Le suivi de la nuit américaine. [AFP]
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Kamala Harris ou Donald Trump? Les Américains aux urnes pour une élection historique

- Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6h locales (12h en Suisse) sur la côte Est des Etats-Unis, notamment dans l'Etat de New York. Quelque 82 millions d'électeurs vont ainsi ajouter leur voix aux plus de 80 millions de bulletins déjà déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale.

- Cette journée électorale met fin à une incroyable campagne pour la Maison Blanche. Jusqu'au dernier moment, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump se sont affrontés dans d'ultimes meetings électoraux, à la veille d'un vote aux enjeux cruciaux pour les Etats-Unis et le reste du monde.

- La présidentielle a été officiellement ouverte dès minuit aux Etats-Unis dans le minuscule hameau de Dixville Notch, dans le New Hampshire. Les six habitants ont voté, sans parvenir à départager les deux candidats, offrant trois voix à Kamala Harris et trois à Donald Trump.

- Aucun sondage ne parvient à départager l'actuelle vice-présidente et l'ex-président, et rarement l'issue d'un duel présidentiel aux Etats-Unis n'avait été aussi imprévisible. La compétition est tellement serrée que quelques dizaines de milliers de voix seulement pourraient décider de l'issue du vote.

- Ces suffrages sont surtout à arracher dans sept Etats-pivots bien identifiés, les fameux "swing states": la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie, la Caroline du Nord, l'Arizona et le Nevada, que les deux prétendants à la Maison Blanche sillonnent inlassablement depuis des mois, y dépensant des centaines de millions de dollars.

- La RTS se mobilise pour suivre cette élection. La nuit américaine débutera sur RTS 2 de minuit à 05h00 en partenariat avec les Médias francophones publics. Une émission spéciale prendra le relais de 05h00 à 09h00 sur RTS 2, RTS Première et RTSinfo. Dès 18h00, un Forum spécial reviendra sur le scrutin (RTS 2 et RTS Première). Dès 19h30, une soirée spéciale 19h30, Infrarouge et Mise au point sera proposée sur RTS 1. Et, naturellement, le scrutin est aussi à suivre dès maintenant sur le site et l'app RTSinfo, ainsi que notre compte Instagram.

RTSinfo

17h40

Le suivi en direct de la soirée et de la nuit électorale

>> Retrouvez la suite des événements de la nuit de mardi à mercredi ici : De Miami à Seattle, les Américains aux urnes pour choisir entre Kamala Harris et Donald Trump

17h35

Un jour de vote historique aux Etats-Unis

Le candidat à la vice-présidence, JD Vance, vote dans une  salle paroissiale de Cincinnati. [KEYSTONE - CAROLYN KASTER]
Le candidat à la vice-présidence, JD Vance, vote dans une salle paroissiale de Cincinnati. [KEYSTONE - CAROLYN KASTER]

Des dizaines de millions d'Américains votent mardi pour décider qui de Kamala Harris ou Donald Trump entrera à la Maison Blanche. Une élection sous haute tension et aux enjeux historiques.

J.D. Vance, le colistier de Donald Trump, a voté à Cincinnati dans l'Ohio – Etat dont il est sénateur – tôt mardi matin. Devant les journalistes, il a déclaré, en s'adressant aux citoyens des Etats-Unis: "Nous sommes fondamentalement dans la même équipe, quel que soit le résultat du vote".

Le candidat républicain à la vice-présidence s'est ensuite envolé pour la Floride, là où Donald Trump devrait se rendre aux urnes. La candidate démocrate Kamala Harris, elle, a déjà envoyé son bulletin par correspondance.

>> Voir les électeurs et électrices qui se rendent aux urnes :

Présidentielle américaine: les électeurs se rendent aux urnes ce 5 novembre 2024
Présidentielle américaine: les électeurs se rendent aux urnes ce 5 novembre 2024 / L'actu en vidéo / 59 sec. / le 5 novembre 2024

16h30

Les marchés mondiaux suspendus à l'élection

Les marchés mondiaux ont, mardi, les yeux rivés sur l'élection présidentielle américaine. Wall Street a ouvert en hausse: vers 14H40 GMT (15h40 heure suisse), le Dow Jones grappillait 0,14%, tandis que le Nasdaq prenait 0,64% et le S&P 500 0,44%. En Europe, Paris prenait 0,20% et Francfort 0,17%. Londres perdait en revanche 0,29%.

14h00

Eviter la fraude dans les votes, un enjeu de cette journée d'élection

La sécurité est l’un des enjeux majeurs de cette journée de scrutin sous haute tension, avec des dispositifs mis en place par les Etats pour éviter des heurts et la fraude.

En Géorgie, 30 millions de dollars ont été dépensés dans un nouveau centre électoral afin d'éviter les accusations de fraude comme il y a quatre ans. Ce dispositif permet à chaque électeur d'observer plus facilement le dépouillement des bulletins de votes des 177 bureaux ouverts aujourd’hui dans le comté de Fulton.

En Pennsylvanie, le procureur de Philadelphie est lui aussi prêt. "Nous avons les menottes. Nous avons les cellules en prison. Nous avons les jurys de Philadelphie et nous avons les prisons d'État. Alors si vous essayez de transformer une élection en une forme de coercition, si vous essayez d'intimider les gens, les votes ou les électeurs, si vous essayez d'effacer les votes, si vous essayez n'importe quelle autre absurdité, on ne fera pas semblant. Essayez et vous verrez", menace-t-il dans le 12h45 mardi.

>> Voir le reportage dans le 12h45 :

De nombreux Etats ont mis en place des dispositifs pour éviter des heurts et la fraude lors du scrutin
De nombreux Etats ont mis en place des dispositifs pour éviter des heurts et la fraude lors du scrutin / 12h45 / 2 min. / le 5 novembre 2024

13h50

Des électeurs soutiennent Trump pour combattre l'inflation, Harris pour l'écologie

Parmi les thèmes importants de l'élection, les électeurs s'inquiètent de l'inflation. En Arizona, l'un des Etats pivots, plus de 16% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Et si traditionnellement, ils ne font pas d'allégeance à un parti plus qu'à un autre, cette fois, certains espèrent que Donald Trump réussira à stopper l'inflation.

>> Les précisions du 12h45 :

Jour J pour l'élection présidentielle américaine. Les files s'allongent devant les bureaux de vote
Jour J pour l'élection présidentielle américaine. Les files s'allongent devant les bureaux de vote / 12h45 / 2 min. / le 5 novembre 2024

"Je vote républicain. L'économie s'est effondrée ces dernières années", indique une électrice rencontrée dans une épicerie solidaire au micro du 12h45. "Avant je votais démocrate maintenant, je suis républicaine."

Les électeurs préoccupés par le climat se tournent eux vers Kamala Harris, qui, bien que peu loquace sur le sujet, n'est pas climato-sceptique.

>> Les précisions dans le 12h45 de Gaspard Kühn sur l'ambiance dans le camp démocrate :

L'ambiance dans le camp démocrate avec notre correspondant Gaspard Kühn
L'ambiance dans le camp démocrate avec notre correspondant Gaspard Kühn / 12h45 / 53 sec. / le 5 novembre 2024

>> Les précisions dans le 12h45 de Tristan Dessert sur l'ambiance dans le camp républicain :

Notre envoyé spécial Tristan Dessert est à Palm Beach devant le QG de Donald Trump
Notre envoyé spécial Tristan Dessert est à Palm Beach devant le QG de Donald Trump / 12h45 / 1 min. / le 5 novembre 2024

13h30

Le vote des femmes va-t-il permettre à Kamala Harris de l'emporter?

