De nombreux groupes implantés en Grande-Bretagne ont annoncé que le Brexit aurait des conséquences sur leur activité. Le géant japonais Nissan ne fait pas exception. "Nous avons pris cette décision pour des raisons économiques, mais l'incertitude persistante autour des futures relations du Royaume-Uni avec l'UE n'aide pas des entreprises comme la nôtre à planifier l'avenir", a déclaré Gianluca de Ficchy, le président de Nissan Europe, dans un communiqué.
>> Lire aussi : L'industrie automobile anglaise aborde le Brexit comme un virage dangereux
La prochaine génération de X-Trail pour le marché européen serait produite au Japon plutôt que dans l'usine britannique de Sunderland, comme Nissan l'avait annoncé en 2016. Ouvert en 1986, ce site emploie plus de 7000 personnes et sort 500'000 véhicules par an. Produits à Sunderland, les modèles Juke et Qashqai ne sont pas concernés par la décision de Nissan.
Coup dur pour l'économie britannique
L'annonce de Nissan intervient au moment où une série de mauvaises nouvelles accable déjà l'économie britannique. Fin janvier, Airbus a averti de décisions "très douloureuses" en cas de Brexit sans accord, tandis que le géant de l'électronique japonais Sony a décidé de déménager son siège européen hors du pays vers les Pays-Bas.
Un autre groupe technologique, Dyson, a aussi fait part de son intention de déplacer son siège de l'Angleterre vers Singapour - même s'il a assuré que cette décision n'était pas liée au Brexit.
Censé quitter l'UE le 29 mars, le Royaume-Uni est toujours sans accord de Brexit. La Première ministre Theresa May tente de rouvrir les négociations avec Bruxelles, après le refus des députés de quitter l'UE sans accord, le 29 janvier.
>> Lire aussi : Les députés britanniques ont voté contre un Brexit sans accord
afp/ani