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Crise: Japon en récession, la Suède y entre

Les places financières mondiales étaient très moroses vendredi.
Les places financières mondiales étaient très moroses vendredi.
Alors que le Japon s'installe dans la récession et que la Suède vient d'y entrer, les marchés boursiers étaient tétanisés vendredi. Les échanges étaient très limités en attendant la réouverture de Wall Street.

Tombée en récession en octobre, la deuxième économie mondiale a
encore encaissé vendredi une chute de la production industrielle et
de la consommation qualifiée d'»épouvantable» par les économistes.
«Les chiffres du Japon sont incroyablement mauvais», a estimé Glenn
Maguire, économiste en chef pour l'Asie à la Société Générale, en
commentant les derniers indicateurs de l'économie nippone.

Pour Richard Jerram, économiste chez Macquarie Securities, le
dernier trimestre 2008 pourrait être de loin le plus désastreux
pour l'industrie japonaise depuis le choc pétrolier du début des
années 1970. Et selon une étude officielle publiée vendredi, plus
de 30'000 travailleurs temporaires vont probablement perdre leur
emploi d'ici fin mars dans l'archipel.

Le Canada tout proche

Autre économie sur le point de basculer dans le rouge: celle du
Canada. Ainsi, selon le ministre canadien des Finances, Jim
Flaherty, «la grande majorité» des économistes du secteur privé
s'attendent à une contraction du PIB pour le quatrième trimestre
2008 et le premier trimestre 2009.



En Europe, la récession se propage également. La Suède est le
dernier pays officiellement touché, avec un recul annoncé vendredi
de 0,1% de son PIB lors des deux derniers trimestres. Pour la zone
euro, le chômage a progressé à 7,7% en octobre, au plus haut depuis
janvier 2007. Une bonne nouvelle toutefois: l'inflation s'y calme,
retombant à un rythme de 2,1% en novembre.

Divisés sur les mesures

Quant aux mesures à adopter pour réagir à cette crise, elles ne
font pas l'unanimité. L'attitude de Berlin a un peu plus illustré
vendredi les tensions existant entre les grands pays de l'Union
européenne.



Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, a ainsi
clairement repoussé l'idée de payer pour l'Europe en adoptant de
nouvelles mesures de relance en Allemagne. «Il n'y aura pas de gros
plan de sauvetage», a insisté M. Steinbrück.



Du côté des entreprises, la crise économique mondiale laisse de
plus en plus de traces. Et le conglomérat industriel allemand
ThyssenKrupp, numéro dix mondial de l'acier, a même renoncé
vendredi à faire une prévision pour son exercice en cours, qui a
démarré le 1er octobre.



ats/cht

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Bourses au point mort

Tétanisées par ces mauvaises nouvelles qui s'accumulent, et dans l'attente de la réouverture de Wall Street pour une séance écourtée, au lendemain de Thanksgiving, les principales places boursières mondiales étaient presque au point mort vendredi, avec des volumes d'échanges très faibles.

La Bourse de Tokyo a terminé la séance en hausse de 1,66%, avec seulement 1,97 milliard de titres échangés.

Hong Kong a terminé en hausse de 2,48% et Shanghai en baisse de 2,44%.

En Europe, les trois principales Bourses étaient dans le rouge vendredi matin. A 10H00 GMT (11h00 HEC), Londres abandonnait 0,47%, Francfort 1,25% et Paris 1,31%.

A la Bourse suisse, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes lâchait seulement 0,15% à la même heure, et errait légèrement dans le vert en fin de matinée.

Sur le front du pétrole, tout indiquait vendredi que l'Opep pourrait discuter d'une nouvelle baisse de sa production samedi au Caire, pour soutenir les cours de l'or noir, qui ont perdu 70% depuis juillet. Le marché est «trop approvisionné», selon l'Organisation.