Le marché du lait est en ébullition
Cette manière de faire est inacceptable, écrit la PSL mardi dans
un communiqué. Pour la PSL, les transformateurs ont pour but
d'abaisser le prix du lait en excluant les producteurs.
Cette réaction marque un nouvel épisode dans la lutte pour le
partage du marché laitier, en prévision de la fin définitive du
contingentement, le 1er mai 2009.
Les producteurs écartés
L'Association lait suisse (ALS) a été crée vendredi dernier à
Egerkingen (SO) par les quatre principales entreprises
transformatrices de lait en Suisse, Emmi, Cremo, Hochdorf et Elsa.
La structure devrait devenir opérationnelle le 1er mai 2009.
Les producteurs suisses de lait prévoyaient pour leur part la
création d'un pool national de vente du lait. Mais, en raison de
dissensions entre les producteurs régionaux, ce pool ne verra pas
le jour en mai 2009 comme prévu initialement.
Refléter l'état du marché
Les contrats de livraison au sein de l'Association lait suisse
respecteront un baromètre des prix qui devra refléter l'état du
marché en Suisse et à l'étranger. Les critères sur lesquels
fonctionnera ce baromètre seront fixés par l'ALS.
Les producteurs n'auront pas leur mot à dire, a expliqué Alexander
Briw, président de l'Association lait suisse (ALS). «Les
discussions sur le prix du lait doivent avoir lieu directement
entre ceux qui sont actifs sur le marché», poursuit Alexander
Briw.
D'après lui, le niveau actuel des prix se situe clairement en
dessus des prix du marché. Quant à savoir de combien il doit
baisser, le président de l'ALS ne le dit pas.
ats/ant
Pertes en vues pour les paysans
Les producteurs suisses de lait (PSL) brandissent quant à eux le spectre d'une baisse du prix du lait allant jusqu'à 20 centimes. Cela représenterait pour les producteurs de lait une perte de revenu de plus de 60%, selon la Fédération.
Pour que les pertes de ses membres restent «dans les limites du supportable», la PSL a élaboré un catalogue de mesures. Elle propose par exemple des discussions avec les quatre grands transformateurs «en vue de la fixation d'un prix indicatif».
La fédération prévoit aussi la création d'un fond d'intervention, en 2009, permettant de réduire les surplus de beurre en cas de crise. Elle demande aussi que les quantités dépassant les contingents actuels puissent être commercialisées à bas prix en cas de détérioration du marché. Enfin, elle veut pouvoir négocier «d'égal à égal» avec les entreprises.