Détenu au Japon depuis le 19 novembre, Carlos Ghosn va ainsi perdre son dernier titre, celui de patron de Renault. Nissan et Mitsubishi l'avaient eux déjà révoqué du poste de président du conseil d'administration dès la fin novembre.
"J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, que s'il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes", a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur LCI.
"Nous avons besoin maintenant d'une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a-t-il ajouté. "J'ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d'administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours", a-t-il aussi indiqué.
Plusieurs noms évoqués
Le ministre n'a pas précisé si le nouveau PDG prendrait aussi la tête de l'alliance avec les japonais Nissan et Mitsubishi.
Le nom de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin, circule comme possible président non exécutif de Renault.
Le scénario le plus souvent évoqué est celui d'une direction scindée en deux, avec un président du conseil d'administration d'un côté et un directeur général exécutif de l'autre. Le nom de Thierry Bolloré, nommé il y a un an adjoint de Carlos Ghosn, est le plus souvent revenu pour ce dernier poste.
afp/jvia
Appel du refus de libération sous caution
Carlos Ghosn, sous le coup de trois inculpations pour abus de confiance et autres malversations financières, est actuellement en détention provisoire au Japon, et ce jusqu'au 10 mars au moins, sauf si l'appel déposé jeudi n'inverse la décision de première instance rendue
Le principal avocat du dirigeant de 64 ans avait indiqué précédemment réfuter le motif selon lequel le maintien en prison se justifie par un risque de dissimulation ou destruction de preuves et de fuite.
Les procureurs ont argué auprès du juge qu'étant le plus souvent basé à l'étranger, Carlos Ghosn pourrait être tenté de se soustraire à la justice japonaise.