faveur de Kamala Harris dans les dernières 72 heures", estime dans Forum David Sylvan, professeur en science politique à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.

>> L'interview de David Sylvan dans Forum :

A quels rebondissements s’attendre dans les États pivots? Interview de David Sylvan
A quels rebondissements s’attendre dans les États pivots? Interview de David Sylvan / Forum / 4 min. / le 5 novembre 2024

Selon lui, les électeurs afro-américains et latinos devraient aussi en partie faire défection à la candidate démocrate. "Mais cela pourrait être compensé par le vote des femmes, et particulièrement des républicaines", précise le chercheur.

>> Ecouter aussi l'interview de Brett Bruen, ancien diplomate, Jordan David, correspondant à Washington, et Marc Fuhrmann, expatrié suisse en Arizona. :

Présidentielle américaine: un scrutin déjà contesté
Présidentielle américaine: un scrutin déjà contesté? / Forum / 6 min. / le 5 novembre 2024

18h20

Les premières projections au plus tôt mercredi matin

Les premiers Etats, à l'est, fermeront leurs bureaux à 18H00 (minuit en Suisse). Les bureaux fermeront ensuite au fur et à mesure, dans ce pays qui compte six fuseaux horaires. Les premières tendances pourraient arriver demain matin, quand les Suisses se réveilleront.

Près de 80 millions de personnes ont voté par correspondance, ce qui pourrait retarder l’annonce du résultat pour certains Etats, comme la Géorgie ou la Pennsylvanie, dont le mode de dépouillement n'a pas été modernisé. Si le vote est serré, le résultat pourrait prendre plusieurs jours à être défini dans ces Etats-clés.

>> Les précisions de Forum :

Une femme, accompagnée de son fils, dans un bureau de vote. 5 novembre 2024. [AP Photo/Keystone - Charlie Riedel]AP Photo/Keystone - Charlie Riedel
Les États-Unis à l’heure du vote / Forum / 5 min. / le 5 novembre 2024

"En 2016 et en 2020, les sondages n'ont pas bien anticipé les résultats. Cette fois-ci, nous sommes dans un territoire nouveau, inconnu", constate dans Forum l'ancien diplomate à la Maison Blanche Brett Bruen. "Si on voit que les femmes plus âgées ont davantage voté qu'auparavant pour Harris dans les premiers Etats, ce sera déjà une bonne indication qu'elle pourrait gagner."

Des personnes s'apprêtent à voter dans un bureau électoral de Fairfax, en Virginie. [KEYSTONE - WILL OLIVER]
Des personnes s'apprêtent à voter dans un bureau électoral de Fairfax, en Virginie. [KEYSTONE - WILL OLIVER]

18h05

Donald Trump dit qu'il reconnaîtra sa défaite "si l'élection est juste"

Donald Trump a dit qu'il serait prêt à reconnaître sa défaite face à Kamala Harris si "l'élection est juste", tout en agitant le spectre de possibles fraudes électorales, après avoir voté en Floride mardi.

"Jusqu'à présent, je pense que ça été équitable", a déclaré le candidat républicain à la Maison Blanche. Auparavant, Donald Trump s'est dit "très confiant". Il a assuré que les républicains avaient une "très grande avance". Selon les sondages, les deux prétendants sont au coude-à-coude dans les intentions de vote.

Donald Trump, accompagné de son épouse Melania Trump, répond à des question au bureau électoral de Palm Beach où il a voté. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]
Donald Trump, accompagné de son épouse Melania Trump, répond à des question au bureau électoral de Palm Beach où il a voté. [KEYSTONE - EVAN VUCCI]

17h45

Kamala Harris exhorte les Américaines et Américains "à sortir voter"

La candidate démocrate Kamala Harris a exhorté mardi les Américaines et Américains à "sortir voter" lors d'une émission sur une radio locale de Géorgie, un Etat-clé. La vice-présidente a ajouté que ce scrutin était un "point d'inflexion" et insistant sur les deux "visions très différentes de l'avenir de la nation" proposées.

Kamala Harris au QG du Parti démocrate à Washington DC. [Getty Images via AFP - ANDREW HARNIK]
Kamala Harris au QG du Parti démocrate à Washington DC. [Getty Images via AFP - ANDREW HARNIK]

17h40

Les "swing states", cette poignée d'Etats faiseurs de roi ou de reine

Plus de 200 millions d'électeurs et électrices sont appelés à voter à la présidentielle américaine le 5 novembre, mais cette élection risque de se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près, dans une poignée d'Etats particulièrement disputés.

Contrairement aux Etats acquis à la cause des démocrates, comme la Californie ou New York, ou des républicains, tels que l'Alabama ou le Wyoming, ces sept territoires ne penchent pas clairement pour un parti ou un autre. Les Américains les qualifient de "swing states", que l'on peut traduire par "pivot".

Donald Trump et Kamala Harris concentrent donc leurs efforts de campagne et investissent l'essentiel de leur trésor de guerre dans ces Etats indécis que sont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie, la Caroline du Nord, l'Arizona et le Nevada.

Un système électoral particulier

Ces Etats indécis sont très importants dans le système électoral de la présidentielle. Car les citoyens américains élisent leur président au suffrage universel indirect. Un vote est organisé dans chaque État, non pas pour choisir un ou une présidente, mais pour élire 538 délégués, qui constituent le collège électoral. Le nombre de grands électeurs correspond à la composition du Congrès américain: deux sénateurs par État et un nombre de représentants proportionnel à la population de chaque État.

Pour être élu président, un candidat doit obtenir au moins 270 voix des grands électeurs. Dans 48 des 50 États s'applique la règle du "winner takes all" ("le vainqueur rafle tout") et le candidat vainqueur remporte tous les grands électeurs. Mais dans le Nebraska et le Maine, les grands électeurs sont répartis à la proportionnelle.

>> Plus d'explications sur le rôle des Etats-pivots dans l'élection présidentielle : Ces sept Etats qui vont faire basculer l'élection présidentielle américaine

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