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La réforme de la LPP et l'initiative sur la biodiversité ont été balayées dans les urnes

- La réforme de la LPP et l’initiative sur la biodiversité ont été nettement rejetées par la population suisse dimanche dans les urnes. Selon les résultats définitifs, c'est non à 67,1% pour la réforme de la LPP et non à 63% pour l'initiative sur la biodiversité.

- La totalité des cantons ont dit non à la réforme de la LPP, souvent très nettement. En Suisse romande, le Jura balaie le texte par 77,08% des voix, Neuchâtel à 76,9%, Fribourg à 73,6%, Genève à 73,01%, Vaud à 72,6% et le Valais à 71,1%. Le canton de Berne a rejeté l'objet à 69,19% et Zurich à 64%.

- Concernant l'initiative sur la biodiversité, c'est aussi un non presque unanime qui émerge avec un rejet à 73,9% en Valais, 65,7% à Fribourg, 64,84% dans le Jura, 60% dans le canton de Vaud et 56,2% à Neuchâtel. Berne a dit non à 61,74% et Zurich à 58,3%. Seuls Genève et Bâle-Ville ont accepté, à 51,16% et 57,67%.

- La participation au niveau fédéral s'est élevée à 44,5%.

- Au niveau cantonal, les populations jurassienne et bernoise ont accepté à une nette majorité le concordat fixant les modalités de transfert de la ville de Moutier dans le canton du Jura le 1er janvier 2026.

Un suivi assuré par Frédéric Boillat et Vincent Cherpillod

20h00

La droite et le Parlement critiqués par la presse sur la LPP

La droite est "la seule responsable" de l'échec de la réforme de la LPP. A l'instar de 24 heures et la Tribune de Genève, plusieurs journaux romands estiment que la droite ne peut s'en prendre qu'à elle-même pour son échec dimanche.

"A trop jouer avec les allumettes, on finit par se brûler les doigts", constate La Liberté. Et le quotidien fribourgeois de rappeler que l'origine du projet était un compromis élaboré par les partenaires sociaux. Il prévoyait une contribution de solidarité financée par les hauts revenus, dont la droite n'a pas voulu. En "détricotant le dossier", cette dernière a "signé son arrêt de mort en votation".

Le niveau du refus montre que la droite n'a pas été désavouée que par les électeurs de gauche, mais aussi par sa propre base, souligne Arcinfo. Et d'ajouter que les résultats démontrent surtout que le Parlement semble "de plus en plus déconnecté de la population", surtout sur les questions sociales.

Pour les journaux alémaniques de Tamedia, le rejet massif de la révision de la prévoyance professionnelle témoigne d'une méfiance fondamentale à l'égard du deuxième pilier.

Le projet, complexe, ne permettait pas à de nombreux assurés d'évaluer les conséquences de la réforme pour leur propre prévoyance. Et la remarque de la ministre de la santé et des affaires sociales Elisabeth Baume-Schneider, qui invitait les salariés à se renseigner auprès de leur caisse de pension, a fait long feu. Ceux qui l'ont fait se sont généralement vu répondre qu'il n'était pas possible d'obtenir des informations précises, souligne la rédaction Tamedia.

17h30

Un projet trop complexe pour convaincre, estime Elisabeth Baume-Schneider

Les questions qui ont entouré la réforme de la prévoyance professionnelle étaient trop importantes et le projet trop complexe. Celui-ci a créé des divisions dans presque tous les camps, a constaté la ministre des assurances sociales Elisabeth Baume-Schneider après l'échec de la révision de la LPP.

>> Voir l'interview d'Elisabeth Baume-Schneider dans le 19h30 :

La réaction sur le résultat de la réforme du 2e pilier avec la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider
La réaction sur le résultat de la réforme du 2e pilier avec la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider / 19h30 / 3 min. / le 22 septembre 2024

"Le paquet n'a pas convaincu." L'incertitude concernant les conséquences réelles pour chaque assuré est, selon la conseillère fédérale jurassienne, l'élément qui a fait tomber la réforme. "Les grandes réformes sont plus difficiles à faire passer." De plus petites réformes pourraient être mieux comprises et convaincre le peuple.

Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti durant la conférence de presse du Conseil fédéral. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti durant la conférence de presse du Conseil fédéral. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

Les défis liés à la LPP demeurent. Pour Elisabeth Baume-Schneider, il est essentiel de trouver une solution pour les petits salaires et les personnes travaillant à temps partiel. Elle va maintenant prendre contact avec les différents acteurs du domaine afin de faire un tour d'horizon des améliorations possibles qui peuvent convaincre.

>> Le sujet du 19h30 :

Réforme du 2e pilier: la gauche et la droite surprises par l’ampleur du rejet
Réforme du 2e pilier: la gauche et la droite surprises par l’ampleur du rejet / 19h30 / 2 min. / le 22 septembre 2024

Personne n'a contesté la nécessité de trouver une solution pour les bas salaires et les taux d'activité partiels pour qu'ils puissent prétendre à un 2e pilier. Cette question pourrait faire l'objet d'une réflexion plus mature de part et d'autre.

Ce thème restera au coeur de l'agenda du Conseil fédéral. La priorité sera donnée aux projets liés au premier pilier. Et la ministre de rappeler que c'est par un système de retraite fort que les rentes seront le mieux assurées. "C'est pourquoi nous devons régulièrement adapter le système à l'évolution de la société et du monde du travail."

>> Ecouter aussi le débat entre Samuel Bendahan, Marie-France Roth Pasquier, Léonore Porchet et Simone de Montmollin :

Comment réformer la prévoyance professionnelle à l’avenir? Débat entre Samuel Bendahan, Marie-France Roth Pasquier, Léonore Porchet et Simone de Montmollin (vidéo)
Comment réformer la prévoyance professionnelle à l’avenir? Débat entre Samuel Bendahan, Marie-France Roth Pasquier, Léonore Porchet et Simone de Montmollin (vidéo) / Forum / 17 min. / le 22 septembre 2024

Elisabeth Baume-Schneider a estimé en conclusion que le résultat de dimanche n'est pas lié aux erreurs de chiffres dans l'AVS.

17h20

Pour Albert Rösti, il faut protéger la biodiversité avec "prudence et discernement"

Le Conseil fédéral continuera à protéger la nature et la biodiversité à l'avenir, avec "prudence et discernement", a déclaré le ministre de l'Environnement Albert Rösti devant les médias, après le rejet de l'initiative sur la biodiversité. Celle-ci menaçait d'autres intérêts, a-t-il répété.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le refus de l’initiative sur la biodiversité suscite le soulagement des milieux paysans et du camp bourgeois
Le refus de l’initiative sur la biodiversité suscite le soulagement des milieux paysans et du camp bourgeois / 19h30 / 3 min. / le 22 septembre 2024

Le Bernois s'est réjoui du fait que le peuple et les cantons ont suivi l'avis du Conseil fédéral et du Parlement. Ils ne sont pas contre la protection de la nature, du paysage et du patrimoine bâti, a-t-il souligné, mais contre les demandes du texte qui auraient porté atteinte à d'autres intérêts, comme la production énergétique, la sécurité alimentaire, le tourisme ou le développement du pays.

La protection de la nature et de la biodiversité reste importante pour le gouvernement, qui va continuer dans cette direction. Le ministre s'est dit conscient de l'importance de la diversité des espèces pour la vie humaine.

Albert Rösti commente le rejet de l'initiative sur la biodiversité devant la presse. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Albert Rösti commente le rejet de l'initiative sur la biodiversité devant la presse. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

Et de rappeler qu'actuellement, la Confédération dépense quelque 600 millions de francs par an pour la biodiversité. En collaboration avec les cantons, elle protège des biotopes "de grande valeur" ainsi que des espèces menacées.

