Les négociations entre l'administration républicaine et le parti
du prochain président se sont accélérées après l'annonce de la
suppression de 533'000 emplois au mois de novembre dans le pays, du
jamais vu depuis 34 ans.
Un accord "pour avancer"
"Les démocrates du Congrès et la Maison Blanche ont abouti à un
accord", a déclaré un conseiller de haut rang. Une autre source a
indiqué que les négociateurs étaient parvenus à un accord de
principe pour avancer, mais que les modalités devaient encore en
être définies.
Pour débloquer les discussions, la présidente démocrate de la
Chambre des représentants Nancy Pelosi a dû renoncer à réclamer que
cette aide soit puisée dans le plan de 700 milliards de dollars de
sauvetage des banques (TARP). Le gouvernement fédéral refuse
d'employer cet argent pour l'automobile.
Un vote la semaine prochaine
Une source proche des négociations a
déclaré que la somme annoncée vendredi pourrait provenir du plan de
25 milliards de dollars, déjà voté, destiné à aider les
constructeurs à produire des moteurs plus écologiques, une idée
soutenue par la Maison Blanche. Nancy Pelosi a laissé entendre
qu'elle pourrait accepter cette option mais à certaines
conditions.
Le compromis sur le financement de cette aide devrait permettre
l'adoption du programme de soutien par les deux partis démocrate et
républicain au Congrès. Les leaders du Parti démocrate tablent sur
un vote de cette mesure dans le courant de la semaine
prochaine.
Le montant est nettement inférieur aux 34 milliards réclamés cette
semaine par General Motors, Chrysler et Ford au Congrès. Mais les
démocrates espèrent qu'il suffira en attendant l'entrée en fonction
de Barack Obama le 20 janvier. Un nouvel effort pourra alors être
consacré à ce pilier de l'industrie américaine.
ats/cer
Une semaine difficile pour les "Big Three"
General Motors a réclamé jusqu'à 18 milliards de dollars en prêts, Chrysler 7 milliards et Ford une ligne de crédit de 9 milliards de dollars.
Les trois grands patrons de Detroit avaient passé près de six heures jeudi devant la Commission bancaire du Sénat. Ils ont admis avoir commis des erreurs de gestion.
Vendredi, nouveau chemin de croix, cette fois devant la Commission des services financiers.
Rick Wagoner (GM), Alan Mulally (Ford) et Robert Nardelli (Chrysler) ont été plus explicites sur l'utilisation des fonds qu'ils réclament que lors de leur première audition au Congrès le mois dernier, durant laquelle ils avaient été incapables de préciser comment ils allaient employer les millions demandés.
Outre les 34 milliards de dollars de prêts, les "Big Three" demandent que soient débloqués des fonds - 17 milliards au total dans le cadre du plan de 25 milliards de dollars déjà voté et destinés à aider les constructeurs à produire des moteurs plus écologiques.
Les trois constructeurs ont par ailleurs demandé vendredi quelque cinq milliards de dollars américains aux autorités canadiennes afin de restructurer leurs activités dans la province d'Ontario, coeur de l'industrie automobile canadienne.