Le "gender gap" – ou l'écart dans les intentions de vote – entre hommes et femmes pourrait atteindre un niveau historique lors de cette élection-ci.

Selon le dernier pointage rendu public par la chaîne NBC, Kamala Harris a une avance de 16 points dans les intentions de vote des femmes, et Donald Trump de 18 points dans les intentions de vote des hommes.

Cet écart cumulé ou "gender gap" annoncé de 34 points pourrait donc être du jamais vu.

L'avortement, une question centrale pour les votantes

Côté démocrate, on se réjouit déjà de la forte participation des femmes, qui sont plus nombreuses que les hommes à avoir voté de façon anticipée. Il faut dire que le vote des femmes et le droit à l'avortement sont au coeur de la campagne de Kamala Harris.

Dans l'Etat pivot de la Géorgie, les démocrates espèrent surfer sur la vague des attaques contre les droits des femmes, et même conquérir l’électorat féminin blanc, plutôt républicain, qui représente 36% du corps électoral.

Un clip de campagne s’adresse même directement aux épouses de Trumpistes, en leur rappelant que leur vote est secret et que leur mari ne saura donc pas qu'elles ont voté pour Kamala Harris.

>> Le reportage du 19h30 dans l'Etat de Géorgie :

À J-1 de l'élection américaine, les deux camps cherchent des raisons d'espérer dans les premières indications du vote anticipé
À J-1 de l'élection américaine, les deux camps cherchent des raisons d'espérer dans les premières indications du vote anticipé / 19h30 / 3 min. / le 4 novembre 2024

13h20

Les autres batailles du 5 novembre

En plus de désigner un président ou une présidente, des millions d'Américaines et Américains décident ce 5 novembre du sort des élus au Congrès (pouvoir législatif). Ce dernier, composé de deux chambres, décide notamment du budget fédéral, approuve ou non une éventuelle entrée en guerre des Etats-Unis et peut lancer de grandes enquêtes parlementaires. Il a donc un pouvoir considérable pour permettre ou non au futur locataire de la Maison Blanche d'exécuter ses projets.

A la Chambre des représentants, 435 sièges seront renouvelés pour un mandat de deux ans. Les républicains dominent la chambre basse d'une courte tête, mais après le retrait de Joe Biden, les démocrates espèrent un regain d'enthousiasme synonyme de reconquête.

Au Sénat, 34 des 100 sièges sont en jeu pour un mandat de six ans. Les démocrates, qui disposent actuellement d'une courte majorité d'un seul siège, ont la tâche ardue de devoir défendre les deux tiers des postes en jeu. Les républicains sont donnés favoris et comptent renverser la situation.

>> Les explications de Tout un monde :

Vue sur le Capitole à Washington. [Keystone - AP Photo/J. David Ake, File]Keystone - AP Photo/J. David Ake, File
3/3 Pas que la présidentielle qui compte ! / Tout un monde / 7 min. / le 5 novembre 2024

12h45

Une élection qui se déroule "dans un contexte absolument sans précédent"

Cette journée du 5 novembre 2025 demande une organisation rigoureuse parce que "cette élection se réalise dans un contexte sécuritaire très délicat à gérer", indique Paul Vallet, historien et politologue au GCSP (centre politique de sécurité de Genève), dans le 12h30.

Au moins 17 Etats ont mobilisé des contingents de leur garde nationale pour sécuriser les lieux de vote. Certains ont même adopté des textes de loi pour protéger judiciairement et physiquement les employés de ces bureaux", rapporte-t-il.

Cette élection présidentielle se déroule dans un "contexte absolument sans précédent" à cause des incertitudes autour du résultat et du souvenir du 6 janvier 2021, indique Paul Vallet. "Il me semble qu'il n'a jamais fallu prendre des mesures aussi extrêmement exceptionnelles."

Le politologue évoque une "très forte mobilisation sur le plan judiciaire avec des armées d'avocats" des deux côtés engagées pour réagir aux premiers soupçons de fraude. "Donald Trump, illustre-t-il, a utilisé une partie de ses fonds de campagne (...) pour payer ses avocats à faire en sorte de retarder jusqu'à après les élections les différents procès pour lesquels il est poursuivi au niveau fédéral."

>> Ecouter l'interview de Paul Vallet dans le 12h30 :

Un signe indiquant un bureau de vote lors des élections américaines 2024. [Keystone - EPA/Allison Dinner]Keystone - EPA/Allison Dinner
La défiance des Américains face au système électoral: interview de Paul Vallet / Le 12h30 / 6 min. / le 5 novembre 2024

12h20

Immigration, avortement, économie: ces thématiques qui jouent un rôle central

Ces dernières semaines, Kamala Harris et Donald Trump ont sillonné le pays pour des meetings. L'occasion de rappeler aux votants leurs positionnements sur certains sujets clés et de tenter de convaincre les derniers indécis.

"Une poubelle pour les indésirables"

Pour Donald Trump, la question de l'immigration est le "sujet numéro un". C'est aussi le plus sensible de la campagne: sous la présidence de Joe Biden, le pays a connu un pic d'entrées illégales.

Le mois dernier, le candidat républicain a ainsi comparé le pays à une "poubelle pour les indésirables du monde entier" ("a garbage can for the world"). Donald Trump utilise cette rhétorique pour faire le lien entre l'immigration et toute une série de problèmes aux Etats-Unis, de la criminalité à la pénurie des logements.

>> Ecouter les explications de Jordan Davis, correspondant aux Etats-Unis, dans l'émission Tout un monde :

Donald Trump, le 2 novembre 2024. [Keystone - AP Photo/Evan Vucci]Keystone - AP Photo/Evan Vucci
2/3 Chronique d'une campagne hors-normes, par Jordan Davis / Tout un monde / 7 min. / le 5 novembre 2024

Convaincre même au-delà des bastions démocrates

Kamala Harris, elle, a fait d'IVG (interruption volontaire de grossesse) un élément central de sa campagne. Elle veut une loi fédérale, qui reprendrait les dispositions de l'arrêt Roe v. Wade.

L'enjeu pourrait inciter des citoyens traditionnellement moins politisés à se rendre aux urnes, notamment des femmes. Pour certaines électrices – pourtant conservatrices sur d'autres sujets, comme l'immigration – la question de l'accès à l'IVG est viscéral et devrait donc départager les candidats.

La campagne de la candidate démocrate a également mis beaucoup l'accent sur l'économie, en présentant des propositions pour lutter contre la vie chère et pour s'attaquer à la pénurie de logements. Une stratégie qui pourrait s'avérer payante, l'économie étant une préoccupation majeure de l'électorat.

12h00

Les bureaux de vote ont ouvert

Ça y est, le grand jour a commencé pour les Américains. Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6h locales (12h en Suisse), sur la côte Est, notamment dans l'Etat de New York. Quelque 82 millions de personnes vont ainsi ajouter leurs voix aux plus de 80 millions de bulletins déjà déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale.

Les premiers bureaux de vote ont ouvert mardi à 6h00 locales sur la côte est des Etats-Unis. [REUTERS - Andrew Kelly]
Les premiers bureaux de vote ont ouvert mardi à 6h00 locales sur la côte est des Etats-Unis. [REUTERS - Andrew Kelly]

Face à l'émulation qui règne autour du sujet, certains bureaux de vote se sont mués en forteresses, surveillés par drones et avec des tireurs d'élite sur les toits. Des fonctionnaires électoraux ont aussi suivi des formations pour apprendre à se barricader dans une pièce ou à utiliser une lance à incendie pour repousser d'éventuels intrus.

