La banque suisse a confirmé lundi des informations parues dans la presse alémanique.
Le remaniement annoncé par UBS va toucher uniquement son unité "Corporate Center" c'est-à-dire les emplois administratifs, comme le marketing et les ressources humaines. Le système des primes à la performance reste valable dans les autres secteurs de la banque suisse.
UBS ne compte pas non plus toucher aux bonus des hauts-revenus. Seuls les employés gagnant moins de 100'000 francs par année seront concernés.
UBS préserve donc les primes des employés qui influencent concrètement le résultat de l'entreprise. Luc Thévenoz, professeur à l'Université de Genève et directeur du Centre de droit bancaire et financier explique qu'il s'agit d'emplois comme il en existe dans d'autres entreprises, qui n'ont pas une rémunération liée à directement à la performance de l'entreprise, et encore moins aux résultats auprès de la clientèle.
Une volonté de transparence
UBS justifie notamment cette mesure par une volonté de transparence pour les employés concernés. Un changement positif, selon le conseiller national socialiste vaudois et économiste Samuel Bendahan. Le spécialiste explique que l'inconvénient d'un système de rémunération variable repose sur son manque de transparence: "Les gens ne comprennent pas bien ce qui se passe, trouvent le système peu transparent, et par conséquent trouvent qu'ils sont traités de manière injuste, ce qui est très démotivant."
Et de préciser: "Paradoxalement, le fait d'avoir des primes démotive" en détournant la motivation des gens de leur travail et la focalise sur l'argent.
Le nouveau système de rémunération fixe pour les employés administratifs n'est pour l'heure pas destiné à s'étendre au reste de l'entreprise, indique UBS à la RTS.
Joëlle Cachin/ebz