Questionné sur l'enveloppe destinée à cet effet, Albert Rösti a indiqué: "On va plus ou moins maintenir ces 600 millions." Si une réduction de 10% est prévue pour stabiliser les finances fédérales, le Parlement est en train de débattre de moyens pour protéger les forêts et le Conseil des Etats demande 70 millions de plus que le Conseil fédéral, a-t-il détaillé.

>> Ecouter aussi l'interview d'Albert Rösti dans Forum :

Quelle future politique de protection de la nature après le non à l’initiative biodiversité? Interview d’Albert Rösti (vidéo)
Quelle future politique de protection de la nature après le non à l’initiative biodiversité? Interview d’Albert Rösti (vidéo) / Forum / 4 min. / le 22 septembre 2024

Et de mentionner l'élaboration en cours d'un plan d'action pour la deuxième phase de mise en oeuvre (2025-2030) de la stratégie Biodiversité Suisse. Selon lui, il est important que les organisations de la nature et ceux qui utilisent la nature, à savoir les agriculteurs, travaillent ensemble. Il a cependant estimé que la campagne était moins vive entre les deux camps que lors des votations sur les deux initiatives anti-pesticides.

17h10

Les districts agricoles vent debout contre l’initiative sur la biodiversité

L'analyse du vote par district illustre le clivage entre villes et campagnes. Six centres urbains comptant très peu d'exploitations agricoles par rapport à leur population ont soutenu le texte, dont Lausanne et Genève.

À l'inverse, les districts qui affichent la plus grande densité d'activité paysanne ont eu tendance à rejeter plus massivement la proposition.

>> Ecouter aussi le débat entre Léonore Porchet et Simone de Montmollin sur le clivage ville-campagne  :

Initiative en faveur de la biodiversité, un échec dû au clivage ville-campagne? Débat entre Léonore Porchet et Simone de Montmollin (vidéo)
Initiative en faveur de la biodiversité, un échec dû au clivage ville-campagne? Débat entre Léonore Porchet et Simone de Montmollin (vidéo) / Forum / 7 min. / le 22 septembre 2024

17h05

Les Vert-e-s dénoncent un résultat "enrageant" pour la biodiversité

Dans un communiqué, les Vert-e-s ont déploré le rejet de l'initiative pour la biodiversité, estimant que ce résultat est "encore plus enrageant lorsqu'on sait à quel point la biodiversité est en crise dans notre pays". Pour le parti, un tiers des espèces et la moitié des milieux naturels sont menacés et ce problème "reste une priorité absolue peu importe le résultat du jour". Les écologistes critiquent aussi le Conseil fédéral qui, "au lieu de passer aux actes", prévoit d'économiser sur la protection de la nature et l'environnement.

Les Vert-e-s applaudissent en revanche le fait que les femmes ont enterré une "mauvaise réforme LPP". "La population envoie un signal clair contre toute nouvelle baisse des rentes." Et d'ajouter: "Il s’agit maintenant d’améliorer enfin les faibles rentes féminines."

16h50

Une participation de 44,5%

La réforme de la LPP et l'initiative sur la biodiversité ont mobilisé 44,5% du corps électoral, un taux de participation en dessous des dernières votations.

Schaffhouse, où le vote est obligatoire, arrive comme d'habitude en tête et de loin. Quelque 64,1% des électeurs s'y sont prononcés. Les Genevois, à l'inverse, se placent en bout de classement. Seuls 39,9% des électeurs se sont prononcés.

Les autres cantons romands sont autour de la moyenne suisse. Seuls le Jura, Schwyz, Obwald et Appenzell Rhodes-Extérieures ont réussi à mobiliser la moitié de leurs votants.

En juin, la participation était identique. Les Suisses avaient voté sur les coûts de la santé, la réforme de l'énergie et la vaccination. En mars, 58% du corps électoral avait voté sur la 13e rente AVS et la retraite à 66 ans.

Sur la période 2011 à 2019, l'Office fédéral de la statistique a calculé une moyenne nationale de 45,6%. Le record de participation est détenu par le scrutin sur l'adhésion à l'espace économique européen. En 1992, les Suissesses et les Suisses avaient été 78,8% à déposer un bulletin dans l'urne.

16h35

Un clivage ville-campagne sur la biodiversité

L'initiative sur la biodiversité a fait l'objet d'une campagne tendue, ravivant le clivage ville-campagne. Au final, seulement quelques dizaines de communes ont dit oui, et ce sont quasiment toutes des villes. En Suisse romande, Lausanne a approuvé le texte à 60,3%, Vevey à 58,7%, Genève à 57,8%, Fribourg à 57,4% ou encore Neuchâtel à 53,9%.

Outre-Sarine, les villes de Berne (68%) et de Bâle (60%) ont plébiscité l'initiative. Soleure, Lucerne, Olten, Aarau ou St-Gall ont aussi dit oui, entre 50 et 60%. De même que toutes les circonscriptions de la ville de Zurich.

A l'inverse, les champions du non se trouvent dans le Haut-Valais et en Suisse centrale. La commune de Zwischbergen (VS), qui comptabilise 31 votes, a enregistré 100% de non à l'initiative. Dans le canton d'Uri, Spiringen a coulé le texte par 95,3% des voix, de même que sa commune voisine Unterschächen (96,3%).

16h29

L'erreur de calcul sur l'AVS aurait plombé la réforme de la LPP, selon gfs.bern

Selon l'institut de recherche gfs.bern, l'erreur de calcul sur les comptes de l'AVS révélée durant la campagne a joué "un rôle crucial" dans le net rejet de la réforme de la LPP. La dynamique a été "modifiée de manière décisive", écrit gfs.bern dans une analyse publiée en ligne.

Parmi les autres raisons du non clair et net, les politologues ont cité dimanche la complexité et le manque de transparence du projet LPP. Il était difficile de comprendre les conséquences au cas par cas. En cas de doute, de nombreux votants ont déposé un non dans l'urne, estime l'institut.

Les quelque 33% de oui à la révision de la prévoyance professionnelle correspondent, selon gfs.bern, à l'antépénultième score pour un référendum depuis 2010. La précédente tentative d'adapter le taux de conversion minimal avait fait encore moins bien. Seul le projet de Managed Care, qui n'avait recueilli que 27% de oui, a fait pire.

>> Voir aussi l'intervention d'Agnès Wuthrich dans le 19h30 :

Les leçons à retenir du rejet de la réforme LPP avec Agnès Wuthrich, cheffe de la rubrique politique de la RTS
Les leçons à retenir du rejet de la réforme LPP avec Agnès Wuthrich, cheffe de la rubrique politique de la RTS / 19h30 / 1 min. / le 22 septembre 2024

16h25

Les cartes des résultats

16h22

Les impôts des entrepreneurs pas abaissés à Genève

Genève a refusé de baisser les impôts pour les patrons qui détiennent au moins 10% de leur entreprise, qui travaillent et résident dans le canton. Selon les résultats définitifs, cette baisse fiscale a été rejetée dimanche par 58,4% de non.

La modification de la loi sur l'imposition des personnes physiques visait à soutenir l'économie locale en réduisant la charge fiscale des entrepreneurs. Elle était attaquée par Solidarités et le Parti du travail, membres de la coalition Ensemble à Gauche, avec le soutien du Syndicat interprofessionnel de travailleurs (SIT) en raison des pertes de recettes fiscales, estimées à 30 millions de francs.

Environ 4300 entrepreneurs étaient concernés par cette baisse d'impôts. Pour les référendaires, elle n'allait pas profiter à la majorité des propriétaires de petites et moyennes entreprises, mais à 23 contribuables dont la valeur de la société dépasse les 30 millions et qui auraient vu leurs impôts baisser de 500'000 francs en moyenne.

