Depuis 2015, le bois est autorisé dans toutes les catégories de bâtiments et pour toutes les utilisations. Les constructions en bois occupent aujourd'hui 10% du marché en Suisse.
Lorsque l'institution de Lavigny, dans le canton de Vaud, a décidé de construire un quartier mixte sur un de ses terrains, le choix s'est porté sur des bâtiments majoritairement en bois.
"Dans la commune, il y a beaucoup de gros volumes avec beaucoup de bois. On voulait garder cet esprit plutôt que de faire des constructions en béton modernes et cubiques", affirme au 19h30 Thierry Siegrist, directeur général de l'institution Lavigny.
Mais l'utilisation du bois n'est pas qu'un choix esthétique, selon Julien Grisel: "La préoccupation qu'on a aujourd'hui c'est de travailler sur des matériaux durables, qui sont respectueux de l'environnement et dont l'empreinte carbone n'est pas trop importante. Le bois est donc très pertinent."
De plus en plus haut
Longtemps impossibles à réaliser techniquement, les immeubles en bois s'imposent aussi de plus en plus. La première tour en bois est en construction dans le canton de Zoug.
A l'étranger, c'est en Norvège que le bâtiment en bois le plus haut du monde est en cours de construction. Des bureaux, un hôtel et des appartements se partageront l'espace de cette tour de 85 mètres de haut, entièrement en bois, du sol au plafond.
L'un de ses créateurs était à Genève vendredi pour présenter ce projet. L'immeuble est non seulement une prouesse architecturale, mais aussi une approche durable et locale.
"Ce qui rend ce projet intéressant c'est que tous les éléments utilisés pour les poutres de bois en lamé-collé sont récoltés et produits localement autour du village de Brumunddal. C'est un endroit connu pour ses forêts. Depuis le haut de la tour, vous pouvez voir les forêts d'où vient le bois et où il a été transformé", explique l'architecte norvégien Øystein Elgsaas.
En Suisse, il est encore difficile de construire avec 100% de bois local. Les forêts recouvrent pourtant près d'un tiers du pays et gagnent du terrain. Mais le stock à disposition du bois nécessaire à la construction n'est pas toujours suffisant et le bois étranger reste encore concurrentiel.
Delphine Gianora/fme