Bien que domiciliés à l'étranger, les fils du fondateur d'Ikea, Ingvar Kamprad, occupent la première place pour une 17e année consécutive. Disposant tous trois d'un passeport suisse, ils ont vu le bas de laine familial s'étoffer de 2 milliards de francs à rien de moins que 51 milliards.
Aléas de la Bourse, Jorge Paulo Lemann, a cédé sa 2e place. Le milliardaire de Rapperswil conserve un patrimoine évalué entre 20 et 21 milliards. Sur la 3e marche du podium l'an dernier, les familles Hoffmann et Oeri, qui détiennent la majorité des voix du géant pharmaceutique bâlois Roche, ont doublé le Suisso-Brésilien.
Nouveaux venus des pays de l'Est
Parmi les nouveaux arrivants dans ce classement figure notamment le Russe Andrey Melnichenko. Installé dans les Grisons et âgé de 46 ans, il est un des co-fondateurs de la banque russe MDM. Sa fortune est estimée à quelque 12 milliards de francs. Le Tchèque Karel Komarek, 49 ans, a lui jeté son dévolu sur le Valais. Sa fortune est, elle, estimée entre 2 et 3 milliards de francs.
Du côté des entrepreneurs romands, les deux fondateurs du prestataire de services financiers en ligne Swissquote, Paolo Buzzi et Marc Bürki, entrent au classement de Bilan, fort d'un patrimoine de 200 à 300 millions de francs.
Croissance plus rapide que le PIB de la Suisse
Si les 300 familles les plus riches vivant en Suisse n'ont jamais été aussi bien financièrement dotées, leur fortune cumulée n'a connu qu'une faible croissance cette année, selon les calculs du magazine Bilan. Les dix premiers du classement ont vu leurs avoirs progresser de 2 milliards de francs cette année à 203 milliards.
Depuis 1989, la fortune des 300 plus riches a crû trois fois plus vite que le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse. Si le patrimoine des 300 plus riches était réparti entre la population helvétique, chaque habitant recevrait 79'400 francs.
ats/lgr