>> Plus de détails dans notre article : Genève refuse de toucher à la formation des enseignants et de baisser les impôts des entrepreneurs

16h21

La formation des enseignants de l'école primaire se fera toujours en 4 ans à Genève

La formation des enseignants du primaire durera toujours quatre ans à Genève et restera un cursus universitaire. La réduction à trois ans a été refusée en votation par 61,7% des voix. Les autres cantons romands forment eux leurs futurs maîtres en trois ans, dans des Hautes écoles pédagogiques.

Votée par la majorité de droite au Grand Conseil, la modification de la loi sur l'instruction publique visait à former davantage d'étudiants à Genève et à leur permettre d'entrer plus vite sur le marché du travail. La réforme était attaquée par les enseignants et la gauche.

Les référendaires ont gagné dimanche jusque dans les rangs du Centre et du MCG, qui avaient initialement soutenu la réforme. Selon eux, la formation universitaire actuelle offre un haut degré d'expertise, en phase avec la complexité des situations et des besoins dans un canton urbain. Le cursus forme des généralistes capables d'enseigner quatorze matières dans les huit degrés du primaire.

>> Plus de détails dans notre article : Genève refuse de toucher à la formation des enseignants et de baisser les impôts des entrepreneurs

16h10

DEFINITIF: NON A 67,1% A LA REFORME DE LA LPP ET NON A 63% A L'INITIATIVE SUR LA BIODIVERSITE

Les résultats sont définitifs concernant les deux objets fédéraux: c'est non à 67,1% pour la réforme de la LPP et non à 63% pour l'initiative sur la biodiversité. Cela représente 1'655'276 non contre 810'817 oui pour la réforme de la LPP et 1'579'267 non contre 926'208 oui pour l'initiative sur la biodiversité.

Tous les cantons ont balayé la réforme de la LPP, avec des rejets les plus massifs pour le Jura (77,08%), Neuchâtel (76,9%) et Fribourg (73,66%). A contrario, Zoug (57,13%) et Nidwald (60,1%) ont été les moins enthousiastes à dire non.

>> Lire aussi : Le peuple et les cantons écartent sèchement la réforme de la LPP

Concernant l'initiative pour la biodiversité, seuls Genève (à 51,16%) et Bâle-Ville (à 57,67%) ont dit oui. Tous les autres cantons ont écarté cet objet, avec un record pour Schwyz (76,64%) et Nidwald (75,78%). Côté romand, c'est le Valais qui a été le champion du non avec 73,92%.

>> Lire aussi : L'initiative sur la biodiversité, refusée à 63%, n'a convaincu que les villes

16h09

Oui genevois à l'initiative sur la biodiversité, net rejet de la réforme LPP

A Genève a infligé une claque à la réforme de la LPP, avec un non à hauteur de 73,0%. Après les "non" du Jura (77,1%), de Neuchâtel (76,9%) et de Fribourg (73,7%), c'est le quatrième plus fort rejet au niveau national.

La population a en revanche accepté, de peu, l'initiative sur la biodiversité, avec 51,2% de oui. Avec Bâle-Ville (57,7%), c'est le seul canton qui l'a acceptée.

Le taux de participation est resté faible, à 39,9%.

16h00

Pour l'UDC, la population a rejeté les "expériences imprudentes en matière de LPP"

L'UDC a relevé dans un communiqué que la majorité de la population suisse ne voit pas de nécessité urgente à agir dans le domaine de la prévoyance professionnelle. "Toutefois, les électeurs suisses ne veulent pas non plus d’expériences imprudentes en matière de LPP, notamment une extension des prestations qui ne serait pas finançable." Pour le parti, ce non est un oui au statu quo. Il estime aussi que les institutions sociales doivent être garanties à long terme et dénonce le fait que le PS "bloque toutes les tentatives de solution".

L'UDC se réjouit par ailleurs du net rejet de l’initiative biodiversité, qui était "hostile à l’agriculture". A ses yeux, "l'électorat en a manifestement assez du moralisme écologiste exacerbé et a compris à quel point l’initiative sur la biodiversité était absurde et mensongère".

15h51

Avec deux non, Zurich suit la tendance nationale

Comme tous les autres cantons, Zurich a refusé la réforme de la LPP. Le non l'a emporté à 64,0%, un peu au-dessous de la moyenne nationale.

L'initiative sur la biodiversité a également échoué, avec 58,3% de non. Zurich ne rejoint donc pas les deux autres grands cantons urbains, Genève et Bâle-Ville, dans le camp du oui.

15h45

Le Centre veut d'autres solutions pour la LPP

Dans un communiqué, Le Centre regrette le rejet de la réforme de la LPP, estimant qu'elle aurait renforcé la prévoyance professionnelle, en garantissant son financement pour les générations futures, tout en permettant à davantage de personnes de bénéficier d’une meilleure rente à la retraite. "Malheureusement, cette solution moderne pour le 2e pilier n’a pas trouvé aujourd’hui de majorité dans les urnes." Le parti souhaite désormais travailler à la modernisation du 2e pilier via des "solutions constructives".

Concernant l'initiative sur la biodiversité, Le Centre parle d'un résultat "réjouissant". "Le maintien de la biodiversité est essentiel pour notre environnement, mais les exigences de l’initiative allaient trop loin", estime le parti.

15h38

Pas de bourse d'étude pour les réfugiés pendant 5 ans à Zurich

Les citoyens du canton de Zurich ont refusé dimanche par 54,4 % des votants de supprimer le délai de cinq ans requis pour les requérants admis à titre provisoire (statut F) pour percevoir une bourse de formation. L'UDC avait lancé le référendum contre la décision du parlement cantonal. La participation a atteint 45,6%.

Pour l'UDC, la décision du parlement aurait rendu le canton de Zurich encore plus attractif pour les demandeurs d'asile. Le PLR s'est aussi opposé à la suppression du délai de cinq ans. Il est judicieux de former et intégrer rapidement les statuts F dont 90% resteront de toute façon en Suisse, estimaient pour leur part le PS, les Vert'libéraux, les Vert-e-s, le Centre, les Evangéliques et la Liste alternative.

Le gouvernement ne s'est pas opposé à la suppression du délai lors du débat au parlement. Le montant en jeu n'était pas très élevé. L'accès immédiat aux bourses de formation aurait engendré des coûts supplémentaires de 3 à 4 millions de francs par année, selon l'exécutif.

15h26

Deux fois non à Berne

L'initiative pour la biodiversité a été rejetée à 61,74% dans le canton de Berne, alors que la réforme de la LPP est écartée par 69,19% des votants et des votantes.

15h17

Nouveau refus pour le parc éolien de Sonvilier

Les citoyens de la commune de Sonvilier, dans le Jura bernois, ont refusé dimanche une seconde fois le projet de parc éolien des Quatre Bornes par 53,6% des votants. La participation a atteint 70,2%. En 2020, le projet avait été refusé par quatre voix d'écart, mais un comité composé de citoyens avait lancé une initiative réclamant la tenue d'un nouveau vote.

Le projet bicantonal des Quatre Bornes prévoyait l'implantation de six éoliennes sur le territoire bernois et de trois sur le sol neuchâtelois. Pour le moment, le volet neuchâtelois est bloqué par des oppositions.

Les arguments des opposants ont donc convaincu une majorité des citoyens. Regroupés au sein de l'association Sauvez l'Echelette, ils assuraient que ce projet répondait à des intérêts financiers et n'allait pas profiter à la région. Comme lors du premier vote, ils affirmaient que les éoliennes allaient porter atteinte au paysage.

15h16

Oui jurassien et bernois au concordat sur Moutier

Les populations jurassienne et bernoise ont accepté dans les urnes que la commune de Moutier rejoigne le canton du Jura le 1er janvier 2026 en disant oui au concordat fixant les modalités de ce transfert.

