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Nestlé ne connaît pas la crise

"Les gens devront toujours continuer à s'alimenter" (Paul Bulcke).
"Les gens devront toujours continuer à s'alimenter" (Paul Bulcke).
Nestlé devrait afficher une croissance de 5% ou 6% cette année malgré la crise financière, estime son patron Paul Bulcke. Le géant alimentaire vaudois a même l'intention de développer les affaires de Nespresso.

«Cela reste notre stratégie à long terme - une fois c'est plus,
une fois c'est moins», indique Paul Bulcke dans un entretien paru
dans la « NZZ am Sonntag ». Il ne ferme pas les yeux sur les
turbulences, mais use de la métaphore maritime pour illustrer la
combativité du groupe veveysan dans ce contexte.



«Nestlé navigue sur un bateau bien construit, avec une équipe
motivée. Nous sommes exposés à des vents contraires, mais nous
résistons à la tempête», affirme son patron.



«Les gens devront toujours continuer à s'alimenter, même en
période difficile», explique Paul Bulcke. Le groupe se trouve donc
bien positionné avec les gros volumes de ventes de ses divisions
alimentation et boissons.



Les capacités de Nestlé dans la recherche et le développement
constituent un deuxième avantage. Enfin, la multinationale dispose
d'une présence globale qui lui assure une certaine solidité.

Chocolat Nespresso

Le groupe table quand même sur le maintien de la demande pour
certains produits de luxe. Il lance un chocolat haut de gamme sous
sa marque Nespresso, élaboré en Belgique et destiné aux marchés
suisse et français lors d'une première phase de test. Il est prévu
de le produire en Suisse en cas de lancement définitif, précise
Paul Bulcke.



ats/ant

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Eau en bouteille freinée

La conjoncture commence tout de même à peser sur certains domaines, à l'image des ventes d'eau minérale.

Le chiffre d'affaires s'est affaibli surtout en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest, note Paul Bulcke. Il souligne l'impact négatif exercé par la vague de critiques sur l'eau en bouteille.

Mais le patron de Nestlé reste convaincu que ce marché conserve sa raison d'être et prévoit une campagne pour en améliorer l'image, en insistant sur ses «avantages qualitatifs».

De plus, «dans les temps difficiles, on boit moins de champagne et davantage d'eau: nous devons en profiter».