La démocrate Kamala Harris organise sa soirée électorale dans son ancienne université, l'institution historiquement noire Howard, à Washington. Le républicain Donald Trump, lui, sera à Palm Beach, en Floride, son Etat de résidence.

>> Ecouter le sujet du 12h30 sur le climat de doute qui s'est installé :

Jour de votation aux Etats-Unis, le 5 novembre 2024. [Keystone - AP Photo/Charles Krupa]Keystone - AP Photo/Charles Krupa
Les bureaux de vote ont ouvert aux Etats-Unis pour la présidentielle / Le 12h30 / 1 min. / le 5 novembre 2024

11h30

Pas de certitude quant au moment de l'annonce du résultat final

Alors que près de 80 millions d'électeurs et d'électrices ont déjà voté par anticipation aux Etats-Unis, les deux candidats sont encore au coude-à-coude.

Aucun média américain n'affiche d'ailleurs une certitude quant au résultat final. Selon le Washington Post, des retards pourraient survenir de manière nouvelle et imprévisible, mais cela sera moins dû à la fraude qu'à la lenteur du décompte. Car le système électoral, souligne le quotidien, n'a probablement jamais été aussi sûr.

Si en 2016, la victoire de Donald Trump avait été annoncée le lendemain du scrutin, il n'en a pas été de même en 2020, rappelle d'ailleurs le New York Times. Joe Biden n'avait alors été annoncé vainqueur que le samedi suivant, soit quatre jours après "l'Election Day".

Le média politique américain Politico donne deux exemples d'un retard possible. Il évoque tout d'abord le Nevada, où les bulletins de vote par correspondance peuvent arriver jusqu'au 9 novembre, soit quatre jours après l'élection.

Enfin, il cite la Pennsylvanie, qui ne peut pas commencer à compter les bulletins provisoires - dont il faut encore s'assurer de la validité - avant le 8 novembre. Ces deux Etats, justement, sont des "swing states", des Etats faiseurs de roi (ou reine) dont les résultats seront déterminants.

>> Ecouter la revue de presse de l'émission Tout un monde :

Kamala Harris, le 4 novembre 2024. [Keystone - AP Photo/Matt Rourke]Keystone - AP Photo/Matt Rourke
Elections US (1/3) : Tous les yeux rivés sur les Etats-Unis / Tout un monde / 3 min. / le 5 novembre 2024

11h10

Dans le Michigan, le vote des électeurs d'origine arabe pourraient faire pencher la balance

Dans le Michigan, où Donald Trump et Kamala Harris sont au coude-à-coude, le dernier mot pourrait bien revenir aux électeurs américains d'origine arabe. Ils sont en effet très nombreux dans cet Etat du Midwest et très mobilisés en raison de la guerre au Proche-Orient.

Le mouvement "Abandon Harris" lancé par un groupe d’arabes américains appelle à ne pas voter démocrate en raison du soutien de Washington à Israël.

"Le but est d’envoyer un message clair à la classe politique. Vous ne pouvez pas nous ignorer, ignorer nos manifestations encore et encore, nos demandes au présent Biden et à la vice-présidente pour un cessez-le-feu pour la paix", indique le docteur Hassan Abdessalam, l’un des fondateurs du mouvement, au micro de la Matinale.

Cet appel au boycott résonne à Dearborn où les électeurs arabes et musulmans sont majoritaires et nombreux sont ceux qui ont perdu des proches dans des frappes israéliennes.

>> Ecouter le reportage dans La Matinale :

Des électeurs dans le Michigan. [Reuters - Rebecca Cook]Reuters - Rebecca Cook
Dans l'Etat du Michigan, le vote de la communauté arabe pourrait faire basculer l'élection présidentielle américaine / La Matinale / 3 min. / le 5 novembre 2024

10h40

Comment TikTok s'est imposé pour encourager les jeunes à voter

TikTok est devenu un outil pour inciter la génération Z à aller voter grâce à un argument: glisser son bulletin dans l'urne est un moyen d'annuler celui qui a été glissé par ses parents ou ses grands-parents. Mais parfois, il est aussi perçu comme un moyen d'annuler le vote de son conjoint ou sa conjointe, ou de ses ami(e)s.

Certaines vidéos faisant passer ce message dépassent les huit millions de vues.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Donald Trump et Kamala Harris essayent de convaincre les électrices et électeurs indécis dans leurs derniers meetings. [Keystone/AP Photo - Alex Brandon]Keystone/AP Photo - Alex Brandon
Des jours & Davy - Le vote d’annulation de la jeunesse américaine / Des jours et Davy / 2 min. / le 5 novembre 2024

10h15

En Pennsylvanie, le résultat pourrait être à "5000 ou 10'000 voix d'écart"

L'élection du futur président ou de la future présidente des Etats-Unis dépend seulement de sept Etats, relève Vincent Michelot spécialiste des questions institutionnelles et constitutionnelles aux Etats-Unis. "Il y a 43 Etats, plus le district de Columbia, dans lesquels il n'y a aucune incertitude sur le résultat du vote", dit-il dans La Matinale. "En Pennsylvanie, qui compte sept millions d'électeurs, on estime que le résultat pourrait être à cinq ou dix mille voix d'écart entre les deux candidats."

L'expert note aussi qu'il est impossible d'anticiper un éventuel chaos qui pourrait survenir après les résultats, mais que "l'avenir en termes d'ordre politique" repose sur "l'écart (des voix, ndlr) dans sept Etats".

D'un point de vue organisationnel, cette élection repose sur les différences de fonctionnement des bureaux de vote. Il y a "51 modes différents de scrutin", selon ce professeur à Sciences-Po Lyon. "Chacun des Etats, plus le district de Columbia a son propre code électoral" avec des machines de vote plus ou moins avancées et des plages d'horaires d'ouverture plus ou moins longues, précise-t-il. Des différences perdurent aussi au niveau inférieur des comtés.

De telles différences ne signifient toutefois "pas forcément" un dépouillement plus long, selon Vincent Michelot. Le vote étant électronique, le dépouillement "se fait quasiment en direct".

En cas de très faible écart entre les candidats, un "recomptage" sera nécessaire. Si besoin, les bulletins de vote pourront être imprimés pour être recomptés manuellement, ajoute Vincent Michelot qui estime qu'il s'agirait d'un "miracle" si les résultats sont "à peu près acquis d'ici à demain midi". Mais "il est possible que cela dure plusieurs jours", prévient-il. Cinq jours ont été nécessaires en 2020 pour confirmer l'élection de Joe Biden, rappelle-t-il.

>> L'interview de Vincent Michelot dans La Matinale :

Les dessous du processus électoral américain: interview de Vincent Michelot
Les dessous du processus électoral américain: interview de Vincent Michelot / La Matinale / 5 min. / le 5 novembre 2024

09h50

Ben Carson, soutien de Donald Trump, estime que Kamala Harris est "malfaisante"

Pour leur dernier jour de bataille électorale, les candidats ont jeté leurs dernières forces en comptant sur leurs soutiens. En Pennsylvanie, les républicains pouvaient compter avec Ben Carson, ancien candidat à la primaire du parti.

Cet ancien chirurgien, opposant à Donald Trump à la primaire républicaine en 2016 devenu plus tard l'un de ses fidèles soutiens, affirme que voter Kamala Harris, c’est voter pour le mal. "Je pense que ses politiques sont malfaisantes. La façon dont ils (les démocrates, ndlr) corrompent les valeurs de la famille et les croyances judéo-chrétiennes, c’est absolument malfaisant", confie-t-il au micro de La Matinale lors d’un meeting à Telford, près de Philadelphie.

