Pour l'opérateur suisse, cette campagne anti-Huawei lancée par les Etats-Unis, qui accuse l'entreprise d'être un instrument d'espionnage, est purement politique.
"Sunrise est certifié et Huawei également. Nous vérifions l'équipement en fonction de toutes les vulnérabilités en matière de cybersécurité, par exemple", déclare la porte-parole de Sunrise Therese Wenger.
Selon Swisscom, qui travaille également avec Huawei pour son réseau fixe, il n'existe aucune preuve d'irrégularité.
Un sujet brûlant
L'intérêt des entreprises chinoises pour l'économie suisse est un sujet brûlant depuis le rachat de Syngenta par le chinois ChemChina. Le conseiller aux Etats bernois Hans Stöckli a déposé un postulat concernant la surveillance des investissements étrangers.
"Nous ne disposons pas de lois qui permettent d'être plus vigilants et plus clairs pour défendre les intérêts de sécurité et économiques. Je ne parle pas uniquement des investissements, mais aussi des partenariats", indique l'élu socilaliste.
Pour Hans Stöckli, cette préoccupation traverse les frontières partisanes et elle pourrait trouver un écho plus favorable aux oreilles du nouveau ministre de l'économie Guy Parmelin, plus sensible que Johann Schneider-Ammann aux questions de sécurité informatique.
Romain Bardet/gma