Large refus à l'initiative "Pour la liberté et l'intégrité physique"
En Suisse romande, le canton de Vaud est le champion du refus avec 77%. Genève suit avec 72,3% de "non", Neuchâtel est à 70,3%. Le refus sort également en tête en Valais par 69,9% des voix et à Fribourg à 70,4%.
Au niveau national, les moins mauvais scores ont été enregistrés dans le Jura et au Tessin, avec respectivement 65,7% et 64,3% de "non". Le refus le plus net se trouve lui à Bâle-Ville, avec 78,1%.
Le canton le plus peuplé, Zurich, a rejeté l'initiative des anti-vaccins à 77,2%. Berne a refusé à 74,4%. Lucerne, Soleure, Bâle-Campagne, Argovie, Zoug ou encore les Grisons refusent aussi l'initiative autour des 75%, dans la moyenne nationale.
Au niveau suisse, seules quelques communes ont soutenu l'initiative, notamment La Côte-aux-Fées (NE), Soubey (JU), Corcelles (BE), Unteriberg (SZ) ou encore Mergoscia au Tessin.
Au final, 1'838'538 citoyennes et citoyens ont glissé un "non" dans l'urne, et 654'997 un "oui".
Contre tous les implants
L'initiative populaire "Pour la liberté et l'intégrité physique" a été lancée dans le contexte de la pandémie de Covid-19 par le Mouvement de liberté Suisse, un groupement de citoyens essentiellement alémanique. Elle demandait que chacun ait la liberté de déterminer ce qui doit être injecté ou implanté dans son corps.
>> Pour en savoir plus, lire : Les opposants à la "vaccination obligatoire" présentent leurs arguments
Le texte ne mentionnait pas explicitement la vaccination contre le Covid-19, mais visait tous les vaccins, puces et autres informations numériques qui seraient implantées dans le corps.
L'intégrité physique, exigence principale du texte, est déjà inscrite dans la Constitution en tant que droit fondamental. Personne ne peut être vacciné sans son consentement en Suisse, ont martelé les opposants au texte.
Seule l'UDC soutenait l'initiative au niveau national, mais le parti conservateur ne s'est pas engagé massivement dans la campagne.
ats/juma