Le canton du Jura a dit oui à 72,9% au concordat. Delémont, Mervelier, Mettembert et Courchapoix ont accepté à plus de 80%, avec un record à Lajoux avec 91%. Seules deux communes ont dit non, Ederswiler, l'unique commune germanophone du canton, et Bure, en Ajoie, toutes deux à 51%. La capitale ajoulote Porrentruy a elle dit oui 68,7%. La participation s'est élevée à 50,3%.

Dans le canton de Berne, le oui est encore plus élevé, à 83,2%. La plus faible acceptation se situe dans le Jura bernois, avec 60,2%, alors que le oui atteint 84,5% en ville de Bienne. Plusieurs communes du Jura bernois ont cependant rejeté le concordat, à l'image de Champoz (70%), Corcelles (66%), Grandval (65,7%) ou Crémines (59,1%). A l'inverse, Saint-Imier, Sorvilier ou La Neuveville ont dit oui à plus de 80%.

>> Ecouter le débat entre Pierre Alain Schnegg et Nathalie Barth dans Forum :

Jean-Christophe Bott [Jean-Christophe Bott - L'appartenance de Moutier au canton du Jura a été plébiscitée des deux côtés des urnes.]Jean-Christophe Bott - L'appartenance de Moutier au canton du Jura a été plébiscitée des deux côtés des urnes.
Le Jura et Berne acceptent le concordat pour le transfert de Moutier: débat entre Pierre Alain Schnegg et Nathalie Barth / Forum / 8 min. / le 22 septembre 2024

Les citoyennes et citoyens de Moutier ont aussi approuvé le concordat à une majorité de 56,21% (1567 oui contre 1221 non), selon les chiffres officiels. Belprahon, commune qui a finalement refusé de rejoindre le Jura, a accepté à 56,8%.

>> Plus de détails : Vers un oui jurassien au Concordat sur le transfert de Moutier dans le Jura 

15h14

Tannay ne veut pas d'une future commune de Terre-Sainte

La commune de Tannay ne veut pas participer au projet de fusion de la Terre-Sainte vaudoise. Ses citoyens ont refusé dimanche un crédit d'étude relatif à ce projet, balayé par 72% des votants.

Ce projet de fusion a alimenté la vie politique de la commune depuis plusieurs mois. Le Conseil communal s'est notamment penché à trois reprises sur ce crédit, le refusant à chaque fois. En revanche, c'était la première fois que la population était invitée à se prononcer.

Avec le refus de Tannay, le projet de fusion des huit villages de Terre-Sainte vacille plus que jamais. Les citoyens de Coppet, la commune centre de la région, avaient déjà dit en septembre 2023 qu'ils refusaient de participer à l'étude d'une fusion. Le projet est sur pause dans les autres communes (Bogis-Bossey, Chavannes-de-Bogis, Chavannes-des-Bois, Commugny, Founex, Mies).

15h10

Non à 68% à la réforme de la LPP, selon la projection SSR

Selon une projection affinée de la SSR, le non à la réforme de la LPP atteint 68% et celui à l'initiative sur la biodiversité se monte à 63%.

15h05

Le PS salue un non "clair et net" à la réforme de la LPP

Pour le Parti socialiste, le non "clair et net" à la réforme de la LPP est un "succès pour le pouvoir d’achat de la population". Dans un communiqué, le parti estime que la population "a envoyé un signal fort pour des rentes équitables et contre les intérêts de l’industrie de la finance et des assurances".

Le PS juge en outre qu'il faut désormais mettre l'accent sur trois axes: des progrès pour les rentes des femmes, une compensation automatique du renchérissement et la fin de l’arnaque par les banques et assurances.

Les socialistes regrettent en revanche le non à l'initiative sur la biodiversité, "qui aurait permis des avancées importantes dans la protection des espèces animales et végétales ainsi que des habitats naturels".

14h51

Pour le PLR, la gauche a "empêché de meilleures rentes pour les femmes"

Le Parti libéral-radical a réagi aux objets fédéraux via un communiqué, estimant que le non à la réforme de la LPP "empêche de meilleures rentes pour les femmes et les personnes travaillant à temps partiel dans ce pays". Le PLR regrette ce résultat et dénonce la "campagne de désinformation" de la gauche et des syndicats. Il estime aussi que les seniors continueront à être discriminés sur le marché de l'emploi et que ce résultat "freine les progrès en matière d’égalité et fait des personnes actives les grandes perdantes".

En revanche, le PLR juge que le rejet de l'initiative sur la biodiversité est "satisfaisant". Pour le parti, "la biodiversité est importante, mais cette initiative n’atteint pas ses objectifs et aurait notamment entravé le développement des régions de montagne et freine le secteur de la construction".

14h50

Développement immobilier freiné au Mont-sur-Lausanne

Les citoyens du Mont-sur-Lausanne n'ont pas voulu d'un projet immobilier dans le vallon de la Valleyre. Ils ont plébiscité dimanche à 71% une initiative populaire visant à rendre la zone inconstructible pour préserver la nature. L'initiative "Sauvons le Vallon de la Valleyre, le poumon vert du Mont!" a été soutenue par 2336 votants, contre 902 refus. Le taux de participation s'est élevé à près de 53%.

Le projet immobilier, prévu sur des terrains privés, tablait sur la construction de 14 immeubles. Pour ses opposants, il est considéré comme le projet "de trop" pour la commune des hauts de Lausanne, qui connaît un rapide développement urbain depuis plusieurs années. Outre cette "course effrénée vers une urbanisation chaotique", les porteurs de l'initiative dénonçaient "un préjudice insensé à la nature", arguant notamment que 500 arbres auraient dû être abattus.

Incertitude juridique

Dans le camp adverse, on défendait "un projet exemplaire en termes de durabilité et d'accessibilité", susceptible d'atténuer la pénurie de logements.

Le comité opposé à l'initiative a aussi mis en garde contre "les conséquences juridiques et financières" si le projet immobilier devait être abandonné. Plusieurs procédures judiciaires entre la commune, le comité d'initiative, les promoteurs ou les propriétaires ont déjà jalonné ce projet, et ce n'est sans doute par fini, notamment car le dézonage demandé par l'initiative remet en question les droits à bâtir.

14h37

Bâle-Ville fait exception en acceptant l'initiative sur la biodiversité

Dans une carte nationale presque entièrement rouge, le demi-canton de Bâle-Ville fait exception en acceptant l'initiative sur le biodiversité, en attendant peut-être un résultat similaire à Genève. Les Bâloises et les Bâlois ont dit oui à ce texte à 57,7%.

Bâle-Ville a en revanche suivi l'unanimité nationale contre la réforme de la LPP, avec un rejet à 66,8%.

14h36

L'usam soulagée du rejet de l'initiative sur la biodiversité

L'Union suisse des arts et métiers (usam) s'est dite "soulagée" du rejet de l'initiative sur la biodiversité. Son acceptation aurait eu des conséquences négatives notamment sur la production d'électricité et de denrées alimentaires, estime-t-elle.

En rejetant ce texte, le peuple a "fait preuve de clairvoyance", écrit l'usam dans un communiqué. Si le texte avait été accepté, cela aurait fortement limité la production d'énergie et de denrées alimentaires, restreint l'utilisation des forêts ainsi que le développement des zones rurales et du secteur du tourisme ainsi que retardé et renchéri les projets de constructions, détaille l'usam.

14h25

Une campagne "clairement ciblée" contre l'agriculture?

Anne Challandes, présidente de l'Union suisse de paysannes, a réagi sur le plateau de la RTS au rejet de l'initiative sur la biodiversité: "J'ai remarqué qu'il y avait parfois une méconnaissance des réalités de l'agriculture. L'agriculture, c'est aussi gérer au quotidien des défis constants entre les prescriptions, la météo, la biodiversité, le changement climatique, les maladies...", décrit-elle, déplorant une "absence de réalisme".