L'avortement, mais surtout les questions transgenre sont autant de sujets qui font mouche auprès de ce public rural de Pennsylvanie, d'où l'importance qu'il vote, estime Ben Carson. C'est pourquoi il tente de les mobiliser. "Ils représentent une large partie de ce pays. Et ils sont tellement nombreux à rester passifs car ils ne veulent pas être impliqués dans ce qu’ils considèrent comme de la corruption. Mais s’ils ne s’impliquent pas, cela va aller de pire en pire et nous devons leur faire comprendre cela."

>> L'interview de Ben Carson dans La Matinale :

Ben Carson (à gauche) est un soutien fidèle de Donald Trump (à droite). [Reuters - Jeenah Moon]Reuters - Jeenah Moon
Présidentielle américaine: rencontre avec l'ancien candidat à la primaire républicaine Ben Carson / La Matinale / 2 min. / le 5 novembre 2024

Un rôle que ces deux Colombiennes venues assister au meeting de Telford ont bien compris. Elles confient que la question de l’avortement est essentielle et ont leur avis sur l'immigration illégale. "Ici, la population est très évangélique et pour nous, c’est très très important (...) Je suis une immigrée, mais je suis un immigrée légale. Ma famille, qui est dans la liste d’attente pour venir vivre ici légalement, m'a rendu visite, mais elle a dû repartir. Et je trouve que c’est injuste que Kamala Harris et Joe Biden ouvrent les frontières pour tous les immigrés illégaux."

>> Ecouter les propos complets des deux Colombiennes dans La Matinale :

Un électeur américain en train de voter (image d'illustration). [Reuters - Rebecca Cook]Reuters - Rebecca Cook
Rencontre avec une participante lors d'un petit meeting républicain en Pennsylvanie / La Matinale / 1 min. / le 5 novembre 2024

09h30

Un quart des électeurs suisses voteraient pour Donald Trump

En comparaison avec d'autres pays européens, un grand nombre d'électeurs en Suisse, environ un quart, donneraient leur voix à Donald Trump. C'est nettement plus que par exemple en Scandinavie et dans les pays voisins de la Suisse, montre un sondage de l'institut Gallup relayé par les titres alémaniques de Tamedia. L'enquête a été menée dans 43 pays auprès de 41'000 adultes.

>> Ecouter les précisions dans le 12h30 :

Kamala Harris. [Keystone - AP Photo/Gene J. Puskar]Keystone - AP Photo/Gene J. Puskar
La Suisse élirait Kamala Harris lors des élections aux Etats-Unis, selon un sondage de l'institut Gallup / Le 12h30 / 1 min. / le 5 novembre 2024

En Suisse, 61% des personnes interrogées soutiennent Kamala Harris. Un quart (25%) voterait pour Donald Trump. Dans les pays européens occidentaux, seuls la Grande-Bretagne et la Grèce, avec respectivement 27 et 33%, affichent un taux supérieur en faveur du républicain.

Au Danemark par exemple, seuls 4% se prononcent en faveur de Trump, contre 7% en Finlande et en Norvège, 11% aux Pays-Bas, 13% en Allemagne et en France, 16% en Autriche et 18% en Italie. Le soutien à Trump est en revanche élevé en Europe de l'Est: en Serbie, en Hongrie et en Bulgarie, près de la moitié des personnes interrogées voteraient pour l'ancien président américain.

En France, le Rassemblement national (extrême droite) ne soutient plus si fièrement Donald Trump. Pour sa présidente Marine Le Pen, trumpiste lors des deux dernières élections, le milliardaire semble être devenu trop radioactif. Mot d'ordre a été donné à l’interne du parti de faire preuve d’une grande retenue sur le sujet.

>> Ecouter le sujet complet dans le 12h30 de mardi :

Marine Le Pen. [Keystone - EPA/Olivier Matthys]Keystone - EPA/Olivier Matthys
Le point de vue du Rassemblement National sur les élections aux Etats-Unis / Le 12h30 / 1 min. / le 5 novembre 2024

08h35

Des appels à voter des deux camps sur X

Les deux camps s'affrontent aussi à coups de posts militants sur les réseaux sociaux et les pages des deux candidats multiplient les messages rassembleurs pour appeler les électrices et électeurs à aller voter.

07h15

Washington accuse la Russie de désinformation dans les Etats clés

Des services de renseignement américains ont accusé la Russie d'être "activement" impliquée dans des opérations de désinformation dans les sept Etats clés du pays qui doivent déterminer le résultat de l'élection présidentielle.

Ces sept Etats dits pivots (Arizona, Nevada, Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Michigan et Wisconsin) détiennent la clé du scrutin au suffrage universel indirect grâce auquel la démocrate Kamala Harris ou le républicain Donald Trump accédera à la Maison Blanche.

"La Russie est la menace la plus active" dans ces Etats américains, ont accusé dans un communiqué commun la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA).

Selon l'ODNI, une vidéo a récemment circulé sur les réseaux sociaux avec une interview d'une personne affirmant qu'une fraude avec des faux bulletins et des altérations de listes électorales devait favoriser Kamala Harris en Arizona.

Selon Brad Raffensperger, secrétaire d'État de l'État de Géorgie, les FBI, ODNI et CISA avaient confirmé que "des agents d'influence russes avaient fabriqué de toutes pièces" cette vidéo.

05h00

Dixville Notch, 6 habitants, lance la présidentielle, sans départager les deux candidats

A l'image des sondages, les six électeurs de Dixville Notch, hameau perdu dans les forêts du New Hampshire à la frontière nord-est des Etats-Unis avec le Canada, n'ont pas réussi à départager les candidats à la présidentielle américaine.

Ce village a lancé le vote mardi à minuit, perpétuant une tradition établie depuis 1960, qui lui vaut le titre de "First in the Nation" (Premier du pays).

Un des six citoyens de Dixville Notch en train de voter. [AFP - JOSEPH PREZIOSO]
Un des six citoyens de Dixville Notch en train de voter. [AFP - JOSEPH PREZIOSO]

Le scrutin n'a pris que quelques minutes, comme le dépouillement et l'annonce des résultats: trois voix pour la démocrate Kamala Harris et trois voix pour le républicain Donald Trump.

Hormis le village voisin de Millsfield qui vote également dans la nuit, la plupart des bureaux de vote de la côte est ouvriront à 6h (12h GMT) ou 7h (13h) mardi.

Les lois électorales de ce petit Etat du nord-est permettent aux municipalités de moins de 100 habitants d'ouvrir leurs bureaux de vote dès minuit et de pouvoir les fermer lorsque l'ensemble des personnes inscrites sur les listes électorales ont voté.

En 2020, les cinq électeurs de Dixville Notch avaient voté à l'unanimité - pour la deuxième fois seulement depuis 1960 - pour Joe Biden.

04h30

Donald Trump promet de "mener l'Amérique et le monde" vers "de nouveaux sommets"

Donald Trump a promis de "mener l'Amérique et le monde" vers "de nouveaux sommets" lors de son tout dernier meeting de campagne pour la présidentielle face à Kamala Harris.

"Avec votre vote demain, nous pourrons résoudre tous les problèmes auxquels notre pays est confronté et mener l'Amérique et le monde vers de nouveaux sommets de gloire", a déclaré le candidat républicain dans la nuit de lundi à mardi.

