Le renouveau espéré il y a une année ne s'est pas forcément traduit dans les faits. Seul un établissement sur cinq juge globalement positive la marche des affaires durant l'exercice écoulée: jamais ils n'ont été aussi peu nombreux depuis 2011, révèle l'étude annuelle d'EY, présentée jeudi matin à Zurich.
Mais il y a surtout les effets de la politique des taux bas, qui évoluent même en territoire négatifs et qui ont fait baisser les marges dans les activités de crédit.
Serrer la vis
Les banques sont toujours plus nombreuses à les dénoncer, car leur rentabilité est en jeu: en 2015, 70 % d'entre elles excluaient catégoriquement de répercuter ces taux d’intérêt négatifs sur leur clientèle, un nombre qui a fondu de moitié aujourd'hui. Mais il n'est pas question pour l'heure de ponctionner les avoirs inférieurs à 100'000 francs.
Les banques vont toutefois serrer la vis dans l'octroi de crédits, et notamment pour le financement de construction de logements. En plein boom depuis 2000, le marché hypothécaire présente aujourd'hui des symptômes de surchauffe dans certaines régions et certains segments. D'où la retenue prévisible des banques, que certains qualifient de frilosité.
Olivier Schorderet/pym