L'agricultrice concède toutefois que le texte constitutionnel ne mentionnait pas directement l'agriculture. "Mais si on se réfère à la campagne, aux images et aux arguments des initiants, ça a été très clairement ciblé contre l'agriculture", estime-t-elle.

>> Le point de vue d'Anne Challandes :

Anne Challandes, présidente de l'Union suisse de paysannes: "J'ai constaté qu'il y avait parfois une méconnaissance des réalités de l'agriculture."
Anne Challandes, présidente de l'Union suisse de paysannes: "J'ai constaté qu'il y avait parfois une méconnaissance des réalités de l'agriculture." / Journée Votations / 29 sec. / le 22 septembre 2024

À l'inverse, le biologiste Raphaël Arlettaz, co-signataire d'une tribune de scientifiques en faveur de l'initiative sur la biodiversité, estime que l'Union suisse des paysans a "pris en otage" la thématique. "Pour moi, c'est une sorte d'OPA des faîtières agricoles", fustige-t-il, soulignant au passage que nombre d'agriculteurs et d'agricultrices, notamment de la filière bio, étaient favorables au texte.

Le professeur de l'Université de Berne s'alarme d'une absence de prise de conscience réelle: "Quand la recherche montre que certaines décisions politiques vont dans la mauvaise direction, il n'y a pas d'oreille. La Suisse n'est pas une exception: on n'écoute pas assez la science et, tôt ou tard, il y aura des retours de manivelle!"

>> La réaction de Raphaël Arlettaz :

Raphaël Arlettaz, biologiste à l'Université de Berne: "On est dans une situation où on n'écoute pas assez la science, et tôt ou tard il y aura des retours de manivelle"
Raphaël Arlettaz, biologiste à l'Université de Berne: "On est dans une situation où on n'écoute pas assez la science, et tôt ou tard il y aura des retours de manivelle" / Journée Votations / 24 sec. / le 22 septembre 2024

14h21

Plus de 60% de non aux deux objets à Saint-Gall

C'est non à plus de 60% aux deux objets fédéraux dans le canton de Saint-Gall: à 61,90% pour la réforme de la LPP et à 68,43% pour l'initiative sur la biodiversité.

14h16

Veytaux met son véto à une fusion avec Montreux

La commune de Veytaux et ses 1000 habitants ne fusionnera pas avec Montreux. Connue pour abriter le château de Chillon, elle a refusé dimanche de s'unir avec sa grande voisine de 26'700 habitants.

Sans surprise, Montreux s'est largement prononcée en faveur d'une fusion à 83,3%. A Veytaux en revanche, le "non" l'a emporté sur le fil à 51,49% (208 non, 196 oui), faisant capoter le mariage. Le taux de participation s'est monté à respectivement 35,1% et 59,5%.

Montreux et Veytaux sont déjà liées par plusieurs accords intercommunaux. Pour les opposants à la fusion, la situation actuelle est satisfaisante. Ils craignaient notamment qu'une fusion n'entraîne une perte d'identité pour Veytaux, qui aurait été "absorbée" par Montreux. Dans le camp adverse, on estimait que la fusion aurait notamment permis à Veytaux d'améliorer ses services à la population et d'avoir davantage de poids dans les décisions cantonales.

Du côté politique, les autorités montreusiennes soutenaient la fusion. Ce n'était pas le cas à Veytaux où, dans son préavis au Conseil communal, la Municipalité avait affirmé être unanimement défavorable à cette alliance. "La perte des avantages liés à une petite entité n'est guère compensée par les avantages que Veytaux trouverait au sein d'une grande", avait-elle affirmé.

14h11

Deux nets non dans le Jura

Le Jura rejette également nettement les deux objets: la réforme de la LPP à 77,08% et l'initiative sur la biodiversité à 64,84%.

14h05

Les Vert'libéraux regrettent une "occasion manquée"

L'échec de l'initiative biodiversité est une "occasion manquée de préserver notre patrimoine naturel, essentiel à la qualité de vie et à l'économie" de la Suisse, regrettent les Vert'libéraux dans un communiqué. Ils ne voient toutefois pas dans le rejet du texte un refus catégorique à davantage de protection de la biodiversité.

La place accordée à la protection des bâtiments historiques et des paysages a probablement contribué au rejet du texte. Après que le peuple a plébiscité le développement des énergies renouvelable, cet aspect de l'initiative était sans doute difficilement compréhensible pour la population, estime le parti.

Et de rappeler que le Conseil national avait proposé un contre-projet indirect plus équilibré, mais que celui-ci n'a malheureusement pas trouvé de majorité au Conseil des Etats.

14h01

Bâle-Campagne a déposé un double non dans l'urne

Le canton de Bâle-Campagne a voté deux fois non. L'initiative pour la biodiversité a échoué avec 58,7% de non. Plus net, le rejet de la réforme de la LPP a atteint 70,0% des voix.

13h50

Pierre-Yves Maillard: "Les partisans du projet ont fait l'erreur idéologique" de rester "dans une logique individuelle"

Avec une troisième victoire politique cette année sur la question des retraites, le patron de l'Union syndicale suisse (USS) et conseiller aux Etats Pierre-Yves Maillard (PS/VD) n'a pas caché son plaisir dans l'émission spéciale de la RTS. "Sur la question des retraites, les syndicats ont acquis une crédibilité très forte", se réjouit-il. À l'inverse, "on voit que les directions des partis majoritaires au Parlement ont perdu la confiance de leurs propres bases sur ce sujet. Il faut maintenant que les directions du PLR ou de l'UDC, notamment, entendent le message."

"Les partisans du projet ont fait l'erreur idéologique de croire qu'on peut faire une bonne rente avec un petit salaire", en restant absolument "dans une logique individuelle" qui menait, au final, à une baisse des salaires nets, analyse-t-il. "Le seul moyen d'améliorer les rentes des petits salaires ou des carrières écourtées, notamment des femmes, c'est de mettre une dose de solidarité dans le système. C'est ce que nous avions fait avec le compromis et c'est malheureusement ce que la direction du PLR a annulé en premier lorsque le Parlement s'en est emparé."

>> L'intervention de Pierre-Yves Maillard :

Pierre-Yves Maillard: "Sur la question des retraites, les syndicats ont acquis une crédibilité très forte"
Pierre-Yves Maillard: "Sur la question des retraites, les syndicats ont acquis une crédibilité très forte" / Journée Votations / 1 min. / le 22 septembre 2024

Une autre piste est donnée par Jessica Jaccoud (PS/VD): "Le signal aujourd'hui, c'est qu'on ne veut pas d'une réforme du 2e pilier qui se fasse au détriment des bas salaires mais qui prenne en considération des passages de vie qui nous sortent du travail rémunéré. Une des pistes, c'est évidemment les bonifications pour tâches éducatives, c'est-à-dire de prendre en considération dans la LPP celles et ceux qui consacrent une partie de leur vie au travail non rémunéré."

13h47

Fribourg opte aussi pour le double non

Le canton de Fribourg a voté dimanche deux fois non aux objets des votations fédérales. La réforme de la LPP a été très nettement rejetée par 73,7% des voix.

Même sort pour l'initiative sur la biodiversité des organisations environnementales ainsi que de protection du paysage et du patrimoine: le texte a été repoussé par 65,7% des voix.

13h46

Aussi un double non à Zoug

Le canton de Zoug a rejeté la réforme de la LPP à 57,13% et l'initiative sur la biodiversité à 67,64%.

13h44

Fribourg a dit oui aux prestations complémentaires familles

Le peuple fribourgeois a accepté ce dimanche la loi sur les prestations complémentaires pour les familles (LPCFam), soumise au référendum financier obligatoire. Le oui a convaincu 69,6% des votants. Le taux de participation a atteint 43,15%.