04h00

Kamala Harris avertit que "chaque voix" compte

"Ceci pourrait être une des élections les plus serrées de l'histoire. La moindre voix compte", a averti Kamala Harris pendant son dernier grand rassemblement de campagne, à quelques heures de l'ouverture des bureaux de vote aux Etats-Unis.

"Nous avons la possibilité de tourner enfin la page d'une décennie de projet politique guidé par la peur et la division. Nous en avons assez", a dit la vice-présidente et candidate démocrate, sans nommer celui que ce message vise, son rival républicain Donald Trump.

01h00

La justice de Pennsylvanie rejette la suspension de la "loterie" électorale d'Elon Musk

A la veille de la présidentielle américaine, la justice de Pennsylvanie a rejeté lundi une demande de suspension de la récompense d'un million de dollars offerte quotidiennement par Elon Musk, soutien de Donald Trump, à un électeur américain d'un Etat-clé.

Le juge, qui ne s'est pas prononcé sur le fond de l'affaire, n'a pas motivé son rejet de la demande de suspension présentée par le parquet de Philadelphie, principale ville de l'Etat (nord-est). Mais plusieurs commentateurs juridiques estiment que cette décision pourrait s'expliquer par le fait que plus aucune récompense n'est prévue en Pennsylvanie.

Elon Musk a pris fait et cause pour Donald Trump dans la course à la Maison Blanche. [KEYSTONE - ALEX BRANDON]
Elon Musk a pris fait et cause pour Donald Trump dans la course à la Maison Blanche. [KEYSTONE - ALEX BRANDON]

Le patron de SpaceX, Tesla et X (ex-Twitter), qui a pris fait et cause pour le candidat républicain face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, a inauguré cette loterie le 19 octobre par la remise d'un premier chèque à un électeur de Pennsylvanie.

MARDI 5 NOVEMBRE

Une élection présidentielle sous haute surveillance

La Garde nationale, des boutons d'appel d'urgence, des commerces barricadés: les Etats-Unis sont sur le qui-vive avant l'élection présidentielle de mardi, qui sera l'un des scrutins les plus sécurisés de l'histoire du pays.

Alors que l'anxiété est à son comble à la veille du vote, les autorités ont mis en place, à tous les niveaux, des mesures exceptionnelles pour renforcer la sécurité physique du personnel électoral, mais aussi celui des bulletins de vote eux-mêmes.

L'élection présidentielle américaine se tient sous haute surveillance. [KEYSTONE - ERIK S. LESSER]
L'élection présidentielle américaine se tient sous haute surveillance. [KEYSTONE - ERIK S. LESSER]

Le FBI a ainsi mis en place un poste de commandement national à Washington pour surveiller les menaces 24 heures sur 24 toute la semaine. Et dans le Nevada (sud-ouest), l'Etat de Washington (nord-ouest) et l'Oregon (nord-ouest), un contingent de la Garde nationale est mobilisé pour favoriser une "journée électorale sûre et sans heurts".

Selon le Pentagone, au moins 17 Etats ont placé au total plusieurs centaines de soldats en état d'alerte.

21h15

La démocratie américaine à l’épreuve des urnes

L’élection américaine pourrait mettre à l’épreuve la démocratie du pays. Il y a quatre ans, Donald Trump n’avait pas reconnu sa défaite et avait incité ses partisans à résister, ce qui avait conduit à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Aujourd’hui, rien n’indique qu’il accepterait une éventuelle défaite, affirmant déjà que les démocrates vont tricher.

Joe Biden exprime son inquiétude quant à une possible défaite du républicain, tandis que Kamala Harris insiste sur l’importance de respecter la volonté des électeurs.

Si Donald Trump prétend à nouveau que l’élection lui a été volée, cela pourrait remettre en question la légitimité des résultats et plonger le pays dans une crise institutionnelle.

>> Voir l’intégralité des explications du 19h30 :

En cas de défaite dans les urnes, Donald Trump semble bien décidé à contester le résultat
En cas de défaite dans les urnes, Donald Trump semble bien décidé à contester le résultat / 19h30 / 2 min. / le 4 novembre 2024

21h05

"Donald Trump acceptera une élection équitable"

Interviewé lundi dans le 19h30 de la RTS, Edward McMullen, ancien ambassadeur américain en Suisse et proche de Donald Trump, a affirmé qu’il ne faut pas s’inquiéter pour la démocratie américaine. Selon lui, Donald Trump acceptera le résultat de l’élection tant qu’elle est libre et équitable. Il souligne que des mesures ont été prises pour éviter la corruption.

Il ajoute que l’ancien président républicain "gagnera et assumera ses fonctions en tant que 47e président des Etats-Unis. La liberté et la démocratie s’épanouiront aux Etats-Unis et dans le monde entier".

"Il est vrai que la course va être serrée, mais Donald Trump est en tête, haut la main, cela sera un formidable mandat pour lui", conclut l’ancien ambassadeur.

>> Voir l’intégralité des explications d’Edward McMullen dans le 19h30 :

Interview d'Edward McMullen, ancien ambassadeur américain en Suisse
Interview d'Edward McMullen, ancien ambassadeur américain en Suisse / 19h30 / 5 min. / le 4 novembre 2024

19h30

Kamala Harris et Donald Trump tiennent leurs derniers meetings

Dans leurs ultimes meetings aux Etats-Unis avant le scrutin, les candidats tirent leurs dernières flèches. Pour Donald Trump, une des cibles est le système électoral américain.

"Vous devriez vous rendre sur le bulletin d'identification des électeurs et vous devriez avoir terminé les élections à 21 heures. J'entends dire qu'ils vont prendre des semaines. Pouvez-vous imaginer?[...] Nous pourrions prendre 12 jours supplémentaires pour déterminer. Et que pensez-vous qu'il se passe pendant ces 12 jours? ", a lancé le candidat républicain.

Ce discours pourrait poser les bases d'une contestation en cas de défaite. Les sondages sont plus serrés que jamais. Dimanche, Donald Trump a remis en cause les dernières projections, qui annoncent que Kamala Harris le devance de trois points.

Kamala Harris s'affiche, elle, confiante, galvanisée par le soutien de nombreuses célébrités comme Beyoncé, Bruce Springsteen ou Taylor Swift

La candidate démocrate s'est invitée ce week-end dans la très populaire émission d'humour "Saturday Night Live", avant d'en appeler à l'unité face à ses partisans. "Cette élection nous donne l'occasion de tourner définitivement la page d'une décennie de politique fondée sur la peur et la division", a-t-elle déclaré.

>> Le reportage du 19h30 :

Derniers meetings avant le vote pour les candidats à l'élection présidentielle américaine
Derniers meetings avant le vote pour les candidats à l'élection présidentielle américaine / 19h30 / 2 min. / le 4 novembre 2024

18h55

Un scrutin suivi de près en Ukraine et au Proche-Orient

Israël est l’un des rares pays occidentalisés où Donald Trump est très populaire. Un récent sondage montre que 66% des Israéliens préfèrent le républicain, tandis que seulement 17% soutiennent Kamala Harris.

Trump est perçu comme le président américain le plus pro-Israël. Pendant son mandat, il a rompu avec des décennies de tradition diplomatique américaine. Son bilan inclut les accords d’Abraham, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement de l’ambassade américaine en décembre 2017 ainsi que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan en mars 2019. En cas de réélection, les Israéliens espèrent un soutien accru dans leurs conflits, notamment à Gaza, au Liban et contre l'Iran.

