Modifié

Après la démission de Carlos Ghosn, Renault nomme un tandem à sa tête

Le Constructeur Renault aurait payé malgré lui le mariage de Carlos Ghosn au château de Versailles. [Keystone - AP Photo/Michel Euler]
Avec la démission de Carlos Ghosn, l'alliance Renault-Nissan veut aller de l'avant / Le Journal horaire / 1 min. / le 24 janvier 2019
Le patron de Michelin Jean-Dominique Senard a été élu jeudi président de Renault et Thierry Bolloré nommé directeur général, en remplacement de Carlos Ghosn détenu au Japon, a annoncé jeudi le conseil d'administration du constructeur automobile.

"Il est important aujourd'hui de retrouver une forme de sérénité après les événements particulièrement extraordinaires que nous venons de vivre", a déclaré Jean-Dominique Senard à la sortie du conseil, Thierry Bolloré se tenant à ses côtés. Le nom de Carlos Ghosn, qui avait démissionné mercredi soir, n'a pas été prononcé.

Le conseil d'administration, qui s'est réuni au siège social de Renault à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris, a insisté sur la priorité pour le nouveau président de piloter l'Alliance avec Nissan et Mitsubishi. Jean-Dominique Senard "aura vocation à être le représentant principal de Renault dans les organes de direction de l'Alliance", a-t-il ajouté.

Départ de Ghosn annoncé à Davos

Présent au Forum économique mondial (WEF) de Davos, le ministre français des Finances Bruno Le Maire avait annoncé jeudi matin la démission de Carlos Ghosn, PDG de Renault depuis 14 ans et détenu depuis deux mois au Japon où il est poursuivi pour des malversations financières.

"J'ai toujours soutenu que si M. Ghosn était durablement empêché, nous prendrions les décisions nécessaires. Ces décisions ont été prises, a soutenu Bruno Le Maire.

>> Lire aussi : L'Etat français lâche Carlos Ghosn et veut qu'il soit remplacé chez Renault

Nouveau départ pour l'alliance Nissan-Renault

Le ministre français des Finances a par ailleurs indiqué que le groupe japonais Nissan convoquera mi-avril une assemblée générale pour désigner le représentant de Renault et mettre fin au rôle d’administrateur de Carlos Ghosn.

"Je crois que ces deux décisions - la mise en place d’une nouvelle gouvernance de Renault et la convocation d’une assemblée générale extraordinaire de Nissan - montrent clairement la volonté de la France et du Japon de continuer à travailler ensemble pour préserver les intérêts du premier constructeur automobile mondial."

Mouna Hussain avec agences

Publié Modifié


M. Senard, qui jouit d'une image de patron social, a les faveurs du gouvernement français alors que l'Etat est premier actionnaire de Renault avec 15% du capital et quelque 22% des droits de vote.