La LPCFam, une mesure de politique familiale en soutien aux plus modestes pour leur éviter de tomber à l’aide sociale, est attendue depuis 20 ans et la Constitution cantonale de 2004, dans son article 60. Le texte avait été avalisé par 90 voix contre 10 et 2 abstentions devant le Grand Conseil le 8 février, même s'il avait fallu aux députés trois lectures, avec cinq points d'achoppement, pour aboutir.

Points ayant suscité le plus de discussions, l'âge limite des bénéficiaires est fixé à 12 ans et le financement assumé à 100% par l'Etat. Hormis l'UDC, à la forte majorité de son comité central, les principaux partis du canton soutenaient la nouvelle loi, à savoir le PLR, Le Centre, le PS et les Vert-e-s.

>> Plus de détails dans notre article : Les Fribourgeois concrétisent les prestations complémentaires familles

13h43

Obwald suit la tendance du double non

Un net non à l'initiative sur la biodiversité est sorti des urnes à Obwald, avec un rejet à 75,5%. La réforme de la LPP a subi un échec un peu moins marqué, avec 62,7% de non.

13h40

Une initiative sur la transparence des partis rejetée à Zoug

Les citoyennes et citoyens du canton de Zoug ont refusé une initiative sur la transparence dans le financement des partis. Ils ont par contre accepté un contre-projet moins contraignant. L'initiative sur la transparence dans le financement des partis a été rejetée par 54,4% des votants. Le contre-projet du gouvernement et du Parlement a été accepté par 52% des votants.

L'initiative constitutionnelle des Jeunes Vert-e-s pour la transparence dans le financement de la politique exigeait que les partis représentés au parlement cantonal rendent compte de leurs soutiens financiers, dans leur fonctionnement et dans leurs campagnes électorales et de votations. Le texte demandait aussi la publication des liens d'intérêts des élus et des candidats.

L'initiative exigeait également que les partis déclarent les dons de particuliers de plus de 5000 francs et ceux des entreprises de plus de 1000 francs. En cas de violation de ces règles, les partis auraient dû payer une amende.

Le gouvernement et le parlement se sont opposés à l'initiative qu'ils estimaient "surchargée". Ils ont proposé un contre-projet moins contraignant. Il reprend les principes de base de l'initiative, mais ne prévoit ni déclarations de dons ni publication des liens d'intérêts et aucune amende en cas de violation de la transparence.

13h38

C'est aussi non et non en Thurgovie

La population de Thurgovie a dit non à l'initiative pour la biodiversité par 69.8% des voix. C'est non aussi à la réforme de la LPP, avec 64,5% de non.

13h35

Pas de panneaux solaires obligatoires à Uri

Les citoyens du canton d'Uri ont refusé dimanche par 64,2% des votants une modification législative qui aurait rendu obligatoire l'installation de panneaux solaires sur les nouveaux bâtiments à partir de 100 mètres carrés. La loi actuelle prévoit cette obligation à partir de 300 mètres carrés. La participation a atteint 35,8%.

L'Association des propriétaires fonciers du canton d'Uri (HEV) avait lancé le référendum contre la décision du parlement cantonal. Lors des débats, la commission compétente avait proposé de maintenir le seuil à 300 mètres carrés. Cette proposition avait été rejetée par 28 voix contre 27. La limite de 100 mètres carrés avait été finalement adoptée par 50 voix contre 4 et 2 abstentions.

13h35

Deux rejets dans le canton de Soleure

Comme le reste du pays, Soleure balaie les deux objets, à 71,94% pour la réforme de la LPP et à 65,19% pour l'initiative sur la biodiversité.

13h31

Une commune unique pour toute la Vallée de Joux

La Vallée de Joux (VD) ne comprendra plus qu'une seule commune dès 2027. Les Combiers ont accepté dimanche à 58,9% de fusionner leurs trois communes actuelles, à savoir Le Chenit, L'Abbaye et Le Lieu. Il fallait que les trois communes disent "oui", ce qui a été le cas tant au Chenit (1231 oui; 822 non) qu'à L'Abbaye (370; 300) et au Lieu (278; 187). Le taux de participation a dépassé les 60%.

La nouvelle entité, dont le nom sera La Vallée de Joux, verra le jour le 1er janvier 2027. Elle comptera environ 7000 habitants et, avec 16'361 hectares, détrônera Château-d'Oex du titre de commune la plus vaste du canton de Vaud.

Les autorités communales actuelles resteront en fonction jusqu'au 31 décembre 2026, soit six mois de plus que dans le reste du canton. Les élections pour la nouvelle commune auront lieu en automne 2026 et les élus entreront en fonction le 1er janvier 2027. Formellement, le dernier mot sur cette fusion reviendra au Grand Conseil, qui se prononcera au printemps 2025.

>> Lire aussi : Les communes du Chenit, du Lieu et de L'Abbaye disent oui à la fusion de La Vallée de Joux

13h27

Neuchâtel balaie les deux objets fédéraux

La réforme de la LPP est balayée dans le canton de Neuchâtel, qui dit non à 76,90%, selon les résultats définitifs. C'est aussi non à l'initiative sur la biodiversité, à 56,20%.

13h25

Uri rejette les deux objets

Un double non est sorti des urnes dans le canton d'Uri. L'initiative pour la biodiversité a été rejetée par plus de trois Uranais sur quatre (75,5%), la réforme de la LPP par près de trois sur quatre (65,6%).

13h24

Les deux Appenzells disent deux fois non

Les deux demi-cantons d'Appenzell disent deux fois non aux deux objets fédéraux. Appenzell Rhodes-Intérieures rejette la réforme de la LPP à 63,91% et l'initiative sur la biodiversité à 74,64%. Appenzell Rhodes-Extérieures écarte la réforme de la LPP à 65,07% et l'initiative sur la biodiversité à 65,54%.

13h23

Feu vert aux éoliennes du bout des lèvres à Bullet (VD)

La population de Bullet a donné son feu vert au parc éolien de la Grandsonnaz, sur les crêtes du Jura vaudois. A l'issue d'un vote serré, elle a dit "oui" dimanche à 51,3% à ce projet qui prévoit le montage de quinze mâts, dont cinq sur le territoire de la commune, pour alimenter 24'000 ménages. Le taux de participation s'est élevé à 73,4%.

Le parc de la Grandsonnaz est planifié à Bullet, mais aussi sur le territoire des communes de Fiez, Fontaines-sur-Grandson et Mauborget. Les quatre législatifs avaient donné leur aval en 2022, mais seul celui de Bullet avait décidé de soumettre la décision finale à la population, d'où la votation de dimanche.

Le vote positif des Bullatons permet au parc de la Grandsonnaz, dont la construction est envisagée en 2026, de franchir une nouvelle étape. Il reste toutefois encore menacé par un recours, déposé cet été par quatre ONG qui dénoncent les répercussions sur la biodiversité. Ce recours se trouve entre les mains de la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal.

>> Plus de détails dans notre article : Bullet dit oui aux éoliennes de la Grandsonnaz dans le Jura vaudois

13h19

Non et non à Schaffhouse

Schaffhouse suit la tendance nationale avec un non à 61,18% à l'initiative sur la biodiversité et un non à 61,97% à la réforme sur la LPP.

13h17

Le clivage ville-campagne a enterré l'initiative sur la biodiversité

La campagne de l'initiative sur la biodiversité s'est rapidement muée en un duel ville-campagne, les milieux agricoles et paysans étant rapidement montés au front contre le texte.

"Cette victoire est le résultat du travail de ceux qui sont principalement touchés par la biodiversité, qui travaillent déjà pour la préserver et qui se sont fortement mobilisés", analyse la conseillère aux Etats Johanna Gapany (PLR/FR). "On a beaucoup rappelé les millions que la Confédération consacre à la biodiversité chaque année, mais on n'a peut-être pas suffisamment dit tout ce que faisaient (...) toutes les personnes qui ont un lien très proche avec la nature."