Si Kamala Harris est élue, les Israéliens espèrent qu’elle maintiendra la même ligne de soutien à Israël que Joe Biden. Du côté palestinien, le scepticisme domine, car aucun des deux candidats ne semble offrir de véritable espoir de changement.

>> Voir l’intégralité des explications d’Ariane Ménage à Tel Aviv :

L’élection présidentielle américaine vue d’Israël
L’élection présidentielle américaine vue d’Israël / Forum / 2 min. / le 4 novembre 2024

En Ukraine, bien que l’aide américaine soit vitale, ce n’est pas le sujet de conversation principal, car la situation sur le terrain est très difficile.

Néanmoins, l’élection aura un impact significatif. Une victoire de Donald Trump serait très préoccupante pour l’Ukraine, qui devrait se débrouiller presque seule.

Bien que Kamala Harris soit préférée par les Ukrainiens, un soutien militaire massif n’est pas garanti sans l’approbation du Congrès.

>> Voir l’intégralité des explications de Maurine Mercier à Kiev :

L’élection présidentielle américaine vue d’Ukraine
L’élection présidentielle américaine vue d’Ukraine / Forum / 2 min. / le 4 novembre 2024

18h25

Le vote anticipé rencontre un succès inattendu

Près de 80 millions de citoyens, soit environ un tiers de l’électorat, ont déjà voté par correspondance ou dans les bureaux de vote ouverts depuis des semaines dans certains Etats. Aux Eats-Unis, depuis la pandémie, le vote anticipé gagne en popularité.

En 2020, Donald Trump critiquait ce mode de scrutin, qui avait désavantagé les républicains. Cette année, ceux-ci encouragent leurs partisans à voter tôt, ce qui pourrait réduire le clivage partisan observé précédemment.

La participation est particulièrement élevée dans les zones rurales, notamment de l’Etat pivot de la Géorgie, ou dans d’autres régions qui avaient massivement soutenu Donald Trump il y a quatre ans.

Du côté des démocrates, on tente de rassurer avec les sondages des votes anticipés qui indiquent que ceux qui ont voté pencheraient davantage en faveur de Kamala Harris.

Les identités des votants étant publiques, chaque camp analyse minutieusement les données pour trouver des indices et se rassurer avant l’heure de vérité.

>> Voir l’intégralité des explications Jordan Davis correspondant de la RTS à Washington :

Le vote anticipé rencontre un succès inattendu à l’élection présidentielle américaine
Le vote anticipé rencontre un succès inattendu à l’élection présidentielle américaine / Forum / 2 min. / le 4 novembre 2024

17h55

L'Otan devra rester unie quel que soit le vainqueur des élections américaines, souligne Mark Rutte

Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte critique l'envoi de troupes nord-coréennes en Ukraine. [Keystone]
Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte [Keystone]

L'Otan travaillera avec le vainqueur des élections américaines, quel qu'il soit, et fera tout pour rester unie, a promis lundi le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Mark Rutte.

"Nous travaillerons avec Kamala Harris, nous travaillerons avec Donald Trump et nous nous assurerons que l'alliance reste unie", a déclaré le Néerlandais Mark Rutte, lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Je n'ai pas de doute, car c'est dans notre intérêt et c'est dans l'intérêt des Etats-Unis", a ajouté Mark Rutte qui a pris il y a un mois la succession du Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l'Alliance.

Selon Mark Rutte, les Etats-Unis vont rester impliqués dans l'Otan. "Ils savent que si Poutine réussit en Ukraine, la Russie, enhardie, sera alors sur notre flanc est et représentera une menace directe pour le territoire de l'Otan", a-t-il dit.

"C'est pourquoi ils sont impliqués en Ukraine, c'est pourquoi ils sont impliqués dans l'Otan", a-t-il ajouté.

17h30

La Fed se réunira au lendemain d'une élection très serrée

La Fed, la banque centrale américaine, se réunira mercredi et jeudi, au lendemain d'une élection présidentielle très serrée, dont le résultat ne sera probablement pas encore connu, et ses discussions se concentreront sur la baisse des taux de l'institution.

La machine est, en effet, désormais lancée: les taux vont continuer à baisser. Une coupe d'un quart de point de pourcentage est majoritairement attendue, ce qui apportera de nouveau un peu de souplesse aux finances des consommateurs.

Mais ce sera dans un contexte particulier cette semaine que les responsables de la puissante Réserve fédérale (Fed) débattront et voteront, au lendemain de l'élection présidentielle américaine qui oppose la démocrate Kamala Harris au républicain Donald Trump.

Inconnues

Le nom du vainqueur ne sera sans doute pas encore connu lorsque les banquiers centraux entameront leurs discussions mercredi matin. Peut-être pas non plus lorsqu'ils les achèveront jeudi à la mi-journée, et que le président de la Fed, Jerome Powell, tiendra sa conférence de presse. "La Fed va essayer d'articuler sa vision de l'économie et de discerner, tout comme les investisseurs, quelles seront les politiques à venir et ce qu'elles signifieront pour la croissance économique", a commenté Jill Cetina, professeure de finances à Texas A&M University, et ancienne vice-présidente de la Fed de Dallas.

16h45

L'ombre des ingérences russes et iraniennes plane sur la course à la Maison Blanche

Alors que la campagne présidentielle américaine entrait dans sa dernière ligne droite, les services de renseignement américains ont pointé du doigt l'ingérence de Moscou et de Téhéran dans le processus électoral. Avec comme outil de perturbation privilégié la fake news.

>> Lire : L'ombre des ingérences russes et iraniennes plane sur la course à la Maison Blanche

De nombreux citoyens votant déjà par correspondance, les autorités américaines ont mis en garde contre des ingérences accrues d'Etats étrangers hostiles, qui visent à déstabiliser la démocratie.

>> Le sujet du 19h30 sur l'ingérence étrangère dans la campagne présidentielle américaine :

La Russie, l'Iran et la Chine intensifient leurs opérations d'ingérence à deux semaines de l'élection aux États-Unis
La Russie, l'Iran et la Chine intensifient leurs opérations d'ingérence à deux semaines de l'élection aux États-Unis / 19h30 / 2 min. / le 22 octobre 2024

Le Conseil national du renseignement (NIC) — un haut organe d'analyse des Etats-Unis — a alerté, dans un document déclassifié il y a peu, sur les risques provenant de deux Etats en particulier: la Russie et l'Iran.

Téhéran et Moscou pourraient se lancer dans des "opérations d'information" (comprenez plutôt de désinformation) visant à "créer de la confusion et de frictions à propos du processus électoral".

>> Lire aussi : Une cyberattaque liée au gouvernement chinois s’immisce dans l’élection américaine 

16h00

Et s'il y avait égalité absolue entre Kamala Harris et Donald Trump?

Et si Kamala Harris et Donald Trump échouaient chacun à atteindre la majorité nécessaire de grands électeurs pour remporter la Maison Blanche? Cette hypothèse, à faire s'arracher les cheveux ou saisir d'angoisse des Américains déjà fort inquiets, est théoriquement possible.

Selon la Constitution, il reviendrait alors au Congrès de désigner le 47e président des Etats-Unis. Plus précisément, à la Chambre des représentants nouvellement élue, le Sénat se retrouvant lui chargé de désigner le futur vice-président.

