Cet accord, approuvé par 474 voix pour, 152 contre et 40 absentions, doit entrer en vigueur le 1er février 2019.
Ce texte négocié depuis 2013 est le plus vaste jamais conclu: il concerne plus de 630 millions de personnes et près d'un tiers du PIB mondial. Il couvrira la quasi-totalité des échanges entre Bruxelles et Tokyo et profitera en particulier à l'agriculture européenne, selon la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström.
A terme, 85% des produits agroalimentaires de l'UE pourront entrer au Japon sans droits de douane, mais parfois à l'issue de périodes de transition.
D'autres, comme le boeuf, verront les taxes imposées réduites progressivement. Le riz, un produit hautement symbolique pour les Japonais, est en revanche exclu de l'accord.
Libre accès pour l'industrie automobile japonaise
Tokyo s'engage aussi à reconnaître plus de 200 indications géographiques comme le Roquefort, le Tiroler Speck autrichien, le Jambon d'Ardenne belge ou la Polska Wódka (vodka polonaise), qui bénéficieront "du même niveau de protection qu'en Europe".
Les Japonais obtiennent de leur côté un libre accès au marché européen pour leur industrie automobile, mais seulement à l'issue d'une période transitoire de plusieurs années.
ats/ther
Un accord dénoncé par les ONG
Bien qu'il comprenne aussi un chapitre sur le développement durable et une référence explicite à l'accord de Paris de 2015 sur le climat, cet accord est dénoncé par les ONG.
Le traité avec le Japon "confirme que la politique commerciale européenne reste aveugle et sourde aux désordres sociaux et environnementaux qu'elle engendre", soulignent dans un communiqué commun la Fondation pour la nature et l'Homme, l'Institut Veblen et Foodwatch.
"Négocié dans la plus grande opacité" et ratifié "dans l'indifférence générale, "cet accord "menace les droits sociaux, l'agriculture, l'alimentation, l'environnement, le climat et même nos principes démocratiques", insistent les trois organisations.