>> La réaction de Johanna Gapany :

Johanna Gapany (PLR-FR): "Cette victoire est le résultat du travail de ceux qui sont principalement touchés par la biodiversité"
Johanna Gapany (PLR/FR): "Cette victoire est le résultat du travail de ceux qui sont principalement touchés par la biodiversité" / Journée Votations / 1 min. / le 22 septembre 2024

"Cette initiative s'inscrit aussi dans un cycle de plusieurs initiatives qui ont touché le monde agricole et on a une forme de crispation aujourd'hui qui amène à ce résultat", ajoute la conseillère nationale Jessica Jaccoud (PS/VD).

"J'ai la conviction que même chez les personnes qui ont voté non, il n'y a pas un vote contre la biodiversité. Il y avait un consensus là-dessus pendant la campagne", poursuit la socialiste. Désormais, "c'est notre rôle de travailler sur des propositions qui réconcilient agriculture et écologie et je pense que si on arrive à faire des propositions qui s'attaquent aux gros, à l'industrie agrochimique ou la grande distribution, et non aux petits, celles et ceux qui travaillent la terre et qui ont des difficultés (...), on arrivera plus facilement à rallier la branche avec nous."

>> La réaction de Jessica Jaccoud :

Jessica Jaccoud (PS-VD): "Si on arrive à faire des propositions qui s'attaquent à l'industrie agrochimique ou la grande distribution, on arrivera plus facilement à rallier les agriculteurs"
Jessica Jaccoud (PS/VD): "Si on arrive à faire des propositions qui s'attaquent à l'industrie agrochimique ou la grande distribution, on arrivera plus facilement à rallier les agriculteurs" / Journée Votations / 1 min. / le 22 septembre 2024

13h15

Avec deux non, le Tessin vote comme le reste de la Suisse

Le Tessin a voté comme le reste du pays en refusant les deux objets fédéraux soumis au vote. L'initiative pour la biodiversité a été rejetée par 64,2% des voix, tandis que la réforme du deuxième pilier de la prévoyance a échoué avec 61,5% de non.

13h14

Deux non sont sortis des urnes dans le canton de Vaud

Un double non est sorti des urnes dans le canton de Vaud pour les deux objets fédéraux. Les Vaudois et Vaudoises ont refusé l'initiative sur la biodiversité à 60,0% et balayé la réforme de la LPP à 72,6%. La participation a atteint 45,7%.

13h12

Un net double non dans les Grisons

Deux non nets sont sortis des urnes dans les Grisons, selon des résultats définitifs. Les votantes et les votants rejettent l'initiative sur la biodiversité à 67,19% et la réforme de la LPP à 62,34%.

13h10

Aline Trede (Verts/BE) juge que l'USP a semé la peur

L'Union suisse des paysans a semé la peur en faisant de fausses déclarations sur l'initiative biodiversité, a estimé la cheffe du groupe parlementaire des Vert-e-s Aline Trede (BE). Elle prend maintenant au mot le Conseil fédéral, qui a affirmé que les mesures actuelles suffiront à protéger la biodiversité.

La conseillère nationale bernoise Aline Trede va prendre la tête du groupe parlementaire des Verts. [Keystone - Peter Klaunzer]
La conseillère nationale bernoise Aline Trede va prendre la tête du groupe parlementaire des Verts. [Keystone - Peter Klaunzer]

C'est un fait scientifique incontesté que la biodiversité se porte mal en Suisse, a rappelé Mme Trede sur les ondes de la télévision alémanique SRF. Et de reconnaître que son camp n'a pas réussi à expliquer l'importance de la biodiversité comme base de la vie.

Le secteur de l'énergie s'était fermement opposé à l'initiative aux côtés des paysans, car il craignait que cela n'entrave des projets d'énergie renouvelable. La Bernoise a expliqué que les Vert-e-s s'étaient fortement engagés en faveur de la loi sur l'électricité. Le tournant énergétique doit avoir lieu, mais il est réalisable en tenant compte de la protection des espèces, a-t-elle ajouté.

13h09

Rejet de la réforme LPP et de l'initiative sur la biodiversité à Schwyz

Plus des trois quarts de la population du canton de Schwyz (76,6%) ont rejeté l'initiative pour la biodiversité, selon des résultats définitifs. La réforme de la LPP a également été rejetée, un peu moins nettement (64,9%).

13h04

Lucerne accepte une loi pour baisser l'impôt sur le capital

Les citoyennes et citoyens du canton de Lucerne ont accepté par 66,9% des votants une modification de la loi d'impôt qui prévoit une baisse progressive d'ici 2028 de l'impôt sur le capital propre des entreprises de 0,5 à 0,01 pour mille. Elle prévoit aussi une hausse des déductions fiscales pour les familles à faibles revenus. La baisse des recettes fiscales est estimée à 56 millions de francs pour le canton et à 67 millions pour les communes.

>> Lire : Baisse de l'impôt pour les entreprises acceptée à Lucerne, panneaux solaires rejetés à Uri

13h02

Gerhard Pfister dénonce les divisions de la droite

Les divisions au sein du camp bourgeois ont conduit à l'échec de la réforme sur la prévoyance professionnelle, selon le président du Centre Gerhard Pfister. L'alliance bourgeoise a été minée par des sections de l'UDC qui étaient contre.

Le président du Centre Gerhard Pfister. [Keystone]
Le président du Centre Gerhard Pfister. [Keystone]

Même au sein du PLR, des voix éminentes du Conseil des Etats se sont élevées contre le projet, a déclaré Gerhard Pfister, le président du comité du oui, à la radio alémanique SRF. "Cela ne pouvait qu'être difficile."

Interrogé sur la suite des événements, le conseiller national zougois ne s'est pas prononcé: "Ce n'est pas à nous de dire maintenant ce que nous ferons après-demain ou demain". La balle est désormais dans le camp du Conseil fédéral. Mais, selon lui, il serait indiqué de faire un "time-out" maintenant. La décision du peuple doit être prise au sérieux.

12h59

Deux non par deux tiers des voix en Argovie

Le canton d'Argovie a voté deux fois non aux objets soumis au vote ce dimanche. Ils ont tous deux été rejetés par un score quasi-identique de deux tiers des votants: 67,1% de non à l'initiative pour la biodiversité et 67,0% de non pour la réforme de la LPP.

12h51

Lucerne dit aussi deux fois non

Le canton de Lucerne ne fait pas exception par rapport au reste du pays. Sa population a voté dimanche deux fois non aux objets soumis à votation.

L'initiative biodiversité a été rejetée par 69,3% des votants. La réforme de la LPP fait à peine mieux, avec 61,3% de non.

12h50

Non et non à Nidwald

Le demi-canton de Nidwald a infligé un non cinglant à l'initiative sur la biodiversité, à 75,8%, selon des résultats définitifs. C'est aussi un clair rejet pour la réforme de la LPP, à 60,1%.

12h43

Fort double rejet en Valais

Le Valais a refusé très nettement tant l'initiative biodiversité que la réforme de la prévoyance professionnelle.

L'initiative biodiversité a été rejetée par 73,9% des votants. Quant à la réforme de la prévoyance professionnelle, elle recueille 71,0% de votes défavorables.

La participation s'est élevée à 42,9%.

12h40

La gauche se félicite du rejet d'une "mesure de démantèlement" des retraites

Pour les partisans de la réforme de la LPP, son rejet par la population ne constitue pas un coup de théâtre dans ce dossier particulièrement délicat. "On savait que ça serait compliqué", concède la conseillère aux Etats Johanna Gapany (PLR/FR) sur le plateau de la RTS, qui se dit déçue "en tant que citoyenne". "On est passé à côté d'une occasion d'améliorer les rentes de plus de 360'000 personnes", estime-t-elle.