>> Ecouter le portrait de Kamala Harris dans le Point J :

LPJ VIGNETTE Kamala [KEYSTONE EPA - ERIK S. LESSER]KEYSTONE EPA - ERIK S. LESSER
Qui est vraiment Kamala Harris ? (3/5) / Le Point J / 13 min. / le 4 novembre 2024

Chacun 269 grands électeurs

Ce rare cas de figure se produirait si les deux candidats arrivent à égalité mardi en nombre de grands électeurs, 269 à 269. Plusieurs scénarios de vote aboutissent à ce partage parfait du collège électoral, qui compte 538 membres devant désigner ultérieurement le président.

Par exemple si la démocrate sort victorieuse dans le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie et que le républicain remporte la Géorgie, l'Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord et une circonscription penchant à gauche dans le Nebraska.

Jamais dans l'histoire américaine moderne cela ne s'est produit.

Kamala Harris et Donald Trump.
Kamala Harris et Donald Trump.


Concrètement, comment se passerait ce vote à la Chambre, à la date du 6 janvier 2025? "Chaque Etat, quelle que soit sa population, a un droit de vote", précise le Congressional Research Service.

En d'autres mots, l'élection ne se fait pas par chaque représentant, mais par délégation majoritaire dans chaque Etat: le petit Idaho (républicain) a une voix avec ses deux représentants, tout comme l'immense Californie (démocrate) malgré ses 52 élus.

Nouvelle majorité de 26 votes

La fédération américaine comptant 50 Etats, la nouvelle majorité à atteindre serait donc de 26 votes. Et les républicains sont favoris pour conserver cette majorité qu'ils détiennent actuellement.

Il est facile d'imaginer combien un tel processus historique électriserait un pays déjà à cran, où des millions d'habitants sont convaincus que le scrutin ultraserré est déjà entaché d'irrégularités.

>> Le sujet de Tout un monde sur l'état d'esprit de Donald Trump à J-1 :

Trump s'accroche à ses rêves de présidence des États-Unis. [Keystone/EPA - Jim Lo Scalzo]Keystone/EPA - Jim Lo Scalzo
"Je n'aurais pas dû quitter la Maison blanche en 2020": Donald Trump surenchérit / Tout un monde / 2 min. / le 4 novembre 2024

15h00

Ultime journée de campagne pour les candidats

La campagne électorale aux Etats-Unis est entrée dans son ultime journée, alors que la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump s'affairent pour convaincre et remporter un scrutin qu'ils présentent tous deux comme un moment existentiel pour le pays.

L'ancien président républicain multiplie les déplacements lundi, se rendant notamment dans trois des sept Etats décisifs. Il est attendu à Raleigh, en Caroline du Nord, à Pittsburgh, en Pennsylvanie, et à Grand Rapids, dans le Michigan.

>> Le récit du 12h45 :

Derniers meetings avant le vote pour l'élection présidentielle américaine
Derniers meetings avant le vote pour l'élection présidentielle américaine / 12h45 / 1 min. / le 4 novembre 2024

Donald Trump devrait ensuite rentrer à son domicile floridien pour voter et attendre les résultats.

Kamala Harris prévoit lundi de sillonner la Pennsylvanie, se rendant d'abord à Allentown, considéré comme l'une des zones les plus indécises de l'Etat, puis à Pittsburgh et Philadelphie.

>> Ecouter aussi les précisions du 12h30 :

Donald Trump et Kamala Harris essayent de convaincre les électrices et électeurs indécis dans leurs derniers meetings. [Keystone/AP Photo - Alex Brandon]Keystone/AP Photo - Alex Brandon
Un jour avant l’élection, Harris et Trump enchaînent les meetings pour convaincre les indécis / Le 12h30 / 1 min. / le 4 novembre 2024

14h45

Les marchés financiers rivés sur les Etats-Unis

Sur les marchés financiers, le dollar et les taux d'emprunt américains sont en nette baisse lundi, à l'orée d'une semaine cruciale, avec l'élection présidentielle, suivie de la prochaine réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine.

Le billet vert reculait nettement, de 0,58% face à la monnaie unique à 1,0898 dollar pour un euro en milieu de matinée.

Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans ressortait à 4,30%, contre 4,38% à la clôture vendredi. Son équivalent à échéance deux ans, le plus sensible aux évolutions de politique monétaire, s'établissait à 4,16% contre 4,21%.

Le bâtiment de la Bourse de New York, photographié ici en septembre 2024. [KEYSTONE - PETER MORGAN]
Le bâtiment de la Bourse de New York, photographié ici en septembre 2024. [KEYSTONE - PETER MORGAN]

"Le pire scénario possible pour les marchés serait un résultat trop serré et contesté" par l'un des deux candidats, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. "A court terme, une victoire de Kamala Harris pourrait soulager les bons du Trésor et les marchés internationaux, tandis qu'une victoire de Donald Trump pourrait avoir une plus grande résonance - et pas nécessairement dans le bon sens - pour l'euro et les marchés européens, en raison de la menace des droits de douane", détaille l'analyste.

Donald Trump a en effet promis des droits de douane de "plus de 10%" sur toutes les importations, ce qui lui permettrait de financer une large baisse d'impôts.

14h30

Les "swing states", cette poignée d'Etats faiseurs de roi ou de reine

Plus de 200 millions d'électeurs et électrices sont appelés à voter à la présidentielle américaine le 5 novembre, mais cette élection risque de se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près, dans une poignée d'Etats particulièrement disputés.

Contrairement aux Etats acquis à la cause des démocrates, comme la Californie ou New York, ou des républicains, tels que l'Alabama ou le Wyoming, ces sept territoires ne penchent pas clairement pour un parti ou un autre. Les Américains les qualifient de "swing states", que l'on peut traduire par "pivot".

Donald Trump et Kamala Harris concentrent donc leurs efforts de campagne et investissent l'essentiel de leur trésor de guerre dans ces Etats indécis que sont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie, la Caroline du Nord, l'Arizona et le Nevada.

Un système électoral particulier

Ces Etats indécis sont très importants dans le système électoral de la présidentielle. Car les citoyens américains élisent leur président au suffrage universel indirect. Un vote est organisé dans chaque État, non pas pour choisir un ou une présidente, mais pour élire 538 délégués, qui constituent le collège électoral. Le nombre de grands électeurs correspond à la composition du Congrès américain: deux sénateurs par État et un nombre de représentants proportionnel à la population de chaque État.

Pour être élu président, un candidat doit obtenir au moins 270 voix des grands électeurs. Dans 48 des 50 États s'applique la règle du "winner takes all" ("le vainqueur rafle tout") et le candidat vainqueur remporte tous les grands électeurs. Mais dans le Nebraska et le Maine, les grands électeurs sont répartis à la proportionnelle.

>> Plus d'explications sur le rôle des Etats-pivots dans l'élection présidentielle : Ces sept Etats qui vont faire basculer l'élection présidentielle américaine

Ce système a permis à Donald Trump de battre Hillary Clinton en 2016 malgré près de trois millions de voix de moins. En 2000, c'est George W. Bush qui avait été élu face à Al Gore, qui avait pourtant recueilli près de 500'000 votes en plus.

>> Les précisions de Forum :

Les "swing States" à nouveau au coeur de la bataille présidentielle américaine
Les "swing States" à nouveau au coeur de la bataille présidentielle américaine / Forum / 3 min. / le 20 octobre 2020

>> Lire aussi : Comment les Etats américains ont changé de camp au fil des décennies

14h00

Les parlementaires suisses face à l'élection: avantage à Kamala Harris

Donald Trump ou Kamala Harris? La RTS a posé la question à tous les élus siégeant sous la Coupole fédérale à Berne. Une soixante de parlementaires, issus de tous les partis, ont exprimé leur préférence. Si la plupart ont un penchant pour la démocrate Kamala Harris, Donald Trump trouve aussi quelques soutiens.

