Les publicités consisteront en témoignages de clients de l'UBS
satisfaits. Dans ces annonces, le logo de la grande banque en
difficulté ne sera pas visible, écrit Cash
dans son édition de lundi. Cette campagne de publicité se déroulera
sur quatre semaines. Les experts en communication l'affirment:
montrer des clients heureux permettra d'améliorer l'image
égratignée de l'UBS.
Aide publique à avaliser
Jeudi, les actionnaires devront avaliser à Lucerne le plan
ficelé par les pouvoirs publics pour sauver la banque.
Concrètement, les actionnaires n'auront à voter que sur le premier
volet du montage financier dévoilé le 16 octobre: l'emprunt
obligatoirement convertible de 6 milliards de francs placé auprès
de la Confédération.
Vu l'énormité de l'enjeu et l'absence d'alternative, un oui massif
devrait l'emporter. L'opération, qui prévoit aussi la prise en
charge par la Banque nationale suisse (BNS) de quelque 60 milliards
de dollars d'actifs toxiques, suscite désormais moins de réactions
qu'à son annonce.
Le titre UBS décolle
Les critiques ne devraient toutefois pas épargner le conseil
d'administration. Malgré le plan, la confiance n'a toujours pas été
rétablie et le cours de l'action ne s'est pas redressé. Lundi
cependant, le titre s'est envolé de 21,41% dans un marché
euphorique en hausse de 6,27%.
agences/cer/dk
Le plan soutenu par la Berne fédérale
Au niveau parlementaire en tout cas, le plan de sauvetage est quasiment avalisé. Les commissions des Etats et du National ont approuvé l'injection des 6 milliards de francs. Et le Parlement devra lui se prononcer les 8 (Conseil national) et 9 décembre (Conseil des Etats), alors que les obligations seront émises dès le 4 décembre.
Les socialistes ont bien tenté d'allumer un contre-feu à l'opération. Ils ont notamment réclamé une prise de participation de l'Etat fédéral dans la banque en échange de son soutien, à l'instar des opérations de sauvetage pratiquées en France ou en Grande-Bretagne. Sans succès, les autres partis n'ayant pas suivi.
Et l'intervention de la Confédération pourrait ne pas être la dernière. Dimanche, dans la "SonntagsZeitung", le directeur de la Commission fédérale des banques (CFB) Daniel Zuberbühler a laissé entendre qu'une nouvelle aide n'était pas exclue si la situation devait empirer sur les marchés financiers.