"Au sein de la commission de la santé, notre but était vraiment d'amener les nouvelles formes de travail dans le système et d'ouvrir les portes du 2e pilier à davantage de personnes", poursuit la Fribourgeoise. Selon elle, cette intention était à la base de la réforme et elle était bonne. "On va devoir se remettre au travail", lance-t-elle.

>> La réaction de Johanna Gapany :

Johanna Gapany (PLR-FR): "Notre mission reste d'améliorer les retraites (...) et le travail doit continuer"
Johanna Gapany (PLR/FR): "Notre mission reste d'améliorer les retraites (...) et le travail doit continuer" / Journée Votations / 30 sec. / le 22 septembre 2024

À l'inverse, dans le camp des gagnants, le nœud central de cette réforme était la baisse du taux de conversion. "C'était 12% de baisse de rentes pour le même capital à l'âge de la retraite, on ne pouvait pas maquiller cette réforme sous d'autres arguments", estime ainsi la conseillère nationale Jessica Jaccoud (PS/VD), qualifiant la réforme de "mesure de démantèlement" des retraites.

"C'est la troisième fois cette année qu'on vote sur les retraites et la population suisse s'est systématiquement prononcée pour un renforcement des rentes", note-t-elle. Or, aujourd'hui, "on veut un renforcement du pouvoir d'achat des retraités et des actifs."

>> La réaction de Jessica Jaccoud :

Jessica Jaccoud (PS-VD): "C'était une réforme qui visait à baisser les rentes et à faire payer plus les actifs"
Jessica Jaccoud (PS/VD): "C'était une réforme qui visait à baisser les rentes et à faire payer plus les actifs" / Journée Votations / 1 min. / le 22 septembre 2024

12h35

Deux non clairs à Glaris

Premier canton à livrer ses résultats définitifs, Glaris dit non à 67,47% à la réforme de la LPP et non à 65,98% à l'initiative sur la biodiversité.

12h30

Deux non nets, selon la projection SSR

Le rejet des deux objets fédéraux soumis à la population suisse se confirme. Selon la première projection de la SSR, ce serait non à 69% à la réforme de la LPP et non à 63% à l'initiative sur la biodiversité. La marge d'erreur est de 3%.

12h02

Vers deux non clairs à Zurich

Le canton de Zurich se dirige vers un rejet des deux objets fédéraux soumis aux urnes. Selon une première projection de l'office cantonal de la statistique, c'est non à 63,9% à la réforme du deuxième pilier.

Les Zurichois s'opposent aussi à l'initiative sur la biodiversité, à 56,6%. La participation est estimée à 46%.

12h00

Vers un double non

La réforme de la LPP et l'initiative sur la biodiversité seraient rejetées, selon les premières tendances de gfs.bern pour le compte de la SSR.

Sondage SSR

Du oui au non pour les deux objets

Une courte majorité des Suissesses et des Suisses s'opposent à la réforme de la prévoyance professionnelle et à l'initiative sur la biodiversité, selon le deuxième sondage SSR publié le 11 septembre. En un mois, le non à ces deux objets s'est considérablement affermi.

Selon ces projections, la réforme LPP est rejetée par 51% de la population sondée (+12 points). De même, le non à l'initiative "Pour l'avenir de notre nature et de notre paysage" est lui aussi devenu majoritaire (51%, +8 points), alors que le oui l'emportait à 51% lors du premier sondage SSR, mi-août.

>> Retrouvez l'analyse du 2e sondage SSR : Vers un non à la réforme de la LPP et à l'initiative sur la biodiversité, selon le deuxième sondage SSR

Révision du 2e pilier

Une réforme complexe au défi des urnes

Deux ans après la révision de l'AVS, c'est au tour du deuxième pilier de passer à l'épreuve des urnes. Le projet est soutenu par la majorité du Parlement et de nombreuses associations économiques, mais les syndicats, soutenus par la gauche, ont lancé un référendum.

L'idée centrale de la réforme du deuxième pilier est de garantir le financement à long terme des futures rentes LPP. Le fait que les gens vivent de plus en plus longtemps en Suisse et perçoivent ainsi une rente plus longtemps pèse sur les finances des caisses de pension.

La principale mesure de la réforme de la LPP est la baisse du taux de conversion. Derrière cette appellation barbare se cache le pourcentage qui détermine la rente annuelle par rapport au capital vieillesse accumulé. Aujourd’hui, ce taux est de 6,8%, ce qui signifie qu’une caisse verse chaque année 6800 francs de rente pour 100'000 francs de capital vieillesse. La réforme prévoit de diminuer ce taux à 6%, ce qui correspond à une baisse de 12% environ. Toutefois, il sera théoriquement possible de profiter plus longtemps du capital vieillesse.

Pour pallier cette baisse, la réforme prévoit une adaptation de la déduction de coordination; un supplément de rente pour la génération transitoire. Le projet propose aussi d'abaisser le seuil d'accès à la LPP, fixé actuellement à 22'050 francs par an. Enfin, le projet veut donner un coup de pouce aux travailleurs âgés grâce à une adaptation des bonifications de vieillesse.

Les opposants à cette révision craignent un renchérissement du travail dans le secteur des bas salaires. Ils critiquent en particulier la combinaison de la baisse du taux de conversion et de l'augmentation simultanée des cotisations salariales.

>> Voir le débat d'Infrarouge :

Réforme du 2e pilier, arnaque ou martingale ?
Réforme du 2e pilier, arnaque ou martingale ? / Divers / 61 min. / le 4 septembre 2024

>> Voir le grand débat de Forum :

Le grand débat - Votations du 22 septembre: décryptage de la réforme de la LPP
Le grand débat - Votations du 22 septembre: décryptage de la réforme de la LPP / Forum / 23 min. / le 5 septembre 2024

>> Pour plus d'informations : Que penser de la révision du 2e pilier? Les grands enjeux d'une réforme complexe

Initiative sur la biodiversité

Plus de moyens pour la nature

Les Suisses votent dimanche sur l’initiative sur la biodiversité, qui exige de préserver plus d’espaces pour la nature et de lui consacrer davantage de moyens. Ce projet de modification constitutionnelle est combattu par une large alliance, qui considère que le texte est inutile.

Pour lutter contre un appauvrissement de la diversité biologique, des associations de protection de la nature et de l’environnement ont déposé en septembre 2020 l’initiative populaire fédérale "Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage".

Si nous n’agissons pas, l’extinction des espèces entraînera des coûts astronomiques, mettent en garde les associations à l’origine du texte. Les pertes pourraient atteindre entre 14 et 16 milliards de francs en 2050 dans le pays, soulignent-elles en citant les estimations qui émanent de l’Office fédéral de l'environnement (lien en pdf).

Les adversaires du texte le qualifient "d’extrême et inefficace" et considèrent que la législation actuelle suffit à promouvoir la biodiversité. Un comité estime que l'initiative rendrait intouchable quelque 30% du territoire national.

>> Revoir le débat d'Infrarouge :

Protection de la biodiversité: faut-il appuyer sur le champignon?
Protection de la biodiversité: faut-il appuyer sur le champignon? / Infrarouge / 61 min. / le 11 septembre 2024

>> Revoir aussi le grand débat de Forum :

Grand Débat - L’initiative biodiversité va-t-elle trop loin? (vidéo)
Grand Débat - L’initiative biodiversité va-t-elle trop loin? (vidéo) / Forum / 25 min. / le 29 août 2024

>> Les enjeux en détail : L'initiative sur la biodiversité est-elle essentielle pour protéger la nature ou trop extrême?

Présentations et débats

Le dossier des votations

Retrouvez notre dossier sur les votations fédérales de dimanche

Votations fédérales du 22 septembre