>> Les précisions de La Matinale sur ce que voteraient les parlementaires suisses :

Qui entre Kamala Harris et Donald Trump serait élu président des Etats-Unis si le Parlement Suisse devait décider?
Qui entre Kamala Harris et Donald Trump serait élu président des Etats-Unis si le Parlement Suisse devait décider? / La Matinale / 5 min. / le 31 octobre 2024

>> Lire : Qui serait élu président des Etats-Unis si le Parlement suisse devait choisir?

Si la plupart des élus sont convaincus que Kamala Harris devrait être l’occupante de la Maison Blanche, ils sont davantage nuancés en ce qui concerne les relations entre la Suisse et les Etats-Unis.

Au-delà des relations économiques avec la Suisse et le reste du monde, la grande majorité des élus critiquent le caractère imprévisible et militariste de Donald Trump, néfaste pour les questions géopolitiques et le maintien des coopérations multilatérales.

>> Revoir le sujet du 12h45 sur les enjeux de l'élection américaine pour la Suisse :

Série mutation. Les enjeux de l'élection américaine pour la Suisse
Série mutation. Les enjeux de l'élection américaine pour la Suisse / 12h45 / 7 min. / le 21 octobre 2024

>> Lire aussi : "Je suis conscient qu'un conseiller fédéral ne doit pas se prononcer sur des élections étrangères" et Comment des entreprises suisses financent la campagne présidentielle américaine

13h30

Kamala Harris et Donald Trump, deux personnalités que tout oppose

Ce scrutin présidentiel entre Kamala Harris et Donald Trump s'annonce des plus indécis. Et alors que se profilait le même affrontement qu'en 2020 entre deux hommes blancs au statut aisé et à l'âge avancé, le retrait de Joe Biden a changé la donne et ce sont deux figures politiques aux profils difficilement plus opposés qui sont face à face.

>> Retrouvez dans notre grand format les portraits croisés de Kamala Harris et Donald Trump : Donald Trump face à Kamala Harris, deux personnalités que tout oppose

Donald Trump et Kamala Harris.
Donald Trump et Kamala Harris.

De vice-présidente cachée dans l'ombre de Joe Biden, Kamala Harris, 60 ans, a vu sa popularité grimper en flèche et a su galvaniser le camp démocrate en tentant de capitaliser sur l'électorat féminin, jeune, afro-américain et hispanique.

>> Le documentaire de Temps présent sur le duel Harris-Trump :

Trump ou Harris ?
Trump-Harris, le duel explosif / Temps présent / 45 min. / le 24 octobre 2024

Quatre ans après avoir été chassé du Bureau ovale, Donald Trump, 78 ans, est lui toujours le leader incontesté du Parti républicain et il demeure le personnage volubile, imprévisible et rassembleur qui a remporté l'élection en 2016.

>> Lire aussi : Deux visions des Etats-Unis: Kamala Harris à son avantage face à un Donald Trump agacé

>> Ecouter aussi l'épisode du podcast "Democracy! Démocratie!" dédié aux styles de campagne des deux candidats :

Democracy! Démocratie! (Logo Play)
Harris-Trump : le choc final / Democracy ! Démocratie ! / 21 min. / le 1 novembre 2024

13h00

Les "autres" candidats à la présidentielle américaine

Hormis Donald Trump et Kamala Harris, trois autres candidats indépendants ou de petits partis se sont aussi lancés dans la course à la présidentielle américaine.

Le Parti démocrate et le Parti républicain dominant la politique américaine depuis plus de 150 ans, les chances de victoire de ces candidats sont quasi inexistantes, mais ils peuvent néanmoins avoir un impact décisif sur l'issue de l'élection. Qui sont-ils et pourquoi se présentent-ils?

Chase Oliver, le libertarien

Troisième plus grande formation politique du pays, le parti libertarien présente un candidat à l’élection présidentielle depuis sa création en 1971. Cette année, il est représenté par Chase Oliver, le plus jeune candidat dans cette élection du haut de ses 39 ans.

Jill Stein, l'écologiste

Jill Stein représente le Green Party, le parti écologiste qui, lui aussi, présente un candidat à chaque élection présidentielle depuis sa création en 1996. Agée de 74 ans, Jill Stein n’est pas à sa première tentative: c'est la troisième fois qu’elle se présente à l’élection présidentielle.

Cornel West, l’indépendant

Ancien professeur et activiste, Cornel West se présente comme candidat indépendant après avoir envisagé s’affilier au People’s Party puis au Green Party. Il appelle à une réduction du budget de la défense américaine, au démantèlement de l'Otan et à la mise en place de soins de santé publique.

>> Lire : Qui sont les autres candidats à l’élection présidentielle américaine?

12h30

Les enjeux majeurs d'une élection sous tension

Ce sont les dernières heures cruciales d'une incroyable campagne pour la Maison Blanche: Kamala Harris et Donald Trump s'affrontent dans d'ultimes meetings électoraux, à la veille d'un vote aux enjeux critiques pour les Etats-Unis et le reste du monde.

Cette présidentielle américaine 2024 voit se mesurer deux personnalités radicalement opposées, que près de deux décennies séparent.

>> Lire aussi : A trois jours de la présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump redoublent d'efforts

D'un côté, l'actuelle vice-présidente démocrate, qui en juillet a remplacé au pied levé le président vieillissant Joe Biden. Kamala Harris, 60 ans, peut devenir mardi la première femme à diriger la première puissance économique et militaire de la planète.

De l'autre, l'ancien président républicain Donald Trump, 78 ans, auteur d'un retour politique spectaculaire après avoir quitté la Maison Blanche en 2021 dans un contexte chaotique, avoir réchappé à deux procédures de destitution et avoir été condamné en justice.

Emaillée de coups de théâtre inimaginables, au premier rang desquels deux tentatives d'assassinat du septuagénaire, cette campagne qui s'achève a également été marquée par toutes les surenchères dans un pays fracturé.

>> Les précisions du 12h45 sur les derniers moments de la campagnes :

À trois jours de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump tentent de rallier les derniers indécis avant le scrutin
À trois jours de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump tentent de rallier les derniers indécis avant le scrutin / 12h45 / 1 min. / le 3 novembre 2024

Un scrutin extrêmement serré

Chacun des deux rivaux se dit confiant dans sa victoire. Mais, en réalité, la compétition est tellement serrée que quelques dizaines de milliers de voix seulement pourraient décider de l'issue du scrutin.

Ces suffrages sont à arracher dans sept Etats-pivots bien identifiés, que les deux prétendants à la Maison Blanche sillonnent inlassablement depuis des mois, y dépensant des centaines de millions de dollars.

Crainte de violences

Près de 80 millions d'Américains, dont Kamala Harris, ont déjà voté de façon anticipée, sur 244 millions d'électeurs.

La présidentielle génère autant de suspense sur le résultat du scrutin que sur l'après-scrutin, Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020 et dont les partisans ont pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021, ayant déjà commencé à remettre en question l'intégrité des opérations de vote.

Les deux camps ont d'ores et déjà engagé des dizaines d'actions en justice, tandis que deux Américains sur trois redoutent une éruption de violence dans le sillage du 5 novembre.

>> Le récit du podcast Washington d'ici sur la dernière ligne droite de la campagne :

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Dernière ligne droite : rallyes, polémiques et anxiété EP12/S02 / Washington dʹici / 28 min. / le 3 novembre 2024